Algérie en phase
avec le mouvement du monde
L’Algérie et le Canada en deuil :
La science frappée au cœur
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Samedi 4 février 2017
"
L'escalier de la science est l'échelle
de Jacob, il ne s'achève qu'aux pieds de
Dieu. "
Albert Einstein
Plusieurs personnes ont été tuées dans
la nuit de dimanche à lundi dans une
fusillade dans la mosquée du Centre
islamique de la ville du Québec au
Canada. Il y a eu six morts et une
dizaine de blessés. L'attaque est
survenue après la prière d'Al Isha,
selon les médias. Parmi les victimes,
deux Algériens. Un jeune informaticien,
Abdelkrim Hassane et un professeur
d'université, Khaled Belkacemi.
Justin
Trudeau, Premier ministre canadien, a
condamné un «attentat terroriste dirigé
contre des musulmans», rapportent les
médias locaux. «La diversité est notre
force et, en tant que Canadiens, la
tolérance religieuse est une valeur qui
nous est chère. Les musulmans canadiens
constituent un élément important de
notre tissu national, et des gestes
insensés comme celui-là n'ont pas leur
place dans nos communautés, nos villes
et notre pays», a-t-il encore dit.
Qui est Abdelkrim Hassane?
Abdelkrim Hassan, du village d'Ath
Yahia, dans la commune d'Adekar, est
tombé aux côtés des autres malheureuses
victimes. Il était estimé, respecté et
apprécié de tous. Né à Ath Yahia le 20
mai 1975, Abdelkrim a fait l'ensemble de
sa petite scolarité au village avant
d'aller au collège d'Adekar, puis au
lycée de Staouéli où résidaient ses
parents, avant d'atterrir à l'université
de Bab Ezzouar. Son diplôme d'ingénieur
d'Etat en informatique en poche,
Abdelkrim commence à travailler pour une
société japonaise qui l'embauche ensuite
dans une de ses filiales au Canada. Il
finit par adopter le pays de l'Erable et
s'y installe en 2010 après avoir
décroché un poste dans un ministère. Le
gouvernement du Québec où il était
employé comme analyste-programmeur.
(...) Ce papa-gâteau de trois adorables
fillettes passait tout son temps en
famille. Il était musulman pratiquant,
sans barbe ni qamis, adepte de cet islam
de tolérance que l'on peut encore voir
dans les villages retirés de Kabylie,
disent de lui ses amis.»(1)
Dans
un témoignage poignant, fait sur les
ondes de Berbère TV, Mme t montrée digne et forte. Ses
propos sont mesurés.: «C'est un homme
joyeux, qui aime ses enfants, et qui
aime aider les gens, c'est tout le monde
qui l'aime, ce n'est pas n'importe
qui...», susurrait-elle avec douleur et
fierté.
Mme
Hassane dit ne pas penser à l'assassin.
«Je ne pense pas à l'assassin, je ne
pense qu'à mon mari et à mes filles.
Maintenant c'est trop tard, pourquoi je
vais penser à cette personne-là. S'il
est islamophobe ou pas. C'est fini,
c'est trop tard. C'est quelqu'un pour
lequel j'ai de la pitié, il n'a rien à
perdre, pas de famille, rien. Moi, il
m'a tout pris, mais je n'ai pas de haine
envers lui. C'est quelqu'un qui a voulu
tuer du musulman, dans un pays où il ne
se passe jamais rien. On ne sent même
pas le racisme. Les policiers nous ont
dit que rien n'a été signalé dans ce
sens depuis 5 ans», déplorait-elle «Mes
filles savent, je leur ai dit ça hier,
je les avais déjà préparées avant, car
on discutait aussi de la mort à la
maison, puisque ça fait partie de la
vie. Je leur ai dit que leur papa était
allé au paradis. Elles sont très jeunes
(10, 6 ans et 15 mois)» «Tout le monde
m'a appelé, le ministre de la tutelle où
travaillait mon mari aussi, mais ce que
je vois, c'est l'absence de mon mari,
surtout que mes trois filles ont besoin
de leur papa. Un vrai papa poule». Puis
d'enchaîner: «Jamais je n'aurais pensé
quitter l'Algérie pour vivre un tel
drame. Nous étions bien en Algérie. On
était venu chercher la paix, et on a
rencontré la mort. Encore moins à
Québec, ici c'est calme, c'est petit.
