MADANIYA
L’assassinat de Roi Abdallah 1er de
Jordanie en 1951
Jaafar Al Bakli
Mercredi 22 juillet 2020 Le récit du
premier assassinat politique d’un
dirigeant arabe lié à la Palestine, le
Roi Abdallah de Jordanie, en 1951, il y
a 69 ans.
Par Jaafar Al
Bakli
Universitaire tunisien, chercheur sur
les questions de l’Islam, spécialiste de
l’histoire politique des pays arabes,
notamment les pays du Golfe.
La Jordanie au
Machreq (le Levant), le Maroc au Maghreb
(le Ponant), deux royaumes dépourvus de
ressources pétrolières, ont très tôt
fait office d’alliés souterrains
d’Israël, en dépit de leur soutien
affiché à la cause palestinienne.
L’annexion de la
Cisjordanie par Israël a relancé la
possibilité que la Jordanie fasse office
de «patrie de substitution» à la
Palestine, une hypothèse qui
constituerait une juste retour à l’ordre
naturel des choses en ce que la
Transjordanie faisait partie intégrante
de la Palestine à l’époque du mandat
britannique, mais que la puissance
mandataire a détaché de cet ensemble
pour y édifier l’Émirat de Transjordanie
qui deviendra par la suite le Royaume de
Jordanie en vue d’y introniser la
dynastie hachémite, la dynastie des
descendants de la famille du prophète,
les héritiers d’Hussein, le chérif de la
Mecque, vaincu par les Wahhabites.
Rétrospectivement,
l’assassinat du Roi Abdallah 1 er de
Jordanie en plein Mosquée Al Aqsa de
Jérusalem constitue la première sanction
publique d’un dirigeant arabe pour cause
de trahison.
Outre le Roi
Abdallah de Jordanie, trois
personnalités arabes de premier plan ont
payé de leur vie, le prix de leur
connivence avec l’État Hébreu:
- Wasfi Tall,
ancien premier ministre jordanien,
ordonnateur du massacre des
Palestiniens dans la séquence dite
du «septembre noir jordanien».
- Anouar Al
Sadate, le président égyptien
signataire du premier traité de paix
d’un pays arabe avec Israël
- Bachir
Gémayel, le chef des milices
chrétiennes libanaises élu à la
magistrature suprême libanaise, dans
la foulée de l’invasion israélienne
du Liban et de la perte du
sanctuaire libanais de l’OLP.
Sur la dynastie
hachémite
-
https://www.madaniya.info/2017/03/01/la-grande-solitude-de-la-dynastie-hachemite-1-3/
-
https://www.madaniya.info/2017/03/06/cherif-hussein-de-la-mecque-fondateur-de-la-dynastie-hachemite-2-3/
-
https://www.madaniya.info/2017/03/11/cherif-hussein-ben-ali-schizophrene-menteur-insignifiant-tetu-cupide-pretentieux-3-3/
Le récit de
Jaafar Al Bakli:
Vendredi 20
juillet 1951, dans l’enceinte de la
Mosquée «Al Aqsa» de Jérusalem,
«Ils ont tué le
Roi. Ils ont tué le Roi. Ils l’ont
flingué».
Des cris se sont
élevés incitant les fidèles, saisis de
panique, d’effroi et d’horreur, à
prendre la fuite dans toutes les
directions.
Les soldats se sont
engouffrés dans l’enceinte de la Moquée
«Al Aqsa» à Jérusalem, les fusils,
équipés de baïonnettes et brandis en
l’air prêts à fondre sur la foule.
Très vite, ils se
sont mis à tirer sur tout ce qui
bougeait. Des dizaines de Palestiniens,
atteints, gisaient par terre sur le lieu
le plus sacré de la Mosquée Al Aqsa, le
3me Haut Lieu Saint de l’Islam.
