Algérie en phase
avec le mouvement du monde
L'empire décide : les rodomontades
des vassaux
qui subissent
Chems Eddine Chitour
© Chems
Eddine Chitour
Dimanche 10 juin 2018
« L'Angleterre
n'a pas d'amis ou d'ennemis mais des
intérêts permanents »
(Winston
Churchill)
Le
monde entre inexorablement dans une
nouvelle phase : Celle de la pénurie ;
Tant que l'abondance permettait de
couvrir les inimités même entre pays du
même bord, tant que ces pays en
l'occurrence avait un adversaire commun
qu'ils pouvaient piller sans vergogne
pour entretenir un niveau de vie
indécent, le monde occidental était
soudé en apparence encore que l'Empire
dirigeait son monde d'une main de fer.
On se souvient des mots du président
Mitterrand : « La France ne le sait pas,
mais nous sommes en guerre avec
l'Amérique. Oui, une guerre permanente,
une guerre vitale, une guerre
économique, une guerre sans mort
apparemment. Oui, ils sont très durs les
Américains, ils sont voraces, ils
veulent un pouvoir sans partage sur le
monde » (1).
L'administration
Trump a imposé des tarifs douaniers sur
les exportations d'acier et d'aluminium
en provenance de l'Union européenne, du
Mexique et du Canada en vertu des
dispositions de la loi américaine de
1962 sur la sécurité nationale, risquant
ainsi une guerre commerciale rappelant
celle des années 1930. S'agissant du
Canada et du Mexique des taxes de 25%
sur l'acier et de 10% sur l'aluminium
seront imposées. Les Etats-Unis ont donc
décidé de ne pas prolonger l'exemption
temporaire accordée à l'Union européenne
et vont mettre en place des taxes de 25%
sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.
Le sursis sur ces taxes est également
levé pour le Mexique et le Canada, alors
que la renégociation de l'accord de
libre-échange (ALÉNA) avec les
partenaires de Washington tarde à
aboutir. En réponse à l'imposition de
tarifs douaniers américains sur l'acier
et l'aluminium canadien, le Canada
décrète ses propres tarifs sur divers
produits importés des États-Unis dont la
valeur pourrait atteindre 16,6 milliards
$. Les surtaxes canadiennes vont entrer
en vigueur à partir du 1er juillet. Des
tarifs de 25 pour cent seront imposés
sur des produits industriels de fer ou
d'acier, alors que des tarifs de 10 pour
cent seront imposés sur une foule de
produits de consommation »(2).
Les Européens commencent à comprendre ce
que signifie vraiment le slogan « America
First » de Trump. Le président est
cohérent dans son approche. Tout doit
être fait pour le prestige des Etats
Unis. Cependant les Etats Unis ne sont
plus seuls. Le monde a vu l'avènement
d'autres puissances et groupes de
nations qui ne veulent plus subir. Ce
sera le cas de la Chine, de l'Inde, de
la Russie et à un degré moindre du
Vietnam du Brésil même avec le président
actuel. De ce fait, le leadership du
monde leur échappe. Ils sont obligés de
se battre pour maintenir une american
way of life au prix d'une american
way of war au prix d'une agression
permanente le soft power pour les
vassaux européens japonais canadiens
mexicains et coréens du sud et le hard
pour les autres pas directement d'abord
en faisant voter des sanctions par les
nations unies contre la Russie, mais
aussi en entretenant des guerres par
procuration dans tous les pays
principalement musulmans détenteurs de
ressources ( Irak, Afghanistan, Syrie,
Yemen, Libye, Soudan) ou de position
stratégique ( Somalie.) Le seul pays qui
pour le moment résiste est l'Iran malgré
tout le battage israélien poussant les
Etats Unis à aller plus loin que la
dénonciation de l'accord de 2015, à
savoir déclarer carrément la guerre,
laissant Israël maitre du Moyen Orient
Comme rapporté par
Franck Sellers, la commissaire
européenne au commerce, Cecilia
Malmstrom, a été stupéfaite lorsque le
magazine allemand Spiegel lui a demandé
d'expliquer pourquoi les États-Unis
traitaient leurs partenaires comme des
adversaires dans certains domaines et
voulaient encore s'associer à eux dans
d'autres, par exemple pour s'attaquer à
la Chine. « Franchement, je n'ai pas
d'explication », dit-elle. « C'est en
effet un peu incohérent. » (…) La
position de l'UE selon laquelle c'est à
Pékin, et non à Bruxelles, qu'il faut
s'en prendre pour les énormes excédents
d'acier sur le marché mondial est
partagée par la plupart des économistes.
