Opinion
Quand le chien n'aboie pas
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Samedi 2 décembre 2017
La meilleure
solution pour un problème compliqué est
toujours simple. L’œuf de Colomb, le
nœud gordien, le lit de Procuste. Tant
de gens s’étaient échinés à tenter de
desserrer le sac de nœuds, avant
qu’Alexandre arrive et en finisse d’un
seul coup magistral de sa puissante
épée. Des sages avaient essayé en vain
de faire tenir l’œuf debout sur une
table, jusqu’au jour où Christophe
Colomb l’a écrasé par le petit bout. Et
Procuste avait réglé le problème de
l’extrême diversité de tailles dans la
population, en coupant les jambes aux
trop grands et en étirant les jambes aux
courts sur pattes.
Et maintenant le
glorieux quoique trop long nom du
prince de la couronne des Saoud Muhammad
bin Salmna (pour faire court MBS)
devrait rejoindre la liste des grands
découvreurs de solutions. Il a affronté
le problème d’avoir à gérer un pays en
faillite, un trésor vide, et toute sorte
de citoyens extrêmement riches, aux
coffres débordants.
Trump se retrouve
face à un problème semblable ; aux US,
les chiens dominants tiennent toute la
bonne viande, tandis que l’Etat croule
sous une dette multimilliardaire. On a
trois gentelmen de belle allure : Jeff
Bezos, Bill Gates et Marck Zuckerberg,
qui ont dans leurs coffres-forts autant
que la totalité des gens ordinaires. Le
déficit annuel avoisine les 400
milliards de dollars, autrement dit un
chiffre à douze zéros. Les Grecs sont dans
une situation encore pire: ils sont
endettés, ils crèvent la dalle sous les
plans d’austérité, tandis que l’argent
que l’Etat grec a emprunté déborde des
poches des riches.
Le problème est
universel. Partout, du Royaume Uni à la
Russie, du Brésil à la Grèce, c’est la
même chose : les coffres de l’Etat sont
vides, les politiques prescrivent
l’austérité pour tous, mais une poignée
de riches contemplent la croissance
rapide de leur capital non imposable.t au courant, et qu’est-ce que tu veux
qu’on y fasse, petit malin? Tu vas t’en
mordre la moustache, et alors ? Geindre
ou vociférer, ou bien te contenter d’une
bière bien fraîche pour oublier toutes
ces saletés ? Tu le savais déjà, quand
même, que tu n’as pas la permission de
taxer les riches, que tu ne peux pas les
empêcher de déménager leur capital dans
des paradis fiscaux, que tu ne devrais
même pas prononcer des mots aussi
chargés de haine, où d’aucuns pourraient
trouver des relents antisémites. Trump a
connu ça : quand il a attaqué des
banquiers dans sa campagne électorale,
il a immédiatement été traité
d’antisémite. L’héritier de la
couronne MBS a trouvé la solution. Il a
coincé des centaines de gens parmi les
plus riches de son royaume, les a
parqués dans le Ritz Carlton cinq
étoiles de sa capitale Riyad, et il leur
a dit de cracher au bassinet. Quand ils
lui ont ri au nez, il a fait appel à des
sicaires pour mettre en place la
ponction, style mafia.
The Daily Mail,
dans un reportage en exclusivité nous
dit que “les princes saoudiens et les
hommes d’affaires milliardaires arrêtés
lors d’une rafle plus tôt ce mois se
retrouvent suspendus par les pieds et
frappés par des agents de sociétés
privées de sécurité américains. Les
détentions ont été suivies
d’interrogatoires menés, selon certaines
sources, par des « mercenaires
américains ». « Ils les frappent, les
torturent, les giflent, les insultent.
Ils veulent les briser », dit la source
du Dail Mail.
La firme Blackwater
a été mentionnée, et les réseaux sociaux
arabes parlent aussi de sa présence en
Arabie saoudite, de même que le
président du Liban. Le successeur de
cette firme, Academi, nie énergiquement
avoir jamais mis les pieds en Arabie
saoudite, et dit qu'ils ne font pas dans
la torture.
