L'actualité du
droit
Gaza sur Seine : Du fait du
blocus,
hausse du taux de mortalité infantile
Gilles Devers
Lundi 10 août 2015
Pour la première fois en 50
ans, le taux de mortalité infantile à
Gaza est en hausse, et c’est une
conséquence du blocus imposé depuis neuf
ans par la puissance occupante, Israël,
a annoncé hier l'UNRWA, l'agence de
l'ONU en charge des réfugiés
palestiniens.
En 1960, sur
1000 naissances, 127 bébés gazaouis
mouraient avant l'âge d'un an. En 2008,
ce chiffre tombait à 20,2, affirme
l'UNRWA. Mais lors du dernier décompte
en 2013, il est remonté à 22,4. De même,
le nombre de bébés n'atteignant pas les
quatre semaines dans la bande de Gaza
est passé de 12 pour 1000 en 2008 à 20,3
en 2013, note l'UNRWA.
Akihiro
Seita, directeur du programme Santé de
l'UNRWA, explique : « La mortalité
infantile est l'un des meilleurs
indicateurs de santé d'une population.
Les progrès en termes de mortalité
infantile ne connaissent normalement pas
de recul, une telle hausse paraît sans
précédent. Les seuls autres exemples qui
me viennent à l'esprit sont ceux de pays
africains ayant connu des épidémies de
Sida. Il est difficile de déterminer les
causes exactes de la mortalité des
nourrissons mais j'ai peur qu'elle ne
fasse partie d'un phénomène plus large.
L'UNRWA est très inquiète de l'impact
sur le long terme du blocus sur les
infrastructures de santé, les
fournitures en médicaments et en
équipements médicaux pour Gaza ».
L’OMS, qui
avait dénoncé les attaques contre
les établissements de soins à Gaza
lors de l’attaque israélienne de l’été
dernier, a de longue date expliqué que
le blocus
ruinait la santé publique à Gaza.
En février
2015, 30 organismes internationaux
d'aide humanitaire dans une déclaration
de presse commune, dont le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires
des Nations Unies (OCHA),
le Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés (HCR),
l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de
Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA),
l'ONU-Femmes, le Programme alimentaire
mondial (PAM)
et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)
avaient déploré l’absence de
reconstruction effective, du fait du
blocus, exposant que la plupart des
résidents étaient incapables de pourvoir
à leurs besoins alimentaires et que plus
de sept années de blocus avaient
sévèrement compromis l'accès de la
population aux services de base,
notamment à la santé et à l'eau.
L’OMS
rappelait que près de 400.000 enfants de
Gaza souffrent de détresse psychosociale
à la suite du conflit armé de 50 jours
en 2014. Dans ce contexte, on ne peut
que saluer l’initiative de la mairie de
Paris, car avec « Gaza sur Seine »,
l’occasion de
faire la fête avec « foodtrucks, DJ
set, animations ludiques et gratuites »
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