(...) » (3)
Même la Corée du
Sud, un allié clé des États-Unis, a dû
payer un lourd tribut pour obtenir une
exemption tarifaire. Pour sauver son
accord commercial avec Washington, Séoul
a accepté des concessions. Selon la
nouvelle mouture du traité, la Corée du
Sud va davantage ouvrir son marché
automobile aux constructeurs américains
et accepte la prolongation jusqu'en 2041
de taxes américaines de 25% sur les
pick-ups (véhicules à plateforme
arrière). S'agissant de l'acier, Séoul
accepte un quota annuel d'exportations
vers les États-Unis de 2,68 millions de
tonnes, soit 70% de la moyenne de ses
exportations annuelles sur les trois
dernières années.
Cela va même plus loin le G7 après
l'annonce des mesures s'est achevé
samedi avec des États-Unis plus isolés
que jamais, les alliés de Washington
ayant unanimement « fustigé » la
politique commerciale de
l'administration Trump qui n'en a cure
Plus un «G6+1» qu'un G7, selon Bruno Le
Maire prenant une posture gaullienne le
G7 Finances n'a pas donné lieu à une
déclaration commune mais à une
succession de conférences de presse
séparées. « Un tweet de Trump en guise
de conclusion : il a une nouvelle fois
martelé qu'avec un déficit de biens de
quelque 800 milliards de dollars, les
Etats-Unis avaient été «arnaqués par les
autres pays depuis des années». En
incluant les services, le déficit
américain avec le reste du monde s'est
élevé à 566 milliards en 2017. L'Union
européenne et le Canada ont d'ores et
déjà saisi l'Organisation mondiale du
commerce (OMC) Reste à savoir aussi
comment va évoluer l'autre grand front
commercial ouvert contre la Chine par
Donald Trump. La Chine a d'ores et déjà
prévenu qu'aucun compromis commercial ne
serait possible en cas de sanctions
douanières américaines (4)
La réponse
timorée et impuissante de l'Europe
Interviewé par le
journal la Tribune Corrine Vadcar
avance : « qu'à court terme, la première
conséquence est que l'Union européenne
vient de déposer un recours auprès de
l'Organisation mondiale du commerce
(OMC). Dans tous les cas, la décision
américaine est à replacer dans un
contexte politique qui est la
perspective des élections de mi-mandat
en novembre prochain. A la question les
États-Unis prennent-ils vraiment des
risques vis-à-vis des règles de l'OMC ?
Elle déclare : « Les risques sont
limités dans la mesure où les procédures
pour régler les différends à l'OMC sont
très longues. Il apparaît que le chef
d'État américain veut passer outre les
règles du multilatéralisme. Avec la
politique commerciale de Donald Trump,
le mercantilisme devient la règle au
détriment du multilatéralisme, ce qui
pourrait accentuer les déséquilibres sur
la scène internationale. On est dans des
jeux de puissance de la part de la Chine
et des États-Unis qui peuvent refermer
l'âge d'or du multilatéralisme comme
garant de la stabilité mondiale »
L'exécutif européen a fait savoir que
l'UE imposerait des droits de douane sur
2,8 milliards d'euros (3,4 milliards de
dollars) d'exportations américaines,
dont le beurre de cacahuètes et les
jeans, si ses exportations de métaux
vers les États-Unis, d'une valeur de 6,4
milliards d'euros, étaient finalement
soumises à des droits de douane ». (5)
Les sanctions anti-iraniennes
Résignation française et combativité
allemande
Le ministre allemand de l'Economie Peter
Altmaier se dit prêt à répondre si les
intérêts européens sont négligés par la
politique américaine de sanctions,
notamment contre la Russie. Mais Paris
semble plus réticent à froisser les
Etats-Unis... Dans un contexte de
sanctions américaines contre l'Iran,
mais aussi contre la Russie, Peter
Altmaier a attribué la volonté des
Etats-Unis de bloquer la construction de
Nord Stream 2, le nouveau gazoduc
reliant la Russie et l'Allemagne sous la
mer Baltique, à leur souhait de
favoriser leurs intérêts économiques aux
dépens de ceux de l'Europe.
