Opinion
100 ans après Sykes-Picot :
Un Califat jaillit des décombres de
l’Irak et de la Syrie
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Dimanche 31 mai 2015
«Une vie ne vaut
rien mais rien ne vaut une vie.»
André Malraux
Inexorablement la
carte du Moyen-Orient est en train
d'être redessinée par l'Empire malgré
les résistances désespérées des anciens
Etats Irak et Syrie. Pour l'Histoire,
avant même que la Première Guerre
mondiale ne se termine, la perfide
Albion (Sykes) et son âme damnée la
France (Picot) avaient commencé à
dépecer l'Empire ottoman avant la fin de
la guerre. Rappelons l'histoire. Nous
sommes en 1916, le conflit a deux ans,
l'Empire ottoman «l'homme malade de
l'Europe» est du côté allemand. C'est
l'occasion pour les deux acolytes
anglais et français de donner le coup de
grâce à l'Empire vermoulu et qui n'a
jamais connu de repos depuis plus d'un
siècle, constamment attaqué par ces deux
puissances qui, au nom de la protection
des minorités, harcelaient sans répit
l'Empire.
Les accords
Sykes-Picot sont des accords secrets
signés le 16 mai 1916, entre la France
et la Grande-Bretagne prévoyant le
partage du Moyen-Orient à la fin de la
guerre (espace compris entre la mer
Noire, la mer Méditerranée, la mer
Rouge, l'océan Indien et la mer
Caspienne) en zones d'influence entre
ces puissances, dans le but de contrer
des revendications ottomanes. Aux
États-Unis, le président Woodrow Wilson,
- scandalisé par l'accord -, tenta de
mettre en avant l'argument de
l'autodétermination des peuples, en
vain. Les Français et les Britanniques
se mettent d'accord sur les frontières à
la conférence de San-Remo, en avril
1920.
La chute de Palmyre: un scénario à la
Hollywood
Dans cet ordre, la Syrie (Bilad Echam)
est en train de souffrir le martyre
depuis quatre ans. Dans l'impossibilité
de faire partir Al Assad, on crée une
entité géographique dont le territoire
se dilate au gré des victoires. Un scoop
repris en boucle. Palmyre est tombée! En
Occident on se dit intéressé par le côté
civilisationnel «après la destruction
des pièces du musée de Ninive, c'est au
tour dit-on, dans les médias occidentaux
des pièces archéologiques de Palmyre et
du sort des chrétiens». Parmi ces bonnes
âmes, nous citons Jean Bonnevey qui
écrit: «On aurait pu stopper les
mahométans fanatiques de l'EI à Palmyre.
On ne l'a pas fait pour une seule
raison. Il était politiquement incorrect
de venir en aide à Assad. Certains se
réjouissent déjà d'un signe de
l'effondrement du régime de Damas. (...)
Nous sommes, Européens, actuellement aux
côtés de ceux qui, de Washington à
Riyad, ont créé Daesh (...). Les
djihadistes sont entrés le même jour
dans le musée, ont brisé des répliques
en plâtre représentant des personnes
vivant il y a 100.000 ans (...) Et que
vont dire les démocrates, défenseurs des
civilisations contre toutes les
barbaries. Ils préfèrent au tyran qui
tolère les églises, les islamistes qui
brûlent les chrétiens. Mauvais choix et
forfaiture morale!» (1)
La faute morale,
parlons-en! Est-ce que la vie de
centaines, voire de milliers d'Irakiens
et de syriens est moins importante que
des cailloux, quand bien même on se
gargarise des mots crus comme
civilisation, humanité et naissance des
civilisations à Ur, à Ninive à Sumer?
Souvenons-nous des fossoyeurs des
civilisations que Victor Hugo avaient
traités de voleurs, en l'occurrence le
sac du palais impérial chinois au milieu
du XIXe siècle et bien plus tard, le sac
du musée de Bagdad qui a laissé
indifférent les GI’S qui ont préféré
aller sécuriser le ministère du Pétrole
et les puits de pétrole.
