EODE THINK TANK
La géopolitique vue des Usa :
le Caucase à nouveau point de
confrontation
entre la Russie et l'Occident selon
Stratfor
BL
Vendredi 21 août 2015
BL pour EODE think
tank/
avec Stratfor/ 2015 08 20/
http://www.eode.org/
https://www.facebook.com/EODE.org
“Se faire enseigner
par l'ennemi est un devoir et un
honneur”
- Général Haushofer, géopoliticien
allemand
(le père du concept de « Bloc
continental »).
Le Bloc
américano-atlantiste tente toujours
d'empêcher l'expansion de l'influence
russe sur les territoires de l'ancienne
"périphérie soviétique", cetr « étranger
proche » vital pour Moscou. Et le
Caucase pourrait bien devenir à nouveau
(se souvenir des années 2003-2008) une
nouvelle zone de conflit après
l'Ukraine, notent les analystes de
STRATFOR (1). La confrontation entre la
Russie et l'Occident américanisé s'est
accentuée avec l'aggravation du conflit
ukrainien. L'épicentre de cette
confrontation, qui a pris des allures de
nouvelle guerre froide (2), pourrait se
déplacer de l'Ukraine vers le Caucase,
et plus précisément en Géorgie, en
Arménie et en Azerbaïdjan, estiment les
experts de Stratfor, le principal Think
Tank américain de renseignement privé et
d’analyse stratégique.
GRANDES MANŒUVRES
DANS LE CAUCASE :
WASHINGTON ET BRUXELLES (OTAN ET UE)
VERSUS MOSCOU
Le Think Tank US
précise qu'après le conflit militaire
osséto-géorgien en 2008, où la Russie
avait du intervenir pour protéger la
petite République auto-proclamée
d’Ossétie du Sud (3) agressée par le
régime géorgien pro US de Sakhasvili, la
Russie avait renforcé sa présence
militaire en Arménie et atteint des
positions économiques et politiques très
fortes dans ce pays (qui a notamment
adhéré en 2015 à l’Union Economique
Eurasiatique ; la « Seconde Europe »
organisée autour de Moscou). La présence
militaire en Arménie, en Abkhazie et en
Ossétie du Sud, ainsi que la coopération
avec l'Azerbaïdjan dans le domaine de la
sécurité, assure à la Russie la position
de puissance extérieure dominante dans
la région, estiment les analystes de
STRATFOR.
« Cependant,
l'Occident n'a pas l'intention de
permettre l'expansion de l'influence
russe sur les territoires de l'ancienne
périphérie soviétique. Pendant
l'insurrection en Ukraine, les USA et
l'UE ont soutenu le renversement du
gouvernement prorusse de Kiev en faveur
d'un autre, plus orienté vers
l'Occident. Et les pays occidentaux ont
clairement laissé entendre que leur
soutien ne se limiterait pas à l'Ukraine
seule. L'Occident a commencé à
construire des bases militaires en
Europe centrale et orientale, et à
élargir sa coopération dans le domaine
de la sécurité avec certains autres pays
des anciennes périphéries soviétiques"
(Géorgie et Moldavie, notamment), expose
l'analyse du Think Tank US.
LES EXERCICES
MILITAIRES DE L’OTAN EN GEORGIE
Les manœuvres
annuelles de l’Otan Agile Spirit 2015
ont eu lieu du 7 au 22 juillet 2015 en
Géorgie. La cérémonie du début des
exercices a eu lieu dans la base
militaire de Vaziani près de Tbilissi.
Ces manœuvres sont organisées chaque
année depuis 2011. Cette fois-ci, un
bataillon géorgien ainsi que 220 Marines
américains et 20 soldats de Bulgarie, de
Lettonie et de Lituanie y prenaient
part. "L’Otan aide la Géorgie à
développer ses forces armées. Les
manoeuvres Agile Spirit contribue à ce
développement", a déclaré le général
britannique Adrian Bradshaw, commandant
adjoint de l’Otan en Europe. Les
exercices au cours desquels les
militaires géorgiens « acquièrent une
préparation spéciale pour participer aux
opérations militaires internationales »,
notamment en Afghanistan, sont organisés
dans le cadre de la coopération
militaire des Etats-Unis et de l’Otan
avec la Géorgie.
RETOUR AUX ANNEES
2003-2008 :
LE CAUCASE A NOUVEAU POINT DE
CONFRONTATION CENTRAL ENTRE LA RUSSIE ET
L'OTAN
Les analystes de
STRATFOR concluent donc que le Caucase
pourrait devenir à nouveau un point de
confrontation central entre la Russie et
l'Occident. En témoigne aussi
l'ouverture du centre de formation de
l'Otan en Géorgie prévue fin août 2015.
