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Opinion

La Bretagne : La Révolte du Pays Réel !
Christian Vanneste

Samedi 2 novembre 2013

Vive la Bretagne ! Vive les Bretons ! Cette fois, foin de moquerie et de folklore : c’est du sérieux. La Bretagne condense en elle toutes les forces qui ont envie d’exploser dans notre pays. Le granit breton contre le marécage parisien ! Au départ, l’étincelle qui met le feu aux poudres, c’est une taxe, décidée depuis longtemps par un gouvernement de « droite » faisant les yeux doux aux écolos à l’époque où la candidate ump aux municipales de Paris trouvait que Borloo n’en faisait pas assez pour « ses » verts. La taxe de trop et qui est venue trop tard embrase la Bretagne mais peut se propager à la France entière. L’incendie peut s’éteindre dans les cuisines politiciennes des municipales si l’opposition « parlementaire » en tire profit comme elle le fit en 1983. En revanche, si le mouvement qui se dessine conserve son esprit « transpolitique », alors il pourra faire sauter un système en ruines. Ce « système » n’est pas le pays. Dans le fond, le bâtiment est encore solide.  C’est la façade qu’il faut abattre. Le pays réel qui se révolte, c’est d’abord le pays au sens ancien du terme, cet espace où vit une population naturellement unie par ses traditions et par ses intérêts économiques qui sont les deux côtés d’une même identité. Le mot « tabou » est lâché ! Les Bonnets Rouges se réfèrent à l’histoire. Lampaul-Guimiliau où se situent les abattoirs Gad abrite un superbe enclos paroissial.

En face de l’Europe et de la France des technocrates, il y a la France charnelle, celle que célébrait Péguy : la France qui s’est battue avec courage pour sauvegarder sa liberté, la France riche de son passé et de son histoire, fille aînée de l’Eglise et patrie de la raison, la France où patrons et ouvriers savent qu’ils sont plus solidaires qu’adversaires. A Quimper, aujourd’hui, c’est le message des Bretons au pays, à un pays auquel ils ont, déjà, beaucoup donné. La Bretagne a connu un virage économique à partir des années 60. Cette région rurale qui exportait sa population s’est développée économiquement. L’agroalimentaire représente actuellement 30% de ses emplois. L’ouverture des frontières et la concurrence des pays à bas salaires ou à monnaie faible, y compris au coeur de l’Europe ont mis ce secteur en difficulté. Or, l’Europe, inutile quand elle n’est pas nocive, vient de diviser par deux ses aides à la filière avicole au moment même où celle-ci fait face à des fluctuations monétaires défavorables. L’Etat français exerce, par ailleurs, sur les entreprises une pression administrative et fiscale qui est un handicap de plus dans un marché ouvert. La mesure la plus efficace pour accroître la compétitivité à l’intérieur comme à l’extérieur était la TVA sociale avec baisse des charges en France et augmentation de fait des produits importés. Sarkozy l’a fait trop peu et trop tard. La gauche a conservé la hausse de la TVA , mais supprimé la baisse des charges. Il n’était pas question, pour elle, de faire un cadeau aux entreprises. Le fossoyeur industriel qu’a trop souvent été la Cgt ne sera pas à Quimper : elle aussi cultive la lutte des classes et ne veut pas s’associer aux patrons mais les rend responsables de la crise et leur demande des augmentations de salaire. Nous avons, aussi, la gauche la plus bête du monde !

Une Europe qui devient insupportable et dont les thuriféraires les plus zélés, comme François Heisbourg, commencent à douter, un Etat obèse, aveugle et impuissant dont le Chef consacre plus de temps à une immigrée clandestine qu’à la crise bretonne : telles sont les cibles prioritaires des manifestants. Mais le Pays Réel ne se réduit pas à des intérêts économiques et aux menaces sur l’emploi. Sa révolte est cimentée par le sentiment d’une identité forte et aujourd’hui méprisée. La France des régions n’est pas un pays d’immigration. Le PS a tort de se prendre pour le Parti Démocrate américain en devenant le parti des « bobos » parisiens et des minorités ethniques ou autres. Les Bretons qui lui ont fait majoritairement confiance vont faire entendre la clameur d’une région trahie. Mais de toutes les régions, souvent avec leurs étendards, les Français étaient déjà montés à Paris pour s’opposer au mariage unisexe, obsession des rédactions et des salons parisiens, mais marotte médiatique étrangère à leur culture et absente de leurs préoccupations. La gauche prétendait interdire la réflexion sur l’identité nationale. Elle va apprendre à ses dépens que les Français n’ont pas renoncé à être ce qu’ils sont !

Christian Vanneste, Député Honoraire - Président du RPF - Président Famille et Liberté

 

 

   

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Source : Christian Vanneste
http://www.christianvanneste.fr/...

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