Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Pour en finir avec le 8 mai 1945 et les
fours crématoires : Les
Oradour-sur-Glane algériens
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 17 mai 2016
«Veuillez
transmettre aux familles des victimes de
l'agression de Sétif la sympathie du
général de Gaulle et du gouvernement
tout entier. Veuillez affirmer
publiquement la volonté de la France
victorieuse de ne laisser porter aucune
atteinte à la souveraineté française sur
l'Algérie. Veuillez prendre toutes les
mesures nécessaires pour réprimer tout
agissement anti-français d'une minorité
d'agitateurs. Veuillez affirmer que la
France garde sa confiance à la masse des
Français, musulmans d'Algérie.»
Télégramme du général de Gaulle, au
gouverneur de l'Algérie le 10 mai
Voilà ce qu'écrivait Charles de
Gaulle à propos du génocide des
Algériens en mai 1945. Je ne suis pas
sûr qu'il s'adressait aux familles des
Algériens et de fait il ne s'adressait
en fait qu'aux Français d'Algérie et
donnant des instructions fermes au
gouverneur de mater la rébellion.
La réalité
de la révolte
On sait que le 8 mai 1945 fut pour
les Alliés une fête. Celle de la fin de
la guerre, de la reddition de
l’Allemagne, du suicide d’Hitler. Cette
fête vécu en Europe et aux Etats Unis et
dans les colonies notamment chez les
colons en Algérie fut un jour sombre
pour les vaincus mais aussi un jour à
marquer d’une pierre noire pour les
Algériens qui connurent à partir de
cette date, le pire des massacres de
masse et pour reprendre le mot inventé
par Raphaël Lemkin, de génocide. La
curée dura plusieurs mois et on vit une
coalition des colons qui quelques mois
plus tôt, étaient tous adeptes du
maréchal Pétain, devenir nationalistes,
gaullistes et faire assaut de
patriotisme en cassant de « l’Arabe » .
Mieux encore l’armée qui avait une
revanche à prendre sur l’histoire , elle
qui a été défaite d’une façon honteuse
en trois semaines par la Wehrmacht se
défoula sur des pauvres hères qui,
pensant que le 8 mai c’était aussi celui
de la délivrance du colonialisme,
défilèrent en brandissant à Sétif
-épicentre de la révolte- un drapeau
algérien.
«Le 8 mai 1945 signifie en Europe la
fin du nazisme. Il correspond aussi à
l'un des moments les plus sanglants de
l'histoire nationale. La répression
colonialiste venait d'y faire ses
premiers accrocs face à une population
farouchement déterminée à se promouvoir
aux nobles idéaux de paix et
d'indépendance. Faim, famine, chômage et
misère semblaient résumer la condition
sociale de la population musulmane
algérienne colonisée par la France,
(...) La fin de la Seconde Guerre
mondiale, où pourtant 150.000 Algériens
s'étaient engagés dans l'armée aux côtés
de De Gaulle. Cela pour les Européens.
«On a tiré sur un jeune scout»! Ce jeune
«scout» fut le premier martyr de ces
incidents: Saâl Bouzid, 22 ans, venait
par son souffle d'indiquer sur la voie
du sacrifice la voie de la liberté.» (1)
John Eric MacLean Carvell, consul
général britannique à Alger, envoie de
nombreux rapports à l'ambassadeur à
Paris. Une note du 23 mai résume ainsi
«la cause de la révolte»: «Un policier
français a perdu la tête. Je suis
certain qu'autant de sang n'aurait pas
coulé si les militaires français
n'avaient pas été aussi impatients de
perpétrer un massacre (...).» (2)
Les
massacres de masse
La répression fut terrible au départ
des colons qui, pour la plupart ont
donné libres cours à une haine accumulée
qui s'est matérialisée contre les
faibles : Par un télégramme daté du 11
mai 1945, le général de Gaulle ordonne
l'intervention de l'armée sous le
commandement du général Duval qui mène
une répression violente contre la
population indigène. La marine y
participe grâce à son artillerie, ainsi
que l'aviation. Le général Duval
rassemble toutes les troupes
disponibles, Ces troupes viennent de la
Légion étrangère, des tabors marocains
qui se trouvaient à Oran, une compagnie
de réserve de tirailleurs sénégalais
d'Oran, des spahis de Tunis, et les
tirailleurs algériens. La répression,
menée par l'armée et la milice de
Guelma, est d'une très grande violence:
exécutions sommaires, massacres de
civils, bombardements de mechtas. Le
croiseur Duguay-Trouin et le
contre-torpilleur Le Triomphant, tirent
plus de 800 coups de canon depuis la
rade de Bougie sur la région de Sétif.