Peter Altmaier a
tenu ces propos alors que la chancelière
allemande Angela Merkel se rend à Sotchi
pour y rencontrer le président russe
Vladimir Poutine ce même jour. Le sort
du gazoduc Nord Stream 2, dont la
construction a débuté le 15 mai en
Allemagne, devrait occuper une place
importante dans la conversation entre
les deux dirigeants. Les déclarations
vives de Peter Altmaier à l'attention
des Etats-Unis contrastent avec la
position française exprimée la veille,
le 17 mai, lors du sommet européen de
Sofia en Bulgarie. S'exprimant sur un
sujet différent mais impliquant les
mêmes enjeux, celui des sanctions contre
l'Iran, le président Emmanuel Macron,
lauréat 2012 de la French American
Foundation (comme son prédécesseur issu
de la promotion 1996) avait adopté une
position beaucoup plus conciliante à
l'égard de la politique étrangère
américaine et de ses conséquences pour
les intérêts économiques européens.
Excluant tout affrontement commercial
avec Washington, il avait ainsi expliqué
: «Notre intérêt premier n'est pas un
intérêt commercial ou d'entreprises, […]
il est d'assurer la stabilité.» Toute la
différence entre la deuxième puissance
exportatrice mondiale et l'avant-dernier
de la classe en Europe ? La résignation
dont témoigne le discours français
contraste avec la pugnacité des propos
tenus par Peter Altmaier le lendemain »
(6) .
Pourtant Les enjeux pour le commerce
français en Iran ne sont pourtant pas
des moindres On apprend que : « Le
constructeur automobile français PSA a
indiqué préparer son retrait d'Iran afin
de respecter l'embargo imposé par
Washington à l'encontre de Téhéran après
son désengagement de l'accord sur le
nucléaire iranien. PSA a annoncé son
intention de se retirer de la République
islamique, qui représente son premier
marché étranger en volume. (..) En 2017,
PSA a vendu 444.600 véhicules en Iran.
Selon Business France, le marché iranien
pourrait tripler de taille d'ici 2030 à
trois millions d'unités par an,
dépassant ainsi le marché français.
Auparavant, le groupe français Total
avait annoncé son retrait du projet
gazier South Pars 11 destiné à répondre
aux besoins du marché intérieur iranien.
Le groupe a reconnu «ne pas pouvoir se
permettre d'être exposé à des sanctions
secondaires américaines, qui pourraient
comprendre la perte des financements en
dollars par des banques américaines».
(…) Les États-Unis ont ainsi rétabli
leurs sanctions visant l'Iran ainsi que
les entreprises ayant des liens avec
Téhéran qui ont jusqu'à 180 jours pour
se retirer de la République islamique »
(7).
L'Europe doit arrêter de s'attaquer a
la Russie
Pendant des années
les Etats Unis qui ont dicté la norme en
Occident ont obligé les pays européens à
déclarer une guerre à la Russie parce
que la Crimée est revenue dans le giron
de la Russie et parce que les Etats Unis
veulent faire de l'Ukraine leur avant
poste pour l'Otan ce que refuse la
Russie entourée de toutes part par des
pays hostiles de l'Otan Curieusement et
suite à ces mesures américaines,
l'Europe par la bouche du président de
L'Union Européenne Jean Claude Junkers
se réveille Comme l'écrit Paul
Antonopoulos : « Jean-Claude Juncker, a
déclaré qu'il était temps pour l'Union
Européenne (UE) de renouer avec la
Russie et de cesser de « l'attaquer »,
en contraste frappant avec les
Etats-Unis qui ont multiplié les
accusations et les sanctions contre
Moscou (…) « Nous devons donc revenir en
arrière, je ne dirais pas pour des
relations normales avec la Russie, mais
il y a tellement de domaines où nous
pouvons mieux coopérer avec la recherche
et l'innovation et autres, sans oublier
nos différences. La Russie doit être
plus proche de nous (…) L'un des
principaux arguments en faveur de
meilleures relations est la taille de la
Russie. (..) Cependant, la taille de la
