Opinion
La Faute morale de l’Occident :
Une troisième guerre mondiale à nos
portes
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Jeudi 20 novembre 2014
«Je pense que le
monde est assez grand pour que nous
puissions nous développer tous ensemble»
Xi Jinping,
Président chinois à Canberra
Le dernier G20
s'est tenu dans une atmosphère où tous
les puissants de ce monde s'étaient
retrouvés pour, une fois de plus, ne
rien faire, ne rien décider si ce n'est
de voeux pieux de moralisation de la
finance quand on sait que toutes les
banques trichent; changements
climatiques quand on sait que les grands
polluent, et enfin Ebola. Or personne
n'a mis la main à la poche. Par contre,
ce qui était remarquable c'est
l'acharnement sur Poutine présenté par
des médias occidentaux nervis comme le
diable, l'antéchrist. Pourtant, Poutine
n'a pas répondu aux provocations ni d'un
Cameron, le traitant de comportement
hitlérien ni du Stéphane Harper qui
s'est permis de lui négocier
difficilement une poignée de main ni
même de la Nouvelle Zélande... Bref tous
les vassaux de l'Empire avaient pour
rôle de se lancer dans la curée en
attendant le maître... Poutine fut
impérial, il ne répondit pas aux
insultes. Il n'aborda même pas avec
Hollande le problème du bateau Mistral
payé mais non livré par la France, il
prit même part aux réunions avec les
membres du Brics pour une fois de plus
coordonner leur puissance en face de
celle en déclin de l'Empire.
Les « prophéties
auto-réalisatrices » de de Brzezinski
Il est courant que
les stratèges occidentaux fassent des
prophéties qu'ils souhaitent
aussi-réalisatrices Dans Le grand
échiquier paru en 1997 Zbigniew
Brzezinski nous avait décrit
l'hégémonie, devenue irrésistible, des
États-Unis au lendemain de l'implosion
de l'Urss, Brzezinski donne une
remarquable analyse des sphères
d'intérêts qui sont essentielles à la
pérennité de l'hégémonie américaine. Les
États-Unis sont devenus, depuis 1991, la
première puissance véritablement
universelle. Ce qu'on appellerait un
empire mondial si ce terme ne comportait
une idée de domination territoriale. Or
cette domination exercée par une
démocratie se mesure en termes de
puissance économique et financière,
d'avance technologique, d'impact dans
les communications, d'influence
culturelle au sens le plus large et de
supériorité militaire. Enfin, d'un
système international dont Washington
est, pour l'essentiel, le maître et
l'arbitre. De surcroît, les États-Unis
n'ont pas actuellement de rivaux
capables de leur disputer cette
suprématie.»
Pour Brzezinski
«l'effondrement de l'Union soviétique en
1991 après celle du système communiste
européen (1989) provoque un nouvel ordre
mondial où les États-Unis exercent une
hégémonie absolue pour une durée
indéterminée». «La partie qui se joue
dans le pourtour de la Russie n'est plus
l'endiguement de la guerre froide mais
le refoulement (roll back) «Le rôle
d'arbitre des États-Unis est assuré.
Pour Brzezinski la victoire est totale
il faudra au moins un quart de siècle,
voire plus, à la Chine pour devenir une
véritable puissance elle n'est pas
l'ennemi de demain, Aucun autre État ne
pourra au cours des trente prochaines
années disputer aux Etats-Unis la
suprématie dans les quatre dimensions de
la puissance: militaire, économique,
technologique et culturelle».
La force
tranquille de la Chine
Pendant que les
pays occidentaux affolés par leurs
déclins se cherchent des adversaires et
attaquent tous azimuts du fait qu'ils
sont installés dans l'atonie économique,
les pays du Brics avancent. Ainsi la
Chine avance, le fait savoir poliment
mais avec détermination. Il propose des
solutions. Ainsi, le président chinois
Xi Jinping a appelé dimanche 15 novembre
à des efforts afin de créer et de
réaliser un rêve pour les habitants de
l'Asie-Pacifique, alors qu'il
s'exprimait lors du Sommet des P-DG,
organisé dans le cadre des réunions de
la Coopération économique pour
l'Asie-Pacifique (Apec), qui se
déroulent actuellement à Beijing. Le
rêve de l'Asie-Pacifique est d'agir dans
l'esprit de la communauté de
l'Asie-Pacifique et provient d'un
sentiment de destin commun. Il suit la
tendance de paix, de développement et de
coopération mutuellement bénéfique et
requiert des efforts conjoints pour la
prospérité et le progrès de la région, a
indiqué Xi Jinping lors du sommet. Ce
rêve concerne également davantage de
vigueur économique, de libre-échange et
de facilitation des investissements,
ainsi que de meilleures routes et des
échanges plus étroits entre les peuples,
a indiqué le président.