Jamais nous n'aurions pensé vivre cela.»
(1)
Le professeur Khaled Belkacemi: un
pont scientifique entre le Canada et
l'Algérie
Le
professeur Khaled Belkacemi est mort
alors qu'il venait prier le soir après
une bonne et profitable journée en tant
que chercheur professeur et directeur de
thèses. Le professeur Belkacemi montre
par son sacerdoce comment on peut
concilier la dimension d'apport à la
communauté humaine en terme, de savoir
utile, mais aussi comment discrètement
sans faire dans le m'as-tu vu satisfaire
sa deuxième dimension celle d'un homme
qui s'interroge sur le sens de la vie et
qui trouve dans la prière une façon de
se ressourcer et d'être en phase avec le
divin.
Khaled
Belkacemi est un élève de l'Ecole
polytechnique d'Alger, du département de
génie chimique. Il termina ses études en
1983. Il a suivi trois enseignements
que je dispensais à l'époque. Il
disposa d'une bourse et partit faire sa
recherche à l'étranger. J'avais de ses
nouvelles car il venait souvent au pays
faire des conférences et dit-on encadrer
à distance des chercheurs, notamment à
Batna et à l'INA. Je pense qu'il voyait
cela comme une dette envers cette
Algérie. Le professeur Khaled Belkacemi
est à la fois un exemple d'intégration
réussie, de fidélité au pays et de
modèle concernant la pratique d'un Islam
tout en spiritualité, loin d'en faire un
fonds de commerce.
Djamel
Alilat complète le tableau en rapportant
la conversion d'un proche du professeur
deux jours avant sa mort tragique: «Je
lui ai souhaité bon anniversaire, car il
venait tout juste de fêter sa
soixantième année. Il s'apprêtait à
suivre un match de la coupe d'Afrique
pour laquelle il se passionnait». En
cette funeste soirée, un de ses amis,
originaire comme lui d'Ighil Ali, devait
l'accompagner à la mosquée, comme chaque
jour à l'heure de la prière. Le sort -
ou le destin - a voulu que son ami ait
eu un empêchement. Il a bénéficié d'une
bourse d'études, mais son départ au
Québec ne s'est fait qu'en 1988, Après
quelques années d'exil, Khaled Belkacemi
a cependant pris la décision de rentrer
au pays pour se réinstaller
définitivement en 1992. Hélas, son
retour a coïncidé avec le début du cycle
infernal de la violence terroriste dans
lequel a plongé l'Algérie pour ne plus
en sortir. Formé en génie chimique à
l'Ecole polytechnique d'El Harrach, avec
comme spécialité génie alimentaire,
Khaled Belkacemi est alors enseignant à
l'université de Bab Ezzouar, quand, le
31 mai 1994, il est témoin d'un attentat
terroriste: le professeur Salah Djebaïli
est assassiné sous ses yeux à sa sortie
de l'Usthb. Khaled Belkacemi décide, la
mort dans l'âme, de reprendre le chemin
de l'exil, lui qui était rentré pour
servir son pays. Depuis, il menait sa
carrière d'enseignant-chercheur et
s'était fait une solide réputation de
sérieux et de probité. «C'était un homme
respectable et respectueux de lui-même
et des autres. C'était aussi un homme
posé et un humaniste reconnu par ses
pairs pour son sérieux et sa compétence.
