Opinion
La mal-vie des musulmans en France :
Pourquoi tant de haine ?
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 22 janvier 2015
« (…) Or, vous
vous basez pour cela sur tout ce qui
dans la Bible parle de Terre promise.
Quand on relit Le Livre de Josué, c'est
épouvantable! C'est une série de
génocides, groupe par groupe, pour en
prendre possession! Alors foutez-nous la
paix avec la parole de Terre promise!»
Réponse de
L'abbé Pierre à Bernard Kouchner
En Occident après
la chute de l'empire soviétique, l'islam
est apparu comme le Satan de rechange De
ce fait on présente l'islam comme étant
intrinsèquement violent, on oublie de
rapporter que les religions monothéistes
ont connu à des degrés divers des
périodes de ce type. L'abbé Pierre parle
de Josué, Parlons des Josué des temps
modernes, parlons des croisades, parlons
de la Saint-Barthélémy; parlons des
Cathares, des Templiers...Pourquoi
singulariser l'islam.
La disparition
brutale des journalistes de Charlie
Hebdo a donné lieu à une véritable
logorrhée journaliste et du même coup à
une anamnèse où tout le «politiquement
incorrect» a refait surface transcendant
les clivages partisans et a permis du
même coup de saisir la réalité du
vivre-ensemble en France et plus
largement en Europe s'agissant des
allogènes constitués par les Arabes et
les musulmans. Cette boîte de Pandore
que l'on découvre n'est en fait que la
traduction brutale d'un lent travail de
sape de tout ce qui aurait pu constituer
justement le ciment du vivre ensemble à
l'ombre des lois de la République.
On croit aussi, à
tort, que les instigateurs sont les
Finkielkraut, Bruckner, BHL, et autres
Zemmour et Houellebecq qui se font une
réputation sonnante et trébuchante en
calomniant et dressant les Français
contre d'autres Français de confession
ou de culture musulmane allant même
jusqu'à prédire une France islamisée en
2022 à moins que comme le suggère
fortement Zemmour dans ses écrits, on
procède sans tarder à une «Reconquista»
à la française pour prémunir les
Français du grand remplacement.
Cela rappelle
étrangement le sort des juifs du XIXe
siècle qui eurent à faire face à la
somme de toutes les peurs que 2000 ans
de christianisme avec le credo de juifs
déicides a fini par convaincre les
Européens qu'il fallait aller à une
solution finale qui dont les préludes
furent les pogromes russes, polonais et
autres vilénies espagnoles et françaises
où les juifs n'avaient pas le droit
d'enterrer leurs morts intra-muros à
Paris. Bref des idéologues, de Renan à
Chamberlain en passant par Arthur de
Gobineau ont tenté de légitimer
scientifiquement le mythe des races
supérieures qui fut le fer de lance des
conquêtes coloniales.
Comme l'écrit si
bien Sophie Bessis à propos d'Hitler:
«Le nazisme ne fut pas une rupture mais
une continuité d'un état d'esprit qui
était dans l'air» d'un racisme
structurel ambiant de la fin du XIXe
siècle. Mutatis mutandis les Musulmans
du XXIe siècle risquent de vivre les
mêmes affres que les juifs au XXe
siècle. Cet apocalypse annoncé à
l'endroit des Arabes musulmans, n'est
pas le fruit d'une imagination
débordante. Il plonge ses racines dans
le choc millénaire qui a commencé avec
le grand mensonge de la mort de Roland
(lieutenant de Charlemagne) attribué à
tort aux Sarrasins, il fut prouvé par la
suite que c'était des montagnards
basques... La Chanson de Roland fut le
prélude à toute une série de textes et
pièces contre les Maures. Et plus tard
les Ottomans. Dans le Cid de Corneille
le roi espagnol ameute ses troupes et
annonce que les Maures sont là, ils
cherchent à surprendre Séville et
débarqueront la nuit...
