Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Larbi Ben M'hidi et les autres :
La deuxième mort d'un Immortel
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Lundi 1er août 2016
«Donnez-nous vos
avions et nous vous donnerons nos
bombes»
Larbi Ben M'hidi
«Entre ici Jean
Moulin avec ton terrible cortège.. et
écoute aujourd'hui jeunesse de France ce
qui fut pour nous le chant du malheur,
c'est la marche funèbre des cendres que
voici..(...)»
André Malraux
Discours pour le transfert des cendres
de Jean Moulin au Panthéon
« Gare au
terrorisme à bas coût! » C'est par ces
mots que Boualem Sansal qualifie le
terrorisme islamique à qui il trouve une
analogie avec la Révolution algérienne.
Réduire une glorieuse révolution, fruit
d'une condition sociale abominable
imposée par la France, à un acte abject
d'un pschychopathe qui a fauché la vie
de dizaines de personnes à Nice le 14
juillet. I
Il écrit: «Chaque
terroriste a besoin d'inventer son mode
opératoire à lui, qui sera sa signature
et produira l'effet le plus important
pour le coût le plus bas. Ce fut
l'attentat à la bombe dans des cafés
phares de la capitale, très courus par
la bourgeoise algéroise (le Cafétéria,
le Milk-Bar, L'Otomatic, le Coq Hardi),
commis par de jeunes Algériennes se
faisant passer pour des Européennes
délurées».(...) On a envie de crier je
suis la France'', je suis Nice'' pour
dire sa peine et sa solidarité.»
Les mots de Sansal
ne sont pas gratuits, ils sont là pour
apitoyer et dire en creux sa proximité.
Je n'ai toujours pas compris à quoi cela
correspondait les Je suis...
surtout quand on sait que derrière
chaque attentat il y a une manipulation,
bref une opération de false flag.
Personne ne disait: «Je suis Alger quand
l'Algérie saignait...»
Le paléo-algérien de
cœur : L'éloge sincère de la révolution
Pourtant, il fut
une époque où vous témoigniez du respect
non feint pour le pays qui vous a vu
naître. Dans un de vos ouvrages, lucide
vous écriviez avec sincérité à propos de
l'Algérie et de sa révolution. Vous
sembliez fier de l'Algérie de cette
époque, avant que l'intégrisme ne la
rattrape Nous lisons : «(...)
Socialiste, révolutionnaire,
tiers-mondiste, matérialiste jusqu'au
bout des ongles, que partout dans le
monde progressiste on appelait avec
admiration 'la Mecque des
révolutionnaires'', qui recevait
quotidiennement et avec quelle ferveur
les héros de ce temps, les Cubains Che
Guevara et Fidel Castro, affectueusement
surnommés 'los barbudos'', le légendaire
général Giap, le vainqueur de la déjà
mythique bataille de Diên Biên Phu,
Gamal Abdel Nasser, le champion du
panarabisme triomphant, Mehdi Ben Barka,
le Marocain panafricaniste activement
engagé dans la révolution
tricontinentale, Mandela, qui un jour
abattrait l'apartheid et serait le
premier président noir de l'Afrique du
Sud, les Black Panthers, dont le célèbre
Eldridge Cleaver, et les Black Muslims,
et des personnages sulfureux et
excitants comme Ilitch Ramírez Sánchez,
dit «Carlos», ami inconditionnel de nos
frères les Palestiniens de l'OLP
(Organisation de libération de la
Palestine) que l'Algérie soutenait avec
une passion intensément
anti-impérialiste, anticolonialiste et
antisioniste ».
Allant plus loin
dans votre plaidoyer pour effectivement
nous convaincre de l’aura de l’Algérie,
vous écriviez : « Il y avait tous ceux
qui avaient courageusement soutenu les
révolutionnaires algériens pendant la
guerre d'Algérie, et parmi eux ceux
qu'on appelait les «porteurs de valise»,
qui acheminaient en Suisse l'argent
collecté en France par le FLN auprès des
travailleurs émigrés. Tous ces gens
venaient à Alger chercher refuge,
solliciter des subsides, s'initier
auprès du FLN à l'art de la lutte
révolutionnaire, ou simplement respirer
l'air romantique d'Alger la Blanche et
faire la fête entre militants de la
cause des peuples opprimés, les
guerriers doivent aussi se reposer.
