Palestine
Le martyr Fathi
Shiqaqi :
le révolutionnaire palestinien de la
plume et du fusil
Fadwa Nassar
Vendredi 8 novembre 2013
A l’occasion de la 18ème
commémoration du martyre de Fathi
Shiqaqi, fondateur et premier secrétaire
général du mouvement du Jihad islamique
en Palestine, la branche militaire du
mouvement a publié, pour la première
fois, des lettres qu’il avait écrites de
son exil et adressées aux combattants du
mouvement. Bien que le mouvement n’ait
pas organisé cette année un
rassemblement central à Gaza, la
commémoration fut un moment riche et
intense, étant donné la période
charnière et complexe vécue par les
peuples arabes de la région, et
notamment le peuple palestinien, qui
rappelle, par de nombreux points, la
période vécue et analysée par le
dirigeant martyr Fathi Shiqaqi : celle
de la guerre américaine « du Golfe » et
les accords d’Oslo qui suivirent.
Articles, rapports et souvenirs surgis
du passé ont été publiés pour
l’occasion, rendant hommage à cette
personnalité historique du mouvement
national palestinien, qui a fondé un
mouvement révolutionnaire original, qui
s’est développé et étendu jusqu’à
devenir l’une des principales forces
politiques et militaires sur la scène
palestinienne.
Le dirigeant martyr Fathi Shiqaqi est né
dans le camp de réfugiés à Rafah dans la
bande de Gaza, en 1951. Sa famille fut
expulsée par les sionistes du village de
Zar’ouna, près de Yafa, en 1948. Comme
la majorité des réfugiés palestiniens,
il accomplit sa scolarité à l’école
fondée par l’UNRWA. Très tôt, il se
distingue parmi ses frères et sœurs par
sa soif d’instruction. Il lit beaucoup
et leur modeste maison est transformée
en cercle d’étude et de débats. Cette
soif d’instruction l’accompagnera tout
au long de sa vie, comme en témoignent
de nombreuses personnes qui l’ont connu
et accompagné à un moment ou un autre de
sa courte vie.
A l’instar de la majorité des
Palestiniens, il s’enthousiasme pour le
dirigeant arabe Jamal Abdel Nasser
jusqu’à la défaite cuisante des armées
arabes en juin 1967, qui va se
concrétiser par l’occupation sioniste de
tout le territoire palestinien, ainsi
que de terres arabes. Cette défaite
arabe qui a des conséquences importantes
sur le mouvement national palestinien et
arabe, déclenchera un tournant radical
dans la réflexion et l’engagement de
Fathi Shiqaqi, qui se tourne alors vers
le mouvement islamique.
Il assiste aux cours dispensés par le
« Complexe islamique » dans la bande de
Gaza, dirigé par sheikh Ahmad Yassine,
ce qui fait dire à de nombreux
historiens que le futur fondateur du
mouvement du Jihad islamique fut d’abord
membre des Frères Musulmans et de sa
branche palestinienne.
Dès qu’il achève ses études secondaires,
il se dirige vers l’université de Bir-Zeit
en Cisjordanie, où il obtient un diplôme
de mathématiques, matière qu’il
enseignera à l’école Nizamiya et l’école
al-aytam (orphelins) dans la ville d’al-Quds.