Pour lui la
deuxième économie mondiale connaissait
actuellement l'émergence d'une «nouvelle
norme». L'économie chinoise a changé de
rythme, passant d'une croissance rapide
à une croissance moyenne à rapide, la
structure économique connaît des
améliorations constantes, et l'économie
est de plus en plus poussée par
l'innovation au lieu de
l'investissement, a noté M. Xi. Au cours
des trois premiers trimestres de cette
année, le PIB a augmenté de 7,4% en
Chine en glissement annuel, et
l'ensemble des principaux indicateurs
économiques se trouvent dans une
fourchette raisonnable. Les
investissements chinois à l'étranger
devraient atteindre 1 250 milliards de
dollars dans les dix prochaines années,
a annoncé dimanche le président chinois
Xi Jinping. La Chine possède la capacité
et la volonté d'offrir davantage de
biens publics à la région Asie-Pacifique
et au monde, alors que sa force
nationale globale augmente, a déclaré
dimanche le président chinois Xi
Jinping. Après trois décennies quasi
interrompues de croissance supérieure à
10%, la Chine a pu tirer de la pauvreté
plusieurs centaines de millions de
personnes. (1)
Dans son discours
devant le Parlement fédéral australien à
Canberra, le président chinois Xi
Jinping a employé pour décrire son pays
l'image d'un «grand costaud dans une
foule» qui attire l'attention et suscite
l'inquiétude, mais il a tenu à souligner
que le pays le plus peuplé de la planète
poursuivrait son chemin sur la voie du
développement pacifique «Les autres vont
naturellement se demander comment le
grand gaillard va se mouvoir et se
comporter, et s'inquiéter du fait qu'il
puisse les bousculer, leur bloquer le
passage ou prendre leur place».
La Chine est certes grande par la taille
mais «nos ancêtres ont compris il y a
plus de 2000 ans qu'un Etat belliqueux,
aussi grand soit-il, finit toujours par
s'effondrer», a fait remarquer M. Xi.
«Un environnement national harmonieux et
stable dans un environnement
international pacifique est ce dont la
Chine a le plus besoin», a-t-il
souligné, ajoutant que ni les agitations
ni les guerres ne servaient les intérêts
fondamentaux du peuple chinois. «Nous
suivons les principes de l'amitié, de la
sincérité, des bénéfices mutuels et de
la pluralité, et nous prônons une
nouvelle vision de la sécurité
asiatique», une sécurité commune,
globale, coopérative et durable, a-t-il
ajouté. Dans le même temps, le président
a souligné que le peuple chinois
défendrait fermement les intérêts
fondamentaux de la Chine que sont sa
souveraineté, sa sécurité et son
intégrité territoriale. «Nous maintenons
que les pays, grands ou petits, forts ou
faibles, riches ou pauvres, sont tous
égaux», a déclaré M.Xi, «Un pays devrait
être jugé, non par sa taille, mais en
regardant si ses actions sont en accord
avec la justice internationale», a-t-il
poursuivi.(2)
Dans cet ordre, la
Chine a su se faire entendre: «Pour être
clair, la Chine, pour sa sécurité, a
défini une zone spécifique hors de ses
frontières, mais dans laquelle priment
les règles chinoises. Tout le monde a
hurlé et crié, en particulier le Japon
s'alignant sur les USA, puis se calmant,
tout le monde a accepté de respecter ces
dispositions. La Chine a fait céder les
USA de façon unilatérale, c'est pourquoi
dorénavant, à la demande de la Chine,
les Etats-Unis informeront celle-ci de
leurs mouvements programmés dans la
région, même en dehors des eaux
territoriales chinoises.» (3)
La coopération entre Pékin et Moscou
inquiète l'Occident
Les pays
occidentaux principalement les Etats
Unis et leurs vassaux européens font de
la croisade anti-russe le combat
primordial. Chacun sait que les
révolutions oranges puis celles de
Maidan ont été fabriqués pour faire de
l’Ukraine, historiquement et
culturellement slave et dans l’orbite de
la grande Russie de Catherine II puis de
l’Empire Soviètique, à la fois un marché
pour les entreprises américaines mais
aussi pour créer le chaos dans l’arrière
cour russe. Il est normal de ce fait que
la Russie réagisse pour défendre ses
intérêts. Les sanctions prises à
l’encontre de la Russie n’entament en
rien la détermination russe qui tente
malgré une strangulation des marchés
occidentaux, de diversifier ses sources
d’approvisionnement et de trovuer
d’autres débouchés.