L'aviation bombarde et rase des
agglomérations kabyles. Une cinquantaine
de «mechtas» sont incendiées. Les
automitrailleuses font leur apparition
dans les villages et elles tirent à
distance sur les populations.»(3)
«À la colère légitime des Algériens,
la réponse du gouvernement français,
dans lequel se trouve, mais oui, le PS
et le PC, aux côtés de De Gaulle, ne
s'est, en tout cas, pas fait attendre en
mobilisant toutes les forces de police,
de gendarmerie, de l'armée, en envoyant
des renforts de CRS et de parachutistes,
et même en recrutant des miliciens, qui
ne se gênent pas de fusiller des
Algériens de tous âges et sans défense.»
L'armée française avait planifié
l'extermination de milliers d'Algériens.
(...) Dès lors, des camions de type GMC
continuaient à charger toute personne
qui se trouvait sur leur passage. Les
milliers d'Algériens furent déchargés
depuis les bennes des camions au fond
des gorges de Kherrata. Des hélicoptères
dénommés «Bananes» survolaient les lieux
du massacre pour achever les blessés.
Une véritable boucherie humaine allait
permettre, plus tard, aux oiseaux
charognards d'investir les lieux. Avec
la venue de l'été, la chaleur monte...
et l'odeur de la mort. Vers Guelma,
faute de les avoir tous enterrés assez
profond ou brûlés, trop de cadavres ont
été jetés dans un fossé, à peine
recouverts d'une pelletée de terre. Les
débris humains sont transportés par
camion. Le transport est effectué avec
l'aide de la gendarmerie de Guelma
pendant la nuit. C'est ainsi que les
restes des 500 musulmans ont été amenés
au lieu dit «fontaine chaude» et brûlés
dans un four à chaux avec des branches
d'oliviers.» (1)
«La répression se met en place, les
tirailleurs sénégalais sont mis à
contribution. Des centaines de FFI de la
Creuse sont acheminés en Algérie et un
pont aérien est mis en place, sans
parler des contingents de «Képi Blancs»
venant de Sidi Bel Abbès. Les P-38 et
B-26 font plus de 300 sorties de
bombardements et de mitraillage sur les
mechta des «rebelles» On sait tous que
la «pacification» continuera encore
plusieurs jours, donc le décompte à ce
moment-là est loin d'être définitif et
fiable.»(4)
«La répression prend fin
officiellement le 22 mai. L'armée
organise des cérémonies de soumission où
tous les hommes doivent se prosterner
devant le drapeau français et répéter en
choeur: ' Nous sommes des chiens et
Ferhat Abbas est un chien '. Des
officiers exigent la soumission publique
des derniers insurgés sur la plage des
Falaises, non loin de Kherrata.
Certains, après ces cérémonies, sont
embarqués et assassinés. Pendant de
longs mois, les Algériens musulmans qui,
dans les campagnes, se déplaçaient le
long des routes continuèrent à fuir pour
se mettre à l'abri, au bruit de chaque
voiture.» (1)
«Des hommes de tous âges, des femmes
aussi, furent ainsi conduits dans un de
ces endroits, le lieu-dit Kef El Boumba,
et aux fours à chaux de la ferme de
Marcel Lavie où de nombreux corps furent
incinérés. «500 corps de musulmans
fusillés». Des prisonniers italiens qui
travaillaient pour ce colon avaient
brûlé les cadavres dans des bûchers en
bois d'oliviers.» (5)
La
conspiration du silence
des médias
unanimes
Les Algériens n'eurent pas de
chance!! Tout le monde se ligua contre
eux, même les prisonniers allemands et
italiens qui participèrent au massacre
armés par les colons. On sait que tout
le spectre politique a fait l'unanimité.
