Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Des intellectuels français inventent
le totalitarisme islamique
Chems Eddine Chitour
© Chems
Eddine Chitour
Jeudi 29 mars 2018
"Le Vatican : Combien de divisions ?
"
(Phrase
attribuée à Staline)
L'acte terroriste
qui a eu lieu en France et qui a couté 4
vies humaines est venu nous rappeler que
le problème du terrorisme quelque soit
les latitudes reste entier. Dans les
pays occidentaux les citoyens sont
traumatisés chaque fois qu'il y a mort
d'homme. Pensant être vacciné et
sanctuarisé ils n'admettent pas que cela
se passe chez eux , même si ailleurs les
gens meurent par dizaine tout les jours.
Dans toute cette
horreur , le bouc émissaire est tout
trouvé, c'est le Satan de rechange ;
même si on parle de l'islamisme, et de
plus en plus la parole se libère, c'est
toute une religion qui est mise au
piloris alors que les assassins sont des
citoyens de ces pays , qui ont des
problèmes d'intégration. Ils indexent
leur passage à l'acte, sur Daesch
création de ce même Occident,
organisation protéiforme marque de
fabrique de tous ceux qui sont les
damnés de la Terre, car c'est en fait de
cela qu'il s'agit. De passage à Alger
dans une interview l'ancien premier
ministre Dominique de Villepin avait
donné des indications sur les mécanismes
du terrorisme et la responsabilité de
l'Occident dans son développement
Justement la
boutade attribuée à Staline agacé par
l'un de ses collaborateurs qui lui
répétait : « Camarade le Vatican n'est
pas d'accord avec nous» . Mutatis
mutandis nous pourrions dire «L'islam
combien de divisions ?» , S'il est vrai
que le monde occidental est sorti de la
religion au sens que lui donne le
philosophe Marcel Gauchet, pour nous en
Occident les citoyens sont laîcs et à la
limite entre eux , par contre ils sont
rapidement croisés vis-à-vis de
l'allogène et plus largement de
l'extérieur. Il en est de même du
judaïsme, le plus faible en nombre
d'ouailles mais de loin le plus
performant car il a comme défenseur
l'intelligence, la science, la finance
et les médias.
Comment expliquer
cela ? En un mot comme en mille :
l’éducation, le savoir à tout prix A
titre d’exemple, souvenons nous que
quand des Juifs rentrent dans une
nouvelle ville, ils ne construisent pas
une synagogue mais une école. Tout un
programme ! Dans les mêmes conditions,
les musulmans ne se sentent pas
concernés par l'absence d'école, ils
font assaut de prosélytisme pour marquer
leur séjour sur Terre pour construire
une mosquée qui leur garantirait une
place au paradis, excluant de ce fait
toute vie en commun. Et la nécessité de
revitaliser un système éducatif en
miettes .Tout ceci est de bonne guerre
mais quand dans un pays une croisade est
mise en place pour dénoncer le
totalitarisme islamique.
Le
«totalitarisme islamique» nouveau
concept des « biens
pensants »
L'objet de cette
réflexion prend appui sur une tribune
publiée par 100 intellectuels français
qui dénoncent le 20 mars 2018 , les
dangers du totalitarisme islamique. En
effet comme lu sur le
Huffingtonpost.fr, Finkielkraut,
Kouchner, Ferry et 97 autres
personnalités lancent un appel contre
«le nouveau totalitarisme islamiste»
dans une tribune intitulée: «Non au
séparatisme islamiste», publiée ce mardi
20 mars par Le Figaro. «Ce ne sont pas
nos affinités qui nous réunissent, mais
le sentiment qu'un danger menace la
liberté en général et pas seulement la
liberté de penser», préviennent les cent
qui vont d'Alain Finkielkraut à Bernard
Kouchner en passant par Sylvain Tesson,
Yann Queffelec, Luc Ferry, Françoise
Laborde ou encore Élisabeth Lévy. Le
nouveau totalitarisme islamiste cherche
à gagner du terrain par tous les moyens
et à passer pour une victime de
l'intolérance», affirment-ils (…) Ils
s'insurgent contre cet «apartheid d'un
nouveau genre qui est proposé à la
France».» (1)
Comment ne pas voir
que la laïcité protège aussi les
religions minoritaires?»
