Opinion
Le groupe terroriste Daech est né à
Londres
Houari Achour
Les extrémistes ont créé des
zones interdites aux non-musulmans
en plein Londres. D. R
Vendredi 19 septembre 2014
Le chercheur
indien en nucléaire Ramtanu Maitra
révèle : le groupe terroriste Daech est
né à Londres
Un ingénieur indien
en nucléaire, Ramtanu Maitra, revient,
dans une longue étude, sur l'apparition
de Daech dont il dit qu'elle n'est pas
du tout soudaine. A partir de plusieurs
faits, il montre que Londres – il
n’hésite pas à parler de «Londonistan» –
est la capitale du terrorisme islamiste.
Il cite particulièrement le quartier
londonien de Tower Hamlets, qu’il décrit
comme l'un des nombreux lieux de
recrutement d’activistes extrémistes
appelés à rejoindre les rangs du
terrorisme islamiste. Il révèle que le
djihadiste identifié comme le bourreau
qui a décapité un otage récemment, était
un produit de la East London Mosque, qui
est située au cœur du Londonistan, dans
l'arrondissement de Tower Hamlets dont
le maire, révèle-t-il encore, est un
islamiste fanatique qui dirige la Jamaat-e-Islami,
financée par l’Arabie Saoudite, en
Grande-Bretagne. Il fait savoir que,
selon un journaliste originaire du
Bengladesh, le quartier de Tower Hamlets
a été transformé en «République
islamique de Tower Hamlets». Il fait
remarquer que parmi les combattants
étrangers de Daech, les djihadistes du
Londonistan sont le groupe le plus
important et le plus dominant. Il
rapporte ce qu’a écrit The Telegraph,
dans un article daté du 21 août : «Il y
a plus de musulmans britanniques qui se
battent en Syrie que dans les forces
armées du Royaume-Uni», citant un député
de Birmingham qui constate que 1 500
musulmans britanniques sont allés faire
le djihad depuis 2011, alors qu’ils sont
nettement moins nombreux dans les forces
armées britanniques. Au passage,
Birmingham est décrite également comme
un centre de recrutement et de formation
de terroristes dans le Londonistan.
Autre fait cité dans l’étude de Ramtanu
Maitra : le 9 août, The Guardian a
rapporté que quelque 20 jeunes
asiatiques se sont rassemblés autour des
portes Tower Hamlets, où un drapeau
noir, qui ressemble à celui de Daech, a
été hissé. En fait, l’activisme
islamiste dans le Londonistan, toléré
par les autorités britanniques, date
depuis bien longtemps. Déjà dans les
premières années 1990, la collecte
d'argent et des activités de propagande
pour le compte du GIA en Algérie se
faisaient au grand jour au Trafalgar
Square en plein cœur de Londres. Après
avoir pris connaissance des informations
données par Ramtanu Maitra, comment
accorder un quelconque crédit à la
déclaration faite par David Cameron,
après une réunion de crise à Londres en
présence de hauts responsables
militaires, à la suite de la diffusion
de la vidéo montrant la décapitation de
l'otage David Haines revendiquée par
Daech ? «Nous ferons tout ce qui est en
notre pouvoir pour traquer ces
meurtriers et s’assurer qu'ils répondent
de leurs crimes, qu'importe le temps que
cela prendra», avait affirmé le Premier
ministre britannique. Il découvre que
«ce ne sont pas des musulmans mais des
monstres». «Pas à pas, nous devons
repousser, démanteler et finalement
détruire l'Etat Islamique et ce qu'il
représente», a-t-il lancé à quelques
encablures de la mosquée qui en forme
les membres et les envoie en Syrie et en
Irak. Il faudrait, au préalable, qu’il
admette que le combat contre Daech
commence au Londonistan.
Houari Achour
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