La réalité du terrain vue du côté du
président Assad
Une interview qui
est passée inaperçue, voire blacklistée,
est celle que le président syrien a
accordée à un journaliste de France 2. A
une question sur le fait que le
président el Assad est responsable du
chaos qui règne en Syrie, celui-ci
répond: «Dès les premières semaines du
conflit, déclare el Assad, les
terroristes se sont infiltrés dans la
situation en Syrie avec l'appui d'États
occidentaux et régionaux. Ils ont
commencé à attaquer les civils et à
détruire des propriétés publiques et
privées. (...) Toute personne a
assurément le droit de réclamer la
liberté, mais la liberté signifie-t-elle
qu'on tue les civils et les policiers?
Qu'on détruise les écoles et les
hôpitaux, l'électricité... (...) l'EI a
été créé en Irak en 2006 sous la
supervision des États-uniens. Je ne suis
pas en Irak. Je n'y ai jamais été. Je ne
contrôlais pas l'Irak. Ce sont les
États-uniens qui contrôlaient l'Irak.
L'EI est venu d'Irak en Syrie, car le
chaos est contagieux. Ainsi, lorsqu'il y
a eu le chaos en Syrie, l'EI est venu en
Syrie. Avant l'EI, il y avait le front
Al-Nosra, qui fait partie d'Al Qaîda.»
(2)
«Ceux qui à l'heure
actuelle reçoivent le soutien et
possèdent des armes occidentales
appartiennent à l'EI. Ils ont été armés
et équipés par votre État et par
d'autres pays occidentaux. Nous n'avons
jamais entendu parler au sein de notre
armée d'armes aveugles. Par ailleurs,
lorsque vous parlez de tueries aveugles
qui ne font aucune discrimination entre
civils et combattants, la preuve, ce
sont les drones utilisés par les
États-uniens au Pakistan et en
Afghanistan. qui tuent des civils
beaucoup plus que des terroristes. Qu'en
est-il des armes chimiques? Non, c'est
un autre faux récit donné par des
gouvernements occidentaux.» (2)
A une question de
David Pujadas: «Aujourd'hui il y a une
coalition internationale avec à sa tête
les Etats-Unis, qui mène des
bombardements aériens contre l'OEI.
Est-ce que pour vous c'est un problème,
ou est-ce que c'est une aide? Bachar el
Assad répond: «Ni l'un ni l'autre. Il
n'y a bien entendu aucun problème à
attaquer les terroristes. Mais si la
coalition n'est pas sérieuse, cela ne
nous aide pas. Si vous comparez le
nombre de frappes aériennes effectuées
par les forces de la coalition composée
de 60 États à celles que nous avons
effectuées, nous petit État, vous
constaterez que nous bombardons parfois
10 fois plus que la coalition en
l'espace d'une journée. Est-ce sérieux?
(...) Une autre preuve, c'est que l'EI
s'est élargie en Syrie, en Irak, en
Libye et dans la région en général.
Comment pouvez donc dire que la
coalition a été efficace? Ils ne sont
pas sérieux, c'est la raison pour
laquelle ils n'aident personne dans
cette région. (...) On ne peut pas
former une coalition contre le
terrorisme et soutenir en même temps les
terroristes. Ça nous est donc égal
qu'ils frappent en Syrie, en Irak ou
dans les deux à la fois, tant qu'ils
continuent à soutenir ces mêmes
terroristes en même temps.» (2)
La création ex
nihilo de l'Etat islamique et coalition
arabo-occidentale
Enfin, interrogé
sur le fait que le Premier ministre
français a dit, que Le président syrien
était «un boucher», Bachar el Assad eut
cette réplique qui se passe de
commentaire: «Tout d'abord, je vais être
franc avec vous. Personne ne prend plus
aux sérieux les déclarations des
responsables français. Pour une simple
raison: c'est que la France est devenue
une sorte de satellite de la politique
états-unienne Elle n'est pas
indépendante et n'a aucun poids.» (2)
Ce que dit el Assad
est vrai! Un document ahurissant
explique comment l'Etat Islamique a été
créé pour remplacer la Syrie et l'Irak.