s'interrogent-ils tout en assurant que
ce «nouveau séparatisme (...) est en
réalité l'arme de la conquête politique
et culturelle de l'islamisme». Ces
personnalités d'univers et de
convictions éloignés les uns des autres
s'accordent à penser que «l'islamisme
veut être à part car il rejette les
autres, y compris les musulmans qui ne
partagent pas ses vues.» Tous disent
vouloir vivre dans «un monde complet où
les deux sexes se regardent sans se
sentir insultés par la présence de
l'autre(...) où les femmes ne sont pas
jugées inférieures par nature (...) où
les gens peuvent se côtoyer sans se
craindre (...) où aucune religion ne
fait la loi». (1)
Ces intellectuels
sans imagination mais avec une haine
inexplicable auraient d’abord dû
s'apercevoir que le thème a été déjà
traité dans les mêmes termes douze ans
plus tôt Souvenons nous à l'époque en
2006, Charlie-Hebdo le journal
pyromane dont on sait qu'il était en
perdition du point de vue finance et qui
a été trouvé dans les dessins sur le
prophète un second souffle, avait publié
un manifeste de douze intellectuels,
dont Salman Rushdie, Taslima Nasreen et
Antoine Sfeir, intitulé «Ensemble contre
le nouveau totalitarisme, l'islamisme».
Nous lisons : «(…) ils affirment que
«cela a mis en évidence la nécessité de
la lutte pour ces valeurs universelles,
qui ne se gagnera pas par les armes mais
sur le terrain des idées». Ils ajoutent
qu'il «ne s'agit pas d'un choc des
civilisations ou d'un antagonisme
Occident-Orient mais d'une lutte globale
qui oppose les démocrates aux
théocrates». «Rien, pas même le
désespoir ne justifie de choisir
l'obscurantisme, le totalitarisme et la
haine. L'islamisme est une idéologie
réactionnaire. Son succès ne peut
aboutir qu'à un monde d'injustice et de
domination», poursuivent-ils. Ils disent
refuser le «relativisme culturel» comme
de renoncer à l'esprit critique et à la
liberté d'expression, et ils lancent un
appel «à tous les esprits libres de tous
les pays» (2).
Dans la même
veine ; une autre contribution cette
fois sur un autre journal : «Après avoir
vaincu le fascisme, le nazisme et le
stalinisme, le monde fait face à une
nouvelle menace globale de type
totalitaire : l'islamisme. Cette lutte
ne se gagnera pas par les armes, mais
sur le terrain des idées. l'islamisme se
nourrit de la peur et de la frustration.
Les prédicateurs de haine misent sur ces
sentiments pour former les bataillons
grâce auxquels ils imposeront un monde
encore liberticide et inégalitaire. Nous
refusons de renoncer à l'esprit critique
par peur d'encourager l'«islamophobie»,
concept malheureux qui confond critique
de l'islam en tant que religion et
stigmatisation des croyants. Nous
plaidons pour l'universalisation de la
liberté d'expression, afin que l'esprit
critique puisse s'exercer sur tous les
continents, envers tous les abus et tous
les dogmes» (3).
On remarquera le
glissement sémantique qui n'a pas été
relevé à savoir qu'une espérance de plus
d'un milliard de croyants est placé sur
le même niveau que l'idéologie du IIIe
Reich- fruit de la folie des hommes- qui
a vu la mort de centaines de milliers de
Juifs, de Tsiganes. Qu'on se le dise
ceux qui meurent en priorité ce sont
les musulmans et accessoirement les
musulmans occidentaux dans le rapport un
pour 1000, ensuite viennent ceux
de « souche »,. Cet appel concernant
l’islam est intitulé : « le
totalitarisme islamique », la parole
étant de plus en plus libérée, du fait
qu’il n’y a aucune sanction donc aucun
risque , a été repris en Europe par
pratiquement tout les médias On retrouve
pratiquement les mêmes dans le torchon
du 20 mars avec cette fois du renfort.
C'est dire si pour les promoteurs, il a
fallu mobiliser.
Pire et comme si cela ne suffisait pas,
encore on trouve dans cet appel beaucoup
de transfuges des pays musulmans qui en
rajoutent pour payer leur dette et faire
constamment allégeance pour être
adoubés. Il en est ainsi de Vida Azimi
qui écrit dans sur le site europe-Israël
qui reprend le site sioniste Causeur :
«(…) Si je souscris à l'esprit de ce
texte je ne crois absolument pas que «le
séparatisme islamique» avance «masqué».
Bien au contraire, tel un banyan, il
affiche ses racines et ce avec le
soutien des autorités publiques,
désireuses «d'acheter la paix sociale «.