Ainsi Le 9 novembre
2014 la Russie et la Chine ont signé un
accord-cadre sur la livraison de gaz
naturel russe à Pékin via le «corridor
ouest» à partir des gisements gaziers de
l'ouest de la Sibérie,. En mai dernier,
après des années de difficiles
négociations, Moscou a accepté de livrer
chaque année à la Chine 38 milliards de
mètres cubes de gaz, un accord
représentant 400 milliards de dollars
sur trente ans. Un gazoduc géant, «Force
de Sibérie», va être construit pour
relier la Russie à la Chine par le
«corridor ouest». La Chine et la Russie
ont conclu un partenariat stratégique
qui repose sur six piliers: D'abord
l'énergie: affaires et commerce: la
Chine et la Russie ont l'intention de
renforcer leurs échanges mutuels, les
portant de 90 milliards de dollars par
an actuellement à 200 milliards de
dollars en 2020. Haute technologie et
coopération dans l'industrie: finances
dans la nouvelle banque Brics.
Militaire: la Chine et la Russie se
livrent à des exercices militaires dont
la fréquence et l'ampleur sont de plus
en plus élevées. Leurs états-majors
respectifs se coordonnent étroitement
les uns avec les autres. La Russie a
repris la vente d'armes et de
technologies à la Chine. Politique et
diplomatie. Naturellement les Américains
voient d'un très mauvais oeil le
rapprochement entre la Chine et la
Russie. Ce pôle stratégique au niveau
mondial, regroupant un pays riche de
matières premières de gaz et de pétrole,
et de l'autre une dynamique industrielle
sans précédent, pourrait bien dominer à
moyen terme l'ensemble du monde. En
Ukraine on ne défend pas les droits de
l'homme mais le business américain est
loin derrière. Européen, le général de
Gaulle, avait proprement viré les
Américains de la France en sortant de
l'Otan et parlait sans tabou d'une
Europe allant de l'Atlantique à l'Oural.
Obama a entamé un bras de fer, les USA
jouent avec l'Ukraine pour déstabiliser
le Kremlin, Les stratèges l'ont bien
compris et demandent à ne pas trop
acculer la Russie de peur de voir deux
axes apparaître en maîtres mondiaux: USA
d'un côté et Chine/Russie de l'autre.
L'affolement de
l'Occident est patent. Pour Jacques
Sapir les véritables enjeux sont
ailleurs et il dénonce le manque de
vision de l'Occident qui tire sur tout
ce qui bouge ou plutôt qui n'accepte pas
sa doxa. «Cette divergence a été voulue
par les pays de l'Otan à ce sommet.
Mais, elle constitue un véritable danger
à long terme. Cette divergence construit
en réalité une nouvelle coupure du monde
en deux dont les conséquences dans la
capacité de régler les crises futures
risque d'être importante. Le danger ici
est que la politique américaine, car
c'est essentiellement d'elle qu'il
s'agit, est en train de cristalliser une
fracture entre les pays émergents, qui
tentent de s'organiser autour de la
Russie et de la Chine, et les pays sous
influence américaine. C'est un jeu à la
fois dangereux et stupide car tout le
monde sait bien que les Etats-Unis, qui
restent très puissants, sont néanmoins
une puissance déclinante. Ce n'est pas
ainsi qu'ils gèreront leur déclin. (...)