Cela fait longtemps que nous savons que
l'Etat islamique est cornaqué par la
coalition arabo-occidentale, bénéficiant
de camps d'entraînement et de formation.
(.) un document officiel du Pentagone
l'atteste avec un cynisme ahurissant.
(...) Judicial Watch, a publié le
18 mai dernier une sélection de
documents déclassifiés (...) L'un de ces
documents déclassifiés, rédigé en 2012,
émis par la Défense Intelligence Agency
manifeste clairement le souhait d'un
«État islamique» dans l'est de la Syrie
pour que l'Occident, les pays du Golfe
et la Turquie, unis dans un même
complot, puissent arriver à leurs fins
dans la région contre le gouvernement
légitime syrien: «L'Occident, les pays
du Golfe et la Turquie soutiennent
l'opposition» et «la possibilité
d'établir un émirat salafiste officiel
ou pas, dans l'est de la Syrie et c'est
exactement ce que veulent les forces qui
soutiennent l'opposition, afin d'isoler
le régime syrien». «Les sept pages du
document de la DIA indiquent qu'Al Oaîda
en Irak (AQI) a été le précurseur de
l'«Etat islamique en Irak (ISI)», qui
est devenu l'«État islamique en Irak et
au Levant qui soutenait l'opposition
syrienne dès le commencement, à la fois
idéologiquement et à travers les
médias». Dans une section intitulée «Les
hypothèses futures de la crise», le
rapport de la DIA prédit que si le
régime d'Assad venait à survivre en
conservant le contrôle du territoire
syrien, la crise continuerait à monter
«en guerre par procuration». (3)
«Pour résumer:
l'ex-document secret du Pentagone
fournit la confirmation que la coalition
arabo-occidentale menée par les USA et
qui prétend se battre (fort mollement,
il est vrai) contre l'État Islamique,
avait il y a trois ans salué l'émergence
d'un «Califat salafiste» en Irak.
suggérant qu'il pourrait s'étendre à la
Syrie comme un moyen de faire chuter le
pouvoir légitime d'Assad, et de bloquer
l'expansion stratégique de l'Iran. (...)
Les autorités occidentales et leurs
alliés sunnites de Turquie, d'Arabie
saoudite et des autres Emirats du Golfe,
ont voulu la création d'un califat et en
ont suggéré l'extension, pour s'en
servir comme de leur outil propre, pour
faire sauter les autorités légales de la
Syrie.» (3)
La nouvelle
carte géopolitique au Levant
«La situation s'est
considérablement aggravée au Levant avec
la coupure par l'Émirat islamique de
l'antique «route de la soie»,
c'est-à-dire du passage de l'Iran à la
Méditerranée. Il n'existe que deux
options possibles: soit par Deir ez-Zor
et Alep, soit par Palmyre et Damas.