Les racines de la répulsion des Français
dits de souche à l'endroit des Arabes
Plus près de nous et d'une façon tout à
fait insidieuse, voire raciste, Uderzo
le concepteur d'Astérix s'en donne à
coeur joie pour dépeindre sous un jour
couleur de soufre les Arabes.
Rosa Llorens nous
en parle: «Uderzo vient de publier un
dessin en hommage à Charlie Hebdo, où on
voit un Astérix plus hargneux que
malicieux envoyer dans les airs d'un
coup de poing (ça doit en démanger plus
d'un) un ennemi dont on ne voit que les
babouches. (...) Ainsi donc, les Arabes
sont les occupants dont les braves
Gaulois doivent se débarrasser: quel nom
(ou adjectif) mérite donc ce dessin?
Mais ce manque de sympathie pour les
Arabes n'est pas, chez Uderzo, nouveau;
relisant par hasard, il y a quelques
mois, L'Odyssée d'Astérix, je m'étais
déjà sentie choquée, et, dans l'ambiance
actuelle, on ne peut que voir dans cet
album une illustration de la thèse
d'Edward Saïd, l'universitaire
américano-palestinien, dans
L'Orientalisme: la plupart des
productions occidentales, littéraires ou
cinématographiques, diffusent les mêmes
stéréotypes dévalorisants sur les
«Orientaux», c'est-à-dire les Arabes,
d'autant plus nets qu'ici ils s'opposent
à un parti-pris tout aussi systématique,
mais valorisant à l'égard des juifs.»(1)
«Rappelons
l'histoire: Panoramix attend une
livraison d'huile de roche, ingrédient
indispensable pour la potion magique.
Astérix et Obélix doivent donc aller
chercher l'huile de roche à la source,
en Mésopotamie (Irak). (...) nous
arrivons en Judée «et je vous promets
une terre plus hospitalière... Voici la
terre promise, Astérix!» Et on nous
offre une visite guidée d'une Jérusalem
qui a tout d'une ville de Bisounours, où
tous les juifs sont gentils et aident
spontanément nos deux héros, pour
embêter l'occupant romain,
(...)Jérusalem est en effet ici
intégralement juive(...) Quand les
Gaulois quittent Jérusalem, l'ambiance
change du tout au tout: fini la paisible
ambiance patriarcale: les territoires
non-juifs sont assimilés, sans autre
nuance, au Désert, et nos héros se
trouvent pris au milieu de volées de
flèches, lancées par des peuplades
archaïques, à l'accoutrement barbare, et
en guerres constantes les unes contre
les autres; Akkadiens, Sumériens,
Hittites, Mèdes et Assyriens se
succèdent, ils sont tous aussi primitifs
et antipathiques les uns que les autres.
(...) Voilà donc la vision de la région
qu'Uderzo diffusait auprès de ses jeunes
lecteurs, en 1981, alors que les
Palestiniens résistaient à l'occupation
et à la prédation de leur pays par les
Israéliens, et un an avant les massacres
israélo-libanais des Palestiniens de
Sabra et Chatila.» (1)
Qui étaient ces
Arabes musulmans souffre- douleur?
Les Arabes et plus
largement ces musulmans- malgré les
dénis d'écrivaillons comme Sylvain
Guggenheim- ont apporté leur part
d'humanité et de culture à la
civilisation universelle: «On dit que
les Arabes sont un ancien peuple
sémitique dont le barycentre fut
l'actuelle Arabie saoudite. (...)Quand
on se rend compte de toute l'étendue des
domaines que les Arabes embrassèrent
dans leurs expérimentations
scientifiques, leurs pensées et leurs
écrits, on voit que sans les Arabes, la
science et la philosophie européennes ne
se seraient pas développées à l'époque
comme elles l'ont fait. Les Arabes ne se
contentèrent pas de transmettre
simplement la pensée grecque. Ils en
furent les authentiques continuateurs.