N'est-ce pas le ministre communiste de
la Défense qui donna l'ordre de
bombarder les dechras, douars, avec les
avions américains. Même la presse mit un
black-out à ces événements. Le 12 mai,
L'Humanité appelle à 'châtier
impitoyablement et rapidement les
organisateurs de la révolte et les
hommes de main qui ont dirigé l'émeute
''» Rien ne doit troubler la fête de la
victoire. Cette omerta dura longtemps
après tout. Il n’y avait pas de presse
objective, il n’y avait pas de parti ,
il n’y avait pas d’organisation
syndicales pour décrire l’horreur et
dire leur déni de ces actes barbares :
Il ne s’agissait après tout que
d’indigènes et la dignité humaine ne
s’applique pas à eux. De plus tout ce
beau monde misait sur la rapidité de la
punition, la non divulgation des
meurtres de masse et l’oubli
Comme l'écrit le journaliste Salah
Guemriche qui rapporte une contribution
de quelqu'un qui était sur les lieux,
contribution qui fut en son temps et
même pendant longtemps après les
massacres de masse, systématiquement
refusée: «Durant des décennies écrit-il,
depuis 1985 (40e «anniversaire»), cette
tribune avait, dans une version courte,
été proposée à plusieurs journaux
français. Aucun n'en avait voulu. Pour
cause 'd'actualité surchargée'' ou,
m'écrivit deux années de suite la
rédaction-en-chef du Monde, parce que
'le sujet avait déjà été traité
plusieurs fois.(sic) Pour les médias
d'alors, il ne faisait aucun doute qu'à
l'origine de ces émeutes il y avait la
sécheresse et la famine. Aucun journal
n'eut l'idée de mener sa propre enquête.
C'est ainsi que l'opinion publique
accueillit sans états d'âme la version
gouvernementale du ' complot
antirépublicain'', une thèse qui faisait
fi des faits établis, même
partiellement, par le rapport du général
Tubert: la mission du même nom, rappelée
trop tôt à Paris par le général de
Gaulle, n'aura pas l'occasion d'entendre
Marcel Reggui, ni de lire sa scrupuleuse
enquête, menée à chaud, sur la
répression aveugle.» (6)
Salah Guemriche nous représente
justement, ce témoin privilégié de cette
folie meurtrière : «Mahmoud-Marcel
Reggui, né en 1905 à Guelma, était un
Français « d'origine musulmane. »
L'homme était peu suspect de
nationalisme, et croyait sincèrement aux
vertus de l'assimilation. Son enquête,
d'une minutie impressionnante, restera
durant soixante ans au fond d'un tiroir,
avant d'être exhumée en 2006 par Pierre
Amrouche. Pourquoi si tard?» «A
l'origine des massacres, confirme
l'enquête, fut cette marche pacifique et
sans armes (contrairement à ce que
soutiendra la presse, de concert avec la
rumeur) qui se déroula le jour même des
célébrations de la victoire sur le
nazisme: ' Il était 18h quand le cortège
s'ébranla... Partis de la ville haute,
(les manifestants) se dirigeaient vers
le monument aux morts pour y déposer
plusieurs gerbes de fleurs. Ils
arboraient les drapeaux des Alliés, de
la France, de l'Algérie autonome et des
pancartes: Vive la démocratie! '' Vive
l'Algérie!; Libérez Messali!; Vive la
Charte de l'Atlantique!; A bas le
colonialisme! ''.»
Salah Guemriche nous décrit la chape
de plomb de l’information si ce n’est de
se liguer contre ces épaves humaines en
mettant en œuvre la théorie du complot
contre la République : « Ces slogans
n'apparaîtront dans aucun compte-rendu
de presse, et seront ignorés par la
classe politique, à gauche comme à
droite: on insistera plutôt sur la
présence d' 'agitateurs arabes'' (Libération,
12 mai 1945), des ' milices
vichyssoises'' (L'Humanité, 16 mai),
alors que le Parisien libéré
(17 mai), entre un article de Vercors
(Après la victoire, le combat contre
soi-même'') Le 15 mai, sous le titre
Les troubles d'Algérie, le journal
La Croix évoque des
'difficultés de ravitaillement chez les
tribus berbères frustes et misérables''.
