Opinion
Le drapeau algérien provoque une bagarre
dans un pub irlandais dans la ville
occupée d'El-Qods
Karim Bouali
Des
Palestiniens brandissant le drapeau
algérien. D. R.
Mardi 17 juin 2014
L’événement aurait pu avoir l’apparence
d’un fait divers s’il n’était pas marqué
par une charge émotionnelle forte. Un
citoyen (palestinien ?) a brandi le
drapeau algérien dans un établissement
public à El-Qods occupée, en guise de
soutien à l’équipe nationale algérienne
de football. Le geste a déplu à des
Israéliens présents sur les lieux et il
s’en est suivi une bagarre. Il n’est pas
vain de rappeler que le cœur des
Palestiniens vibre au rythme de Fennecs
et que leur soutien à notre équipe
nationale de football est total. Cet
amour que les Palestiniens portent pour
l’Algérie, ils l’ont démontré d’une
façon claire et nette durant la crise
qui avait opposé notre pays à l’Egypte
en novembre 2009, lors du match de
qualification au Mondial sud-africain et
de l’agression dont avaient été victimes
les joueurs algériens au Caire. Qu’ils
soient à Ghaza ou en Cisjordanie, les
Palestiniens savent gré à l’Algérie pour
le soutien qu’elle n’a jamais cessé de
leur apporter depuis son indépendance.
Même fragilisée sur la scène
internationale à cause de la vague de
terrorisme sans précédent qu’elle a
vécue dans les années 1990, l’Algérie ne
s’est pas détournée de la cause
palestinienne, convaincue qu’elle est,
d’ailleurs, que la tentative de
déstabilisation dont elle est la cible
trouve une de ses origines, justement,
dans ses prises de position fermes et
non négociables vis-à-vis de
l’occupation israélienne. Les Israéliens
tiennent rigueur à l’Algérie, bien que
l’Etat hébreu n’ait jamais perdu espoir
de faire fléchir ce pays qu’il considère
comme une menace, même éloigné
géographiquement. Plusieurs informations
font état de l’intérêt soutenu que
portent les services secrets israéliens
et ses différents centres de recherche à
l’Algérie en général et à son armée en
particulier. Israël est doublement
frustré : l’Algérie est le seul
représentant de la zone arabe à la Coupe
du monde du Brésil où évolue également
le Onze iranien, qualifié lui aussi à ce
rendez-vous footballistique mondial à
forte connotation économique mais aussi
politique. D’ailleurs, ce n’est pas un
hasard si le drapeau iranien a lui aussi
été brandi dans le pub irlandais d’El-Qods
aux côtés du drapeau vert et blanc
frappé de l’étoile et du croissant
rouges qu’Israël a fait piétiner et
brûler par des pseudo-Palestiniens dont
elle a propagé les images, il y a quatre
ans, à travers les sites sionistes. La
manœuvre a évidemment échoué.
Karim Bouali
Publié sur
Algérie patriotique
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