Russie n'a pas empêché l'UE et ses
alliés de compromettre la diplomatie par
une expulsion massive de diplomates
russes il y a deux mois(…) ». (8)
Guerre
commerciale : la Chine contre-attaque
après les sanctions américaines
Comparativement
avec les mesures de rétorsion chinoises,
celles européennes paraissent dérisoires
Pékin a annoncé lundi 2 avril des
mesures de rétorsion à l'encontre de 128
produits américains, allant des fruits à
la viande de porc. : « Énième offensive
dans la guerre commerciale à laquelle se
livrent Pékin et Washington. La Chine a
déclenché lundi 2 avril des mesures
punitives contre 128 produits
américains, en réponse à l'annonce par
Donald Trump de droits de douane sur
l'acier et l'aluminium importés aux
États-Unis. Les fruits et le porc sont
notamment dans le collimateur des
autorités chinoises. Ces mesures font
suite à plusieurs semaines de tensions
bilatérales, qui alimentent la crainte
d'un conflit commercial ouvert entre les
deux géants économiques mondiaux. (…)
Les nouvelles taxes chinoises, imposées
par la commission chargée des tarifs
douaniers au sein du Conseil d'État
(gouvernement), portent sur des produits
divers allant des fruits à la viande de
porc. Les États-Unis avaient annoncé
début mars l'imposition de taxes de 25 %
sur les importations d'acier et de 10 %
sur celles d'aluminium de plusieurs
pays. Devant le tollé international, de
nombreux pays, dont ceux de l'Union
européenne, ont été exemptés de cette
nouvelle mesure, du moins pour le moment
– mais pas la Chine ». (9)
« Nous espérons que
les États-Unis abandonnent au plus vite
leurs mesures enfreignant les règles de
l'OMC, afin de permettre la reprise
normale du commerce sino-américain pour
les produits concernés », a indiqué le
ministère chinois du Commerce. Donald
Trump fait régulièrement du colossal
déficit commercial américain avec la
Chine un cheval de bataille. Il avait
annoncé le 22 mars que les États-Unis
imposeraient de nouvelles taxes sur
quelque 60 milliards de dollars
d'importations chinoises. Dès le
lendemain, Pékin avait répliqué en
dévoilant une liste de 128 produits sur
lesquels il affirmait vouloir appliquer
des droits des douanes de 15 % à 25 % en
cas d'échec des négociations avec
Washington. La Chine avait ensuite
demandé à Washington de cesser ce
qu'elle a qualifié « d'intimidation
économique », et menacé de mesures de
rétorsion. Jusqu'à présent, Pékin a pris
soin de ne pas s'attaquer à des produits
agricoles majeurs, comme le soja, ou à
des compagnies industrielles importantes
telles que le géant Boeing, domaines
qui, désormais, pourraient également
être ciblés, estime le quotidien
officiel Global Times » (9).
Le journal
nationaliste écrivait dans un éditorial
la semaine dernière que la Chine « a
presque achevé sa liste de taxes de
rétorsion sur les produits américains et
va la rendre publique prochainement ». «
La liste portera sur des importations
majeures chinoises en provenance des
États-Unis », notait le journal. Cette
décision « va porter un coup sérieux à
Washington qui agite d'une manière
agressive le bâton de la guerre
commerciale et les États-Unis vont payer
le prix de leur politique commerciale
radicale envers la Chine », assurait le
Global Times. En dépit de cette
rhétorique, le ministre américain du
Commerce, Wilbur Ross, a fait valoir
jeudi que les nouvelles sanctions
américaines étaient avant tout un «
prélude à une série de négociations ».
Washington déplore un déficit commercial
colossal avec Pékin (375,2 milliards de
dollars en 2017, selon les douanes
chinoises). Mais le Global Times, sans
dévoiler ses sources, estime que les
États-Unis ont émis « certaines demandes
déraisonnables » visant à forcer la
Chine à accepter un compromis. « C'était
naïf. Avec sa force commerciale, la
Chine a tenu bon », a affirmé le journal
» (9).
