PANAMZA
Pour en finir avec la fabrique sioniste
de la psychose anti-jihadiste
Hicham Hamza
Capture
écran PalSol
Samedi 7 juin 2014
Contre-propagande.
Découvrez les acteurs
politico-médiatiques de la grande peur
anti-jihad. Illustration du jour avec
Arte.
Le 19 janvier est une date-clé
dans l'élaboration du nouveau fantasme
sécuritaire que constitue le discours
omniprésent relatif au danger incarné
par les Français revenus de Syrie. Ce
jour-là,
interviewé sur I Télé,
Manuel Valls, alors ministre de
l'Intérieur, présente, pour la première
fois, le sujet comme une priorité pour
le gouvernement.
Quels sont alors les trois
interlocuteurs complaisants de
l'homme qui s'est déclaré, au cours
de ses fonctions,
"absolument engagé pour Israël"?
* Jean-Pierre Elkabbach,
un "journaliste" qui a réussi le tour de
force d'évoquer, sur Public Sénat, le
massacre de Sabra et Chatila durant 10
mn sans
jamais mentionner la responsabilité
israélienne.
* Vanessa Schneider,
une "journaliste" qui a commis l'exploit
de rédiger un portrait
d'Arno Klarsfeld
sans jamais évoquer le passage
du conseiller d'Etat
ultra-sioniste au sein de
l'armée israélienne.
* Michaël Darmon,
un "journaliste" qui a
diabolisé Aymeric Caron sur
une chaîne israélienne en raison de sa
critique de Tsahal.
Florilège du jour
Lundi 2 juin, au lendemain de
l'annonce de la
mystérieuse arrestation de Mehdi
Nemmouche, l'émission 28 minutes
d'Arte diffusait une
discussion intitulée: "Y a-t-il un
risque jihadiste en France?".
S'agissait-il d'un débat contradictoire
permettant au téléspectateur de la
chaîne publique de se forger sa propre
opinion sur un sujet complexe? Que
nenni: au vu des invités, tout portait à
croire d'emblée que les échanges
seraient relativement uniformes plutôt
que vifs et variés. A vous d'apprécier
la teneur de la discussion avant de
découvrir le profil des débatteurs.
* Jean-Charles Brisard,
présenté comme un expert du terrorisme
et qui s'avère être,
comme l'avait récemment souligné Panamza,
un collaborateur des services secrets
français ainsi qu'un idéologue proche
des think-tanks emblématiques de la
mouvance américano-sioniste. Et à
l'égard de ses alliés idéologiques,
l'intéressé continue de faire preuve de
loyauté. C'est ainsi qu'il a récemment
fait la joie de l'association
Europe-Israël pour avoir défendu le
régime de Tel Aviv: la scène s'est
déroulée le 31 mai dernier, sur le
plateau de LCI et au micro de Rebecca
Fitoussi qui l'interrogea sur l'incident
de la flotille humanitaire survenu en
2010.
* Gilles Kepel,
universitaire arabisant et
intervenant médiatique récurrent sur
l'islam de France. Le politologue s'est
également spécialisé, depuis 2001, dans
l'exégèse filandreuse des
textes imputés à Al-Qaïda. Comme
l'avait révélé
Panamza, ce
membre du Siècle
participe au "Forum
du dialogue stratégique"
réunissant le gratin militaire de la
France et d'Israël.
* Claude Askolovitch,
chroniqueur de l'émission 28 minutes, a
déjà été croqué par Panamza dans
plusieurs articles qui ont suscité la
colère et les insultes de l'intéressé.
Les plus curieux peuvent consulter son
portrait
ici. Quant au régime colonial et
ségrégationniste de Tel Aviv, la vidéo
suivante, réalisée en 2011, illustre la
subtile manière dont ce militant
sioniste tente de diaboliser, in fine,
le mouvement de boycott des produits
israéliens.