Mais il reprend ses études, passe de
nouveau le bac pour pouvoir étudier la
médecine à l’université al-Zaqaziq au
Caire. Les divers témoignages et écrits
affirment que c’est la période
égyptienne de sa vie (1974 – 1981) qui
lui a permis d’élaborer une ligne
politique originale qui rompt avec ce
qui avait cours à cette époque : un
mouvement national palestinien éloigné
de l’islam, et un islam politique
éloigné de la Palestine. Le dirigeant
Fathi Shiqaqi va réussir, grâce à ses
nombreuses lectures, discussions et
débats avec les jeunes étudiants
palestiniens, égyptiens et autres arabes
présents au Caire, à concevoir un
mouvement révolutionnaire qui prend
appui sur trois bases : l’islam, la
Palestine et le jihad (la lutte). Pour
le futur fondateur du mouvement du Jihad
islamique, la Palestine est le cœur de
la nation arabo-islamique et son
occupation par le mouvement sioniste va
au-delà d’une simple occupation de
territoire : il s’agit d’une guerre
menée par l’occident impérialiste contre
la nation et les valeurs libératrices de
l’islam, une guerre contre l’unité et
l’indépendance de la nation et son
développement, une guerre qui consolide
le démembrement de la nation opérée au
début du XXème siècle. Sa critique du
mouvement national palestinien, qui
s’est éloigné des valeurs de l’islam,
vise sa disposition à accepter les
« solutions médianes », n’ayant pas
situé la question palestinienne dans sa
dimension civilisationnelle, et sa
critique du mouvement islamique vise sa
négligence de la Palestine, qui ne
serait qu’un terrain parmi d’autres,
puisque celui-ci s’était fixé pour
objectif de « ré-islamiser » les
sociétés. Cependant, pour Fathi Shiqaqi,
c’est vers la Palestine, centre à la
fois spirituel et géostratégique de la
nation, que le coup a été porté par les
forces impérialo-sionistes, et c’est de
la Palestine que la nation pourra se
libérer et renaître à nouveau. Cette
centralité de la Palestine que le
mouvement du Jihad islamique en
Palestine continue à proclamer, depuis
sa fondation, a largement contribué à
maintenir vivant le projet de libération
de la Palestine, au moment et après les
accords d’Oslo. En effet, ces accords
comme toutes les tentatives de
« règlement » du conflit arabo-sioniste
qui les ont précédés et suivis, ne sont
que des moyens d’enterrer la vraie cause
du conflit et proposer des « solutions »
négociées qui maintiennent la domination
étrangère et l’éclatement de la nation.
En 1979, dr. Fathi Shiqaqi est arrêté
par les services sécuritaires égyptiens
suite à la publication d’un pamphlet sur
la révolution iranienne « Khomeyni, la
solution islamique et l’alternative »,
jugé subversif, mais qui rompt en tout
cas avec la pensée traditionnelle des
mouvements islamistes, qui n’avaient ni
analysé ni accordé de l’importance à
l’impérialisme, ses alliés et pions
régionaux. Libéré puis arrêté de nouveau
en juillet 1979, pendant 4 mois, à cause
de son activité politique, il rentre au
pays le 1/11/1981, alors qu’il était
recherché par les services sécuritaires
égyptiens. Les bases idéologiques du
mouvement étant posées, le retour en
Palestine va permettre au mouvement de
développer sa ligne politique avant de
se lancer dans l’action militaire, qui
se précise à partir de 1984, jusqu’à la
première intifada. Exercant la médecine
dans la ville d’al-Quds, Dr. Fathi
Shiqaqi se lance dans l’action en
Cisjordanie où les manifestations et
révoltes contre l’occupation
s’intensifient.
Avant la première Intifada, dr. Shiqaqi
est arrêté par l’occupant en 1983 et
détenu dans la prison de Gaza pendant
onze mois, puis de nouveau arrêté en
1986 où il fut condamné à 4 ans de
prison pour ses « liens avec des
activités militaires, la mobilisation
contre l’occupation et le transport
d’armes vers Gaza ».
Bien que les cellules combattantes
commencent à se former dès le début des
années 80, la campagne d’arrestations
des militants du mouvement en 1983 ne
permet pas aux forces sionistes de les
repérer. Cependant, la date
choisie pour proclamer la naissance du
mouvement fut celle de la bataille de
Shuja’iyya dans la bande de Gaza, le 6
octobre 1987, lorsqu’une poignée de
combattants s’engagent dans une bataille
avec l’occupant et tombent martyrs. Le
communiqué signé « mouvement du Jihad
islamique en Palestine » appelle à
refuser les compromissions et affirme le
caractère islamique de la lutte pour la
libération. Les manifestations qui
suivirent le martyre des combattants, à
Gaza puis ailleurs en Palestine,
élevèrent le degré de mobilisation du
peuple palestinien, puisqu’elles se sont
poursuivies contre la profanation de la
mosquée al-Aqsa le 11 octobre de la même
année. Deux mois plus tard, éclatait la
première Intifada.