(...) l'armée algérienne était dirigée
par des hommes qui avaient fait une
guerre révolutionnaire contre la France
et ne manquaient ni de technique ni de
détermination. C'était en janvier 1991.
Le pays entrait dans une guerre civile
qui allait durer une douzaine d'années.
Le monde entier a suivi cette barbarie
qui au fil des mois prenait des allures
de génocide, mais jamais personne n'est
intervenu, ni le Conseil de sécurité, ni
un quelconque État.»
Les faux-fuyants de Boualem Sansal
Que s’est il passé
pour qu‘il y ait ce virage à 180° ?
Comment en êtes vous arriver à brûler
des icones que vous respectiez à une
certaine époque ? D’aucun diront que
tout change, que c’est l’air du temps
auqule il faut s’adapter, Qu’il n’y a
que les imbéciles qui ne changent pas
d’avis ! Que Paris et ses avantages
valent bien ce bûcher . Mais vous vous
rendez compte que ce n’est pas un
problème de liberté d’expression , cette
liberté du renard formaté à l’occidental
dans le poulailler des sans grades des
faibles. Honnêtement pourriez vous
gloser de cette façon sur des « icône »
ou supposés telles en France ? De plus
le plus grand reproche que l’on pourrait
vous faire , est que vous touchez à un
équilibre subtil invisible mais là celui
du vivre ensemble et d’une communion
autour d’un certain nombre d’invariants
admis par tout et qui constitue en
dehors de l’histoire officiel un modus
vivendi entre algérien s’agissant de la
glorieuse Révolution de novembre qui est
non seulement fierté pour les Algériens
mais pour tous les peuples épris de
liberté, amenés à secouer les jougs de
l’oppression et du colonialisme. Vous
vous souvenez certainement d’Amilcar
Cabral Pour qui : « les Musulmans se
tournent vers la Mecque, les
révolutionnaires se tournent vers Alger
la Mecque des révolutionnaires » Vous
avez certainement entendu parler des
dizaines de thèses sur la Révolution
algérienne aux Etats
Je rapporte
ci-après quelques indignations pour que
vous mesuriez monsieur Sansal l’étendue
de votre faute que vous assumez sans
regret, Nous vous demandons pourtant ni
remord ni ni repentir «Boualem Sansal
est allé chercher un exemple dans la
tactique de guérilla urbaine qu'était la
bataille d'Alger pour suggérer au
gouvernement français la méthode dure
utilisée par les généraux tortionnaires
contre les vaillants combattants pour la
Libération nationale. Il reprend
insidieusement une sémantique que même
les militaires français ont fini par
abandonner depuis fort longtemps:
comparer les compagnons de Larbi Ben
M'hidi aux faux dévots et autres
ayatollahs de la mort est une démarche
aussi hasardeuse que malheureuse. (...)
Sollicité par El Watan pour s'exprimer
après les critiques suscitées par sa
tribune, Boualem Sansal ne répond pas
sur le fond. Il adopte une attitude
victimaire, criant à la persécution. Il
en fait sa ligne de défense. (...)
L'écrivain qui, souvent, dans ses
interventions médiatiques, exprime du
mépris pour l'Algérien, le maintenant
dans l'«indigénat» intellectuel - comme
en témoigne son interview accordée au
Monde, en juin dernier.» (1)
Maâmar Farah
journaliste au long cours fondateur du
Journal Le Soir d’Algérie, avec des mots
simples tente de convaincre Boualem
Sansal qu'il ne faut pas toucher aux
icônes, aux invariants: «Notre fond
commun, le point de départ et la source
restaient la Révolution armée, toujours
sacralisée. Nos héros étaient solidement
assis sur de fermes convictions, que
nous pensions inébranlables. Nous nous
risquions même à travestir légèrement la
réalité, à faire pousser un peu la
démagogie, à montrer les nôtres sous le
meilleur jour, parce que nous avions la
certitude d'agir pour le bien de ce
pays, pour que les générations montantes
ne soient pas démoralisées (..) qu'il ne
fallait donc pas les descendre de leur
piédestal. Maâmar a eu raison de
rappeler la loi Gayssot qui inflige une
amende à tous ceux qui osent faire
bouger un cil s'agissant de la shoah.
