L'actualité du
droit
Le retour du bon vieux PS
Gilles Devers
Jeudi 23 juin 2016
La journée vécue hier compte,
et pèse lourd. La Gochmole de Hollande,
El Blanco et Camba
vacille… et tombe,… et cette fin de
monde est un boulevard pour le retour de
Sarko. Je suis allé boire un coup avec
mes vieux potes du PS, et dans la maison
socialiste, ce n’est pas triste.
Le problème « El-Blanco », ce
n’est pas El-Blanco, qui est connu par
cœur, c’est
pourquoi Hollande l’a nommé. C’est
la seule question qui compte. Et il ne
l’a nommé ni pour ses compétences, ni
pour ses vues politiques, mais parce que
Hollande et les petits merdeux du PS –
Montebourpif, Hamon, Peillon – avaient
estimé que c’était le meilleur moyen de
l’user, pour le neutraliser, et donc de
garder leur petit pré-carré, leur
épicerie, avant de redonner un coup à
gauche quand s’approcheraient les
élections de 2017… Quels visionnaires…
Merci à ces marchands de soupe
Montebourpif et Hamon de ne pas nous
prendre pour des cornichons quand ils se
la jouent maintenant « Moi, le peuple de
Gauche… ». Si on a El Blanco, et toute
sa politique destructrice des valeurs de
gauche, c’est à cause d’eux.
Cette décision affichée
d’interdire les manifs marque la fin
d’une trop longue séquence, à savoir
l’instrumentalisation du pouvoir par
Hollande et El-Blanco pour détruire les
bases traditionnelles de la Gauche. Je
n’ouvre pas le débat de savoir si ces
bases sont bonnes ou non, je constate
juste que Hollande et El-Blanco
s’occupent avec systématisme de leur
destruction. Sauf que ça casse, que ça
casse beaucoup, mais sans atteindre les
bases, car nos lascars sont de petits
bras. Dès qu’on entre dans le vrai
social, ils lâchent.
Alors, El-Blanco va-t-il rester
ou être remplacé par Cazeneuve ? Et
Hollande va-t-il remporter la primaire ?
Au sein du PS, ce n’est plus le débat.
L’option majoritaire, c’est que Hollande
se présente et perd, ce serait parfait
pour dégager le terrain et reconstruire
la suite. S’il gagne, ce serait pour
mettre en place un gouvernement
médiatique et cosmétique, car tout le PS
se focalise sur un seul sujet : repartir
sur des solides bases – les vieux
militants restés par ces temps hostiles
– pour refaire une grosse majorité, et
l’emporter lors du prochain congrès du
PS. L’enjeu de pouvoir n’est pas 2017,
mais de revenir aux bases du PS, pour
reprendre en main la suite. Futur
congrès du PS qui verra la victoire
d’une majorité « frondeurs – Aubry »,
capable de repartir sur des grandes
batailles. D’ici là, 2017 est un
problème secondaire. La seule chose qui
compte est de reprendre le pouvoir au
sein du PS.
Le retour de Sarko ? Plus que
probable, avec une Marine en recul, et
un Juppé pontifiant qui n’arrive pas à
entrer dans le match.
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