PANAMZA
Aubry refuse de suspendre le jumelage de
Lille
avec la ville « la plus raciste
d’Israël »
Hicham Hamza
Photo:
D.R.
Mercredi 8 octobre 2014
« Mis en veille
temporairement » par le conseil
municipal de Lille, le jumelage avec
Safed -ville israélienne « la plus
raciste » du pays selon Haaretz- n'est «
ni arrêté ni suspendu », précise la
maire socialiste Martine Aubry.
Décryptage.
Lundi 6 octobre, en réaction aux
dernières opérations militaires
israéliennes, le conseil municipal de
Lille a décidé de mettre
"en veille temporairement"
le jumelage (signé en 1988) de Lille
avec Safed.
"Nous ne l'arrêtons pas, nous ne
le suspendons pas non plus : nous le
mettons en veille pour l'instant"
a souligné -de concert avec le groupe
EELV- la socialiste Martine Aubry
(déclaration visible sur
le site de la mairie de Lille, à 69'),
renvoyant dos à dos (comme
le fit Marine Le Pen) le Hamas
et Israël.
Conséquence de cette décision
mi-chèvre mi-chou qui ne satisfera pas
les
3000 signataires d'une pétition
locale en faveur de l'arrêt définitif du
jumelage : l'agacement
simultané des camps
pro-palestinien et
pro-israélien. Roger Cukierman,
président du
Conseil représentatif des institutions
juives de France, compare
ainsi la "mise en veille" du
jumelage avec Safed à "une
attitude haineuse".
Flashback : nous
sommes en novembre 2010
« Invitée d’honneur » :
tel est le titre dont s’est retrouvé
gratifiée Martine Aubry, à l’occasion du
dîner annuel du Crif qui s’est tenu à
Lille. Un qualificatif qu’elle n’aura
pas démérité.
Photo:
D.R.
Sous les bons auspices de
Charles Sulman, président du Crif
régional et
fervent partisan d’un rapprochement
économique avec la bourgade israélienne
de Safed, la dirigeante du PS a,
tout d’abord, tenu à fustiger la
campagne BDS (Boycott,
désinvestissement, sanctions) :
Je pense que ceux qui
prônent le boycott se trompent de
combat : au lieu de porter la paix,
ils portent l’intolérance,
ils portent la haine. Et
quand on veut un chemin de paix, on
ne commence pas par porter cela.
Elle a également déploré que
« deux, trois » élus
socialistes puissent soutenir ce
mouvement, également symbolisé en France
par
l’Appel à
solidarité avec l’ancien résistant
Stéphane Hessel et la sénatrice
Alima Boumediene-Thiery, figures de
proue dans ce combat. Michel Rocard,
signataire du document, apprécia sans
doute d’être ainsi pointé du doigt.
/...
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