BDS
Un trésor de guerre israélien de
72 millions de dollars
pour combattre le BDS arrive à Bruxelles
Middle East Monitor
Khaled Abu
Sa'id, 14 ans, Abdel Hamid Abu Dhaher,
13 ans, et Mohammad Satari, 13 ans,
assassinés par l’armée du régime
d’occupation à Gaza, le 28 octobre.
Mercredi 31 octobre 2018 Dans sa lutte en
cours contre la campagne internationale
BDS (Boycott, Désinvestissement et
Sanctions), Israël fait pression sur les
partis politiques européens pour qu’ils
déclarent le mouvement «
fondamentalement antisémite ».
Le ministre
israélien des Affaires de Jérusalem,
Zeev Elkin, a assisté à une conférence à
Bruxelles parrainée par le gouvernement
israélien, qui a proposé un texte que
les futurs députés et partis politiques
devraient signer avant les élections
européennes de mai prochain.
Le texte, selon le
Guardian, exhorte les partis
européens à adopter la « définition
pratique de l'antisémitisme » de
l'Alliance internationale pour
l'Holocauste (IHRA) et à exclure du
gouvernement tout homme politique ou
parti qui la violerait.
Plus controversée, l'une des lignes
rouges - basée sur une résolution
adoptée par l'Union démocrate chrétienne
d'Angela Merkel en Allemagne en 2016 -
appelle « tous les partis politiques à
adopter une résolution contraignante
rejetant les activités du BDS comme
fondamentalement antisémites ».
Selon le Guardian, le rabbin
Menachem Margolin, fondateur de
l'Association juive européenne, un
groupe de coordination d'organisations
qui co-organise la conférence avec le
groupe des affaires publiques entre
Europe et Israël (EIPA), a
déclaré : « Ces lignes rouges
représentent non pas notre ligne dans le
sable, mais notre ligne dans le béton,
et serviront d'avertissement aux
politiciens pour leur faire savoir que
l'avenir même de l'Europe juive est en
jeu ici. »
La conférence de Bruxelles marque une
nouvelle escalade dans la guerre d'Israël
contre le BDS. Après avoir ignoré la
campagne dans le passé, Israël
aurait mis de côté un trésor de guerre
de 72 millions de dollars pour contrer
la campagne mondiale BDS, qui ne montre
aucun signe de fatigue alors qu'Israël
poursuit son occupation de la
Palestine.
Des lois draconiennes, décrites par les
critiques d’Israël comme une
atteinte à la démocratie et à la liberté
d'expression, ont été adoptées par la
Knesset israélienne pour ralentir la
montée du BDS. L'année dernière, il a
adopté une loi interdisant aux partisans
de la campagne d'entrer dans le pays.
Les critiques d’Israël ont
condamné la décision. « Je rejette les
tentatives incessantes d'amalgamer ce
mouvement dirigé par les Palestiniens
avec l'antisémitisme », a déclaré
Margrete Auken, vice-présidente de la
délégation du Parlement européen pour
les relations avec la Palestine,
qui a avoué qu'elle ne soutenait pas la
campagne du BDS, mais est opposée à
faire taire l'objection pacifique à
Israël.
« Il existe un souhait évident de faire
taire les défenseurs du BDS afin de
protéger les politiques illégales
d'annexion et de dépossession du
gouvernement Netanyahu. Criminaliser et
réprimer l'expression légitime de la
liberté d'expression ne peut être
accepté dans nos sociétés », a ajouté
Auken.
Source :
Middle East Monitor
Traduction : MR
pour ISM
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