Ayelet Shaked, ministre israélienne
de la Justice, a posté cette vidéo pour
son parti New Right(Nouvelle
Droite), dans laquelle elle se vante de
son fascisme.
La publicité est
ostensiblement ironique, se moquant des
inquiétudes de la gauche face aux
attaques de A. Shaked contre ce qui
reste d’indépendance judiciaire en
Israël.
Cette vidéo de 44
secondes présente A. Shaked comme un
mannequin élégant dans une publicité
pour un parfum raffiné appelé
« Fascisme ».
Une voix off déclame :
« Une révolution judiciaire, réduire
l’activisme des juges, nomination des
juges, gouvernance, séparation des
pouvoirs, restrictions contre la Cour
suprême » – des politiques qui sont
censées être portées par A Shaked.
Attaques contre
les juges
En réalité, A.
Shaked mène une guerre systématique
contre le système judiciaire israélien,
en particulier contre la Cour suprême,
clamant régulièrement et à tort que les
juges restreignent la possibilité pour
l’armée israélienne d’occupation de tuer
des Palestiniens en toute impunité.
Après un
échange de coups de feu en
Cisjordanie qui a tué un soldat et un
colon israélien dimanche, A. Shaked a
affirmé que « les contraintes légales
imposées aux forces de défense
israéliennes empêchent une dissuasion
efficace », et que les soldats ont peur
de tuer les Palestiniens à Gaza qui
lancent des ballons incendiaires
par-dessus la barrière.
En fait, les forces
israéliennes agissent en quasi-totale
impunité ; ils ont tué près de 200
manifestants non armés à Gaza au cours
de l’année passée, et en ont tué des
milliers d’autres.
Israël n’a ouvert
d’enquête que sur 11 incidents cette
dernière année, selon une procédure
d’enquête militaire que le groupe de
défense des droits B’Tselem a qualifié
de « simulacre organisé ».
Shaked prend maintenant des mesures
pour restreindre encore la
soi-disant indépendance du
judiciaire, promettant une
« révolution » contre les juges.
Dans ce que le
Times of Israela
défini comme un « plan global et en
profondeur », A. Shaked promet
maintenant de démanteler le pouvoir de
contrôle judiciaire de la Cour suprême
sur le parlement israélien, la
Knesset, et de donner aux
législateurs parlementaires – dominés
par l’extrême-droite – tout pouvoir pour
nommer les juges.
L’un des slogans de
son parti aux élections est : « Shaked
vaincra la Cour suprême de justice ».
En 2014, A. Shaked
a acquis une notoriété internationale en
postant sur Facebook un
appel génocidaire à massacrer les
Palestiniens, y compris les femmes, que
son post décrivait comme donnant
naissance à « des petits serpents ».
Un tel langage, la
comparaison des personnes à des animaux,
est la marque des fascistes et des
génocidaires
partout.
Une « feuille de
vigne » pour le fascisme
La publicité
« Fascisme » de A. Shaked arrive juste
après l’arrêt de la Cour suprême qui
confirme une décision du comité des
élections de la Knesset visant à
interdire à Michael Ben-Ari de se
présenter aux élections générales du 9
avril.
La Cour a également
rejeté la décision du comité des
élections d’interdire le parti de la
Balad-United Arab List.
Le Procureur
général israélien avait indiqué à la
Cour qu’il était en faveur d’une
confirmation de l’interdiction faite à
Ben-Ari de se présenter, du fait, comme
l’exprime Haaretz, de ses
« incessantes incitations contre les
Arabes ».
La dépossession des
Palestiniens et le racisme à leur
encontre a toujours été l’une des
fondations de l’État israélien – avec
la bénédiction de la Cour.
L’interdiction de
Ben-Ari n’est qu’une « feuille de
vigne » dissimulant mal que la Cour
continue à légitimer la dérive continue
vers l’extrême-droite ouvertement
raciste – de fait, fasciste – de la
politique israélienne.
Alors qu’elle
interdisait Ben-Ari en tant qu’individu
à se présenter, la Cour autorisait le
parti ultra-raciste
Otzma Yehudit, ou Pouvoir juif, à
rester sur les listes électorales.
Au nombre de ses
candidats – et possible futurs ministres
en coalition avec le Premier ministre
Benjamin Netanyahu – on trouve
Baruch Marzel, un colon d’Hebron
célèbre pour sa violence contre les
Palestiniens. Marzel
milite ouvertement pour le nettoyage
ethnique de millions de Palestiniens.
« La seule manière
d’avoir la paix est de les chasser
d’Israël », affirme-t-il.
Un autre candidat
est
Itamar Ben Gvir, un avocat qui
fait ouvertement la louange de Baruch
Goldstein, le colon américain qui, il y
a 25 ans, avait
massacré 29 hommes et garçons
palestiniens alors qu’ils priaient à la
mosquée Ibrahimi à Hebron.
Que la Cour suprême
israélienne ait donné sa bénédiction à
des candidats tels que Marzel et Ben
Gvir, et qu’Ayelet Shaked considère que
la Cour est trop libérale résume
tout ce qu’on a besoin de savoir sur la
scène politique israélienne actuelle et
sur la santé de sa soi-disant
démocratie.
Traduction : MUV
pour la Campagne BDS France Montpellier
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