L'actualité du
droit
Terrorisme de Daech :
La bataille de Palmyre est engagée
Gilles Devers
Jeudi 24 mars 2016
« La France est en guerre » et
« la guerre doit être conduite au niveau
européen ». Si
notre excellent Président le dit, ça
doit sûrement être vrai. Mais, plus nous
avançons dans les enquêtes sur les
affaires de terrorisme, plus nous voyons
les faiblesses du système, et
franchement, je ne leur fais pas plus
confiance pour régler le problème du
chômage que pour combattre le
terrorisme. Les discours des agences de
com’, c’est bon.
El Blanco qui nous ressort la
perpétuité réelle… Stop. Ils sont
nuls, mais le problème est qu’ils nous
exposent à tous les risques et ne nous
protègent contre rien.
- Le chômage comme le
terrorisme ?
- Oui.
Donc, la guerre contre le
terrorisme,… Alors, soyons précis :
c’est non, quand il s’agit de réchauffer
le discours de Bush avec une sauce
socialiste pour imposer la culture de
l’asservissement, mais c’est oui, s’il
s’agit de combattre les terroristes sur
le terrain, les armes à la main. Et ça,
c’est la guerre.
Les médias pourtant branchés
sur la lutte contre le terrorisme et
entourés de tant d’ « experts », l’ont
bien peu évoqué, mais se joue en Syrie
une bataille essentielle contre Daech.
L’armée nationale syrienne a engagé il y
a quinze jours à la bataille de Palmyre,
la cité antique tombée aux mains des
terroristes en mai 2015. Hier, des
informations concordantes indiquaient
que les troupes de l’État syrien
encerclent désormais Palmyre. Les forces
gouvernementales sont au contact des
faubourgs et ont pris le contrôle de la
colline d'al-Hiyal, au sud-ouest, et qui
surplombe Palmyre. Une grande offensive
se prépare, avec l’immense courage des
soldats syriens qui ne s’exposent pas au
feu d'autres soldats, mais à celui de
terroristes – sans foi, ni loi – de
Daech. Tout soldat tombé prisonnier de
Daech sait le sort qui lui serait
réservé.
Si Palmyre tombe, la ville qui
témoigne de 4000 ans de civilisation –
dix fois plus que New York
(Etats-Unis, Amérique du Nord,
Territoire indien occupé) – ce
serait une lourde défaite pour les
terroristes de Daech. Leur contrôle du
territoire syrien passerait de 40% à
30 %, et les troupes loyalistes
parviendraient à reprendre à l’Est
l’espace du désert jusqu’à la frontière
avec l'Irak. Et la Syrie retrouvant une
continuité territoriale avec l’Irak,… ça
change tout.
Guerre pour guerre, je
m’attendais donc à trouver un communiqué
de notre excellent Président – aux
dicours impitoyables contre Daech –
soutenant les courageux soldats de
l’armée nationale syrienne engagés dans
la guerre contre ces terroristes à
Palmyre. Sauf que je n’ai pas trouvé ce
communiqué. Et pour cause…, pour cause
d’aveuglement, avec récidive.
Deux questions.
1/ S’il n’y avait eu ni
l’intervention russe en Syrie, ni la
combativité des soldats de l’armée
nationale syrienne, Daech serait aux
portes de Damas, peut-être dans Damas.
Notre sécurité en Europe aurait été
renforcée ou amoindrie ?
2/ Si l’armée commandée par El-Assad
reprend Palmyre, notre sécurité en
Europe se trouvera-t-elle renforcée ou
amoindrie ?
L’aveuglement de la France sur
la situation syrienne, conjugué à sa
touchante
adhesion saoudienne, est une
consternation, qui nous coûte cher, et
qui nous coûtera de plus en plus cher.
Les présidentielles s’annoncent
à l’horizon. Je surveille de très près
les responsables politiques qui seront
capables de faire le lien entre nos
choix dramatiques de politique
extérieure, et la misère sanglante qui
s’abat sur des innocents.
Le sommaire de Gilles Devers
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|