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droit
BNP Paribas : La France humiliée
par les malfrats de Washington
Gilles Devers

Vendredi 30 mai 2014
Obama a encore
frappé : ses sbires demandent à la BNP
de payer une amende de
10 milliards de dollars (environ 7,3
milliards d’euros), avec une menace de
retrait de licence, soit la perte de 10%
du chiffre d’affaires. Ah bon, la BNP a
été condamnée, avec de vraies lois et
après un procès équitable ? Non, chez
les cow-boys (Territoire indien
occupé, Amérique du Nord), on
condamne sans procès.
Motif ? La BNP
aurait violé pendant quatre ans
l’embargo décrété contre Cuba, le Soudan
et l’Iran. Quel tribunal a décidé de cet
embargo contre ces Etats souverains ?
Aucun : c’est encore Obama et ses
sbires. Une zone de non-droit… Une
association de malfaiteurs encravatés
décident de ruiner des peuples, puis de
ruiner une banque (française), ce sans
loi, sans tribunal sans procès, et ça
passe comme une lettre à la poste. Ça me
sidère.
Là-bas, l’affaire
est traitée, sous le contrôle direct du
gouvernement, par David O’Neil, chef de
la division criminelle du ministère de
la justice, Benjamin Lawsky, le patron
du département des Services financiers
(DFS) de l’Etat de New York… et Cyrus
Vance Eternal Junior, le
procureur du district de Manhattan. Eh
oui, on retrouve ce loser en chef, le
big boss de l’enquête sur la pipe
nationale de DSK, qui ferme les yeux sur
un viol parce que la victime a des
papiers irréguliers
Chez ces instruits,
le jeu est simple : tu craches un max,
sinon je t’inculpe. Du pur chantage.
Sauf que rigolez-pas : si la BNP lâche 7
milliards d’euros, le contrecoup sera
vite ressenti : ce sera ça de moins de
financement sur le marché européen, un
coup très rude à l’économie.

Bien sûr, la banque
BNP se prépare à un procès du feu de
Dieu. Elle va contester les décisions
d’embargo contre l’Iran, le Soudan et
l’Iran, contraires aux résolutions de
l’ONU. Elle va dénoncer ces sanctions
gouvernementales, prises sans référence
au droit international et sans procès,
selon cette méthode qui conduit les US à
commettre les plus graves violations du
droit, comme en envahissant l’Irak ou en
procédant à des campagnes d’assassinats
au Pakistan… Non, la BNP ne se défendra
pas. Ces décérébrés vont payer sans même
oser saisir un tribunal. Une soumission
totale.
Du côté du
gouvernement français, c’est la même
incurie. Le p’tit naze de Montebourpif,
qui fulmine devant l’Indien Mittal, se
couche devant les US. Pourtant, Mittal
n’a pas fait 7 milliards d’euros de
dégâts… De la part de ce quart de
portion, ça ne surprendra personne.
Michel Sapin a lui discuté avec Benjamin
Lawsky, non pour exiger le respect du
droit – conduire un procès en fonction
de règles conformes au droit
international – mais pour implorer la
clémence… Quelle honte. Un rat… mais
c’était perdu d’avance, car le
gouvernement est calé sur les délires de
Washington pour ce qui concerne Cuba, le
Soudan et l’Iran. Sapin s’est fait
jeter, et il a contacté Eric Holder, le
ministre de la justice US, qui a son
tour l’a jeté, lui expliquant qu’aucune
banque n’était « too big to jail »,
littéralement « trop grosse pour
échapper à la prison ». Et Sapin a fermé
son
sifflet.
Le seul qui a osé
dire un mot est le syndicat CGT de la
BNP Paribas… Allez, c’est pour rire, eux
aussi sont dans le tropisme de l’oncle
Sam. Non, le seul qui a émis une opinion
critique, mais bien discrète, est
Christian Noyer, le gouverneur de la
Banque de France : « Nous avons vérifié
que toutes les transactions incriminées
étaient conformes aux règles, lois,
réglementations, aux niveaux européen et
français. Il n’y a aucune contravention
à ces règles, ni d’ailleurs aux règles
édictées par les Nations unies ». Très
bien de rappeler que l’ONU existe, car
c’est l’ONU qui défend le droit
international, alors que les US ne
défendent que leurs intérêts égoïstes,
ceux d’un petit Etat de 320 millions de
personnes qui maquereauter 7 milliards
d’êtres libres et égaux. Mais que
pèse la déclaration de notre ami
Christian ?
Donc, c’est la
crise avec les US ? Mais non, rien du
tout ! Mieux, pour remercier ces
malfrats, on va signer un accord de
coopération, le traité
transatlantique, qui va finir
d’asservir nos économies.
Demain, nos
« ministres » expliqueront que ceux qui
ruinent la France sont les réfugiés
syriens ou les Roms. Et il faudrait
voter pour eux…
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