Par ailleurs, La
Chine n'entend pas rompre ses liens avec
Téhéran. Des experts interrogés par Sputnik ont
raconté comment Pékin pourrait
contourner les sanctions américaines
contre l'Iran. La Chine continuera de
coopérer et de dialoguer avec l'Iran, a
déclaré le 9 mai le porte-parole de la
diplomatie chinoise Geng Shuang. Pékin a
une riche expérience de travail avec ses
partenaires sous sanctions de
Washington, a annoncé à Sputnik la
spécialiste des affaires iraniennes de
l'Institut des études orientales de
Moscou, Irina Fiodorova. «La Chine a
toujours trouvé des moyens de contourner
les sanctions occidentales les plus
délirantes contre l'Iran et a une belle
expérience de rapprochement avec des
pays d'Europe, d'Amérique latine et
d'Amérique du Nord alors que d'autres
pays refusaient de le faire sous
pression américaine. Cela signifie que
la Chine établira des entreprises qui
opéreront en Iran et travailleront avec
les Iraniens pour être à l'abri des
sanctions américaines», a-t-elle
indiqué. ..) Mme Fiodorova a souligné
que la décision de Washington de se
retirer de l'accord iranien augmentait
la dépendance de Téhéran aux
investissements et technologies
chinoises » (10).
Il vient que
pendant ce temps, loin de ces batailles
de chiffonniers, l’autre monde celui
du vrai multilatéralisme , celui de la
relève, s’organise , il en est ainsi de
tous les espaces de coopération en Asie
et de celui des BRICS . Les deux grands
leaders La Chine et la Russie
n’arrêtent pas de coopérer dans tous les
domaines. On apprend que la Russie va
installer quatre réacteurs nucléaires en
Chine , elle va fournir sur trente ans
du gaz et du pétrole à la Chine.
De son côté la Chine investit en Russie
et coopère dans tous les domaines
scientifiques et technologiques. La
visite qui a eu lieu le même jour à
Pékin et ignorée des médias occidentaux
a vu le président chinois décerner la
plus haute médaille à un hôte étranger :
La médaille de l’amitié : « Le dirigeant
russe a été récompensé pour avoir porté
les liens à un niveau élevé. Poutine
mérite la médaille : depuis 18 ans, il
joue un rôle actif dans la promotion des
relations sino-russes La Chine et la
Russie ont développé un partenariat
stratégique global pendant le mandat de
Poutine. La qualité des liens bilatéraux
s’est améliorée», a déclaré à Global
Times Wang Lijiu, spécialiste des études
russes à l’institut chinois de relations
internationales contemporaines. (…) Xi a
décrit le partenariat stratégique global
de coordination entre la Chine et la
Russie comme étant » mature, stable et
solide « , rapporte Xinhua » (11)
Un sommet pour
pas grand-chose G1 +6
Comme on pouvait
s’y attendre après les gazouillis de
Trump contre Trudeau, un autre diversion
Trump veut intégrer la Russie au G7
C’est en fait seul contre tous que trump est venu au Québec ce n’est
pas les Etats Unis qui sont au piloris
c’est l’Europe et le Japon Du commerce
au retour de la Russie dans le club
Donald Trump avait jeté un pavé dans
la mare en proposant, le matin depuis
Washington, de réintégrer la
Russie à ce groupe, dont elle avait été
exclue en 2014 après l’annexion de la
Crimée. « Ils ont expulsé la Russie,
ils devraient réintégrer la Russie.
Parce que nous devrions avoir la Russie
à la table de négociations Rapidement,
les Européens ont enterré l’idée »
(12).
Pourtant Jean
Claude Junkers cité plus haut n’arrête
pas de dire qu’il faut ramener la Russie
à l’Europe et il n’a pas parlé
d’Ukraine motif invoqué par Angela
Merkel qui fait des affaires juteuses
avec les deux Nord Stream qui lui
assurent une sécurité énergétique
Perrin Beatty le
représentant des gens d’affaires
canadiens écrit fait un
constat amère de lap politique
imprévisible de Trump qui n’épargne pas
ses alliés il pense que le mal est
profond: « Il y a pire pour l’économie
canadienne et mondiale que les tarifs
de Donald Trump dans l’acier et
l’aluminium ou que ses accusations de
commerce déloyal lancées contre ses
partenaires du G7, son travail de sape
des valeurs de coopération et de la
règle de droit international. Les
attaques que le président américain
lance dans le commerce et contre ses
collègues dépassent les enjeux
économiques à court terme (…) Notre
prospérité à long terme et la sécurité