Ce «séparatisme» est même flamboyant :
nos politiques de tous partis se
bousculent à la rupture du jeûne du
ramadan. Je les mets au défi d'aller
partager bientôt l'agneau pascal avec
les catholiques français, croyants ou de
culture». (4)
La dame ne nous dit
pas comment la rupture du Ramadhan est
décrite d'une façon honteuse par des
médias républicains et c'est à peine si
le politique de corvée prend la chorba
qu'il se découvre un rendez vous urgent
. Rien à voir avec le diner du Crif , où
on va pour montrer son allégeance et se
faire tirer le portrait devant les
responsables qui les prennent de haut.
Qu'est-ce que l'Islamisme ?
Nous avons voulu
savoir comment ces intellectuels auto-
proclamés usent et abusent de concept
sans connaitre réellement les fondements
.Dans le texte suivant nous lisons une
définition de l'islamisme «La tendance
islamiste, chez les musulmans, désigne
en général les groupes et mouvements
qui, dans plusieurs pays, cherchent à
établir, ouvertement ou clandestinement,
un gouvernement ou un État islamique.
(…) Les musulmans qui demandent le
réveil de leur religion et de leur
communauté font une large place, d'une
part, à la nécessité d'un renouveau
spirituel individuel par la
réaffirmation des prescriptions morales
et éthiques de leur foi et, d'autre
part, à la nécessité de revitaliser la
communauté en général, la collectivité
musulmane dans son contexte physique et
politique. (…) En mettant l'islam de
l'avant en tant que mode de vie global,
à la fois système de valeurs morales et
spirituelles et méthode d'administration
publique, les islamistes utilisent le
potentiel idéologique de leur foi et
présentent celle-ci comme une
alternative aux idéologies importées de
l'Est et de l'Ouest qui ont échoué». (5)
Une autre
définition nous est donnée par
l'encyclopédie Wikipédia : « l'islamisme
est un courant de pensée musulman,
essentiellement politique, apparu au XXe
siècle. Au XIIIe siècle Voltaire
l'utilise à la place de «mahométisme»
pour signifier «religion des musulmans»
On trouve le mot dans cet usage chez
Alfred de Vigny, Tocqueville et Renan,
et jusqu'à l'époque de la Première
Guerre mondiale(6).
« Cet usage, qui se
développa au cours du XIXe siècle ,
commença à être concurrencé par le terme
«islam» tout au début du XXe siècle, À
la base de l'islamisme d'aujourd'hui ,
on trouve des courants de pensées du
XIXe siècle tels que le fondamentalisme
musulman (en particulier le wahhabisme)
et le réformisme musulman. Ces courants
sont nés à la suite des questionnements
que posent la confrontation à la
modernité occidentale et sa domination.
Les historiens considèrent également que
l'islamisme est né en grande partie du
«choc colonial». le monde musulman se
retrouve en quelques décennies (seconde
moitié du XIXe siècle) dépecé et en
grande partie placé sous la tutelle des
puissances coloniales européennes. Les
premiers penseurs de l'islamisme
(Al-Afghani…) attribuaient cette
déchéance à la perte de «valeurs»
musulmanes, qui auraient affaibli l'oumma
(la communauté des musulmans (…)
Critiquant également l'usage fourre-tout
du mot «islamiste» dans les grands
médias, Pierre Tevanian écrit que «le
terme n'a pas de sens précis : dans ses
usages dominants en tout cas, il ne
signifie rien d'autre que «mauvais
musulman».» (6)
Pourquoi ne pas
parler des autres extrémismes de la même
façon ?
C'est la question
de la journaliste Rokhaya Diallo qui :
«s'indigne de l'utilisation qui est
faite du terme en France : «ce qui me
dérange, c'est que pour toutes les
autres religions on dit juste
extrémiste. Là le mot est construit à
partir du mot islam, ça laisse penser
que les deux sont intrinsèquement liés.
