Dieudonné
DIEUDONNE. Asu Zoa. Humeur de samedi:
j’étais, hier, au théâtre de la
Main d’Or
Allain Jules
Dieudonné
et Allain Jules à La Main d’Or
Samedi 1er février 2014
PARIS, France
– Oui, j’étais voir Dieudonné, hier, au
théâtre de la Main d’Or. Non, je n’ai
pas fait une quenelle. Je l’avais déjà
fait avec lui et par conséquent, pas
besoin de rééditer ce geste qui devient
un exploit. BFMTV avait d’ailleurs
publié cette photo sans mon
autorisation. Exploit ? Si, si, vous
savez très bien que certains perdent
leur job pour cause de quenelle. Moi,
mon patron, juif, il s’en contrebalance.
C’est un mec ouvert, loin des
extrémistes qui veulent mettre la France
à feu et à sang. D’ailleurs, mon dossier
est clean. Je paye mes impôts toujours à
l’avance. Rassurez-vous, bande de nases,
mon boss est au courant de mes activités
hors boulot. Vos sms et autres mails
d’accusations ridicules, il le met
illico presto à la poubelle après
m’avoir fait part de la délation.
Fichtre.
J’avais donc rendez-vous avec le
meilleur humoriste de France et de
Navarre, Dieudonné. Un grand moment.
J’avais des messages à lui faire
passer…ou plutôt des questions à lui
poser, entre autres, notamment celle de
l’écrivain camerounais Patrice Nganang,
auteur du roman "La saison des Prunes",
de l’ancien Nouk Bassomb et de mon frère
et ami Guy-Simon Ngankam. Le premier
voulait savoir ce que l’humoriste
pensait de ses ancêtres partis du
Cameroun entre 1940 et 1944 pour venir
sauver la France du…nazisme. Le second
demandait à Dieudonné d’aller à travers
le monde vu son succès car, estimait-il,
la France était devenue très petite pour
lui.
Dieudonné, répondant à Patrick
Nganang, lui a dit, à travers moi, qu’il
"parlait justement de ces gens-là dans
son spectacle "Asu Zoa". Poursuivant,
qu’il "prenait leur défense car, ils ont
été floués après la guerre, eux, la
chair à canon de l’armée française et
des alliés." Quant à l’ancien, Nouk
Bassomb, il a indiqué que c’était "une
certitude et il fallait qu’il y veille
sérieusement." Le conseil de l’ancien
n’était pas tombé dans les oreilles d’un
sourd. On a ensuite parlé du Canada où,
vit sa soeur cadette, après le souhait
de la forte communauté camerounaise de
le voir sur scène à Montreal. Mon frère
et ami Guy-Simon Ngankam est donc
rassuré. Il est prêt pur les planches
outre-atlantique…
Allain
Jules & Dieudonné (au dessus c’est le
soleil !)
Avant son entrée en scène, lors de
notre aparté…camerounais -ne soyez ps
jaloux les Français, il est aussi
Camerounais-, j’ai trouvé un mec serein.
Un homme fier. Altier aussi. Fort. Un
vrai roc. Résistant. J’ai été surpris de
sa connaissance de l’histoire du
Cameroun. Très surpris. D’ailleurs,
c’est peu dire, lui et moi n’avions
vraiment jamais abordé ce sujet
spécifique du Cameroun. Il m’a parlé de
Félix Moumié, de sa vie et de sa fin, me
précisant qu’il a été tué par les
services secrets français en Suisse,
avec la précision d’une montre suisse.
J’avoue, j’ai été bluffé.
Ensuite, nous avons un peu commenté
sa nouvelle vidéo mise en ligne hier, en
milieu d’après-midi. On a ri de bon
coeur. On a ensuite embrayé sur son
succès grandissant, les places de ses
spectacles qui flambent en Suisse, son
prochain voyage au Cameroun. Après qu’il
soit parti se préparer pour la scène,
j’ai passé mon temps à observer tous ces
jeunes, filles comme garçons, ou ces
familles entières venues voir "Asu Zoa".
J’ai compris -je le savais déjà-,
pourquoi le pouvoir a peur de cet homme.
Ne dit-on pas très souvent que la
jeunesse est le fer de lance de la
Nation ? Ces jeunes ne croient pas,
vraiment pas, à la propagande
médiatique…
Publié le 2 février 2014 avec l'aimable autorisation
d'Allain Jules
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