(...). Les résistances rencontrées par
le documentariste Mehdi Lallaoui, tout
au long de son travail d'investigation,
en disent long sur l'entreprise
d'occultation et le fameux malaise qui a
grevé l'inconscient collectif de trois
générations de journalistes et
d'intellectuels connus par ailleurs pour
leurs engagements humanitaires et leurs
exigences d'un devoir de mémoire sans
frontières.»(6) Même le journal Le
Monde reprit en déformant les
informations du journal La Croix
«Le souvenir de ces massacres avait,
certes, de quoi troubler durablement les
consciences. Pour la simple raison que
notre 8 mai 45 a le ' tort ' d'avoir eu
lieu le 8 mai 45: le jour même où la
France et les Alliés fêtaient leur
victoire sur la barbarie nazie! Or, que
nous disent les témoins de Marcel Reggui?
Que du soir au matin, à l'annonce de la
visite du ministre de l'Intérieur,
Adrien Tixier (qui n'aura lieu que le 26
juin), ' on empilait dans les fours à
chaux (des minoteries Lavie, à
Héliopolis, près de Guelma) les corps
(déterrés) des fusillés... Pendant dix
jours, on brûla sans discontinuer.
L'odeur à la ronde était insupportable.
Il suffit d'interroger les habitants de
l'endroit. C'est pour cette raison que
nous n'avons jamais pu retrouver les
corps de ma soeur et de mon frère
cadet..» (6)
Le nombre de
suppliciés morts sans sépulture
Aucun chiffre ne peut être établi
s’agissant des victimes algériennes le
chiffre allant de 1000 à 80.000. Par
contre on connait le nombre et
l’identité des victimes européennes :
«Le nombre de victimes ' européennes '
est à peu près admis et s'élève
officiellement à 102 morts et 110
blessés (rapport officiel de la
commission Tubert de 1945). Le
gouverneur général de l'Algérie fixa par
la suite le nombre des musulmans tués à
1165 et 14 soldats,4500 arrestations, 89
condamnations à mort dont 22 exécutées.
Par la suite, André Prenant, géographe
spécialiste de la démographie
algérienne, se rendant sur les lieux en
1948, fixe le nombre de victimes à
20.000. Le professeur Henri Aboulker
avait à l'époque estimé le bilan proche
de 30.000 morts. Le consul général
américain à Alger de l'époque a établi
le nombre de victimes indigènes par la
répression de l'armée à 40.000.» (7)
«Le général Tubert, parle de
sanglante répression aveugle'' (qu'il
considère) comme une erreur aveugle. La
raison d'Etat, la commodité d'une
répression aveugle et massive permettant
de châtier quelques coupables parmi les
milliers d'innocents massacrés,
l'immunité de fait'' couvrant, par
exemple, le sous-préfet Achiari qui,
plusieurs jours après le 8 mai 1945 à
Sétif..., fit délibérément arrêter et
fusiller, sans autre forme de procès,
des musulmans... dont les familles
réclament en vain une enquête, un
jugement ou une simple explication.» (7)
Les
massacres du 8 mai 1945 : des centaines
d’Oradour sur Glanes
Ce n'est pas entretenir une
concurrence des mémoires que de faire,
au moins, un parallèle entre ces
massacres et ceux commis par l'armée
d'occupation allemande, des habitants du
village français d'Oradour-sur-Glane
Rappelons que la Division Das Reich
tua 642 personnes après les avoir
enfermées dans une église le 10 juin
1944. Les devoirs de mémoire ne doivent
pas être pour autant convulsifs. Il ne
s'agit pas de réécrire l'histoire, mais
de faire le rappel que la présence
coloniale de la France en Algérie a
généré des dérives et des atrocités.
Lors de la commémoration de cet
évènement en septembre 2013 le président
Hollande déclare «Vous êtes la dignité
de l'Allemagne d'aujourd'hui, capable de
regarder en face la barbarie nazie
d'hier, a lancé le président français à
son homologue allemand. Le président
allemand Joachim Gauck venu participer à
la commémoration déclare: «Je vous
regarde, monsieur Hollande, je regarde
les familles des victimes assassinées,
je voudrais tous vous remercier au nom
des Allemands de venir au-devant de nous
avec cette volonté de réconciliation. Je
ne l'oublierai jamais. (...) Si je
regarde dans les yeux ceux qui portent
l'empreinte de ce crime, je partage
votre amertume par rapport au fait que
des assassins n'ont pas eu à rendre de
comptes; votre amertume est la mienne,
je l'emporte avec moi en Allemagne et je
ne resterai pas muet.» (8)
En Algérie la reconnaissance de ces
crimes contre l'humanité se fait à dose
homéopathique après les paroles de
l'ambassadeur de la France en 2005, le
gouvernement Hollande nous propose un
ersatz de reconnaissance des crimes de
la République française le secrétaire
d'État aux Anciens Combattants Jean-Marc
Todeschini qui a participé le 19 avril
2015 aux commémorations des massacres:
«En me rendant à Sétif, je dis la
reconnaissance par la France des
souffrances endurées et rends hommage
aux victimes algériennes et européennes
de Sétif, de Guelma et de Kheratta.» Ce
n’est ni suffisant ni honnête !