sur la planète dépendent de la capacité
des démocraties de travailler ensemble
dans une relation basée sur la
confiance. Pour ce faire, le monde a
besoin que les États-Unis jouent un rôle
de chef de file, mais depuis que Donald
Trump a été élu, il n’a eu de cesse
d’attaquer systématiquement toutes nos
institutions internationales, comme le
G7, l’Organisation mondiale du commerce
et l’OTAN. Mais les méthodes et le
discours de l’occupant de la
Maison-Blanche dans ces quelques
dossiers commerciaux pourraient avoir
des conséquences beaucoup plus larges et
graves qu’il n’y paraît. « Vous ne
pouvez pas espérer empoisonner seulement
une partie de l’eau d’un puits. Tout
finit par être contaminé.» (13)
Robert Bibeau
résume magistralement la comédie
humaine des sommets du G7 : « Ce
n’est pas lors du sommet du G7 que les
orientations se décrètent C’est dans les
arcanes du grand capital mondial que se
joue l’avenir de l’humanité et nullement
dans ces rassemblements du G7 et autre
G20. D’un côté, une puissance
vieillissante – déclinante – surendettée
– à la monnaie dévaluée – mais qui
possède quelques beaux restes telles ses
entreprises de plateformes numériques
stratégiques, les GAFANATUM de l’autre
côté une puissance ascendante, atelier
du monde entier, en croissance
constance, avide de valoriser son
capital abondant et son argent
florissant, soutenue par un « axe de
l’émergence », comprenant l’Iran des
hydrocarbures et la puissante Russie
militarisée, et que Washington aimerait
bien fissurer. Les simagrées des sept
apeurés, rameuter au Canada dans un
manoir princier, autour d’un bouffon
blond tonitruant, ne doivent pas faire
illusion. Les sept larbins du capital
bancal s’attroupent pour fomenter des
coups fourrés contre leurs commettants
résistants et pour organiser, qui sa
reddition, qui la confrontation aux
assauts des capitaux chinois, russes et
iraniens agressifs, qui seront absents
de la rencontre mais dont les spectres
seront omniprésents » (14).
Que faut il en
conclure ?
Les rodomontades de
l'Europe ont fait pschitt pour reprendre
une expression de Jacques Chirac. Même
Bruno Lemaire qui il y a quinze jours
affirmait toute sa détermination s'est
au final remis à l'Europe, qui a montré
ses limites d'autant que c'est le sauve
qui peut ; Chaque pays tentant de bien
se faire voir de l'Empire. S'il y a bien
une chose au crédit du président Trump,
c'est qu'il dit ce qu'il va faire et il
fait ce qu'il a dit : Ces quatre
promesses de campagne, il les a assuré
contre vents et marées. D'abord en
interne, il a détricoté l'obamacare qui
permettait à des millions d'Américains
de pouvoir se soigner. Ensuite il jette
aux orties l'accord de Paris sur le
climat Ensuite ce fut le transfert de
l'ambassade américaine à Jérusalem,
ensuite ce fut le retrait de l'accord de
2015 avec l'Iran et enfin il se tourne
vers ses vassaux en les taxant sans
retenue
Il reste le mur
avec le Mexique, Nul doute que Trump
arrivera à ses fins . America first
au-delà du slogan est un cap qui lui
permet d'engranger des voix, apparemment
il a le vent en poupe pour sa
réélection, mais le président Trump n'a
pas pris la mesure de l'inexorabilité du
multilatéralisme, il continue à régenter
le monde avec ses vassaux qu'il traite
durement pourvu que le niveau de vie
d'une classe d'américains soit maintenu.
Au fur et à mesure de l'amenuisement des
ressources de l'émergence de nouvelles
puissances comme la Chine, la Russie et
l'Inde, la voix américaine portera moins
d'autant que l'Europe commence à
redécouvrir la Russie. Cette Europe que
de Gaulle voulait de l'Atlantique à
l'Oural….
On a parlé aussi
climat –sans les Etats Unis- en
contribuant généreusement à augmenter
l’effet de serre par quelques milliers
de tonnes de CO2 pour prendre en charge
ce sommet pendant ce temps en Palestine
-loin de la Zerda ( Grande bouffe) du
Sommet- , des Palestiniens continuent de
mourir et chaque semaine la grande
faucheuse prend sa dîme sous l’œil
indifférent des grands de ce monde qui
préfèrent parler affaire et
accessoirement des droits de la femmes
un mot valise qui ne veut rien dire si
ce n’est que cette fois çi c’est
Malala qui s’en occupe on est
rassuré !!! Combien de Malala
palestiniennes sont en prison combien de
Ahad Temimi sont en prison ?
