France-Irak
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Massacre à Gaza :
Netanyahou futur prix Nobel de la paix ?
Gilles Munier
Dimanche 20 mai 2018
A Gaza, le 15 mai dernier, les snipers
de l’armée israélienne ont tué 62
manifestants civils parmi lesquels des
femmes, des enfants, un handicapé en
fauteuil roulant, un infirmier et des
journalistes. Selon l’ONG Médecins du
monde, le
bilan des victimes de la Grande
marche du retour, commencée le 30
mars dernier, s’élève à plus de 100
morts et plus de 11 000 blessés.
Le Conseil des Droits de l'Homme de
l’ONU a voté l’envoi d’une mission
d’enquête internationale indépendante
spécialisée dans les crimes de guerre.
La Ligue Arabe souhaite l’intervention
de la Cour pénale internationale pour
enquêter sur la mort des Palestiniens…
etc… etc… Bla-bla-bla…
Exécutions sommaires
et viols
L’histoire de la
colonisation de la Palestine jusqu’à nos
jours, est jalonnée de massacres de
civils et de destructions. Les
Palestiniens le crient depuis toujours,
sans être entendus par les instances
internationales. Aucune résolution de
l’ONU n’a été respectée. Aucune sanction
n’a été imposée à l’Israël.
Ces dernières
années, des historiens israéliens ont
été autorisés à fouiller dans les
archives de la Haganah -
milice juive, ancêtre de l’armée
israélienne - datant de 1948 ont
découvert, entre autre, l’existence
d’une
opération baptisé Hiram (du nom
d’un personnage biblique légendaire et
mythe fondateur pour la
Franc-maçonnerie) ordonnant
d’expulser les Palestiniens de leurs
terres par tous les moyens. David Ben
Gourion, futur président de l’Israël, a
couvert les auteurs d’exécutions
sommaires et de viols.
Or, non seulement
les auteurs des crimes commis par les
colons sionistes et les organisations
terroristes Irgoun et Groupe
Stern n’ont pas été punis, mais les
chefs de ces dernières – Menahem
Begin et Yitzhak Shamir - sont
devenus Premiers ministres israéliens.
D’autres, moins connus, ministres ou
généraux. Tous ont été reçus en Occident
avec déférence.
Ne pas se faire
d’illusions
A la différence des
autres tueries commises par les
Israéliens, celle-ci a été suivie,
parfois en direct, par les chaines de
télévisions du monde entier, notamment
celles des pays musulmans. On peut
espérer qu’elle dessillera les yeux de
ceux qui croient encore que l’Israël est
une démocratie à l’occidentale et
le seul pays du Proche-Orient respectant
les droits de l’homme.
Cela dit, il ne
faut pas se faire d’illusions concernant
le sort réservé au Boucher de Gaza
par la « communauté
internationale »: le terroriste
Menahem Begin - attentat contre
l’hôtel King David à Jérusalem en 1946
(92 personnes tuées) et participation au
massacre du village de Deir Yassin en
1948 (plus de 250 morts) - s’est vu
décerner le Prix Nobel de la paix en
1978 ; Yitzhak Rabin – qui, en
juillet 1948, a ordonné le nettoyage
ethnique de Lydda (Lod pour les
Israéliens) - et Shimon Peres –
responsable du massacre des réfugiés du
camp de Cana en 1996, au Sud-Liban
(106 morts) - l’ont obtenu en 1994.
Avec le massacre qu’il a commis à Gaza,
Benjamin Netanyahou accroît ses chances
de le devenir un jour…
Nota : En
France,
les dons à une association qui
soutient l’armée israélienne sont
toujours en partie déductibles des
impôts ! En 2016, Nathalie Goulet,
sénatrice centriste de l’Orne (UDI),
s’en est offusquée : elle a reçu des
menaces de mort.
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