«Nous sommes écrit-il, contre les
censures et les anathèmes, mais nous
devons fraternellement lui rappeler que,
même là où il vit, la loi républicaine
protège le martyr du peuple juif et
toute l'histoire héroïque de la
résistance contre le nazisme.» Et le
comble de tout est que vous l'évoquez en
citant la glorieuse 'bataille d'Alger''
qui fut un grand moment de la lutte
héroïque de notre peuple et une
référence mondiale dans l'art de la
guérilla urbaine. Quand ils se sont
retrouvés coincés dans les villes
irakiennes, les Américains ont projeté
la 'bataille d'Alger'' pour savoir
comment agissent les cellules dormantes
et celles qui ne dorment jamais! C'est
cette grandeur, ce monumental exercice
de la guerre d'indépendance, que vous
avez tenté de rabaisser.» (2)
«Assimiler les
couffins de Zohra Drif, Djamila Bouhired
et Hassiba Ben Bouali, écrit Saïd Rabia
du journal El Watan , aux terroristes de
Nice est un raccourci, le moins que l'on
puisse dire, indécent. Larbi Ben M'hidi,
un des chefs emblématiques de la
Révolution, avait opposé cette cinglante
réplique, restée dans les annales, à ce
genre de condamnation à un journaliste
français qui lui avait posé une question
sur le 'terrorisme'' pratiqué par le FLN
lors de la bataille d'Alger:
«Donnez-nous vos chars et vos avions,
nous vous donnerons nos couffins.» Pour
Boualem Sansal, la bataille d'Alger est
donc une somme d'actes de terrorisme
contre un gentil colonialisme. Qu'est-ce
qui lui a pris pour oser un tel
parallèle? Ce n'est assurément pas les
outils intellectuels qui manquent à
l'écrivain pour faire la différence
entre le mouvement de Libération
nationale et les terroristes de Daesh.
Sa contribution, qui prétend être une
explication aux nouvelles méthodes du
terrorisme de Daesh, s'aventure aux
limites du révisionnisme. Faire le
parallèle entre les héros de la bataille
d'Alger et les terroristes de Daesh est
une contrevérité que rien ne justifie.»
(3)
Faut-il déchoir Monsieur Sansal de la
nationalité algérienne?
Nous ne crierons
pas avec les loups et faire de monsieur
Sansal un persécuté, voire un martyr. De
ce fait nous ne sommes pas d'accord sur
la déchéance proposée dans un accès de
colère compréhensible au vu du préjudice
moral à toute une nation. Ainsi: «Des
juristes affirment qu'il n'est point
exclu de voir l'écrivain Boualem Sansal,
déchu de sa nationalité pour deux
erreurs jugées très graves. La première
étant de s'être rendu en Israël dans une
démarche en faveur de la normalisation
culturelle avec l'Etat sioniste et ainsi
que la comparaison de l'attentat
terroriste de Nice en France à la
bataille d'Alger. Le juriste ajoute que
cela pourrait être jugé comme grande
trahison qui est passible d'une
condamnation à perpétuité ou
condamnation à mort ainsi que d'une
déchéance de nationalité. Le président
de la Commission des droits de l'homme
plaide à ce que Sansal soit déchu de sa
nationalité, estimant que les procédures
juridiques seront faciles du fait que ce
dernier détient une autre nationalité.»
(4)
La réalité : s’attirer les bonnes
grâces des puissants
En fait les
attaques ad patria de monsieur
Sansal sont récurrentes . Ce n’est donc
pas la première fois . Avec une rare
lucidité, l'urbaniste Abderrahamane
Zakad donne quelques leçons à tout ceux
qui font dans l'Algérien bashing
à longueur de journée en fait qui
démonétisent leur pays pour une poignée
d’euros et une visibilité en météore
obligeant l’obligé à toujours en
rajouter , à toujours pédaler en tapant
sur ce qui plait aux puissants du
moment. Il écrit: «(...) Boualem Sansal
a écrit un texte sur l'International
Herald Tribune, texte repris par Le
Monde du 13 juillet 2013. (...) Tu
devrais mieux te contenir à écrire des
romans au lieu de te lancer dans des
considérations politiques qui te
dépassent, en plus invérifiables autant
par toi que par nous. A moins que tu
pointes aux officines ou chez Enrico
Macias, un autre embobineur chez qui
certains artistes algériens vont faire
une «ziara» sous couvert de
«malouf». Quel Algérien ne sait pas que
nous avons des problèmes, que nos
institutions boitent, que la justice
n'est pas efficace ou sous les ordres et
que le doute s'installe? Pourquoi ce
tollé sur la corruption sans cesse
rabâchée alors qu'il n'existe aucun
tollé pour la combattre? Aide-nous, ya
si Boualem Sansal, à régler nos
problèmes au lieu de t'atteler à
toujours nous insulter de Paris. (...)