La langue française est suffisamment
riche pour que l'on puisse trouver un
autre terme». Elle remarque que l'on
«parle de juifs orthodoxes, pas de
judaïstes. C'est pareil pour les
chrétiens intégristes avec les
évangélistes»(6)
Difficile de nier
qu'il y a un flou autour des mots
«islamiste» et «islamisme». Ici Le
Figaro parle d'islamistes
terroristes, là cette dépêche AFP décrit
un «islamiste présumé». Mais
qu'entend-t-on, exactement, par
«islamisme»? «Certains pensent que tous
les musulmans sont des extrémistes et
avec l'usage de ce terme, on entretien
la confusion. Ce qu'il faudrait dire,
c'est musulman extrémiste, comme pour
les autres religions.» (7)
D'aucun prônent un
débat pour comprendre la différence ou
la complémentarité entre Islamisme et
Islam Bertrand Devevey commentant
l'ouvrage d'André Versaille « Les
musulmans ne sont pas des bébés phoques
Editions de l'aube » écrit :
« L'irruption du fondamentalisme
islamique en Europe interroge sur les
rapports entre islamisme et islam. Dans
cet essai engagé, André Versaille
dénonce l'absence de débat objectif sur
le sujet, au nom d'une idéologie selon
laquelle toute mise en cause de
l'islamisme radical ne peut que
renforcer le racisme antimusulman. Il
fustige cette approche qui fait des
musulmans de France, «à l'insu de leur
plein gré», un prolétariat à protéger et
à libérer à tout prix de l'oppression
des classes dominantes. Il parcourt et
analyse ensuite tous les partis pris
idéologiques qui accompagnent les débats
sur l'islamisme radical, de son
explication/justification par la
colonisation, l'échec de l'intégration,
les laissés pour compte de la
croissance, la défense de toutes les
cultures, la dénonciation des crimes du
colonialisme et la nécessaire repentance
de l'occident». (8)
« André Versaille souligne qu'au nom du
droit à la différence, de la défense des
cultures et des minorités, de la
nécessité de protéger tous les français
d'une dérive raciste «islamophobe», il
n'est plus possible de remettre en
cause, dans le débat public, le discours
des intégristes religieux musulmans »
(8).
On remarquera
toujours cette confusion voulue entre
Islam, fondamentalisme, islamisme .Cet
essai est aussi un plaidoyer pour la
défense des intellectuels et réformistes
musulmans modérés, : l’auteur :
« compare aux philosophes des lumières
dans leur combat pour libérer la
connaissance des dogmes religieux.
Boualem Sansal (écrivain, qui apporte
son soutien à André Versaille dans le
résumé du livre), Hélé Béji (écrivain et
haut fonctionnaire), Tahar Ben Jelloun
(écrivain), Abdennour Bidar (philosophe
et haut fonctionnaire), Abdelali Mamoun
(Iman de Drancy)… sont quelques uns de
ces démocrates qu'il faut bien qualifier
aujourd'hui de courageux» (8).
On le voit pour
l'auteur, une fois que l'islam est
aseptisé par les écrivains des
lumières il peut être accepté au
banquet de la République. Sauf que ces
écrivains «illuminés» ne représentent en
fait qu'eux-mêmes ayant largué les
amarres avec leur ressenti originel.
Qu'en est-il du totalitarisme ?
Le totalitarisme
est l'un des principaux types de
systèmes politiques avec la démocratie
et l'autoritarisme. C'est un régime à
parti unique, n'admettant aucune
opposition organisée et dans lequel
l'État tend à confisquer la totalité des
activités de la société. C'est un
concept forgé au XX e siècle, durant
l'entre-deux-guerres. Où est le parti
s'agissant de ces épaves sociales
dispersées ? Où sont les moyens ? Ou
sont les troupes ? Sont-ce ces illuminés
qui s'accrochent à Daesch pour avoir une
visibilité et une reconnaissance sociale
après avoir épuisé toutes les autres
voies de recours ?
Pourquoi alors, ces
intellectuels pyromanes passent leur
temps à attiser les tensions ? Si on
devait parler d'idéologie totalitaire et
non pas de lampistes musulmans accusé de
pratiquer l'apartheid anti-blanc, quelle
blague ! pensons au sionisme importé et
imposé en France, nous Il est connu que
la doctrine du sionisme, qui est une
idéologie totalitaire et endoctrinement
génocidaire comme décrit dans un article
intitulé «Le sionisme, une idéologie
raciste» publié sur le site Counterpunch
par Kathleen et Bill Christison, un
couple d'anciens membres de la CIA.
Mieux encore, il y a à peine une semaine
, la Knesset discutait de légiferer
concernant l’apartheid.
Le problème de la modernité des
religions en terre occidentale
On le sait aussi
que l'on soit de gauche ou de droite aux
extrêmes il existe un fond rocheux
occidental amalgame du mythe de race
supérieure civilisatrices, de religion
chrétienne et de traditions ancrées dans
l'imaginaire français. On le sait la
France est laïque et la République est
en théorie équidistante des religions.
Mais qu'en est il réellement ? On sait
que la loi de 1905 sur la laïcité a
permit à la République après des débats
mémorables a trouver avec l'Eglise un
modus vivendi qui fait que d'une
certaine façon l'imaginaire du citoyen
est toujours bercé par son fond rocheux
chrétien-la France de voulant toujours
la fille ainée de l'Eglise contre
l'allogène- la République ne faisant que
laiciser les principales étapes qui
segmentent la vie du chrétien. Sur les
11 jours de fêtes chômés et payés 7
jours sont des fêtes chrétiennes.