Ce vendredi 8 juin
Lors d'une nouvelle «Marche du retour»
organisée aux abords de la barrière de
séparation entre la bande de Gaza et
Israël, quatre Palestiniens ont trouvé
la mort et 500 autres ont été blessés
sous le feu des tirs de l'armée
israélienne. La «Marche du retour»
rassemble depuis le 30 mars des dizaines
de milliers de Palestiniens de la bande
de Gaza près de la frontière. Depuis le
début de la «Marche du retour», 31 mars
2018 au moins 129 Palestiniens ont été
tués par des tirs de l'armée
israélienne. Aucun Israélien n'a été
tué. Pas un mot de compassion, pas une
virgule de dignité pour ces damnés de la
Terre
Même les grandes
protestations contre l’ordre impérial du
G7 connaissent un reflux Les
manifestations anti-G7 ont pour leur
part été jusqu’à présent très limitées
par rapport aux sommets précédents. La
police a procédé à quelques
interpellations à Québec, à 140 km de La
Malbaie, après des incidents mineurs.
Nous sommes loin de l’altermondialisme
d’il y a huit ans et de l’utopie des Indignados (indignés)
et des autres « El pueblo unido
jamas sera vencido « Yes we
camp », « Otro mundo es posible », «Occupy
Wall Street.
« Avant de quitter
La Malbaie, Trump s'est d'abord
félicité pour des débats « extrêmement
productifs » sur le commerce avec ses
homologues lors de la journée de
vendredi. Il a ensuite mis le reste de
la planète en garde : si des pays
décident de prendre des mesures de
rétorsion commerciales envers les
États-Unis dans le dossier des tarifs
douaniers, ils commettraient une erreur,
a-t-il insisté. Il a ensuite
déclaré qu'il avait proposé à ses
partenaires une zone de libre-échange du
G7, sans tarifs douaniers, subventions,
ni barrières, sans donner davantage de
détails. Le président a réitéré qu'il
souhaitait réintégrer la Russie dans le
groupe de pays, parce que selon lui, un
G8 serait plus pertinent. Il a aussi
répété ses critiques à l'égard du Canada
sur l'accès aux marchés des produits
laitiers, mais il a ajouté qu'il
souhaitait arriver à une entente sur la
nouvelle mouture de l'Accord de
libre-échange nord-américain (ALENA),
avec deux types de clauses
crépusculaires, une proposition que le
Canada juge inadmissible (…) » (15).
En fait Donald
Trump n'a jamais caché que ce sommet
historique sur la "dénucléarisation" de
la Corée du Nord l'intéressait bien
davantage que les discussions avec les
vieux alliés des Etats-Unis qui
n’arrêtent pas de supplier pour des
règles commerciales communes en
vain. Dans ces guerres
picrocholines, avec une comédie humaine
de façade, le grand capital veille à ce
que la machine ne déraille pas que la
mondialisation -laminoir continue son
oeuvre Nul doute qu’il y
aura un communiqué pour sauver la face
de ce G1 +6 , les choses continueront
leur train train et à l’instar de la
Corée du Sud et du Japon les Européens
rentreront dans l’ordre décrété par
l’Empire; Ainsi va le Monde !
1 .https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_Mitterrand
2.https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/05/31/oeil-pour-oeil-le-canada-imposera-des-tarifs-sur-lacier-la-pizza-les-stylos_a_23448211/?utm_hp_ref=qc-homepage
3.http://theduran.com/united-states-alone-against-the-world/
4.https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-commerciale-les-%C3%A9tats-unis-isol%C3%A9s-lors-du-g7-finances/ar-AAyamiD
5.Grégoire
Normand https://www.latribune.fr/economie/international/avec-trump-le-mercantilisme-devient-la-regle-au-detriment-du-multilateralisme-780410.html
6.https://francais.rt.com/economie/50800-face-sanctions-americaines-allemagne-insurge-france-renonce
7.https://fr.sputniknews.com/international/201806041036663227-iran-psa-retrait-sanctions
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https://www.ledevoir.com/economie/529908/les-dommages-economiques-infliges-par-trump-vont-au-dela-des-tarifs-dit-perrin-beatty
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http://www.palestine-solidarite.org/analyses.robert_bibeau.250418.htm
15.https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1106040/discussion-g7-malbaie-charlevoix-egalite-sexes-lutte-changements-climatiques-donald-trump-depart-singapour-samedi
Article de
référence:
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5262477
Professeur
Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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