Alahed
La Journée de la Terre et
le retour sur la scène de la cause
palestinienne
Akil Cheikh Hussein
Lundi 11 avril 2016
La Journée Palestinienne de la Terre est
l’un des principaux symboles de la lutte
du peuple palestinien pour sa liberté.
Cette lutte s’inscrit dans la ligne de
la grande confrontation entre l’axe de
l’hégémonie et l’axe de la Résistance.
On est le 30 mars 1976, en
Palestine déjà occupée en 1948 par les
gangs sionistes. Notamment dans la
cinquantaine de villes et villages qui,
après l’occupation sioniste,
restaient, peuplés de Palestiniens, au
nord de la Palestine en Galilée (la
région qui a été le théâtre de la
plupart des faits et gestes de
Jésus-Christ -Paix sur lui- et de ses
disciples).
Spoliation de la Palestine
Environ deux mois avant
cette date, à savoir le 19 février 1976,
et dans le cadre de son projet visant la
spoliation de toute la Palestine, le
gouvernement de l’entité sioniste avait
décidé, de confisquer 25 millions de
mètres carrés de terres arabes dans la
région… Une mesure qui privait des
milliers de paysans Palestiniens de
leurs seuls moyens de travailler et de
vivre et les acculait à rejoindre les
rangs des réfugiés palestiniens chassés
de leur pays et dispersés aux quatre
coins du monde.
En réponse, les habitants
de la région ont décidé d’organiser une
grève générale et celle-ci a eu lieu le
30 mars 1976.
Avec sa brutalité connue,
l’armée israélienne a réprimé ce
mouvement dans le sang massacrant,
blessant ou emprisonnant des centaines
de Palestiniens.
C’est en cela que consiste
la Journée Palestinienne de la Terre
considérée, à juste titre, comme la
première intifada des Palestiniens dits
«de l’Intérieur».
Depuis cette date, cette
Journée est commémorée chaque année, le
30 mars, non seulement par les
Palestiniens dits «de l’Intérieur», mais
également par tous les Palestiniens et
les personnes éprises de liberté de par
le monde.
Et c’est ainsi que la
Journée de la terre est devenue l’un des
innombrables symboles de la lutte des
Palestiniens pour la libération de leur
pays occupé et martyrisé par les
Sionistes depuis -au moins- le début du
XXème siècle.
Mais en vérité, les
Sionistes ne sont pas les seuls
responsables du drame palestinien et des
autres drames qui frappent la région
depuis l’éclatement du Printemps arabe
qui n’est qu’une nouvelle forme de
l’offensive colonialiste menée, dans le
but d’asservir la région, par l’axe
israélo-étasunien et ses prolongements
arabes.
Il s’est avéré en fait que
les prolongements arabes dirigés par le
Royaume saoudien n’ont fait, durant
toute l’histoire du conflit
israélo-arabe, que diriger les Arabes,
sciemment et avec des méthodes
foncièrement crapuleuses, vers les
défaites.
Et ils l’ont très bien
réussi. Avec les traités de paix signés
avec les Israéliens par l’Egypte, la
Jordanie et ce qui allait devenir un
semblant d’Autorité palestinienne, ou
non signés mais réels consistant
dans les rapports de tout genre entre
l’entité sioniste et les monarchies du
Golfe et plusieurs autres régimes
arabes, la cause palestinienne fut
vendue d’avance et le Royaume Saoudien
ainsi que les régimes gravitant dans son
orbite ne pouvaient que jubiler à chaque
victoire militaire remportée par l’armée
israélienne face aux armées arabes.
Il voyaient en cela
l’approche de ce qu’il considéraient un
nouveau grand Moyen-Orient
israélo-étasunien dans lequel ils
pensaient conserver leurs trônes et
certains de leurs privilèges…
Mais voilà que les beaux
rêves de l’axe hégémonique et de ses
prolongements arabes se transforment en
véritables cauchemars : La révolution
islamique en Iran, le refus des traités
de paix par la Syrie et l’apparition du
Hezbollah et de certaines factions
révolutionnaires palestiniennes ont
radicalement changé la donne : L’entité
sioniste n’est plus en mesure de lancer
des guerres / promenades et de les
gagner d’avance grâce à la stratégie
saoudienne consistant à fabriquer les
défaites arabes.
Peine perdue
Cela a été prouvé au Liban
et à Gaza au grand dam de l’axe
hégémonique et de ses prolongements
arabes qui, de toute évidence, ne
pouvaient rester les bras croisés.
Ayant pendant une trentaine
d’années tout fait pour abattre l’Iran,
la Syrie et le Hezbollah sans y
parvenir, Ils ont provoqué le Printemps
arabe pour des buts dont, en première
place, l’étouffement de la cause
palestinienne qui a pris de la vigueur
avec les victoires militaires de la
Résistance au Liban et à Gaza.
Il est vrai que cette
nouvelle offensive visant
essentiellement à assurer la protection
de l’entité sioniste a réussi à faire
beaucoup de dégâts en vies humaines et
au niveau des infrastructures dans plus
d’un pays arabe.
Mais au bout de cinq
longues années de cette guerre mondiale
visant à renverser le régime syrien, il
est déjà clair que c’est plutôt les
régimes qui sont derrière cette guerre
qui commencent à chanceler.
En même temps, Washington
semble vouloir protéger ses
lignes-arrières en Asie pacifique,
l’Europe s’affaisse sous la pression de
ses innombrables crises et l’entité
sioniste est plus que jamais menacée par
des dangers qui sont bien au-delà d’un
simple contrôle possible de la
Galilée, là où ont eu lieu les
événements de la Journée Palestinienne
de la Terre.
La cause palestinienne est
donc de retour sur la scène. L’intifada
d’al-Qods qui s’accentue et se renforce
parallèlement à l’évolution de la donne
géopolitique ne fait que le prouver.
Source :
French.alahednews
Le sommaire d'Akil Cheikh Hussein
Les dernières mises à jour
|