Que reste t-il du
feu sacré du christianisme originel avec
les accommodements de plus en plus
déraisonnables concernant l’éthique, et
la dignité humaine. Le christianisme est
devenu un rituel auquel on sacrifie avec
des fêtes de plus en plus païennes et
imposes par le divin marché pour
reprendre cette belle expression de Dany
Robert Dufour. Souvenons nous de
la Nôël et de Coca Cola qui a imposé la
tenue pour le père Noël pour les enfants
qui continuent encore à y croire.
Souvenons du « dernier veau d’or » en
date celui de la fête d’Halloween
importé des Etats Unis, l’Eglise a beau
se battre en créant un contre slogan « Holy
Winn » le sacré vaincra, il
n’a pas vaincu.
Les Juifs ont
abandonné la Halakha ( la loi
religieuse)
Cette
marchandisation du monde qui ne fait
plus de place au sacré a aussi eu raison
du judaïsme , qui pour tenter de
survivre – exception faite
d’extrémistes qui vivent en marge- a
sauté à pied joint dans ce qui est
appelé la modernité Qu'est il arrivé
pour que le judaîsme matrice des
religions révélées en ce qui concerne
les interdits, la place de la femme
s'est conformé à la civilisation du veau
d'or occidental ? Daniel Pipes , nous
explique comment les religieux judaïques
en Occident ont abandonné le sacerdoce
pour pouvoir prendre le train du progrès
: «(…) Culturellement, les chrétiens et
les juifs vivent à l'avant-garde de
l'expérience humaine, alors que les
musulmans ont eu plus de mal avec la vie
du vingtième siècle. Ceci dit, le
judaïsme et le christianisme diffèrent
profondément en termes religieux, la
ressemblance réelle est entre le
judaïsme et l'islam. Plus
fondamentalement, le judaïsme et l'islam
mettent l'accent sur l'action juste et
le christianisme insiste sur la foi
juste. Les Juifs pieux et les Musulmans
sont plus préoccupés par
l'accomplissement des commandements de
Dieu; leurs homologues chrétiens se
concentrent sur l'attitude et le
sentiment. Et en effet, les hommes de
religion dans les deux traditions,
rabbins et oulémas ont beaucoup plus en
commun. Aucun n'a de fonctions
liturgiques, mais les deux sont sages
dans l'exercice de la loi. (…) Les
façons de vivre traditionnelles juive
(Halakha) et musulmane ( Chari'a) n'ont
pas bien réussi ces derniers temps.
Relativement peu de Juifs vivent encore
en stricte conformité avec la Halakha.
Et tandis que de nombreux musulmans
observent encore la charia, ce sont
généralement les croyants les moins
touchés par la vie moderne» (9)
Daniel Pipes nous
explique pourquoi les Juifs ont déserté
la religion : «(…) Cependant la Halakha
été un obstacle à la participation, et
les Juifs modernes l'ont de plus en plus
abandonnée. (…) Les musulmans aussi font
face aux tentations et aux défis de la
culture occidentale, d'autant plus que
les Européens ont établi une hégémonie
virtuelle sur les terres musulmanes au
cours du dix-neuvième siècle. (…) Bien
que la plupart des Juifs acceptent de
bon cœur la vie moderne, les musulmans
contestent toute concession qui est
faite. En conséquence, le judaïsme
apparaît aujourd'hui à de nombreux
égards plus proche du christianisme que
de l'islam, et à bien des égards, il
l'est. Pourtant, cela n'est pas nouveau.
Pendant de nombreux siècles, l'adhésion
à la loi divine a fait du judaïsme et de
l'islam des âmes sœurs. En théorie, ils
pourraient être ainsi de nouveau» (9)
La République n'a
pas de problème avec les citoyens
français d'espérance judaïque qui d’une
certaine façon savent tenir l’équilibre
entre le minimum syndical ;
dirait on pour les juifs croyants et les
lois de la République La réussite de
la communauté juive en France est due
aussi à l'importation de la Shoah fond
de commerce- qui pour Abba Ebban
représente les frontières d'Israël. Bref
c'est la dette ad vitam aeternam .Ce
fond de commerce est la propriété du
Crif, même si on sait que le Crif n'est
pas représentatif des Juifs de France de
naissance de culture. Bref le Crif c'est
lui qui dicte la norme des grandes
décisions qui se prennent souvent par
l'adoubement lors du diner du Crif
véritable tribunal dinatoire selon le
mot pour une fois heureux d'Alain
Finkielkraut, diner au cour duquel le
président du Crif distribue les bons et
les mauvais points sans oublier
l'allégeance à la politique sioniste
d'Israël.