En outre, souligne
STRATFOR, après l'éclatement de la crise
en Ukraine, le conflit territorial entre
l'Azerbaïdjan et l'Arménie au sujet du
Nagorno-Karabakh s'est aussi brusquement
aggravé, après deux décennies de calme
relatif (4).
Le patron d’EODE,
Luc MICHEL, résumait récemment la
question du Haut-Karabakh :
« le Nagorny-Karabakh (capitale
Stepanakert), qui se veut « le deuxième
Etat arménien », enclave à majorité
arménienne en Azerbaïdjan, a fait
sécession de Bakou au terme d'un conflit
armé qui a fait, entre 1988 et 1994, des
milliers de morts. Le Haut-Karabakh
bénéficiait, au sein de la république
soviétique d'Azerbaïdjan, du statut de
région autonome. En 1988, à la faveur de
la perestroïka gorbatchévienne, la
population locale a exigé la
réunification de l'enclave à la
république soviétique d'Arménie. Malgré
de multiples tentatives de Moscou de
faire revenir le calme dans le pays, une
véritable guerre a éclaté entre la
région et l'Azerbaïdjan après la chute
de l'URSS en 1991. Le 2 septembre 1991,
les autorités séparatistes ont proclamé
l'indépendance de la République du
Haut-Karabakh englobant la région
autonome du Haut-Karabakh et le district
de Chaoumian. Un cessez-le-feu est
intervenu en 1994 mais la situation
reste tendue, malgré des efforts de
médiation du groupe de Minsk de l'OSCE.
Depuis, des négociations sont en cours à
différents échelons entre Bakou et
Erevan. »
* Lire :
Luc MICHEL pour EODE Think Tank,
GEOPOLITIQUE / CAUCASE : LA GUERRE «
GELEE » DU NAGORNO-KARABAKH
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-caucase-la-guerre-gelee-du-nagorno-karabakh/
« La Russie occupe
une position diplomatique modérée à
l'égard de cette question », notent les
analystes de STRATFOR. Moscou appelle en
effet à un dialogue entre les deux pays
et, en tant qu'élément de dissuasion,
continue ses livraisons militaires aux
deux pays.
LB / EODE THINK TANK
(1) “Certain areas of the Caucasus are
strategically valuable and thus subject
to frequent tensions”, in STRATFOR, THE
MEANING OF PLACE: THE CAUCASUS
FLASHPOINT, June 25, 2012.
(2) Cfr. TENSION
USA-RUSSIE : LUC MICHEL ANALYSE LA
NOUVELLE COURSE AUX ARMEMENTS SUR LA
RADIO IRANIENNE ‘IRIB’, Téhéran, 20 juin
2015,
sur
https://vimeo.com/131976652
(3) Ex-région
autonome de la Géorgie d'après la
division administrative de l'URSS,
l'Ossétie du Sud (capitale Tskhinvali) a
proclamé son indépendance le 20
septembre 1990. Tbilissi a alors riposté
et les opérations militaires ont fait
des milliers de morts de part et d'autre
de 1990 à 1992. Lors du premier
référendum de janvier 1992, au lendemain
de la disparition de l'URSS, l'Ossétie
du Sud s'est massivement exprimée en
faveur de son indépendance envers la
Géorgie. Les Sud-Ossètes mettent le cap
sur le rapprochement avec l'Ossétie du
Nord, république du Caucase du Nord
russe, notant que les Ossètes, du Nord
comme du Sud, ont bénévolement intégré
la Russie en 1774, une bonne trentaine
d'années avant la Géorgie. Près de 99%
des Sud-Ossètes ont dit « oui » au
référendum organisé le 12 novembre 2006
par les autorités séparatistes et
proposant de faire de la région un Etat
indépendant. Tskhinvali ne cache pas son
objectif stratégique de réunification
avec l'Ossétie du Nord, une république
russe du Caucase du Nord, et refuse
catégoriquement de reconnaître la
souveraineté géorgienne sur son
territoire.
(4) “As violence escalates in the
disputed region, Stratfor looks back at
the recent history of the Caucasus”, in
STRATFOR, WITH RENEWED VIOLENCE IN
NAGORNO-KARABAKH, A CHRONOLOGY OF
ARMENIAN-AZERBAIJANI RELATIONS, August
5, 2014.
# POURQUOI LIRE
STRATFOR ?
Luc MICHEL pour EODE Think Tank :
LA GEOPOLITIQUE VUE DES USA : LES
ANALYSES GEOPOLITIQUES ET
GEOSTRATEGIQUES DE “STRATFOR
INTELLIGENCE” SUR EODE
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-la-geopolitique-vue-des-usa-les-analyses-geopolitiques-et-geostrategiques-de-stratfor-intelligence-sur-eode/
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