La nécessité d'une coopération à grande
échelle s'impose.» (4)
«Henry Kissinger
poursuit -il a expliqué à de nombreuses
reprises ces derniers mois que
«l'anti-Poutinisme» hystérique des
Etats-Unis et de la presse américaine,
ne constituait nullement une politique
mais était en réalité une réponse à
l'absence de politique. Il n'y a rien de
plus exact. Il le dit dans une interview
qu'il a donnée à l'hebdomadaire allemand
Der Spiegel le 13 novembre L'idée que la
Russie voudrait reconstituer de toutes
ses forces l'Urss défunte est alors
invoquée. Il faudrait faire «barrage» à
un tel projet, et cela justifierait en
réalité la violence de l'opposition à
Vladimir Poutine. Le véritable enjeu
pour les trente années qui viennent,
c'est l'alliance entre la Chine et la
Russie, et la question de savoir si les
pays que l'on nomme les Brics arriveront
à constituer un front cohérent face à la
politique américaine. Tout le reste
n'est que (mauvaise) littérature». (4)
Pourtant, des
ensembles qui se font et se défont et on
peut retrouver dans le même ensemble
pour des raisons politiques et
stratégiques deux pays adversaires par
ailleurs. Ainsi, les dirigeants des pays
membres de l'Association des nations de
l'Asie du Sud-Est (ASEAN) ont conclu
leur sommet le 13 novembre 2014 dans la
capitale du Myanmar après avoir
réaffirmé leur détermination à mettre en
place la «Communauté de l'Asean" d'ici
la fin 2015. Selon le secrétariat de
l'Asean, 80% des mesures requises en vue
de la création de la Communauté de
l'Asean ont déjà été mises en place. La
future communauté réunira 600 millions
de personnes et affichera un PIB cumulé
de 2000 milliards de dollars. Ce sommet
a également été l'occasion pour les
dirigeants des dix pays membres de
l'Asean et des pays partenaires de
dialogue (Chine, Corée du Sud, Japon,
Inde, Nouvelle-Zélande, Australie,
Etats-Unis et Russie) d'échanger des
points de vues sur les questions
régionales. De plus, il y a à peine
quelques jours, Poutine «l'isolé», selon
la terminologie des médias occidentaux
pour qui la communauté internationale se
limitait à l'Empire et à 6 vassaux,
rencontrait une autre moitié du monde au
sommet de l'Apec.
La nouvelle gouvernance économique
mondiale
D'une façon mesurée
mais inexorable, les pays du Brics sont
en train de saper les fondations du
système de Bretton Woods, l'hégémonie du
dollar est de plus en plus contestée.
Ainsi le président chinois pense que les
pays des Brics devraient participer
activement à la coopération
internationale multilatérale et faire
entendre leur voix dans la gouvernance
économique mondiale, La coopération
économique pourra alimenter durablement
le développement des pays des Brics, a
déclaré M. Xi lors de sa rencontre avec
les autres pays du Brics. La coopération
entre les pays des Brics devrait être
guidée par les deux «rouages» que sont
l'économie et la politique, Dans le même
ordre, la Chine et vingt autres pays ont
signé, le 24 octobre, un protocole
d'accord visant à créer une banque
régionale spécialisée dans le
financement des infrastructures, et
conçue comme une alternative à la Banque
mondiale. L'Inde, Singapour, le
Kazakhstan, le Pakistan, le Vietnam et
le Qatar figurent parmi les 21 pays
signataires. (5)
La chute
programmée d'un Occident sans repères
moraux
Il est curieux de
constater comment les nations
occidentales quittent leurs grandes
envolées lyriques quand leurs int »rêts
sont en jeu. Il n’est plus alors
question de Droits de l’Homme, du soit
disant Siècle des Lumières quand on sait
que les hommes de l’époque étaient pour
la plus part des négriers racistes qui
avaient des intérêts juteux dans les
compagnies négrières , , du Devoir puis
du droit d’ingérence au nom de la
dignité humaine, tels que prônés par les
Kouchner et leurs sacs de riz camérisés
, la réalité est nue le fond rocheux de
l’instinct de rapine, du vol de la
violence refait surface.
Il vient que ces
anciens pays qui ont fait leur beurre
sur la mièse, la mort et le sang des
pays faibles, s’affolent ils n’arrivent
plus à suivre et le monde découvre avec
horreur que leur moralisme c’était du
vent ! Pendant ce temps de nouveaux pays
émergent , s’organisent . Kishore
Mahbubani universitaire et diplomate
singapourien dans une analyse lumineuse
a fait un état des lieux de la situation
du monde et affirme avec raison que le
barycentre du Monde s’est déplacé vers
l’Asie. Au passage il replace l’Occident
à sa juste place en lui rappelant son
moralisme, sa condescendance vis-à-vis
des autres nations , mépris qui ne
repose que sur du vent et enfin son
habitude continuelle à bafouer « ses
propres valeurs » quand ses intérêts
sont en jeu.