On l'aura compris
avec la communauté juive, surtout pas de
vague, c'est-à-dire , il faut passer par
la satisfaction permanente et la
République d'une façon ou d'une autre
réponde aux injonctions du Crif . Les
Juifs n'habitent pas dans les écoles des
zones sensibles, ils sont pour la
plupart dans des écoles privées que
l'Etat Français finance parce qu'ils
participent au système éducatif. Quand
on pense à toutes les misères des
musulmans qui souhaitent créer des
écoles, Le seul lycée ouvert connait des
problèmes. De ce fait, il n'ya pas de
problème de mixité de piscine ; de
restauration et bien plus tard d'emplois
au vue du formidable réseau e solidarité
qui fait que les jeunes diplômés
trouvent facilement à travailler après
avoir fait les grandes écoles. La
solidarité invisible est remarquable.
Rien de tel avec les citoyens français
de naissance musulmane qui sont plus
effrités que jamais. Car si la
République ne reconnait pas le
communautarisme quand il s'agit de
l'Islam, elle fait profil bas vis-à-vis
du communautarisme juif
Qu'avons-nous en
face ? Des citoyens français d'espérance
musulmane profondément divisés et sans
leaders
Qu'en est il de
cette religion musulmane que l'on
présente que quand cela saigne car cela
fait vendre ? Qui est diabolisé ad
nauseam et par qui ? Cette dernière
question pose le problème de cette élite
pro-sioniste qui fait de la
diabolisation de l'islam sa croisade,
d'autant qu'elle est en symbiose avec la
droite et l'extrême d'autres pour cette
cause commune N'a-t-on pas vu dans le
réquisitoire de Bruno Retailleau les
mêmes arguments concernant le
totalitarisme islamique développé par
François Fillon dans un ouvrage
incendiaire sur l'islam ?
Des citoyens français musulmans de
naissance des jeunes en déshérence on ne
peut pas dire qu'ils sont musulmans ,
victimes à la fois du système de
ghettoïsation qui consacre les
territoires perdus de la république par
non assistance aux jeunes français de
parents musulmans doublement en danger
du fait que la république a échoué à
proposer à intégrer ces jeunes en
faisant de ce fait des zombies sensibles
au discours de la haine des prêcheurs
qui tentent de le déstabiliser sachant
qu'en définitive leur tentative serait
vaine. C'est tout bénéfice pour eux, le
fossé se creuse, une armée de déçus du
modèle républicains est un vivier pour
porter la haine. A côté de cela les
organisations de l'Islam de France ou en
France ( CFCM, UOIF) sont plus des
organisations qui ont plus des liens
politiques avec les pays d'origine
qu'avec la République qui au fond a une
piètre idée de leur valeur ajoutée
d'autant que les «musulmans» éclairés
prônent un islam mondain sans épaisseur
, un Islam laïco-compatible et qui ne
compromet en rien la visibilité
médiatique de leur promoteur.
Pourtant l'Islam a
eu son heure de gloire et a rayonné sur
l'humanité. Une lecture plus généreuse
nous est donnée par la contribution
suivante : «Le mot islam veut dire
soumission, abandon à Dieu, et notre
mentalité est prompte à n'y voir que
passivité et fatalisme. C'est la preuve
par neuf, entend-on dans nos cercles
progressistes, de l'état rétrograde de
ce monde et de ses rendez-vous manqués
avec la modernité depuis son décrochage
à la Renaissance. On mentionne pourtant
sans sourciller, tant chez les chrétiens
que chez les juifs, que Dieu avait
demandé à Abraham de lui sacrifier son
fils Isaac (Ismaël chez les Arabes) en
signe d'abandon total à sa parole, ce
que le patriarche s'apprêta à faire
jusqu'à ce que Dieu l'arrêtât in
extremis. On est également beaucoup plus
indulgent à l'égard du bouddhisme
lorsqu'il prône un détachement du monde
et forcément une attitude passive».