C'est le rôle d'un homme de culture
d'aider les autres au lieu de leur taper
dessus à coups d'hypothèses. Quel
Algérien également ne sait pas que notre
pays est en danger avec ce qui se passe
à nos frontières et elles sont immenses?
(...) C'est de cela qu'il convient de
parler, toi qui veut monter sur la
scène. (...) Voilà de quoi il faudrait
parler. Mais ayant trop tété à la
mamelle de la littérature coloniale, ton
esprit est embué par les métastases de
la colonisation dont parle Frantz Fanon
Si tu veux parler ou écrire viens ici,
petit! Viens vivre avec nous où tu peux
dire ce que tu veux, sinon, boucle-la!»
(5)
Enfin, pour Khidr Ali cette provocation
du point de vue des Algériens, n'est pas
gratuite il y a un message de son
auteur, à passer: «Boualem Sansal
écrit-il est un écrivain algérien qui
aime cultiver le sens de l'iconoclastie,
de la provocation, pour exister. (...) A
son retour d'Israël, il avait commis un
papier dans lequel il décrivait le
«bonheur» des Palestiniens vivant en
Israël, un pays qu'il présente comme un
exemple de démocratie et de vivre
ensemble A le suivre dans son faux
parallélisme, les Hassiba Ben Bouali,
Djamila Bouhired, Djamila Boupacha,
Ourida Meddad, Djouher Akrour, qui
déposaient les bombes dans les quartiers
européens, dans le cadre de la quête de
l'indépendance du pays, ne seraient pas
moins coupables que le désaxé-criminel
de Nice. Quel outrage pour la mémoire
des héros éternels de la bataille
d'Alger? Du révisionnisme? (...) Le
terroriste tunisien, pris de fanatisme
démentiel a écrasé sous les roues d'un
camion des dizaines de personnes.
Boualem Sansal a fait pire en
l'occurrence, il a souillé la mémoire de
la Révolution algérienne et la noblesse
de sa cause.» (6)
Pas de procès en sorcellerie
Nous devons pas
faire de procès en sorcellerie mais nous
devons réagir car la liberté invoquée
par monsieur Sansal s’apparente comme je
l’ai écrit plus haut à la liberté du
renard dans le poulailler. Nous ne
ferons pas comme en France de texte qui
interdisent sous peine d’amende de
prison et naturellement de mort
médiatique de toucher à des tabous. Un
vrai intellectuel libre de ses idées
doit les développer à l’encontre de tout
ce qui lui parait indigne et inconvenant
en tout cas qui fait problème avec la
dignité humaine
Pourquoi monsieur
Sansal le choix de l'Algérie comme
exemple pour le terrorisme? Je comprend
votre empathie envers ce crime atroce,
qui ne ferez pas devant des dizaines de
vies fauchées ? Le faites vous pour
toutes les victimes de la barbarie ? Les
300 morts de l’Aid el Adha une semaine
plus tôt en Irak vous ont-ils
scandalisés de la même façon ?
Vous auriez pu
aussi dans le même mouvement d'honnêteté
intellectuelle prendre comme exemple le
terrorisme légitime de la résistance
française. Pourquoi ne pas dire que le
résistant Jean Moulin, dirigeant des
Forces françaises libres, un
révolutionnaire qui usa de tous les
moyens dont il disposait pour contrer la
puissance allemande, était un
terroriste? A ces messieurs qui vous
pressent de donner un avis conforme
à ce qui est attendu de vous, Doit-on
leur rappeler d'où vient le mot terreur
et comment Victor Hugo a décrit cette
période tragique dans son fameux roman
93? Doit-on leur rappeler les
mots de la Marseillaise de Rouget de
l'Isle «Aux armes citoyens Formez vos
bataillons Marchons, marchons Qu'un sang
impur Abreuve nos sillons»?