(...) On peut s'étonner de l'importance
donnée à la chute de Palmyre par la
presse occidentale. D'autant que la plus
importante progression de Daesh cette
semaine n'était pas en Syrie, ni en
Irak, mais en Libye avec la chute de
Syrte, une ville cinq ou six fois plus
peuplée que la syrienne Palmyre. Pour
dramatiser un peu plus, les journalistes
occidentaux affirment à l'unisson que
désormais «Daesh contrôle la moitié du
territoire syrien». (4)
«Contrairement aux
inepties de certains journalistes qui
accusent le «régime de Bachar» (sic)
d'avoir fabriqué cette organisation pour
diviser son opposition et la faire
glisser dans le radicalisme, la DIA
atteste que l'Émirat islamique est
fonctionnel à la stratégie
états-unienne. Ce rapport, daté du 12
août 2012 annonçait clairement les plans
de Washington. Ainsi que nous l'avons
toujours dit, l'Émirat islamique a été
développé par une décision du Congrès
des États-Unis, réuni en séance secrète
en janvier 2014, afin de réaliser le
plan Wright. Il s'agissait de créer un
«Kurdistan» et un «Sunnistan» à cheval
sur la Syrie et l'Irak ayant pour
finalité de couper la «route de la soie»
après l'achat de Deir ez-Zor (la ville a
été achetée à des fonctionnaires
corrompus, sans combat). (...) Palmyre,
la «cité du désert», n'est donc pas
simplement un vestige d'un passé
merveilleux, c'est une pièce stratégique
dans l'équilibre régional. C'est
pourquoi il est grotesque de prétendre
que l'Armée arabe syrienne n'a pas
cherché à la défendre». (4)
Il est connu que
les coalisés n'ont pas réellement
combattu Daesh. Même le sénateur Cain en
a convenu. Pour Thierry Meyssan, «la
Coalition internationale anti-Daesh,
créée par les États-Unis en août 2014,
n'a jamais combattu les djihadistes. Il
est au contraire attesté - non pas une
seule «par erreur», mais une quarantaine
de fois - que les avions occidentaux ont
largué des armes et des munitions à
l'Émirat islamique. Au demeurant, ladite
Coalition de 22 États prétend disposer
d'un nombre supérieur d'hommes, qui sont
mieux formés et disposent de meilleurs
matériels que Daesh. Pourtant, elle n'a
pas fait reculer l'Émirat islamique.
mais celui-ci ne cesse de conquérir de
nouvelles routes. Quoi qu'il en soit,
Washington a changé de stratégie. Les
États-Unis reviennent à une conception
impériale classique, fondée sur des
États stables. Et pour signer leur
accord avec l'Iran, ils doivent
maintenant évacuer l'Émirat islamique du
Levant avant le 30 juin. Ce sera le sens
de la réunion des 22 membres de la
Coalition (et de 2 organisations
internationales) à Paris, le 2 juin.
D'ici là, le Pentagone devra décider
s'il détruit l'Emirat islamique ou s'il
le déplace et l'utilise ailleurs à
d'autres tâches». Le tout est de savoir
si le monstre ne va pas échapper à son
concepteur' et que le Califat islamique
arrive à perdurer sans ses parrains.»
(5)
Les tractations russo-américaines
«Dans le même
ordre, suite au voyage du secrétaire
d'État John Kerry auprès de son
homologue russe, Sergueï Lavrov, à
Sotchi le 12 mai 2015, au voyage de
l'envoyé spécial états-unien pour la
Syrie, le 18 mai à Moscou, et à la
conférence téléphonique du 21 mai, les
États-Unis et la Russie se sont mis
d'accord sur un processus de
pacification en Syrie Cet accord
intervient sur proposition de Washington
(...). Il a été admis que Washington et
Moscou poursuivraient leur coopération
pour l'éradication des armes chimiques
en Syrie. Il semble avoir été convenu
que le président Bachar el Assad
terminerait son septennat, mais que les
négociations porteraient sur la
composition de son gouvernement. (...) a
été convenu que deux nouvelles instances
seraient créées pour rassembler
l'ensemble de l'opposition:
l'«Opposition syrienne nationale»
(indépendante) sera créée les 8 et 9
juin au Caire (Égypte) par des partis
politiques de Syrie et des personnalités
exilées. Une autre coordination sera
formée sous les auspices de l'Arabie
saoudite, en juin ou juillet à Riyadh.