Dans ces conditions
l’Empire s’affole, et la mesure de
l’affolement est mesurée par la santé du
dollar qui ne devient plus le graal du
fait que beaucoup de pays et non des
moindres pensent que le monde Bretton
Woods a atteint ses limites. Récemment,
un rapport consensuel émanant des 16
branches de la communauté du
renseignement US a fait surface. Il
révèle que ces organismes «ont déjà
commencé à évaluer conjointement
l'impact de la chute du dollar en tant
que monnaie de réserve mondiale et
commence par comparer la fin de la
superpuissance américaine à la chute de
l'Empire britannique après la Seconde
Guerre mondiale. "» Ensuite, le rapport
tourne au cauchemar et prévoit un
effondrement économique mondial et une
longue période d'anarchie mondiale. Le
rapport anticipe une grande dépression
de 25 ans dont le point de départ serait
mai 2015 (6)
Quelle solution
pour éviter le chaos planétaire ? Celle
du dialogue? du partage? Rien de tout
cela! On apprend que deux hauts
responsables militaires à Washington ont
exhorté les membres du Congrès à
préparer les forces armées pour une
éventuelle guerre contre des pays comme
la Russie et la Chine parce que «la
suprématie américaine est menacée». Des
pays comme la Russie et la Chine ne sont
pas inactifs. «Nous avions jusqu'ici la
suprématie en force et en potentialités,
«Maintenant, cette suprématie est
menacée». «La force électronique,
l'attaque électronique, la guerre
anti-sous-marine... dans tous ces
domaines modernes nous allons être
obsolètes dans l'avenir par le simple
fait que nous n'y investissons pas,». a
pronostiqué le militaire. Selon lui, la
défense américaine exige d'urgents
progrès technologiques.(7)
Le monde est à un
tournant et Mikhaïl Gorbatchev a raison
de nous prévenir de l'imminence d'une
troisième guerre mondiale qui est
programmée et qui sera d'autant plus
probable au fur et à mesure de la rareté
de l'énergie des matières premières et
des dégâts des changements climatiques.
Poutine a a juste titre le droit et le
devoir de défendre son pays et de lui
faire retrouver sa dignité. A tort
l’Occident –version Brezinski, un
paléo-polonais qui a une affection
particulière pour l’Union Soviétique-
pense que la chute d’un système, le
communisme c’est du même coup la chute
de la Russie de la Grande Russie.. Rien
n’est moins faux ! L’Europe qui est à la
traine est en train de se couper d’une
profondeur stratégique jusqu’à l’Oural
dirait de Gaulle , au profit d’un chaos
ukrainien à ses portes qui ne lui
profite pas . Nul doute qu’elle fait
fausse route et les rodomontades
actuelles ne mèneront à rien. Les
régions russophones de l’Ukraine
auraient pu constituer un trait d’union
un pont . Ils constituent un abcès de
fixation pour longtemps qui risque de
dévitaliser encore plus l’Europe. La
Russie en diversifiant ses relations
forte de l’appui des BRICS des
différents forums avec d’autres nations
de l’Asie Pacifique est en train de
faire émerger un nouveau Monde. L’Europe
a définitivement perdu ce qui lui
restait de crédibilité. Ainsi va le
monde
1. Li Na :Xi
Jinping évoque l'émergence d'une
nouvelle norme (Xinhua) -, 09/11/2014
2.
http://french.xinhuanet.com/chine/2014-11/18/c_133796084.htm
3.
http://reseauinternational.net/apec-chine-ecrase-les-etats-unis/
4.
http://reseauinternational.net/koalas-diplomatie-misere-lanti-poutinisme/
Jacques Sapir
5.
http://www.chine-informations. com/actualite/les-brics-devraient-se-faire-entendre-dans-la-gouvernance-economique_71710.html
6.
http://reseauinternationa.net/16-agences-renseignement-predisent-leffondrement-usa-mai-2015/
7.
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/11/17/des-hauts-fonctionnaires-militaires-exhortent-les-etats-unis-de-se-preparer-a-la-guerre-contre-la-russie-et-la-chine.
Article de
référence complété :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_
du_professeur_ chitour/205808-allons-nous-vers-une-troisieme-guerre-mondiale.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié avec
l'aimable autorisation de l'auteur
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