La légion
hachémite, constituaient exclusivement
des bédouins recrutés dans les tribus de
Transjordanie et chargée de la
protection rapprochée du monarque,
tirait sur la foule sans le moindre
discernement, à l’aveuglette,
n’épargnant ni les plus vieux ni les
plus jeunes.
Le carnage au sein
de la mosquée a coûté la vie à 20
Palestiniens. Une centaine d’autres de
fidèles ont été atteints par les tirs
(1).
La Légion Arabe,
accourue en renfort, s’est déployée dans
l’enceinte de la Mosquée, bouchant
toutes les issues de secours,
emprisonnant la totalité des fidèles qui
s’y trouvaient.
Hussein, le petit
fils du Roi, était immobile, secoué par
un tremblement devant la dépouille de
son grand père. Le sang coulé de l’œil
éborgné du Roi, inondant son visage et
sa poitrine. Le turban du roi, tombé de
sa tête, se déployait dans une marre de
sang.
Les soldats ont
soulevé la dépouille de leur seigneur et
maître et se sont précipités vers une
voiture, et, de là vers l’hospice, un
hôpital de la vieille ville de
Jérusalem.
Les soldats
bouillonnaient de colère, animés d’un
violent désir de vengeance. Ils se sont
dirigés vers les ruelles de la ville
sainte et ouvert le feu sur tout ce qui
entravait leur passage, brisant les
vitrines, pillant les boutiques, se
livrant à des actes de vandalisme,
frappant les commerçants avec le crosse
de leur fusil, abreuvant les passants
d’insultes, n’épargnant rien ni
personne.
1 -Les ombres
d’un homme «malfaisant»
L’animosité du Roi
Abdallah à l’encontre de Cheikh Amine Al
Husseini était de notoriété publique. Le
Mufti de Jérusalem, considéré comme
l’ennemi numéro 1 diu Roi Abdallah, a eu
droit au plus gros lot d’insultes. Les
partisans du Roi étaient intimement
convaincus qu’il était impliqué dans la
conjuration.
Il ne déplaisait
pas au Roi de qualifier le Mufti de
«maudit», se faisant un malin plaisir à
énumérer ses déboires. Il suffisait que
le Mufti apparaisse quelque part pour
que la malheur s’abatte sur les lieux de
son séjour.
Ci joint un exemple
de sa diatribe anti mufti habituelle :
«Le mufti est un
homme «qui porte la poisse. Il a pris le
commandement de la révolution
palestinienne contre le mandat
britannique en 1936 et la révolution
s’est effondrée au terme d’une décennie.
«Il a ensuite
apporté son soutien au chef nationaliste
irakien Rachid Al Qilani dans sa lutte
contre les Anglais et le soulèvement de
Qilani a été maté. Le Mufti s’est alors
enfui en Iran et le Chah a été destitué.
Reza Shah, premier chah d’Iran, jugé
trop proche de l’Allemagne nazie, a en
effet été contraint d’abdiquer en
septembre 1941 lors de l’invasion
anglo-soviétique de l’Iran.
«Hitler a accueilli
à bras ouvert Hajj Amine et l’Allemagne
nazie a été vaincue. De même Mussolini
qui fut pendu par ses pieds. L’errance
du Mufti de Jérusalem s’est achevée en
Égypte, mais le jour de son atterrissage
au Caire, une épidémie de choléra s’est
propagée dans la capitale égyptienne
(2).
Abdallah ne se
doutait pas un instant que l’ombre du si
«détestable» Hajj Amine Al Husseini se
projetterait sur lui à son entrée dans
l’enceinte de la Mosquée Al Aqsa en vue
de d’accomplir ses dévotions en ce
vendredi 20 juillet 1951 à midi.
Les soldats
jordaniens ont déniché de la poche de
l’assassin un papier portant
retranscription d’une fatwa, autorisant
le porteur du message à éliminer le Roi
avec promesse du paradis pour
l’assassin.
Les Jordaniens,
sans preuves, en déduirent que
l’autorité ayant décrété la Fatwa ne
pouvait être que le Mutfti de Jérusalem.