N’empêche que la
torture dans le somptueux hôtel a été
confirmée par l’un des meilleurs
journalistes de la vieille école pour le
Moyen Orient, David Hearst. D’après lui,
plusieurs détenus ont été amenés à
l’hôpital avec des blessures suite
à des séances de torture. Le plus riche
Arabe parmi tous, le prince al-Walid bin
al-Talal, dix-huit fois milliardaire,
« partenaire important » de Bill Gates,
copropriétaire de la 21 Century Fox et
de Twitter, de l’hôtel George V à Paris
et du Savoy à Londres, entre autres,
s'est retrouvé accroché la tête en bas,
à la mode mussolinienne.
Des centaines
d’autres princes et gentlemen ont été
torturés aussi, jusqu’à ce qu’ils
consentent à livrer leurs biens mal
acquis, soit 70% de toutes leurs
possessions. Tandis que j’écris ceci,
tandis que vous lisez ces lignes, la
torture continue, de sorte que MBS a
déjà essoré ces victimes de milliards de
dollars, en cash et placements divers. « C’est du
racket ! » direz-vous. Peut-être que MBS
avait vu rain dans son âge
tendre, et qu’il avait été impressionné
par l’efficacité de certaines méthodes.
En tout cas, il a réglé, ou plutôt est
en train de régler, son problème de
trésorerie.
C’est peut-être la
méthode qu’il faudrait conseiller à
Trump et à Poutine, ainsi qu’à d’autres
dirigeants ? Si le dogme néolibéral
interdit de les taxer, si les fonds
offshore sont sacrés, qu’est ce qui
reste à un dirigeant diligent, à part
jeter son dévolu sur un hôtel cinq
étoiles douillet puis embaucher une
bande de tortionnaires expérimentés ?
Oui mais le
tortionnaire en chef se retrouverait
condamné et ostracisé par les défenseurs
des droits de l’homme, direz-vous. Et
pourtant, pas une voix, ni du côté de la
gauche libérale ni d’une droite
autoritaire n’a fait la moindre
objection à l’exploit de MBS en matière
d’extorsion de fonds et de tortures. Le
copropriétaire de Twitter a été soumis à
des bastonnades journalières, au moment
même où la voix la plus haute de la
conscience libérale, Tom Friedland du
New York Times, faisait l’éloge de
MBS comme un héraut du progrès. Dans un
article qui relève du panégyrique,
intitulé « Enfin, le printemps arabe
arrive pour l’Arabie saoudite », avec
pour sous-titre « L’héritier de la
couronne a de grands projets pour sa
société ».
Tom Friedman
n’utilise pas le terme d’extorsion en
disant que le “gouvernement de MBS a
fait arrêter un nombre record de princes
et d’hommes d’affaires suite à des
plaintes pour corruption et les a jetés
dans des cellules de fortune - le Riyadh
Ritz-Carlton en l’occurrence- jusqu’à ce
qu’ils acceptent de restituer leurs
biens mal acquis ». Pas l’ombre d’une
condamnation ! Imaginez ce qu’il dirait
si Poutine devait arrêter ses oligarques
« jusqu’à ce qu’ils restituent leurs
biens mal acquis ».
Il y a une ligne
dans l’éloge de Friedman à laquelle
j’accorde foi, c’est quand il dit que
les Saoudiens sont satisfaits de
l’opération racket : « les Saoudiens
avec qui j’en ai parlé m’ont répondu sur
ce ton : « il faudrait les pendre tous
la tête en bas et bien les secouer pour
faire tomber toute la monnaie de leurs
proches, les malmener jusqu’à ce qu’ils
aient tout recraché ». D’ailleurs, je
suis sûr que les Américains
applaudiraient si leurs milliardaires
subissaient le traitement MBS. Les
Russes ont été ravis, lorsque Poutine a
enfermé l’oligarque ski, et se
sont plaints qu’il n’y ait qu’un sous
les verrous. Ils adoreraient voir le lot
complet des oligarques qui ont pillé la
Russie par des actes manifestement
frauduleux, planifiés selon les
instructions de conseillers américains à
l’époque de Boris Eltsine, proprement
prélevés « jusqu’à la dernière goutte ».