Le Coran énonce que l'encre des savants
est plus précieuse que le sang des
martyrs. S'agissant de la langue,
l'illustre savant Jacques Berque
explique dans Les Arabes et nous que la
fonction de la langue pour les Arabes
est différente, supérieure à celle
qu'elle remplit pour les Occidentaux. Il
donne un exemple: ainsi, en arabe, les
mots se rapportant à l'écrit dérivent
tous de la racine k.t.b.: Maktûb, maktab,
maktaba, kâtib, kitâb. En français, ces
mêmes mots sont: écrit, bureau,
bibliothèque, secrétaire, livre. Le mot
arabe reste cramponné à ses origines. Il
tire substance de ses quartiers de
noblesse.» (2
Le deux poids : deux
mesures de la liberté d’expression
L'historien Schlomo
Sand explique la dérive du journal qui
n'ose pas s'attaquer aux autres mais que
le filon musulman est sans danger
jusqu'à ce jour fatidique du 7 janvier
qui fut la somme de toutes les
exaspérations et de toutes les
frustrations. Il écrit: «(...) Suis-je
Charlie, non seulement parce que je suis
un laïc athée, mais aussi du fait de mon
antipathie fondamentale envers les bases
oppressives des trois grandes religions
monothéistes occidentales? Certaines
caricatures publiées dans Charlie Hebdo,
que j'avais vues bien antérieurement,
m'étaient apparues de mauvais goût (...)
Dans la majorité des caricatures sur
l'islam publiées par l'hebdomadaire, au
cours de la dernière décennie, j'ai
relevé une haine manipulatrice destinée
à séduire davantage de lecteurs,
évidemment non-musulmans. La
reproduction par Charlie des caricatures
publiées dans le journal danois m'a
semblé abominable. Déjà, en 2006,
j'avais perçu comme une pure
provocation, le dessin de Mahomet coiffé
d'un turban flanqué d'une grenade. Ce
n'était pas tant une caricature contre
les islamistes qu'une assimilation
stupide de l'islam à la terreur; c'est
comme si l'on identifiait le judaïsme
avec l'argent! On fait valoir que
Charlie s'en prend, indistinctement, à
toutes les religions, mais c'est un
mensonge. Certes, il s'est moqué des
chrétiens, et, parfois, des juifs;
toutefois, ni le journal danois, ni
Charlie ne se seraient permis, et c'est
heureux, de publier une caricature
présentant le prophète Moïse, avec une
kippa et des franges rituelles, sous la
forme d'un usurier à l'air roublard,
installé au coin d'une rue. (...) Je
suis pour la liberté d'expression, tout
en étant opposé à l'incitation raciste.»
(3)
«En 1886, poursuit
l'historien Sclomo Sand fut publiée à
Paris La France juive d'Edouard Drumont,
et en 2014, le jour des attentats commis
par les trois idiots criminels, est
parue, sous le titre: Soumission, «La
France musulmane» de Michel Houellebecq.
La France juive fut un véritable
«best-seller» de la fin du XIXe siècle;
avant même sa parution en librairie,
Soumission était déjà un bestseller! Ces
deux livres, chacun en son temps, ont
bénéficié d'une large et chaleureuse
réception journalistique. Houellebecq
sait qu'au début du XXIe siècle, il est
interdit d'agiter une menace juive, mais
qu'il est bien admis de vendre des
livres faisant état de la menace
musulmane. (...) Houellebecq, invité,
avec tous les honneurs, à la veille de
la sortie de son livre participe à la
diffusion de la haine et de la peur. Un
vent mauvais, un vent fétide de racisme
dangereux, flotte sur l'Europe: (...)