Après le déclenchement de l’Intifada, dr.
Shiqaqi est expulsé le 1er
août 1988 vers le Liban. Il parcourt
alors les diverses capitales arabes,
rassemblant les forces et les
personnalités politiques autour de la
Palestine, avant qu’il ne soit assassiné
par le Mossad, à Malte le 26 octobre
1995, alors qu’il revenait de Lybie, où
il avait rencontré son président pour
régler la situation et le sort des
réfugiés palestiniens, devenus les
cibles du régime. Malte ne devait être
qu’une escale vers Damas, où il s’était
installé.
Bien que tout dirigeant révolutionnaire
luttant pour la libération de son pays
soit une cible permanente de
l’occupation, le lâche assassinat du
martyr Shiqaqi par le Mossad intervint
après les opérations militaires menées
par le mouvement du Jihad islamique en
Palestine, après les accords d’Oslo, et
notamment l’opération de Beit Lid en
1995, où des dizaines de soldats
sionistes furent tués. L’institution
sioniste pensait qu’en assassinant le
dirigeant, le mouvement s’évanouirait.
C’était sans compter sur les solides
bases instaurées par le dirigeant et
l’équipe dirigeante du mouvement, bases
spirituelles, idéologiques, morales
et politiques.
Un dirigeant proche de son peuple et
des combattants
Les lettres adressées par le fondateur
et premier secrétaire général du
mouvement, alors en exil, aux
combattants qui livraient bataille
contre l’occupant, témoignent de
l’intérêt primordial qu’il accordait à
la lutte sur le terrain. Il y parle
d’espoir, mais surtout de patience,
d’endurance, de foi, au moment où ceux
qui poursuivent la lutte sont isolés
dans le monde. Il évoque son désir
d’être au milieu de ses frères de
combat, dans le pays, et partager leurs
douleurs et leurs souffrances, mais il y
explique aussi que le mouvement a acquis
une capacité de comprendre et
d’affronter la situation qui prévaut
dans la région et le monde, affirmant
que la voie de la lutte est la seule
capable de libérer la Palestine : « nous
ne déposerons pas les armes, jusqu’à la
rencontre avec Dieu ou la prière dans la
mosquée al-Aqsa, victorieux, sous la
bannière de l’islam ». Il y parle des
Etats-Unis qui cherchent à dessiner le
monde à leur guise, ce qui nécessite une
conscience encore plus développée, une
unité dans la lutte, une foi
inébranlable car au fond, ils sont
« plus faibles que l’on s’imagine et
nous sommes plus forts que nous
l’imaginons ». Bien que la période reste
difficile et dure, affirme-t-il, nous
devons poursuivre la lutte, refuser de
courir après eux, refuser de briser
notre âme, pour ne pas perdre « le monde
d’ici-bas et l’au-delà » et « cela
nécessite une préparation spirituelle
intense, une culture consciente et
résistante, une volonté solide, pour
comprendre ce monde et cette situation,
sans exagération ni sous-estimation…. »
Le cadre dirigeant Tariq Qaadan, dans la
province de Jénine, qui fut maintes fois
arrêté par l’occupation confirme cette
préparation à la fois idéologique et
politique : « al-Shiqaqi nous a laissé,
après son martyre, une pensée, une
analyse consciente de la nature et des
mécanismes de ce conflit, la manière de
l’affronter et d’affronter le défi
occidentalo-sioniste à notre nation. Dr.
Shiqaqi nous a laissé un legs moral, un
ensemble de valeurs et une pensée
créative qui éclairent notre chemin.
C’est ce qui nous procure de l’espoir ».
Pour lui, la lutte déclenchée par sheikh
Khodr Adnane, et avant lui, par Atef
Alayane (prisonnière plusieurs fois, qui
a mené la grève de la faim au cours de
l’Intifda al-Aqsa), contre la détention
administrative et pour la dignité du
peuple palestinien, n’est que
l’application du legs de la pensée du
martyr Fathi Shiqaqi.