Les médias ne sont
pas les seuls à soutenir le schéma
extorsioniste. Le secrétaire au Trésor
US Steven Mnuchin a dit sur CNBC : « je
pense que le prince héritier [MBS] est
en train de faire un excellent travail
pour transformer son pays ». Le
président Trump a félicité MBS aussi en
des termes semblables ; pas un mot de
condamnation n’a échappé non plus au
président Poutine. Même Al Jazeera,
tout en rapportant l’opération de
siphonnement de fonds en des termes
précis, n’en a pas fait vraiment tout un
plat.
Il y a une
véritable conspiration du silence autour
des initiatives de MBS, un complot qui
englobe les médias et les gouvernements.
Il a fait enlever le premier ministre
libanais, l’a mis en état d’arrestation,
lui a retiré son téléphone et sa montre,
l’a forcé à lire à la télé une lettre de
démission rédigée par les hommes de MBS,
et la réponse du monde a été
parfaitement maîtrisée. Il a bombardé le
Yémen, causant des centaines de milliers
de morts entre le choléra et la famine,
et le monde n’a pas bronché. Vous vous
souvenez de la riposte quand les Russes
ont bombardé Alep ? La guerre de MBS
contre le Yémen ne suscite pas la
moindre indignation.
Mais cette chape de
silence retombe sur tous. D’habitude, le
système des médias globalisés propage et
amplifie les nouvelles dans un petit jeu
d’agences qui se font écho et qui
débouche indirectement sur des ventes
exceptionnelles, a écrit le journaliste
Claudio Resta. Mais dans ce cas, la
nouvelle, importante et spectaculaire,
n’a pas fait un seul gros titre. Dans
notre société du spectacle, n’avoir pas
exploité quelque chose d’aussi inscrit
dans le spectaculaire est un gâchis de
la plus rentable des ressources des
médias.tentiel
pour un grand spectacle se trouve
concentré là : l’arrestation des
dignitaires et des princes du sang, y
compris le célèbre al-Walid bin
al-Talal, investisseur bien connu, et de
Bakr bin Laden, frère du mondialement
connu Oussama, tout cela devrait nourrir
les médias pour des jours et des jours.
Ajoutons le décor de rêve du glorieux
hôtel au bord du désert. Ajoutez à
l’intensité dramatique le tir de
roquettes sur l’hélicoptère dans lequel
tentait de fuir le prince Mansour bin
Muqrin, descendu en flammes, et mettant
fin aux jours du susdit et d’autres
dignitaires qui tentaient en vain d’en
réchapper.
Quelle histoire
haletante, haute en couleurs, et en
costumes authentiques, sur une
monarchie du Moyen Orient ! Cela aurait
fait vendre les journaux pendant au
moins une semaine. Mais c’est un silence
assourdissant qui a suivi.
Les mêmes médias
qui nous submergent sous les détails et
les opinions dans le cas de violation
des droits de l’homme en Russie ou en
Chine manifestent à cette occasion une
indifférence olympique pour le sort qui
attend des princes et des milliardaires,
injustement et arbitrairement coffrés et
torturés dans un pays qui n’a pas la
moindre constitution ni rien qui
ressemble à un Habeas Corpus. Et
les Nations unies se joignent à la
conspiration du silence.
C’est probablement
le trait le plus inhabituel de
l’affaire, qui rappelle le récit de sir
Arthur Conan Doyle
Le chien qui n’aboyait pas.
Dans cette aventure de Sherlock Holms,
un chien n’avait pas aboyé alors qu’on
sortait un cheval de courses de son
écurie, et cela revenait à montrer du
doigt le voleur: c'était le maître du
chien.
Dans le cas de MBS,
le roquet médiatique garde le silence.
Cela signifie que le méga patron du
système médiatique, l’ensemble de ceux
que j’appelle les Maîtres du Discours, a
permis et autorisé l’opération racket.
Nous sommes témoins d’un évènement
médiatique unique, à la limite de la
révélation. Comment se peut-il qu’un
prince d’un Etat de troisième rang ait
été autorisé à séquestrer des premiers
ministres, à descendre des princes à
coup de missiles terre-air, à garder
sous clé et à torturer de puissants
hommes d’affaires et dignitaires, en
toute impunité, et sans que les médias
réagissent ?