Pourquoi les Etats-Unis ont eu le
courage de regarder le Vietnam en face?
C'est tout le bréviaire de la
colonisation qui est en accusation. Des
Oradour -sur- Glane l'Algérie en a
connu, des milliers, les plus tragiques
eurent justement lieu en mai- juin 1845
avec les tragiques et inexcusables 'enfumades''
du Dahra; des bouchers s'illustrèrent.
Ils devinrent même maréchaux de France à
l'instar de Saint Arnaud dont Victor
Hugo a pu dire pour le décrire: «Il
avait les états de service d'un chacal.»
Du fait que ces faits sont
imprescriptibles on se prend à rêver
d'un tribunal qui rendrait justice aux
morts et qui apporterait la paix aux
vivants. Un tribunal à l'instar de ce
que font les chasseurs de nazis, qui ont
arrêté Klaus Barbie, fait condamner à 10
ans de prison le triste Maurice Papon
qui eut une responsabilité dans la
déportation des juifs. Le même Papon qui
ne fut pas jugé pour le massacre des
Algériens quinze ans plus tard en tant
que préfet de Paris le 17 octobre 1961 .
Souvenons du fameux slogan : « Avec
Papon plus de ratons ».
A quand un tribunal qui jugerait même
à titre posthume les Bigeard, les
Achiary, les Bugeaud, tous les
Aussarresses qui ont martyrisé
l'Algérie. A quand un tribunal type
Russel et, où sont les Klarsfeld
algériens capables de poursuivre les
criminels de guerre même si leur
gouvernement les a absous?
On pense que la révolution de 1954 a
commencé en 1945, ceci pour conforter la
phrase du boucher du Constantinois le
général Duval: «Je vous ai donné pour
dix ans.» La révolution de Novembre 1954
a commencé le 5 juillet 1830. En
l'occurrence tout reste à faire pour
l'apaisement qui passe par la
reconnaissance de ces crimes contre
l'humanité. Les Algériens sont moins
intéressés par des dédommagements que
par une reconnaissance du fait que la
colonisation fut abjecte inhumaine et
qu’elle ne fut pas, loin s’en faut, une
œuvre positive …
Ces mots simples de Simone Veil
résument mieux que mille discours la
réalité et l’ignominie de la
colonisation. «Je n'oublierai jamais
le moment où, pour la première fois,
j'ai senti et compris la tragédie de la
colonisation. [...] Depuis ce jour, j'ai
honte de mon pays. Depuis ce jour, je ne
peux pas rencontrer un Indochinois, un
Algérien, un Marocain, sans avoir envie
de lui demander pardon. Pardon pour
toutes les douleurs, toutes les
humiliations qu'on lui a fait souffrir,
qu'on a fait souffrir à leur peuple. Car
leur oppresseur, c'est l'Etat français,
il le fait au nom de tous les Français,
donc aussi, pour une petite part, en mon
nom.» Tout est dit.
1.
https://rebellyon.info/8-Mai-1945-Massacre-de-Setif
2.
http://www.slideshare.net/Lepointfr/setif
3. Le 8 mai 1945 Encyclopédie
Wikipédia
4.
http://www.forcesdz.com/forum/viewtopic.php?f=15&t=81
5.
http://www.aps.dz/fr/algerie/5556-les-m...
A9-juriste
6.
https://blogs.mediapart.fr/salah-guemriche/blog/060516/le-8-mai-1945-guelma-et-la-presse-francaise-de-lepoque
7.
http://www.legrandsoir.info/8-MAI-1945-L-horreur-coloniale-et-le-rituel-politicien.html
8.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/04/oradour-sur-glane-poignee-de-main-symbolique-entre-hollande-et-gauck_3471143_823448.html
Article de référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/241676-les-oradour-sur-glane-algeriens.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 17 mai
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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