Dans sa lettre adressée en 1993, soit
quelques mois avant le funeste accord
d’Oslo, dr. Shiqaqi souligne que le
mouvement du Jihad islamique n’est pas
une organisation de plus sur la scène
palestinienne, mais un mouvement de
« renouveau à l’intérieur de la pensée
et du mouvement islamiques et une
tentative d’offrir une réponse islamique
méthodologique à la question
palestinienne. » Il y affirme que « nous
n’avons pas accompli ce qui était
réclamé ni ce que nous avions espéré,
soit à cause de l’accumulation des
difficultés et des défis, qui augmentent
jour après jour, soit par défaillance de
notre part ». Mais le fait de n’avoir
pas accompli ce que nous espérions,
poursuit-il, « ne nous pousse ni au
désespoir ni à faire des compromissions,
nous sommes toujours convaincus de la
nécessité de maintenir notre raison
d’être morale car sa perte, que Dieu
nous en préserve, signifie la fin du
projet en tant que tel. La force morale,
la force de l’âme et la force de l’idée
ont permis à des jeunes démunis, qui
n’avaient aucune couverture matérielle
ou politique, à se lancer dans ce projet
grandiose. » S’adressant aux
combattants, il leur rappelle les
conditions difficiles de la période
vécue et le déséquilibre de forces en
faveur de l’ennemi.
Sheikh Nafez Azzam, membre du bureau
politique du mouvement, témoigne quant à
lui de ce que furent les premiers
moments de la naissance du mouvement du
Jihad islamique et du souci de dr. Fathi
Shiqaqi de maintenir l’unité du peuple
palestinien : « 33 ans après la
formation du mouvement, nous réalisons
combien était clair, à cet instant, le
but du projet conçu par Fathi Shiqaqi et
ses amis. A ce moment, la Palestine
était absente de la vision islamique, et
les islamistes étaient absents de la
scène la plus importante du conflit
israélo-palestinien, la manière par
laquelle les musulmans devaient
affronter leurs ennemis n’était pas
comprise ni élaborée. Le martyr Shiqaqi
a considéré qu’il fallait absolument
construire un cadre assumant cette
compréhension et mettre en avant l’islam
dans cette confrontation ; l’islam
devait être le moteur d’action du peuple
palestinien et de la nation, pour
affronter le danger sioniste et
recouvrer la Palestine. » Pour le martyr
Shiqaqi, l’islam est la vie : « Actif,
se déplaçant d’un lieu à un autre, il
fut un homme exceptionnel », dit Ahmad
Moudallal, membre de la direction du
mouvement, « tant au niveau de sa
pratique que de sa pensée. Pour
lui, l’islam était conçu en tant que
mouvement révolutionnaire et non une
religion statique (célébrée) dans les
mosquées et les zawiya. Avec lui, nous
sentions que quelque chose était en
mouvement devant nous, et qui s’appelait
l’islam ».
Concernant les obtacles qui se sont mis
au travers du projet, sheikh Nafez Azzam
ajoute : « d’abord, l’absence de soutien
de la part d’Etats ou d’institutions, ce
fut la confiance en Dieu et la foi
profonde qui ont permis la formation,
autour du martyr Shiqaqi, du premier
groupe. Et comme il s’agissait d’un
mouvement islamiste issu du peuple
palestinien, appelant au jihad contre le
projet sioniste, qui était soutenu par
les Etats-Unis, les défis furent
énormes, venant de l’intérieur et de
l’extérieur de la nation. L’absence du
soutien financier, les campagnes de
dénigrement et le blocus médiatique et
politique du mouvement furent les
premiers obstacles à l’extension du
mouvement…. Malgré notre opposition à la
ligne développée par l’OLP, et notamment
après les accords d’Oslo, le martyr
Shiqaqi insistait pour que notre lutte
soit dirigée contre le projet sioniste,
les autres conflits avec toute partie
palestinienne devant être mis de côté,
car il fallait éviter de brouiller la
carte des priorités. Bien que nous
ayions considéré que les accords d’Oslo
ont entraîné de graves conséquences sur
notre peuple et sa lutte, Fathi Shiqaqi
a évité tout affrontement avec l’OLP, et
le mouvement a fait tout son possible
pour éviter d’être emporté par un
conflit secondaire avec toute autre
partie palestinienne. »
Tel fut le dirigeant martyr Fathi
Shiqaqi, qui a gardé un contact étroit
avec les combattants présents sur le
terrain. Il est resté un homme de
terrain jusqu’à la fin, organisant,
supervisant, suivant de près les
opérations militaires contre l’occupant,
formant les cadres dans l’exil, écrivant
et participant à diverses rencontres.