Ils étaient bien intégré, ses enfants
ont grandi, sa fille aînée travaille
d'ailleurs à la mairie de Québec.» Tel
est le portrait que brosse de lui son
beau-frère. Khaled Belkacemi travaillait
sur des projets de partenariat dans le
cadre de la coopération entre l'Algérie
et le Canada, notamment avec deux
instituts, dont l'un est à Bou Ismaïl et
l'autre à Batna» (3)
En
2013, dans le cadre d'un partenariat
université de Laval, avec l'Institut
agronomique, le professeur Khaled
Belkacemi, de l'université Laval a animé
une conférence sur la «nanotechnologie
et les possibilités de révolutionner
l'agriculture et l'industrie
agroalimentaire». Dans son exposé, le
professeur a démontré comment «ces
nanotechnologies offrent des
possibilités avérées pour résoudre
certaines problématiques cruciales qui
se posent aujourd'hui, et certainement
demain, dans les systèmes de production
agricole, agroalimentaire et de
l'environnement en Algérie.». (4)
Hommage du Premier ministre et des
autorités universitaires de l'université
de Laval
Khaled
Belkacemi était professeur titulaire à
la faculté de sciences de l'agriculture
et de l'alimentation (Fsaa), L'épouse de
la victime, Safia Hamoudi, est également
professeure titulaire et chercheuse dans
la même faculté. Le professeur Belkacemi
faisait partie du Centre de recherches
en chimie verte et catalyse ainsi que de
l'Institut sur la nutrition et les
aliments fonctionnels (Inaf). Il avait
cinq projets de recherche en cours.
«C'est une grosse perte, bien sûr, pour
les ingénieurs, pour l'agriculture et
pour l'industrie alimentaire», indique
M. Antoun ancien collègue dans une
déclaration rapportée par le Journal de
Montréal. Une centaine de personnes se
sont recueillies au pavillon
Paul-Comtois, où se trouve la faculté
des sciences de l'agriculture et de
l'alimentation, en l'honneur de Khaled
Belkacemi, De nombreuses personnes de
toutes les confessions sont venues à
l'aréna Maurice-Richard à Montréal pour
rendre un dernier hommage à trois des
six victimes. Jean-Claude Dufour, le
doyen de la Fsaa, très attristé par la
nouvelle, a bien connu M.Belkacemi, qui
était son collègue depuis 2002. «C'était
une personne extraordinaire, il était
toujours souriant, vraiment performant.
C'était un prof exemplaire, qui adorait
ses étudiants gradués et qui enseignait
très bien.»Pour le professeur, Khaled
Belkacemi était un modèle d'intégration.
(5)
Une
minute de silence a été observée à la
mémoire «d'un homme passionné, près de
ses étudiants». Une boucle noire a été
apposée sur le drapeau en berne de
l'université, à l'intérieur du pavillon.
Des fleurs ont été déposées au sol. Un
coeur blanc a été collé sur la porte du
bureau de M.Belkacemi. Au sol, une
étudiante a déposé un immense bouquet de
fleurs. La ministre Hélène David était
présente pour la vigile. Elle s'est
adressée aux collègues éplorés de
M.Belkacemi. (6)
Mieux
encore on apprend que les Premiers
ministres fédéral et provincial Justin
Trudeau et Philippe Couillard sont
arrivés ensemble à la cérémonie: «Une
journée de recueillement, une semaine de
recueillement et de prières aussi, a
affirmé M.Couillard. On vit ensemble, on
travaille ensemble et on prie ensemble,
on se recueille ensemble lorsque le
moment vient.» C'est un moment pour tous
les Québécois, tous les Canadiens d'être
unis dans le deuil, de réfléchir à
comment nous allons continuer de vivre
ensemble en tant que pays», a poursuivi
M.Trudeau. Après la cérémonie, les corps
de ces trois Canadiens binationaux
doivent être rapatriés en Algérie et en
Tunisie, leur pays de naissance. Les
corps de Karim Hassane, Khaled Belkacemi
et Aboubaker Thabti sont arrivés à
l'aréna vers 10h30. Les familles des
victimes ont pu se recueillir et ensuite
le public. (6)
Et
maintenant?
