Les à côtés de l'assassinat
de l'ambassadeur russe en Turquie
Karine Bechet-Golovko
Mardi 20 décembre 2016
L'assassinat de l'ambassadeur russe,
Andreï Karlov, ne remettra pas en cause
le processus de paix en Syrie, initié
par la Russie avec la Turquie et l'Iran.
La position présidentielle est sans
appel, un groupe d'enquêteurs a été
envoyé par ailleurs assister la police
turque afin de découvrir qui se cache
derrière cet acte de terrorisme
international. Après la libération
d'Alep et le lancement d'un processus de
paix en Syrie qui échappe à la mainmise
américaine, cet attentat fait réfléchir.
Lors de l'inauguration au musée d'art
contemporain de l'exposition "La Russie
par les yeux des turcs", le 19 décembre,
A. Karlov, ambassadeur de Russie en
Turquie depuis 2014, a été tué de
plusieurs balles dans le dos par un
homme en costume de la sécurité situé
derrière lui.
Il est
décédé très rapidement. Le tireur a été
tué. Son identité a été rapidement
révélée par la Turquie, il s'agit d'un
ancien policier, qui a été limogé suite
au coup d'état pour son implication avec
Gullen, actuellement résidant et protégé
par les Etats Unis et soupçonné par la
Turquie d'être derrière le coup d'état.
Selon CNN turc, il serait également
affilié à Al Nusra.
Les
condoléances n'ont pas tardées, et de
l'ONU, et de l'UE et des Etats Unis. Les
Etats Unis qui ont par ailleurs proposé
leur "aide" pour l'enquête. La Russie,
sur ordre du Président et après en avoir
discuté avec la Turquie, a déjà envoyé
une équipe d'enquête sur place. Car si
l'identité du tireur est établie, il
reste à découvrir qui est derrière.
Et la
déclaration du Président russe ne laisse
aucune place au doute quant à la
détermination de la Russie:
Selon
V. Poutine, cet attentat est une
provocation visant tout à la fois à
remettre en cause le rapprochement entre
la Russie et la Turquie, mais également
à compromettre le processus de
négociations politiques lancé par la
Russie, avec la Turquie et l'Iran à
propos de la Syrie. Processus qui
cour-circuite la coalition américaine,
qui jusqu'à présent, n'a pas été capable
de conduire l'opposition à un dialogue
politique et protège certains groupes
affiliés à Al Nusra.
Le
ministre russe des affaires étrangères
doit recevoir aujourd'hui à
Moscou ses homologues turc et
iranien, au sujet de la Syrie, ainsi que
les ministres de la défense de ces pays.
Ensuite, le dialogue doit se construire
avec les opposants et le pouvoir syrien,
non pas à Genève où l'échec et le manque
de volonté fut évident pour chacun, mais
au Kazakhstan. Cette initiative n'est
pas pour plaire à la coalition
américaine, qui perd la main.
L'attentat contre l'ambassadeur turc à
la veille d'un évènement de cette
ampleur complique, certes, la situation
mais ne remet pas en cause le processus.
Même si, justement, A.
Karlov, travaillait en Turquie sur
la question des relations avec
l'opposition en Syrie et était très au
fait de la situation sur le terrain. Son
assassinat n'est pas un hasard.
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