Les ordres ont été
donnés en conséquence de procéder à
l’arrestation des proches parents et des
sympathisants du Mufti se trouvant à
Jérusalem. Une grande rafle.
2 -L’identité de
l’assassin
Moustapha Chucri
Achou, l’assassin du Roi, était un jeune
palestinien qui vivait dans le plus
grand dénuement. Assistant d’un tailleur
de la ville sainte, il avait adhéré,
très jeune, à une organisation de
résistance à la colonisation sioniste de
la Palestine, intitulée «Al Jihad Al
Mokadass» ou la Guerre sacrée.
A l’instar de
nombreux jeunes palestiniens, Moustapha
détestait le Roi Hachémite qu’il
considérait comme un «traître», un
«vieil agent des Anglais», un
«collaborateur des sionistes» et qui
méritait à ce titre la mort.
Les relations du
Roi Abdallah avec les dirigeants
sionistes ne constituaient un secret
pour personne. Mais ces contacts suivis
avec les dirigeants sionistes étaient
très mal perçus par la population
palestinien, d’autant plus vivement que
les dirigeants sionistes s’en vantaient
sans tenir compte des répercussions de
telles annonces sur le trône hachémite
et sa crédibilité.
3 – Le diner du
palais Raghdane entre le Roi Abdallah et
Golda Meir, ministre israélien des
Affaires étrangères
Ainsi Haim
Weizmann, Président provisoire de l’État
d’Israël, a révélé publiquement, au
cours d’une conférence de presse à
Paris, le 4 juin 1948, la teneur d’un
accord de cessez le feu entre la
Jordanie et Israël, sans tenir compte
des répercussions de cette annonce sur
la popularité du roi jordanien.
Fait significatif,
l’accord, conclu quatre jours avant la
proclamation unilatérale de
l’Indépendance d’Israël, le 15 Mai 1948,
avait été négocié par Golda Meir,
ministre israélien des Affaires
étrangères et le Roi Abdallah en
personne au cours d’un dîner privé au
Palais Raghdane à Amman.
Non moins
curieusement, ce diner a eu lieu le jour
de l’occupation de la ville
palestinienne de Safad par le Palmach,
sans que ce fait ne coupe l’appétit
vorace du monarque hachémite.
L’occupation de Safad, sur la
Méditerranée, a provoqué l’exode forcé
de la population palestinienne et le
retrait des troupes jordaniennes de la
ville sinistrée.
Lors de dîner, le
Roi Abdallah et Golda Meir sont convenus
d’un plan de partage de la Palestine
entre Israël et la Transjordanie.
Abdallah se contentant de d’annexer le
reliquat de la Palestine que lui a
concédé Israël. Il annexera la
Cisjordanie à la Transjordanie pour en
faire le Royaume de Jordanie.
4- La fuite
d’Abdallah Al Tall, Gouverneur militaire
de Jérusalem
Le courroux
anti-monarchique s’est amplifié avec la
fuite en Égypte d’Abdallah Al Tall,
gouverneur militaire de Jérusalem. Un
des plus importants chefs militaires
jordaniens, Abdallah Al Tall s’est
réfugié en Égypte, en dénonçant les
manigances israélo-jordaniennes (3).
En pleine bataille
de Jérusalem, en 1948, qu’il commandait
du côté jordanien, quelle ne fut sa
surprise lorsqu’il reçut l’ordre du Roi,
par téléphone, de cesser le combat, de
stopper la progression de ses troupes au
plus fort de la bataille, le 11 juin
1948, alors que le 6me bataillon
jordanien s’apprêtait à prendre position
dans les quartiers hébraïques de
Jérusalem (4).
Tall, qui
n’ignorait rien des transactions
jordano-israéliennes, a vécu cet ordre
comme une tragédie. Les soldats
jordaniens qui s’apprêtaient à célébrer
la victoire se virent contraints de
procéder à l’arrestation de leur chef.