Monsieur Sansal
ceux qui vous ont demandé un avis sur la
tuerie de Nice, connaissent ou devraient
connaitre le Chant des partisans
de Joseph Kessel que mêmes en tant
qu’algériens , nous identifiant aux
maquisards de la Résistance , nous
ânonnions tout loupiots au lycée «Ami,
entends-tu les cris sourds du pays qu'on
enchaîne? Ce soir, l'ennemi connaîtra le
prix du sang et des larmes. Ohé! Les
tueurs à la balle et au couteau, tirez
vite! Ohé! Saboteur, attention à ton
fardeau: dynamite!» N'utilisaient-ils
pas les mêmes méthodes?
L'attentat abject
de la rue de Thèbes à Alger fait par des
terroristes européens et qui ensanglanta
la Casbah, n'était ce pas du terrorisme!
Le plasticage de la maison où étaient
cachés Ali la Pointe, Petit Omar et
Hassiba Ben Bouali n'était-ce pas du
terrorisme? Comment peut-on qualifier
l'assassinat de Ben M'hidi, ou la
guillotine de dizaines d'Algériens,
n'était-ce pas du terrorisme d’Etat ?
En cautionnant la
colonisation israélienne en Palestine,
en visitant l'Etat hébreu pour une
vulgaire rencontre littéraire quelque
part on ne peut être que complice de la
politique inhumaine et d’apartheid à
l'encontre des Palestiniens. Leur Si
vous étiez parti en Israël pour porter
la bonne parole pour la juste cause
comme ce fut le cas des combats des
écrivains israéliens Gédéon Levy, Uri
Avnéri et tant d'autres Israéliens qui
font de la défense de la dignité humaine
à propos du calvaire palestinien, nous
aurions applaudi.
Souvenez-vous,
monsieur Sansal de ce postulat en
mathématiques cher au professeur
Aoudjehane : «Pour qu'un produit de
facteur soit nul, il faut et il suffit
qu'un facteur soit nul», en l'occurrence
vous avez annulé en une fois tous les
facteurs positifs, et pourquoi ne pas le
dire, quelque fierté qu'un Algérien
maîtrise la langue de Vauvenargues.
Quelle mouche vous as prise de
problématiser les rares fondations
Arkaïz pour reprendre le bon mot de
Lacheraf auxquels les Algériens
s'accrochent comme à une bouée, devant
cette anomie identitaire. les pouvoirs
n'ont jamais voulu mettre en œuvre un
récit national fait certaines fois de
mythes, pour éviter aux jeunes cette
apesanteur identitaire.
Monsieur Sansal, en
traitant Larbi Ben M'hidi - à qui même
son tortionnaire le général Bigeard a
tenu à présenter les honneurs- de
terroriste banal comme le psychopathe de
Nice qui n'a rien à voir avec l'islam,
vous avez tort.
Je vous reproche
peut-être à votre corps défendant
d'avoir problématisé le récit historique
du pays qui vous a vu naître. S'il vous
plaît monsieur Sansal laissez-nous avec
nos rêves, notre fond rocheux
identitaire avec la glorieuse révolution
de Novembre. Je suis sûr que si vous en
faites un motif de fierté, vous allez
avoir la reconnaissance des Algériens et
le vrai respect de ceux qui ont combattu
les Algériens. Par votre comparaison
maladroite, c'est une seconde mort pour
nos icônes, mais rassurez-vous, ils sont
immortels: Dans mille ans on racontera
encore leur épopée dans les chaumières.
Ils auront quitté le récit historique
pour le mythe.
1.http://www.algerie.xyz/2016/07/les-faux-fuyants-de-boualem-sansal.html
2.http://www.lesoirdalgerie.com/articles/
2016/07/28/ article.php?sid=199785&cid=8
3.Dérapage de Boualem Sansal Said Rabia,
El Watan, El Watan 21.07.16
4.http://rmbuzz.com/2016/07/des-juristes-favorables-a-retirer-la-nationalite-algerienne-a-sansal/
5.Abderrahamane Zakad,
http://www.algeriepatriotique.com/article/viens-vivre-avec-nous-sinon-ferme-la#comment-23074
6.http://www.algerie1.com/actualite/monsieur-boualem-sensal-vous-etes-fou-a-lier/
Article de
référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour
/246821-un-heros-peut-il-mourir.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 3 août
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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