* David Thomson,
auteur d'une enquête sur les jihadistes
français, est encore un nouveau venu sur
la scène médiatique française.
Le jeune homme s'est récemment
distingué en manifestant une certaine
morgue à l'endroit de Soulifa Badaoui,
ex-avocate de Nemmouche, quand elle
tenta, sur le plateau du
Grand Journal de Canal+, d'expliquer
le basculement dans le radicalisme de
son ancien client. Une seule chose est
certaine à propos de ce journaliste
émergent: il est membre de RFI, une
radio du service public dont la
rédaction serait noyautée par des
proches du
Bétar selon son ancien responsable
Richard Labévière.
* Elisabeth Quint,
animatrice de l'émission, entretient
une particularité: sa déférence envers
Bernard-Henri Lévy, membre
du conseil de surveillance d'Arte. En
2012, lors d'un débat portant sur les
ravages écologiques causés par les
guerres, elle avait pris parti pour
l'essayiste contre sa propre
chroniqueuse. La faute de cette
dernière? Avoir suscité l'irritation de
BHL
quand elle évoqua l'exemple
du bombardement israélien d'une centrale
électrique au Liban.
Bref: il est sans doute nécessaire
d'évoquer, sans faux-fuyants, la
problématique et l'éventuelle
dangerosité de ces jeunes Français
musulmans partis combattre en Syrie
ainsi que de tenter de résoudre la
question de leur réinsertion dans la vie
civile. De même, il n'est pas interdit
de décrypter les ressorts idéologiques
de ceux qui attisent la psychose
anti-jihad au point d'en faire le
problème sociétal numéro 1, laissant
ainsi croire au citoyen lambda que des
"centaines de terroristes" sont
prêts à mettre la France à feu et à
sang comme l'a encore fredonné
l'islamophobe Éric Zemmour,
hier sur l'antenne d'I Télé (en
s'appuyant d'ailleurs sur le dernier
ouvrage de Gilles Kepel).
Il n'est pas non plus interdit (du
moins, à ce jour…) d'identifier
publiquement le vecteur identitaire qui
peut être décelé chez la plupart des
propagandistes de la bataille
anti-jihad: le sionisme. Nulle surprise
à cela: déjà, aux Etats-Unis, les
principaux porte-paroles de
ce que l'on nomme là-bas, depuis une
dizaine d'années, le
"Counter Jihad" sont, dans
la plupart des cas, des thuriféraires
zélés du régime de Tel Aviv. Nul
étonnement, non plus, à constater que ce
fantasme soit devenu un fonds de
commerce électoral pour ses relais
européens les plus vitupérants, qu'il
s'agisse de
Geert Wilders ou de sa
nouvelle alliée
Marine Le Pen.
Faire peur aux juifs de France
en les incitant à faire leur
"aliya", à savoir leur
émigration en Israël; diaboliser les
musulmans de France afin de favoriser
leur
aseptisation, voire leur dépolitisation
sur les questions moyen-orientales:
cette double manoeuvre est précisément
celle de la mouvance sioniste
hexagonale.
Cette nébuleuse d'organisations
et de personnalités disparates perpétue,
ici et maintenant, le travail accompli
en Occident par le clan pro-israélien
depuis une trentaine d'années. En 1986,
Edward Saïd, universitaire
américano-palestinien aujourd'hui
décédé, fut ainsi l'un des premiers
intellectuels de renom à discerner et
mettre en lumière un phénomène qui n'est
jamais discuté sur les plateaux de débat
en France: l'entretien, à partir de la
fin des années 70 et sous couvert de "lutte
contre le terrorisme", du racisme
anti-arabe et
anti-musulman par la sphère sioniste
internationale.
A vous, cher lecteur, de
continuer à déjouer les artifices de
cette mouvance -autour de vous comme sur
les réseaux sociaux- par la transmission
de l'information et l'encouragement à
la prise de conscience.
HICHAM HAMZA
Publié le 8 juin 2014
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