(10)
«Le mot islam est
par ailleurs à rapprocher du mot salam
qui signifie paix, une paix dont le
Christ parle abondamment dans le Nouveau
Testament sans que cela choque outre
mesure. Or, comme le remarquait si
simplement le grand orientaliste
français Louis Massignon (1883-1962):
«Il faut se rapprocher d'une chose non
en nous, mais en elle», c'est-à-dire se
décentrer mentalement et
intellectuellement pour comprendre
l'Autre de la façon dont il s'appréhende
lui-même. C'est alors que le
bouleversant témoignage culturel
empreint de folie divine que cette
culture a recelé et recèle encore, nous
atteint car nous pouvons enfin nous y
refléter et nous y reconnaître. À cette
aune, que valent les concepts de
démocratie, de liberté et de droits de
l'homme face à la sensibilité enflammée
- frisant quelquefois la susceptibilité
- et l'intelligence aiguë de la beauté
ou encore face au sentiment tout aussi
extrême de l'hospitalité et de
l'honneur, directement issu de
l'héritage tribal pré-islamique? On sent
bien que c'est le vainqueur qui écrit
l'histoire. Car c'est également de cela
qu'il s'agit dans le monde arabe : un
sentiment d'humiliation exacerbé par le
sentiment de l'honneur» (10).
«Revenons écrit
l’auteur à Louis Massignon qui a eu ces
paroles prémonitoires : «Il est puéril
de préconiser de bas procédés contre des
convictions collectives qui sont
infiniment plus hautes; ces procédés
finissent par se heurter contre des
consciences qui résistent et se vengent
à la longue de leurs fauteurs.»
Massignon, ami de Chaïm Weizmann,
premier président d'Israël, était
pro-sioniste au départ, croyant à la
coexistence pacifique des juifs et des
Arabes en Terre Sainte; il devait
déchanter par la suite et dénoncer les
abus du sionisme. (…) Les bonnes âmes
pensent que le fanatisme islamiste est
un mal qui trouve son origine dans les
sourates obscurantistes du Coran. Elles
pensent que les kamikazes sont de
pauvres hères manipulés par un clergé
rétrograde ou des dirigeants corrompus.
Elles n'ont pas complètement tort mais
leur raisonnement s'arrête là et refuse
de considérer ce que Durkheim décrivait
sous l'expression «suicide altruiste».
On découvre - oh surprise! - que ces
fanatiques sont souvent des gens
ordinaires, devenus criminels par une
déception inouïe, un peu à la façon d'un
cynique dont la tendresse excessive a
été trompée et blessée par les
injustices de la vie.
««On revient toujours , conclut
l'auteur, à la question de l'honneur et
il est significatif qu'un des axes
fondamentaux de la pensée de Massignon
est la loyauté, la parole donnée, à
l'image des deux Alliances. Au fond, un
criminel, car c'en est un, est quelqu'un
dont le sentiment de beauté et d'honneur
a été détruit par un autre système ou
individu, tout aussi criminel que lui.
Simone Weil ne serait sans doute pas en
désaccord, qui disait: «Toute oppression
crée une famine à l'égard du besoin
d'honneur, car les traditions de
grandeur possédées par les opprimés ne
sont pas reconnues, faute de prestige
social; et c'est toujours là l'effet de
la conquête.» (…) Le symbole a une force
inouïe car il sert de moteur, de pôle
d'attraction, il résume les aspirations
de millions de gens. Un symbole
n'appartient pas à l'ordre de la
quantité; il est plutôt le point de
cristallisation des sentiments du beau,
de l'amour, de la douleur, de la
dignité. Et l'Occident en a en grande
partie perdu la notion, qui a transféré
l'importance et la signification des
symboles vers les sphères du patrimoine
culturel ou des revendications
identitaires». (10)
D'où viendrait
le salut pour les citoyens français de
culture musulmane ?
On le voit , la
dignité l'honneur le manque de justice
et l'abandon des jeunes livrés à la rue,
à toutes les tentations mauvaises
notamment les prêches de la haine
importés à partir du pays musulman
producteur de cet idéologie mais
intouchable du fait qu'il achète pour
des dizaines de milliards de dollars
d'armes et qu'il s'entend avec Israël
..représenté en France par une vitrine
d'intellectuels et du CRIF dont l'
objectif en diabolisant l'islam et en
faire un second Hitler. Rien n'interdit
à terme en France que cette communauté
pousse- elle reste toujours ne retrait-
à la mise en place d'un régimes
d'exception concernant ces citoyens
français d'espérance musulmane qui vont
payer � triste retour de la
responsabilité collective-
Faut il jeter sa soutane ( gandoura)
dirait on par analogie, aux orties à
l'instar de la sécularisation des
sociétés européennes sorties de la
Religion ?. Faut il pratiquer une
religion à géométrie variable comme
l'indique Daniel Pipes à propose des
juifs ? Bref une religion à la carte
comme dans une grande surface où on
prend que ce qui nous intéresse excluant
de ce fait ce qui fait le levain des
religions , devenus à force de compromis
inutiles L'Islam actuel est une
nébuleuse fluctuante et on beau dire
qu'il ne faut pas importer le conflit du
moyen Orient en France, il est là et
bien là d'un côté l'impunité totale de
déclarations pro-sionistes, de l'autre
côté la répression dans toute son
horreur si on ose lever un cil si on ose
parler de sionisme de malvie dans les
quartiers..