Considéré comme
«traitre» et désavoué par la monarchie,
Tall s’est arrangé pour se réfugier en
Égypte et rallier au Caire l’opposition
conduite par Hajj Amine Al Husseini.
A l’assassinat du
Roi, beaucoup en Jordanie ont pensé
qu’Abdallah Al Tall avait trempé dans la
conjuration. Le trône disposait
désormais de deux suspects de taille :
Hajj Amine Al Husseini, Mufti de
Jérusalem et Abdallah Al Tall,
gouverneur militaire de Jérusalem.
Soixante dix (70)
personnes de la famille Al Husseini ont
été arrêtées, de même que dix membres de
l’entourage d’Abdallah Al Tall.
5 -Le procès.
Expéditif, le
procès a duré 9 jours. Abdallah Al Tall
a été condamné à la peine capitale,
ainsi que l’un de ses proches
collaborateurs, Moussa Ahmad Al Ayoubi.
La condamnation a été prononcé par
défaut (in abstentia), les deux hommes
se trouvant au Caire, à l’abri de
l’exécution de la sentence.
Quant au docteur
Moussa Al Husseini, supposé être l’agent
de liaison entre les conjurés du Caire
et les exécutants à Jérusalem, il a été
pendu en compagnie de trois autres
personnes: Abdel Qader Farhat, et les
frères Abed et Zakaria Okka. Quatre
autres suspects ont été relâchés.
6- Dans
l’attente de Talal, un Roi mentalement
dérangé.
L’arrestation
rapide de l’assassin et de ses présumés
complices de même que le jugement
expéditif des conjurés n’ont pas pour
autant calmé le courroux des tribus
jordaniennes.
Les tribus
considéraient, en effet, que
l’assassinat du Roi était un «crime
odieux» commis par les Palestiniens et
que cette catastrophe ne concernait pas
exclusivement la famille royale mais
l’ensemble des Jordaniens.
Certes la grande
majorité des Palestiniens avaient
exprimé leur tristesse, observé un deuil
et adressé leurs condoléances à la cour
hachémite.
Les fanatiques de
Transjordanie ont mis en doute les
regrets de leurs voisins Palestiniens,
d’autant plus aisément que des excités
dans les camps de réfugies palestiniens
d’Ammam se sont livrés à des
manifestations de joie à l’annonce de la
mort du Roi.
En représailles,
les fanatiques jordaniens se sont livrés
à des ratonnades à l’encontre des
Palestiniens. Trois jeunes palestiniens
ont été tués et plusieurs autres blessés
dans un camp de réfugiés proche de
l’Hôtel Philadelphia à Amman.
Pour prévenir tout
débordement, le Palais Royal de Raghdane
a été isolé par un cordon de sécurité,
la colline où devait être enterrée le
Roi encerclé par des barbelés, privant
les Jordaniens de la possibilité rendre
un dernier hommage à leur souverain.
Talal, le prince
héritier, qui suivait un traitement
médical en Suisse, est retourné à Amman
pour présider les obsèques de son père.
Atteint de démence,
Talal était soumis à des crises
cycliques. Un mois avant le décès de son
père, saisi d’une crise de démence, il
tenta d’assassiner son épouse Zein et sa
plus jeune fille Basma.
A la mort du Roi,
les rivalités au sein de la famille
royale éclatèrent au grand jour,
particulièrement parmi les trois épouses
du monarque.
La princesse Misbah
s’est ainsi opposée à la tenue des
obsèques en l’absence de son fils Talal,
héritier du trône. En raison de son état
de santé, le retour de Talal a été
retardé. La dépouille du Roi a été
exposé pendant trois jours dans la salle
du trône du Palais de Raghdane.
Amman ployait en
ces temps là sous la canicule, fréquente
en juillet et la dépouille royale
commençait à donner des signes de
décomposition.