Est-ce que c’est
par peur du côté des voleurs en chef que
l’exemple de MBS soit repris et qu’on
leur applique chez eux le même
traitement pour leur soutirer quelques
milliards ?
Ou bien est-il plus
probable que l’Axe du bien, soit Trump,
Netanyahou et MBS, avec la force qui est
derrière eux, ait décidé de laisser le
champ libre au prince volontaire qui
leur a promis de leur livrer Jérusalem
et d’offrir la Palestine en concession à
perpétuité aux Juifs ? C’était cela,
l’offre des vieux Saoudiens, qui sont
devenus les seigneurs de toute l’Arabie
à cause de leur volonté de satisfaire
les désirs des juifs. Parce qu’il y
avait d’autres seigneurs arabes et
d’autres dynasties, encore plus
éminentes, qui pouvaient prétendre
régner sur la péninsule. Mais les Saoud
étaient les seuls à être prêts à laisser
choir la Palestine. Et ils avaient fait
leurs preuves comme traîtres, car ils
avaient déjà trahi leurs maîtres
ottomans pendant la révolte arabe du
colonel Lawrence.
Ce qu’on appelle le
plan de paix de Trump, discuté et mis en
forme par Jared Kushner et MBS, comporte
la reddition de la Palestine, l’abandon
du droit au retour pour les réfugiés de
1948, le renoncement à la souveraineté
palestinienne, le renoncement à
Jérusalem. Les Palestiniens paieront,
Juifs et Saoudiens se partageront les
dépouilles. :p>
Pour cela, il faut
que MBS graisse la patte à Mahmoud Abbas
et à l’Autorité palestinienne, ce qui
n’est pas une mission impossible. Abbas
n’a pas de mandat, et il ne gouverne que
sur autorisation israélienne. Mais il va
falloir à son tour qu’il achète le
Hamas, sans quoi Gaza restera une épine
plantée dans la chair des gestionnaires.
Elle est là, la raison des efforts de
réconciliation entre Gaza et la
Cisjordanie, entre le Hamas et le Fatah
avec l’Egypte à la manœuvre. Pour le
moment ces efforts ne rencontrent pas un
succès spectaculaire.
Le Hamas avait
accepté une réconciliation en espérant
améliorer les conditions d’existence des
habitants souffrant à Gaza. Le Fatah
était censé faire lever les sanctions,
permettre la réalimentation en
électricité, permettre aux gens d’entrer
et de sortir par le point de passage de
Rafah. Mais les sanctions sont toujours
en place, les gens vivent misérablement
comme toujours, et maintenant
l’Autorité palestinienne demande à ce
que des milliers de gens chassés en 2007
puissent se réinstaller à Gaza. Ce qui
signifierait mettre au chômage des
milliers de gens qui vivent du Hamas.
Pire encore, les appels de l’Autorité au
désarmement de la branche militaire du
Hamas, les brigades Izz ad-Din
al-Qassam, c’est tout simplement
impossible.
Au lieu d’obtenir
la levée des sanctions, l’Autorité exige
la reddition, et reproche à l’Iran
l’intransigeance du Hamas. Azzam
al-Ahmad, qui est à la tête de la
délégation du Fatah pour la
réconciliation palestinienne, a dit que
l’Iran est le « sponsor numéro un »
de la division entre factions
palestiniennes. C’est ce qu’il a dit sur
la chaîne saoudienne al-Arabiya.
L’Iran est le seul
écueil (plus exactement le seul) en
travers du plan Kushner-MBS. Cela
explique en partie la fureur saoudienne.
Le dirigeant suprême de l’Iran est le
"nouvel Hitler du Moyen Orient”, a dit
MBS à Tom Friedman. « Mais nous avons
appris de l’Europe que l’apaisement, ça
ne marche pas. Nous ne voulons pas que
le nouvel Hitler en Iran nous refasse au
Moyen Orient le coup de ce qui s’est
passé en Europe ». MBS a emprunté ces
termes à un discours de Netanyahou, mais
il s’est retenu de citer sa source.
