PCN-INFO
Replis militaires de l'armée du Donbass
:
est-ce la fin de Novorossiya ?
Fabrice Beaur
Photo: www.Go2life.net
Samedi 5 juillet 2014
Fabrice BEAUR pour PCN-INFO / 2014 07 05
/
avec Correspondance locale (Donbass) –
lucmichel.net - PCN-SPO /
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Suite à nos différentes dépêches sur la
situation dans les régions de Donetsk et
de Lugansk, nous avons reçu un grand
nombre de messages nous demandant « si
c'était la fin de Novorossiya ». A
l'heure d'aujourd'hui, personne ne peut
répondre à cette question. Mais il faut
tout autant se garder du défaitisme que
du triomphalisme.
ANALYSE DE LA SITUATION APRES LES REPLIS
DES FORCES DU DONBASS
L'objectif de Poroshenko est d'obtenir
au mieux une victoire totale, au pire
une avancée majeure. Si il tient à
négocier, il cherche alors à marquer des
points pour arriver en force dans la
négociation. Si il suit le chemin de
l'affrontement jusqu'à la fin, selon les
conseils de la CIA qui est chez elle à
Kiev, alors nous aurons une
confrontation qui cette fois-ci sera
très sanglante.
La ligne de Front Nord est actuellement
repliée sur un axe Donetsk-Gorlivka-Lugansk.
Cela veut dire que les prochains
affrontements auront lieu en milieu
urbain dense. Et vu la tactique des
forces ukrainiennes, avec des soldats
peu formés qui se sont toujours fait
battre en confrontation directe,
l'emploi de l'artillerie ne fait aucun
doute. Nous avons vu ce qu'ils ont fait
deux jours avant la prise de Slaviansk
sur une ville sans aucune présence
militaire "rebelle".
Nous sommes donc dans une course à la
montre. Et déjà les forces de la Junte
du Front Sud se dirigent non pas vers
Donetsk mais vers Lugansk. Car Lugansk
c'est la frontière avec la Russie. C'est
donc le prochains objectif de la Junte.
Si Lugansk tombe alors Donetsk aussi.
Le choix est selon moi déjà fait à Kiev
: on ne veut aucune négociation,
seulement la reddition pure et simple
des républicains de Donetsk et Lugansk.
Nous allons donc vers une confrontation
armée majeure.
Mais le but de l'OTAN n'est pas "cette"
victoire que vise Kiev, mais d'attirer
l'Armée russe à intervenir pour diviser
durablement les deux Europe. C'est dans
ce cadre qu'hier samedi les forces de la
Junte de Kiev ont attaqué sciemment un
poste frontière russe. Les tirs
n'étaient pas des balles ou des obus
perdus mais bel et bien une provocation
... de plus.
QUE VA-T-IL SE PASSER MAINTENANT ?
Voilà donc le dilemme de Moscou, qui ne
peut pas rester sans rien faire face à
l'aggravation de la guerre à sa
frontière ouest et au bain de sang qui
s'annonce, et qui sait en même temps
très bien que c'est un piège des
occidentaux contre la Russie pour la
pousser à intervenir directement.
Je dis cela pour raisonner ceux de nos
amis, en Russie ou ailleurs, qui ne
veulent absolument aucune intervention
russe en Ukraine, et calmer ceux qui
veulent à tout prix que la Russie
intervienne militairement.
La seule question qui mérite d'être
posée à l'heure actuelle c'est : que la
Russie intervienne ou pas, est-ce que
cela va changer la politique agressive
de l'OTAN vis-à-vis d'elle ? Est-ce que
cela va arrêter l'intervention
nord-américaine dans les affaires de
politique intérieure en Russie ? Est-ce
que l'UE, totalement OTANisée, va
adopter une politique de la main tendue,
sincèrement ou continuer sa politique de
suivisme de l'impérialisme yankee ?
Nous n’avons pas à proposer de solution.
Le Kremlin sait très bien ce qu'il doit
faire et quand il le devra. Je ne
participerai pas à la cohorte des
critiques professionnels et souvent
agents de l'étranger (l’Autre Russie
made in CIA et autres agents
provocateurs stipendiés, subitement
redevenus « patriotes » le 16 mars
dernier …) contre VVP.
Mais ce que je sais, c'est que la
situation militaire se doit d'être
stabilisée en faveur des forces
républicaines de Novorossiya ou alors
une décision devra être prise. A Kiev,
en pleine guerre de propagande, on
déclare « être à un tournant des
opérations militaires ». Ils ont raison
et tord à la fois. Nous sommes à un
tournant géopolitique que la Russie ne
peut se permettre de perdre.
Pour ce qui nous concerne, nous
continuons de soutenir le peuple du
Donbass dans son combat pour la liberté
contre le fascisme assassin et de
l'aider en participant à la lutte pour
diffuser les vérités que les media de
l'OTAN cachent aux peuples des pays de
l'UE.
Fabrice BEAUR,
Secrétaire-général du PCN
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