PANAMZA
Un proche de la LDJ a offert des fleurs
à la magistrate chargée de l’affaire
Bourarach
Hicham Hamza
Photo:
D.R.
Lundi 13 octobre 2014
INFO
PANAMZA. La justice a-t-elle subi des
pressions dans l'enquête relative à la
mort brutale de Saïd Bourarach?
Révélations.
À quoi reconnaît-on un
journaliste paresseux? Il reprend sans
sourciller l'angle éditorial du
Monde sous prétexte que celui-ci
serait le "journal de référence"
de la presse hexagonale.
Un exemple: Aurélie Lebelle du Parisien.
Vendredi, sous sa plume, le
quotidien annonça la date du
procès des quatre agresseurs de Saïd
Bourarach, prévu en mars prochain (soit
quatre ans après
les faits survenus à Bobigny).
Diplômée 2009 de l'Institut pratique
de journalisme, la rédactrice du papier
croit judicieux d'indiquer que le vigile
retrouvé mort (le
corps recouvert de 38 hématomes et du
gaz lacrymogène dans les poumons)
était un "musulman non pratiquant et
analphabète".
Ces deux précisions incongrues
(et jamais rapportées pour d'autres
victimes dans des affaires
analogues) sont directement tirées d'un
article du Monde rédigé par
Soren Seelow, journaliste qui présenta -comme
l'avait souligné Panamza- la mort
violente du Franco-Marocain tabassé par
quatre individus comme le résultat d'une
simple "noyade".
Décidément inspirée par la
prose de Seelow, Lebelle reprend
également son édulcoration des liens
avérés des agresseurs avec la Ligue de
défense juive. Dans Le Parisien
comme dans Le Monde, on évoque
ainsi une "sympathie supposée pour
la LDJ".
Au mieux, de l'incompétence
journalistique; au pire, une
fumisterie. Quiconque s'est penché
sérieusement sur le dossier pourrait
être surpris par une telle précaution
sémantique: la connexion des agresseurs
avec la LDJ n'est pas une "supposition" mais
un fait établi. Voici ce qu'en disait -un
mois après le drame- Willy Le Devin,
journaliste de Libération :
Les services du
renseignement intérieur sollicités
après les faits ont bel et bien
retrouvé trace de l’engagement
du groupe de Pantin, et de Dan L., à
la LDJ en 2008, au moment
de l’affaire de la rue Petit où
trois jeunes juifs avaient été
agressés alors qu’ils se rendaient
dans une synagogue du
XIXe arrondissement de Paris. De
source policière toujours, Dan L.
et son frère Michael avaient fait
savoir à la LDJ qu’ils étaient
disponibles pour faire le
coup-de-poing contre les
jeunes qui avaient tabassé les
membres de leur communauté.
Une autre découverte du
journaliste de Libération enfonçait le
clou et vient aujourd'hui contredire la
présentation aseptisée du Monde et
du Parisien à propos des
accusés :
Plusieurs autres pages
Facebook mentionnent l’appartenance
de Dan L. à des groupes tel que «
Le sionisme par passion, le judaïsme
avec fierté », ou
encore « Israël n’a volé la terre
de personne, c’est notre terre ».
Selon un membre de la LDJ,
prénommé Maxime et récemment interrogé
par
Streetpress, "deux
des agresseurs" de Bourarach
étaient bel et bien membres de la milice
sioniste.
Griffes ou
caresses du lobby
Il fut un temps où le
journalisme traditionnel consistait à ne
pas prendre systématiquement pour argent
comptant les déclarations des magistrats
-relevant du ministère public- sur telle
ou telle enquête. Dans l'affaire
Bourarach, Le Monde et Le
Parisien s'alignent sans rechigner
sur la position de l'ex-Procureure
de Bobigny (de 2009 à juillet 2014),
Sylvie Moisson, qui réfuta rapidement
toute
"connotation raciste ou religieuse"
dans les actes commis par les
agresseurs.
/...
Lire la suite sur
Panamza
Le sommaire d'Hicham Hamza
Les dernières mises à jour
|