Soucieux d’unifier les rangs, il fut un
des principaux animateurs des congrès
des partis nationalistes et islamiques.
C’est lui qui acheta la première voiture
de fonction et le premier local du
mouvement Hamas à Damas, en Syrie, selon
le témoignage de l’ancien représentant
du mouvement Hamas au Liban. Son exil
forcé et ses rencontres avec des chefs
d’Etats arabes ou islamiques ou avec des
personnalités politiques ou
intellectuelles n’ont modifié ni sa
personnalité ni son engagement. C’est
d’ailleurs ce qu’ont décrit plusieurs
personnalités palestiniennes, toutes
tendances confondues, en hommage à cet
homme exceptionnel que fut Fathi Shiqaqi.
Si certains témoignages ont porté sur la
vie simple menée par ce dirigeant
révolutionnaire, qui se déplaçait en
taxi collectif ou en mobylette, à
califourchon derrière le conducteur,
sans ressentir une quelconque gêne,
d’autres ont décrit sa soif de lecture
et son érudition, lui qui reliait le
jour et la nuit au service de la
Palestine, passant de la rédaction
d’études et d’articles, dans les
domaines de la pensée et de la
politique, à la mobilisation des peuples
arabes autour de la question centrale.
Pour le chercheur écrivain Riad Abu
Hashish, « Shiqaqi fut une personnalité
exceptionnelle. Etudiant, enseignant ou
médecin, il fut un être créatif, il fut
le dirigeant militaire et le penseur, le
littéraire et le poète, le lecteur et
l’analyste, le père, le frère, l’ami, le
voisin et le compagnon… Shiqaqi fut le
dirigeant révolutionnaire par la plume
et le fusil, il fut l’école de la
révolution et du combat. Dès le début,
il marcha à contre-courant, celui de la
défaite et de l’arriération. Il ramena
la Palestine à son environnement arabe
et islamique, il plaça la Palestine au
centre du conflit. » Pour Khodr Habib,
également membre de la direction du
mouvement, Shiqaqi fut « la révolution
dans le cadre de la relève islamique ».
Si la commémoration du martyr et
dirigeant révolutionnaire Fathi Shiqaqi
a autant soulevé d’émotions, cette
année, c’est précisément parce que le
retour à ses écrits et analyses permet
d’orienter la boussole, comme il le fit,
après la guerre américaine « du Golfe »
et les accords de Madrid et d’Oslo.
Aujourd’hui, comme hier, la guerre
américano-sioniste contre la nation vise
à enterrer la Palestine comme le
montrent les tentatives impérialistes de
« régler les conflits dans la région »
comme ils disent, en négociant au
détriment de la Palestine et du peuple
palestinien. Mais l’importance de la
pensée du fondateur du mouvement du
Jihad islamique tient également à la
discussion sans cesse renouvelée au sein
de la mouvance islamiste : où se situe
la Palestine ? Peut-on réussir
l’indépendance sans rompre avec
l’impérialisme et le sionisme ? Comment
agir pour l’unité de la nation et ne pas
s’enliser dans les conflits
secondaires ? A ces questions, le
révolutionnaire Fathi Shiqaqi et ses
compagnons avaient apporté des réponses,
théoriques et pratiques.
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