Le mal français
c'est d'après nous le manque
d'équilibre, d'un côté des citoyens plus
égaux que d'autres un plafond de verre
pour des jeunes citoyens dont les
parents et grands parents et mêmes
arrières grands parents étaient au
chemin des dames quand les parents de la
majorité des signataires de l'appel
infâme contre l'islam étaient à l'époque
contre la France quand elle guerroyait
avec ses bougnouls pendant plus d'un
siècle , quand elle se reconstruisait
avec ses tirailleurs béton, quand elle
se développait avec les richesses de ses
provinces algériennes qui lui fournirent
notamment l'acier de la Tour Eiffel.
Il est à craindre
que ces «intellectuels communautaristes
et pro-sionistes notamment des médias
communautaristes continuent à formater
l'imaginaire des Français à qui on fait
un récit dans lequel les citoyens
français d'espérance musulmane sont
exclus. Il en est ainsi Chaque dimanche,
sur les ondes de RCJ, Alain Finkielkraut
commente, face à Élisabeth Lévy,
l'actualité de la semaine. Ces
compagnons de Riposte Laïque, du Bloc
identitaire, d'Eric Zemour, de Jacques
Keepfer, de BHL et de l'ensemble de la
galaxie des stratèges du choc des
civilisations veulent le clash à tout
prix.
S'il est vrai que
le corps social français, n'accepte pas
de morts violentes de l'un des leurs
habitué à une certaine quiétude qui
tranche avec la douleur du monde, il
n'en demeure pas moins que le vrai
problème de la France ce ne sont pas ces
épaves qui par désespoir de cause
,maintenant que leur vie est raté, tente
par désespoir de réagir et de mourir
pour une cause créé de toute pièce ,
Daech inventé par l'Occident a été
défait, mais pour les besoins de la
cause il reprend du service et signe des
communiqués
Les citoyens
français de culture ou d'espérance
musulmane ne demandent qu'à vivre
dignement- avec leur islam sans
ostentation-, à l'ombre des lois de la
République. Ils savent que le corps
social français est religieux vis à vis
de l'allogène et l'esprit de croisade
est toujours présent. Ils souffrent de
ces amalgames qu’on leur jette à la
figure en leur faisant injonction de
toujours s’excuser au nom du triste
recours à la « responsabilité
collective » .
Ils n’osent pas
balbutier que peut être les territoires
sont perdus par la République du fait
que cette dernière a laissé faire au
nom de la fausse paix des banlieues au
lieu peut être d’aller à la racine du
mal qui est peut être aussi un problème
d’éducation, d’intégration vaine, de
plafond de verre… qui fait que le beur –
en désespoir de cause- devient sensible
aux prêcheurs de haine… L’immense
majorité des citoyens français
d’espérance musulmane originelle ou
récente, connaissent pourtant les fils
rouges à ne pas dépasser. Ils souhaitent
dans leur immense majorité simplement
être des citoyens à part entière avec
des droits et des devoirs et non pas des
citoyens entièrement à part.
Amen
Notes
1.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/20/finkielkraut-kouchner-ferry-et-97-autres-personnalites-lancent-un-appel-contre-le-nouveau-totalitarisme-islamiste_a_23390239/
2.
https://www.nouvelobs.com/monde/20060302.OBS9085/douze-intellectuels-contre-le-nouveau-totalitarisme.html
3.
http://www.liberation.fr/tribune/2006/04/28/contre-un-nouvel-obscurantisme_37612
4. http://www.europe-israel.org/2018/03/le-separatisme-islamiste-navance-pas-masque-il-est-flamboyant/
5. http://agora.qc.ca/Dossiers/islamisme
6.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Islamisme
7.
http://www.slate.fr/story/97645/islamiste-islamisme-langage
8.
http://www.atlantico.fr/decryptage/musulmans-ne-sont-pas-bebes-phoques-islam-islamisme-islamophobie-lire-urgence-en-priorite-3280369.html#babTzXM1gG6iYuqp.99
9. Daniel Pipes http://fr.danielpipes.org/8699/lien-juifs-musulmans-facon-traditionnelle-de-vivre
10. Jean-Philippe
Trottier,
http://agora.qc.ca/Dossiers/Islamisme
Article de
référence :
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5259259
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole
Polytechnique Alger
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Le
dossier religion musulmane
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