Aujourd'hui, et tout particulièrement
après ce terrible massacre, ma sympathie
va aux musulmans qui vivent dans les
ghettos adjacents aux métropoles, qui
risquent fort de devenir les secondes
victimes des meurtres perpétrés à
Charlie Hebdo et dans le supermarché
Hyper casher (...)» (3)
La réalité
sociologique des beurs
Il est connu qu'une
personne appartenant à une minorité a
quatre fois plus de risques d'être au
chômage qu'un Français dit «de souche».
Véronique Anger explique cela par la
peur et par le comportement de meute
vis-à-vis de celui qui est différent:
«Cette expression 'de souche'' me fait
doucement rigoler car si les Français
qui se prétendent 'de souche'' avaient
la curiosité -ou l'honnêteté- de
rechercher leurs origines ethniques dans
un test ADN, ils seraient nombreux à
tomber des nues en découvrant qu'ils ont
du sang coloré dans les veines... (...)
La question est: qu'est-ce qui
'bloque''? J'ai le sentiment que la
réponse est liée à nos comportements 'de
meute''. L'humain est un animal social
et il a besoin de se situer dans la
meute que représente son petit (ou
vaste) monde à lui. Nous acceptons plus
facilement d'intégrer de nouveaux venus
à notre cercle familial, amical ou
professionnel, si nous ne nous sentons
pas menacés. Or, nous vivons dans des
mondes perpétuellement en crise. Le
philosophe Michel Serres parle, à juste
titre, de ' mise en scène de la peur''
dans nos sociétés. Même en temps de
paix, les peurs sont légion (peur de la
maladie, peur de souffrir, peur de
l'avenir, peur de manquer: menace de
perte d'emploi chez les seniors,
difficultés à trouver un emploi chez les
jeunes, compétition exacerbée pour tout
le monde, insécurité économique ou
physique) ».(4)
« Quand on a peur
de manquer, on est moins disposé au
partage et on favorise donc son groupe
d'appartenance, sa 'meute'' (ses enfants
et le cercle familial élargi puis le
groupe social, ethnique, religieux,...
auquel nous appartenons. (...)Et faire
France a un sens aussi pour tous ces
enfants issus de l'immigration qui en
ont assez qu'on leur demande, sous
prétexte de la couleur de leur peau ou
de leur nom à consonance étrangère: «De
quelle origine es-tu?» quand ils sont
nés à Lyon ou à Marseille et, parfois,
ne parlent même pas la langue de leurs
parents et qu'ils se sentent Français à
part entière».(4)
Les autres raisons
de la malvie
Une belle lettre
que celle du prix Nobel Jean Marie Le
Clezio à sa fille, dans laquelle il
explique, en creux les racines de la
mal-vie des Français musulmans: «Tu as
choisi de participer à la grande
manifestation contre les attentats
terroristes. Je suis heureux pour toi
que tu aies pu être présente dans les
rangs de tous ceux qui marchaient contre
le crime et contre la violence aveugle
des fanatiques. (...) Maintenant il
importe de ne pas oublier. Il importe -
et cela revient aux gens de ta
génération, car la nôtre n'a pas su, ou
n'a pas pu, empêcher les crimes racistes
et les dérives sectaires - d'agir pour
que le monde dans lequel tu vas
continuer à vivre soit meilleur que le
nôtre. (..) J'entends dire qu'il s'agit
d'une guerre. Sans doute, l'esprit du
mal est présent partout, et il suffit
d'un peu de vent pour qu'il se propage
et consume tout autour de lui. Mais
c'est une autre guerre dont il sera
question, tu le comprends: une guerre
contre l'injustice, contre l'abandon de
certains jeunes, contre l'oubli tactique
dans lequel on tient une partie de la
population en ne partageant pas avec
elle les bienfaits de la culture et les
chances de la réussite sociale ».(5)
Jean Marie Le
Clézio nous convainc que cette situation
aboutit naturellement à la situation
actuelle « Le premier souffle de
vengeance qui passe les a embrasés, et