C’est donc l’Iran
qui bloque le plan de MBS pour brader la
Palestine, qui bloque la guerre de MBS
contre le Yémen, qui bloque l’invasion
de la Syrie. Un nouvel Hitler,
assurément ! Mais les Russes, alors,
alliés de l’Iran dans la guerre de
Syrie ? Eh bien les Russes
ont décidé de rester à l’écart de ces
évènements. Pendant la visite historique
du roi Salman et de son fils MBS
récemment à Moscou, apparemment les
invités ont exposé leurs idées à leur
hôte. Ils ont promis de maintenir les
prix du pétrole élevés, et c’est
important pour la Russie. Quand l’Arabie
saoudite a fait chuter le prix du
pétrole dans les années 1980, l’URSS
s’est effondrée. Maintenant, avec des
prix élevés, Poutine a décidé de payer
10 000 roubles (soit 150 dollars) par
mois à chaque famille pour la naissance
de son premier enfant. Apparemment, de
leur côté, les Saoudiens ont accepté la
présence russe en Syrie.
Poutine est un
homme raisonnable; il se contente de sa
part du gâteau, il ne fait pas monter
les enchères. Il a appris la leçon de
l’Iliade : les princes grecs et troyens
auraient pu obtenir presque tout ce
qu’ils voulaient, les Grecs Hélène et
une rançon substantielle, les Troyens
auraient laissé les Grecs s’enfuir sains
et saufs, mais il en voulaient encore
plus,ils visaient la destruction totale
de l’ennemi, et ils ont tout perdu.
Simone Weil écrivait : «Un usage
modéré de la force, qui seul permettrait
d'échapper à l'engrenage, demanderait
une vertu plus qu'humaine, aussi rare
qu'une constante dignité dans la
faiblesse. » Poutine c’est cela, à la
fois dans son usage tempéré de la force
et dans sa dignité entêtée en situation
de faiblesse.
Cependant, tandis
que les politiques russes diffèrent de
celles de l’Occident, les médias russes
ont été intégrés au domaine des Maîtres
du Discours il y a des années. Poutine
est parvenu à sauver partiellement
quelques chaînes de télévision de leurs
griffes, mais en général, les médias
russes suivent le même canevas que les
médias occidentaux. Un article
antisioniste, une critique de la loi
juive en Palestine a aussi peu de
chances, ou moins, de paraître dans les
Izvestia que dans le NY Times.
Une couverture honnête du blocus de Gaza
est tout aussi impossible sur CNN que
sur la première chaîne et sur Russia
Today.
La critique et la
discussion des évènements du royaume des
Saoud ont été bloquées en Russie. Les
mêmes personnes qui bloquent le débat
sur les affaires israélo palestiniennes
bloquent maintenant le débat sur la
crise au royaume des Saoud.
Par conséquent,
l’Iran et la Syrie affaiblie par la
guerre sont tout ce qui reste pour faire
obstacle à une victoire juive décisive
au Moyen Orient. Si une centaine
d’années auparavant, les juifs avaient
su jeter les US dans la première guerre
mondiale, en remerciement pour la
Déclaration Balfour, maintenant ils
peuvent remettre ça sur le boulevard
ouvert par le plan de paix Kushner-MBS
par-dessus la tête des Palestiniens. Car
pendant ces cent dernières années, les
positions juives dans le contrôle mental
n’ont fait que progresser, à travers
Facebook et Google.
Pourtant leurs
plans peuvent échouer, comme tous les
plans de MBS. Ils n’ont encore rien
réussi à mettre en place, à part
faire pression sur le Qatar au Yémen en
voie de disparition. Beaucoup de sang,
beaucoup d’argent vont couler, ajoutant
au malheur du Moyen Orient et ailleurs.
Seule
satisfaction : maintenant on sait à qui
appartient le chien qui n’a pas aboyé.
Joindre Israel
Shamir :
adam@israelshamir.net
Traduction: Maria
Poumier
Article original
publié sur The
Unz Review.
https://www.unz.com/ishamir/the-dog-that-didnt-bark-2/
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