Misbah craignait
qu’en l’absence de son fils et de son
incapacité mentale, la succession ne
soit dévolue à son demi frère Nayef. Une
crainte avivée poar la nomination de ce
même Nayef comme régent du Royaume
durant la période intérimaire.
La sœur de Nayef a
été, à son tour, atteinte d’une crise
démence. Apercevant le premier ministre
jordanien Samir Ar Rafaï, la princesse
malade l’interpella en public, le
rendant responsable de la mort de son
père, ordonnant aux soldats d’exécuter
le dirigeant jordanien sur le champ.
Enfin la 3eme
épouse, Nahida, une belle soudanaise,
dont le Roi est tombé sous son charme au
point de lui léguer une fraction
importante de ses possessions au grand
dam des autres héritiers.
De fortes
suspicions ont très tôt pesé sur elle,
déclenchant une curée contre sa personne
avec l’arrière pensée de récupérer une
partie du patrimoine royal. Un règlement
de compte généralisé a agité la famille
royale.
7 – L’éloge de
Winston Churchill: Abdallah, un allié
dévoué des Anglais, un ami des Juifs.
A la chambre des
communes, à Londres, le premier ministre
britannique Winston Churchill a prononcé
l’oraison funèbre du Roi Abdallah en ces
termes:
«J’ai été
personnellement responsable de sa
nomination comme Émir de Transjordanie.
Il était un homme animé d’un grand
enthousiasme. Il a voulu chasser les
Français de Syrie par les armes. Le
colonel TE Laurence et moi même l’avons
dissuadé de se livrer à pareil acte,
d’éviter ce faux pas manifeste.
«Il a pris tous les
risques pour gratifier tout ceux qui lui
ont fait confiance et collaboré avec
lui.
«Les Arabes ont
perdu un grand héros. Les Juifs ont
perdu un ami apte à aplanir les
difficultés et nous, un allié dévoué».
Références
1-Mary Christina
Wilson, King Abdullah, Britain and the
Making of Jordan (Cambridge University
Press, 1987) p: 209
2- Mohamad
Hassaneine Heykal: Les négociations
secrètes entre les Arabes et Israël. La
légende, l’Empire et l’état juif. Opus
1- Dar Al Chourouk -Edition 1996 page
214.
3-Abdallah Al Tall,
en se réfugiant au Caire, a révélé tout
un pan des négociations secrètes menées
par le Roi au Palais d’Al Chounah,
région de la Mer morte. Le journal
égyptien Al Akhbar a publié en date du
18 Mars 1951 un rapport sur les
tractations secrètes
jordano-israéliennes, fondées sur les
confidence d’Abdallah Al Tall. Selon
l’ancien gouverneur militaire de
Jérusalem, le monarque hachémite
cherchait à conclure une paix séparée
avec Israël.
Tall publiera par la suite ses mémoires
dans un ouvrage intitulé «La catastrophe
de Palestine», édité par la maison
d’édition égyptienne Dar Al Houda en
1959
4- Larry Collins et
Dominique Lapierre «O Jérusalem !» -Club
édition 1972, page 537
5- Plusieurs années
plus tard, le Roi Hussein de Jordanie
gracia Abdallah At Tall et l’invita à
revenir en Jordanie. Ce retour en grâce
s’est accompagné de mesures de
réhabilitation envers le «meurtrier de
son grand père». Hussein nomma l’ancien
gouverneur militaire de Jérusalem à ses
postes sensibles tant au ministère de
l’Intérieur qu’au ministère des Affaires
étrangères.
Le roi nomma
Abdallah At Tall, au Sénat, en 1971, au
lendemain du Septembre Noir jordanien»,
le massacre des Palestiniens, supervisé
par Wasfi At Tall, le cousin d’Abdallah
et à l’époque premier ministre de
Jordanie. Wasfi At Tall sera assassiné
au Caire en 1971 par un commando
palestinien.
Le sommaire de René Naba
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