Les
élites algériennes expatriées ont prouvé
qu'elles avaient l'Algérie à coeur. Ils
avaient comme tous les Algériens
«tamurt» dans le coeur Ces deux
scientifiques parmi des milliers
d'autres ont quitté avec la rage au
coeur le pays du fait d'un environnement
inadéquat. Ainsi le professeur Belkacemi
qui voulait vivre en paix, donner la
pleine mesure de son talent et vivre
l'Islam millénaire algérien fait
d'empathie et de sérénité a été rattrapé
par le terrorisme
Pour
mieux souligner cet attachement viscéral
au pays. On raconte cette histoire
devenue virale sur Internet: «Un
Algérien raconte son aventure... J'étais
en voiture, sur le chemin du retour
depuis New York pour Montréal, où
j'habite depuis maintenant plus de 20
ans. Au poste frontière, je remettais
mon passeport à la préposée à la douane,
et lorsqu'elle lut: Lieu de naissance:
Algérie´´, elle me demanda: - Comment va
l'Algérie? - Ca peut aller, lui
répondis-je. Tout ce que l'on souhaite,
c'est que ça continue à aller autant
bien que mal... - Lequel des deux
aimez-vous le plus, l'Algérie ou le
Canada?
- La
différence que je fais entre l'Algérie
et le Canada, est exactement celle que
je fais entre ma mère et mon épouse. Mon
épouse, je l'ai choisie, je suis tombé
sous son charme, mais elle ne peut en
aucun cas me faire oublier ma mère. Je
n'ai pas choisi ma mère, mais je sais
que je lui appartiens. Je ne me sens
bien que dans ses bras; je ne pleure que
sur son épaule. - Ma mère est peut-être
pauvre; elle n'a pas de quoi me payer
mes soins, encore moins les honoraires
du médecin, mais la tendresse de son
giron quand elle m'étreint, et la
chaleur de son coeur lorsque je suis
dans ses bras, suffisent à me guérir.
Elle n'a pas la beauté blonde, mais la
vue de son visage vous apaise. Elle n'a
pas les yeux bleus, mais sa vue vous met
en sécurité. Ses vêtements sont simples,
mais elle porte dans ses plis bonté et
miséricorde... Elle ne se pare pas d'or
et d'argent, mais elle porte à son cou
un collier d'épis de blé, dont elle
nourrit tout affamé...»
A bien
des égards, l'Algérie devrait être pour
nous une mère que nous devons chérir et
défendre. Sommes-nous à la hauteur de ce
pays? Avons-nous fait ce qu'il fallait
pour faire émerger une élite qui fera
que la famille universitaire prendra la
relève des chahids de la glorieuse
révolution de Novembre pour faire une
autre Révolution, celle du savoir de la
technique avec une autre légitimité
celle du neurone, du travail bien fait,
du juste dû, de la responsabilité de
chacun. Le professeur Belkacemi a fait
déplacer les plus hautes autorités du
Canada 8e puissance mondiale. Le premier
ministre Julien Trudeau a parlé de ces
élites algériennes comme d'un tissu
dont est fait le corps social canadien.
