L'actualité du
droit
Libye : Sarko, Cameron et BHL en route
vers la CPI ?
Gilles Devers
Jeudi 15 septembre 2016
Ce
massacre organisé en Libye était visible
dès les premiers jours, avec l’activisme
insensé de ce cinglé de BHL, et ses
amours fugaces avec Sarko. À l’époque,
Martine Aubry, première secrétaire du
PS, approuvait cette réussite…
El Blanco en était tout excité… En
effet, le but était, selon la
propagande, de chasser un dictateur et
d'établir la démocratie... avec quelques
inévitables petits inconvénients
secondaires. Air connu…
Devant
le désastre, la France a organisé une
commission parlementaire afin
d’identifier l’ensemble des
responsabilités politiques… Non
rassurez-vous, la France n’a rien fait.
Le consensus national est total pour,
quoi qu’il arrive, légitimer ce que fait
la France pour garder sa place en
Afrique, son empire jamais décolonisé.
Il n’y
a donc eu aucune commission
parlementaire, et ce pour une raison
simple : c’est parce que c’est un sujet
sérieux, et en cherchant des
responsabilités, on risque de les
trouver. Non, il faut mieux exciter les
foules sur les trois burkinis de Nice,
et les insensés discours sur la peur.
C’est
la Grande-Bretagne qui a mis en place
une commission parlementaire,
laquelle vient de déposer
son rapport sur l’intervention de 2011.
Pour
le rapport, cette intervention était
fondée « sur des suppositions erronées
et une compréhension incomplète du pays
et de la situation ». Les décisions ont
été prises en exagérant la menace contre
les civils de Bengazi – une opération
militaire minimale stoppée en 24 heures
– et en ignorant que les plus actifs de
la rébellion étaient les islamistes. Les
conclusions sont claires : la campagne
de bombardements a causé
l’effondrement politique et économique
de la Libye.
Selon,
Sidney
Blumenthal, conseiller d’Hillary Clinton,
les objectifs de Sarko étaient de
cinq ordres :
-
Obtenir une plus grande part de la
production de pétrole libyenne ;
-
Accroître l’influence française en
Afrique du Nord ;
-
Permettre aux armées françaises de
réaffirmer leur position dans le monde;
-
Répondre aux projets de Kadhafi de
supplanter la France en Afrique
francophone ;
-
Améliorer sa situation politique en
France.
Les
parlementaires soulignent que quatre de
ces cinq facteurs correspondaient à
l’intérêt de la France, alors que le
cinquième « représentait l’intérêt
politique personnel du président
Sarkozy », un an avant la présidentielle
de 2012, dans « une attitude proactive
en Méditerranée censée répondre aux
préoccupations des électeurs en matière
d’immigration ».
Alain
Juppé, alors ministre des affaires
étrangères de Nicolas Sarkozy, avait été
tout aussi nul et dangereux : « La
situation sur le terrain est plus
alarmante que jamais. Il nous reste très
peu de temps, c’est peut-être une
question d’heures. » Ah oui, papy ?
Selon le rapport, les menaces pesant sur
les habitants de Benghazi «ont été
grossièrement exagérées ».
Il
reste juste à souhaiter que les
populations libyennes s’organisent
déposent plainte contre Sarko,
Cameron et BHL devant la Cour pénale
internationale. La France et la
Grande-Bretagne ayant ratifié le traité,
ses agents doivent assumer
leurs responsabilités lorsqu’ils
s’engagent dans un conflit armé
international. La loi est la même pour
tous, non ?
Trois
grands bandits internationaux en route
vers La Haye
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