Syrie
Syrie: Le
dernier rêve-éveillé de Laurent Fabius
sur la conférence de paix de Genève II
Allain Jules
Dimanche 10 novembre 2013
DJ
Fabulous aka Laurent Fabius, ministre
français des Affaires étrangères, invité
sur la radio France Culture,
hier, s’est cru sur le divan d’un
psycho-thérapeute. Desoille Robert
écrivait, en 2006, "Le
rêve-éveillé-dirigé: ces étranges
chemins de l’imaginaire." Fafa
s’est cru très beau, en affirmant que le
président syrien Bachar Al-Assad sera
absent de la conférence de paix dite de
Genève II. Normal, tout comme les
présidents français, américains, russes
etc. Depuis quand un chef de l’Etat
assiste à ce genre de rencontre ?
Ambiance.
Alors que la conférence de paix sur
la Syrie, prévue par l’ONU le 22 janvier
prochain à Genève, "va se tenir" entre
les représentants du Gouvernement syrien
et l’opposition dite modérée qui
n’existe que dans leurs rêves, Laurent
Fabius précise: "sans le président
Bachar Al-Assad." Une nouvelle
pantalonnade hypocrite et ridicule du
chef de la diplomatie française. Une
diplomatie française honteuse et
abracadabrantesque.
"Genève 2 va se tenir, mais je
rappelle que l’objet de Genève 2, ce
n’est pas d’avoir une conversation de
café du commerce sur la Syrie, c’est un
consentement mutuel entre les
représentants du régime, sans Bachar, et
l’opposition modérée (pour) arriver à
faire un gouvernement de transition doté
de tous les pouvoirs", dixit le ministre
français.
Poursuivant dans son soliloque
insipide et mortifère, il ajoute: "C’est
très difficile, mais c’est la seule
solution qui permette à la fois de ne
pas avoir M. Bachar al-Assad et de ne
pas avoir les terroristes". Il reconnaît
donc explicitement qu’il y a sur le
terrain syrien, des terroristes mais,
alors que ces groupes ont obtenu leur
soutien- entendez les démocraties
autoproclamées-, Fafa, dans ses grands
chevaux, poursuit: "C’est une position
juste. Les Américains maintenant
soutiennent cette position. Tant mieux
!". Entre mythomanie crasse et
falsification de la réalité, le ministre
français aime bien jouer avec la vérité,
tout comme lors des négociations sur le
nucléaire iranien.
Alors que Fabius veut gagner sur
tapis vert avec son obsession anti-Assad,
ce qu’il oublie ou ignore, c’est qu’il
est improbable voire impossible que le
président syrien, qui n’a vraiment pas
besoin de Genève II actuellement, soit
écarté. D’ailleurs, au nom de quel
principe ? Vu que ses troupes avancent
chaque jour davantage, et considérant
simplement que ses propos sont démentis
avec la déclaration des Américains,
Fabius devrait se cacher. En effet, Le
secrétaire d’Etat américain, John Kerry,
a estimé que la conférence de Genève II
serait "la meilleure occasion (…) de
former un gouvernement de transition
d’un commun accord". D’"un commun
accord", donc, loin des salmigondis d’un
DJ Fabulous perdu derrière ses platines
et emporté par sa musique qui a un son
nauséabond.
Un autre évènement vient clore la
gesticulation de Paris, avec la réalité
relative à ces pourparlers de paix. En
effet, la voix la plus autorisée, c’est
à dire celle du médiateur de l’ONU,
Lakhdar Brahimi, n’a jamais mentionné la
France dans ses entretiens, ni rencontré
les autorités françaises pour évoquer ce
sujet. Cherchez l’erreur ! La France,
qui ne compte plus que pour des prunes,
à Genève II, ne jouera que les
observateurs. Paris n’est fort que quand
il faut aller au Mali ou en
Centrafrique. Pour le reste, c’est la
fable de la Grenouille qui veut se faire
aussi grosse que le Boeuf. In fine,
pour les préparatifs de Genève II,
Brahimi rencontrera une nouvelle fois,
le 20 décembre prochain, uniquement des
responsables russe et américain, et en
particulier pour en choisir les…
participants. Que dire de plus ?
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