Nous
devons plus que jamais ré-étalonner
l'échelle des valeurs sociales et dire
aux Algériens que le salut proviendra du
savoir et uniquement du savoir. Pour
cela nous devons nous appuyer sur une
vision nouvelle, loin de la pression de
la foule de la société et des chapelles,
il y va de l'avenir du pays car ce n'est
pas seulement une Ecole polytechnique
qu'il nous faut, mais des dizaines
d'institutions de formation d'ingénieurs
et de techniciens qui ont disparu avec
la nouvelle vision de l’enseignement
supérieur
Rien
n'est perdu! Si on décide de s'occuper
du savoir. La réhabilitation des savoirs
passe aussi par une visibilité de la
Recherche» qui fait beaucoup de choses
invisibles qui gagneraient à être
valorisées. La sollicitude des plus
hautes autorités, d'une façon déterminée
et récurrente, changera graduellement le
regard de la société envers ces
gardiens du Temple que sont les
professeurs qui donneront alors la
pleine mesure de leur talent et seront
moins tenté d’aller ailleurs voir si
l’herbe est plus tendre
Pour des ponts entre l’Algérie et
le Canada
Le
professeur Khaled Belkacemi est un pur
produit, à la fois du savoir algérien
et i de l’apport harmonieux du système
universitaire algérien C’est aussi le
résultat d’une éducation et d’une
culture de la tolérance ce qui
explique qu'il s’est intégré d'une façon
harmonieuse en vivant sa foi avec
sérénité sans m'as-tu vu. Mutatis
mutandis C'est aussi le cas de
Azzedine l'informaticien de l'Usthb
(Université Houari Boumedienne d’Alger)
bien épanoui à la fois sur le plan
social et religieux et qui auraient pu
servir de ponts entre le Canada et
l’Algérie
Justement, on dit que la communauté des
Algéro-canadiens serait forte de plus de
100.000 personnes , majoritairement des
universitaires qui avaient quitté
l’Algérie en grande partie pendant la
décennie noire du terrorisme dans le
pays. Ils ont apporté au Canada leur
savoir faire dans différents domaines et
participent ce faisant à la prospérité
de leur nouveau pays le Canada ceci sans
oublier qu’ils ont un pays qui les a
vu naitre. A bien des égards, la
maitrise parfaite de la langue française
du fait que l’Algérie- sans faire partie
de la francophonie qu’elle voit comme un
relais de l’idéologie de la
françafrique – peut être un atout
qui peut servir de trait d’union ; Un
autre trait d’union consisterait en un
transfert de savoir raisonnable
entre le Canada et l’Algérie avec
justement comme chevilles ouvrières ,
ces forgerons de la fraternité
constitués par ces passeurs de cultures
et de savoirs ;
Je
suis sûr que le Canada a des
institutions fortes pour mettre un coup
d’arrêt à cette peste brune qu’est le
racisme et l’ostracisme de l’Autre,
Il pourra ainsi déjouer - si je
puis me permettre- les empêcheurs de
communier ensemble chacun apportant sa
part d’humanité et de talent au
tissu social dont le premier ministre
Julien Trudeau a dit qu’il était
consubstantiel des identités multiples
de tout les Canadiens loin d’un
multiculturalisme à l’anglaise qui
est une forme de mépris ou de
développement séparé - c’est d’ailleurs
la définition de l’apartheid-
ghettoïsant mais plus
participant dans une symbiose apaisée à
un désir de vivre ensemble pour
constituer la nation canadienne ;
Construction toujours renouvelée fragile
et devenant un plébiscite de tous les
jours dont parle si bien Ernest
Renan dans sa fameuse conférence : «
Qu’est ce qu’une nation ? »
1.D. A. http://www.elwatan.com/actualite/hassan-
abdelkrim-il-avait-tamurt-dans-le-coeur-01-02-2017-338324_109.php
2.Hebib Khalil http://www.lematindz.net/news/23202-mme-louiza-hassane-on-est-venu-chercher-la-paix-au-canada-et-on-a-rencontre-la-mort.html
3.
Djamel Alilat http://www.elwatan.com/actualite/khaled-belkacemi-un-chercheur-respecte-un-homme-attache-a-son-pays-01-02-2017-338325_109.php
4.
Mohamed Naili L'université et les
nouvelles attentes du marché du travail
El Watan 04 - 02 – 2013
5. https://dia-algerie.com/victime-de-lattentat-de-quebec-khaled-belkacemi-etait-professeur-admire-a-luniversite-de-laval/
6.
http://www.tvanouvelles.ca/2017/02/02/messe-commemorative-aux-victimes-de-lattentat-de-quebec#cxrecs_s
Article de Référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/259725-la-science-frappee-au-coeur.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole
Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 5 février 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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