Les trois groupes et le gouvernement
syrien seront invités à une conférence
de paix cet été au Kazakhstan (un État
musulman allié de la Russie).» (6)
On dit que le
régime syrien, affaibli par quatre ans
de guerre, est en train de se résoudre à
une partition de facto du pays en
limitant ses ambitions à la «Syrie
utile», «II est tout à fait
compréhensible que l'armée syrienne se
replie pour protéger les grandes
agglomérations où se trouve une grande
partie de la population, dont une partie
a fui les jihadistes de l'EI et du Front
Al-Nosra», la branche syrienne d'Al
Qaîda, explique à l'AFP Waddah Abed
Rabbo, directeur d'El Watan, quotidien
proche du pouvoir. Pour lui, «ce n'est
plus à l'armée syrienne de lutter seule
contre le terrorisme. Il faut que le
monde réfléchisse si l'établissement
d'un ou deux États terroristes est en sa
faveur ou pas», ajoute-t-il, en faisant
allusion à la proclamation par l'EI d'un
«Califat» à cheval sur la Syrie et
l'Irak et au désir du Front Al-Nosra de
créer un «Emirat islamique» dans le nord
de la Syrie. (7)
Nous assistons
certainement à une réorganisation du
monde. Les deux grands vont s'entendre
et vont trouver de nouvelles frontières
qui garantissent leurs intérêts. Les
Français et les Anglais sont cantonnés
dans le rôle de supplétifs. Les
Allemands, qui ont toujours deux fers au
feu, vont basculer du côté russe
(continuation de la politique de
Schröder). Les éternels perdants seront
une fois de plus les Arabes, en
l'occurrence deux civilisations qui ont
vu les premiers balbutiements de la
civilisation humaine. Un califat sera
érigé sur les décombres de Bilad
Rafidin et Bilad Eccham. Un seul
vainqueur Israël et une cause devenue de
plus en plus
On peut se poser la
Question : Pourquoi cette anomie
mondiale qui fait son miel de la
détresse des faibles. Est-ce un choc de
civilisation comme l’avait appelé de ses
vœux Samuel Huntington ? Sont- ce de
nouvelles guerres de religion notamment
monothéiste qui prônent pourtant l’amour
du prochain ? Est ce enfin ce que l’on
appelle le néo-libéralisme prédateur qui
ne peut s’épanouir que sur les décombres
des faibles, surtout s’ils possèdent le
pétrole cet excrément du diable
comme le nommait justement Hugo Chavez ?
C’est un peu tout cela. Les Nations
Unies sont plus que jamais désunies et
on s’aperçoit avec amertume que toutes
les envolées lyriques sur les droits de
l’Homme, la liberté la démocratie ne
sont que du vent. C’est de fait le
combat des puissants partout dans le
monde.
Le tour des faibles même dans les pays
développés est arrivé Nous le voyons
avec la détresse des Grecs, des
Portugais, des Italiens Espagnols. Le
vrai combat de mon point de vue, est
celui des Damnés de la Terre quelque
soient leurs latitudes contre une
mondialisation –laminoir qui fait fi des
espérances et des destins des faibles.
Plus que jamais, nous devons prôner
l’altérité et montrer que le migrant en
détresse, le smicart qui n’arrive pas à
joindre ses fins de moi. Le paysan
esclave des directives de Bruxelles, les
citoyens des pays du Sud gouvernés d’une
main de fer par des tyrans adoubés par
justement les dirigeants de l’oligarchie
occidentale, mènent le même combat celui
de la dignité et d’un retour à
l’humanité en perdition de sens
actuellement.
1.
http://metamag.fr/ùetamag-2938-PALMYRE--HONTE-A-VOUS--Pour-ne-pas-aider-Assad-on-a-sacrifie-Palmyre.htmltml
2. Réseau Voltaire 21 avril 2015,
http://www.voltairenet.org/article187385.html
3. Emilie Defresne
http://www.medias-presse.info/document-ahurissant-du-renseignement-us-preuve-cynique-de-la-collusion-entre-letat-islamique-et-la-coalition-arabo-occidentale/31944
4.
http://reseauinternational.net/la-chute-de-palmyre-renverse-lequilibre-geopolitique-au-levant/
5. Thierry Meyssan
http://www.voltairenet.org/article187679.html
6.
http://www.voltaire.net.org/article187699.
html
7.
http://www.lexpressiondz.com/internationale/216666-le-regime-syrien-se-resout-a-une-partition-de-facto-du-pays.html
8. Chems Eddine Chitour
http://www.mondialisation.ca/etats-unis-chine-russie-le-partage-du-monde
/29482
Article de
référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/216852-un-califat-jaillit-des-decombres.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
Alger
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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