ils ont pris pour de la religion ce qui
n'était que de l'aliénation. Trois
assassins, nés et grandis en France, ont
horrifié le monde par la barbarie de
leur crime. Mais ils ne sont pas des
barbares. Ils sont tels qu'on peut en
croiser tous les jours, à chaque
instant, au lycée, dans le métro, dans
la vie quotidienne. A un certain point
de leur vie, ils ont basculé dans la
délinquance, parce qu'ils ont eu de
mauvaises fréquentations, parce qu'ils
ont été mis en échec à l'école, parce
que la vie autour d'eux ne leur offrait
rien qu'un monde fermé où ils n'avaient
pas leur place, croyaient-ils. A un
certain point, ils n'ont plus été
maîtres de leur destin. (...)Il faut
remédier à la misère des esprits pour
guérir la maladie qui ronge les bases de
notre société démocratique.»(5)
Un autre beau texte
aussi que celui du réalisateur Luc
Besson qui résume mieux que mille
discours la condition des jeunes et les
incite à s'imposer démocratiquement avec
la force de l’esprit : «Mon frère, si tu
savais combien j'ai mal pour toi
aujourd'hui, toi et ta belle religion
ainsi souillée, humiliée, montrée du
doigt. (...)On est des millions à
t'aimer et on va tous t'aider.
Commençons par le commencement. Quelle
est la société que l'on te propose?
Basée sur l'argent, le profit, la
ségrégation, le racisme. Dans certaines
banlieues, le chômage des moins de 25
ans atteint 50%. On t'écarte pour ta
couleur ou ton prénom. On te contrôle
dix fois par jour, on t'entasse dans des
barres d'immeubles et personne ne te
représente. Qui peut vivre et s'épanouir
dans de telles conditions? (...) On ne
peut pas construire son bonheur sur le
malheur des autres. Ce n'est ni
chrétien, ni juif, ni musulman. C'est
juste égoïste, et ça entraîne notre
société et notre planète droit dans le
mur. Comment changer cette société qu'on
te propose? En bossant, en prenant un
crayon plutôt qu'une kalach'. (...)
Prends le pouvoir démocratiquement, aide
tous tes frères. (6)
Manuel Valls dans
son dernier discours parle d’apartheid
social pour expliquer le décrochage des
Français des banlieues. Cela n’a pas été
du goût de la droite qui tente de lui
faire un procès d’intention
En définitive, les
«beurs» ont une façon à eux de résumer
leur situation en deux phrases: «Tu peux
gagner des médailles d'or pour la
France, pour les flics tu resteras
toujours un macaque. Tu peux gagner la
Coupe du monde pour la France, pour les
flics tu resteras toujours un raton.»
Les Français musulmans ont du souci à se
faire, leur intégration apaisée dans le
contexte actuel, est une vue de l'esprit
du fait du travail de sape du
vivre-ensemble. Pourtant, ces Français
en théorie, à part entière tiennent à
vivre dignement à l'ombre des lois de la
République.
1.R Llorens
http://www.oulala.info/2015/01/uderzo-charlie-les-arabes-et-moi/#sthash.ucez7gVq.dpuf
2. C.E. Chitour
http://www.mondialisation.ca/les-arabes-ces-mal-aimes-voyage-au-coeur-de-lintolerance/5372825
19 mars 2014
3. Shlomo Sand
http://blogs.mediapart.fr/blog/abdoulayembaye/150115/schlomo-sand-je-ne-suis-pas-charlie
4.
http://veroniqueanger.blogspot.com/2009/07/racisme-ordinaire.html
5.
http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/01/14/lettre-a-ma-fille-au-lendemain-du-11-janvier-2015-par-jmg-le-clezio_4556225_3260.html#oU8l6XPCJ2r52FRV.99
6. Lettre de Luc
Besson à ses frères musulmans!
www.partiantisioniste.com/actualites/2208
Article de
référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/209306-pourquoi-tant-de-haine.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié avec l'aimable autorisation de
l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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