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Opinion

"Netanyahou et Sarkozy, marchands de sang"
Yitshak Laor


Yitzhak Laor - Photo unionsverlag.com

Mercredi 28 mars 2012

Article à propos de l’exploitation du meurtre de Toulouse, écrit par un Israélien dans le quotidien Haaretz

Les innocentes victimes ont trouvé le repos éternel dans un monde médiatique où un président xénophobe récolte un gain politique à partir d’un vil mélodrame, tandis que dans le même temps que notre premier ministre, avant même que le sang ait été lavé sur le pavé, s’est empressé de le mettre en tête de son ordre du jour.

La forte relation entre Tel Aviv et Paris est plus vieille que l’état. Le poète Natan Alterman et le critique d’art Haim Gamzu, le poète et traducteur Avrham Shlonsky et les « Canaanites », respiraient tous la France, des années avant la création de l’état. Et depuis les années 50, cette relation est devenue envahissante avec une dimension différente, que n’ont pas seulement représentée le dramaturge Nissim Aloni, l’écrivain Amos Kenan ou l’artiste Yossi Bana.

Les absurdités qu’on dégueule ici depuis les meurtres de Toulouse, la semaine dernière, fait l’effet, entre autre, du recyclage de cette même amitié – depuis l’époque où Guy Mollet, premier ministre socialiste français des années 50, opprimait les Algériens et s’associait simultanément avec les leaders israéliens David Ben Gourion, Moshe Dayan et Shimon Peres pour s’emparer du canal de Suez.

A l’époque, Reviyat Hamoadon chantait joyeusement « Longue vie à la France et à Israël/ Il n’y a plus de différence entre nous » sur un air des Frères Jacques. On était submergé d’armes ; la guerre en Algérie avait créé ce sentiment que « nous sommes tous les deux dans le même bateau ». Ici, le président égyptien, Gamel Abdel Nasser incarnait le mal, et là, l’algérien Ahmed Ben Bella, le leader de la guerre d’indépendance, était son frère jumeau.

Les français avaient engagé la guerre coloniale au nom de la République. Ils n’ont pas reconnu les atrocités qu’ils avaient commises, même des années après la fin de cette guerre. Il suffit de comparer comment Hollywood s’est confronté aux horreurs du Vietnam, presque immédiatement après la guerre (par exemple « Apocalypse now » de Francis Ford Coppola), et le mépris constant des Français pour ce qu’ils ont fait aux Algériens, pour comprendre pourquoi le plus éminent vestige de ces atrocités a nom Jean-Marie le Pen, un officier (qui fit partie) de l’appareil qui torturait, négateur de l’Holocauste, un persécuteur de Musulmans. Des atrocités commises par une société qui ensuite ne les a pas passées au filtre de l’introspection nationale, et qui sont destinées à faire émerger des criminels de guerre comme leaders.

L’esprit colonial français n’est jamais mort, malgré Charles de Gaulle et son hostilité à l’encontre des Etats-Unis, son départ de l’OTAN, et sa forte opposition à la guerre de 1967. Depuis les années 90 cet esprit colonial s’est en général recentré sur lui-même, bien qu’en Libye il y ait eu une opportunité majeure de s’emparer du contrôle du pétrole au nom du centre et de la droite républicaine, qui sont en train de battre la gauche avec son aide, et qui sont portés par la vague de haine pour tout ce qui n’est pas « éclairé » en d’autres mots les français ou l’Occident.

Voilà comment la France est devenue le leader de cette affreuse vague de racisme européen anti-immigrés. Pas seulement le Pen. Mais aussi le président Nicolas Sarkozy. L’homme qui fut ministre de l’intérieur, et en 2005 a surnommé les manifestants d’origine africaine ou nord-africaine contre la pauvreté, de rebuts du genre humain, celui qui a été plus tard élu à la présidence avec l’aide de l’incitation au racisme. Evidemment, pas avant de déclarer non sans pathos, en octobre 2007 « J’ai changé à Yad Vashem »

Pendant des années l’esprit colonialiste qu’on appelle en Israël, non sans hypocrisie, « républicanisme » a servi aux français à persécuter les étrangers, même s’ils étaient nés en France comme ses citoyens. Pendant longtemps, les Juifs ont servi de feuille de vigne à ce racisme, parce que qu’y a-t-il de mieux qu’un rituel d’holocauste pour transformer « l’autre » en symbole moral dans la guerre contre les vrais autres : les Africains et Nord-Africains. Seulement il n’y a qu’ici que le feu du colonialisme éternel rencontre la machine à propagande israélienne, laquelle est alimentée par la haine des Musulmans.

On ne sait pas si tous les Français qui sont sortis de l’ordinaire pour pleurer les morts, aimaient la barbe du rabbin, ses vêtements et la kippa des enfants de Toulouse. D’un autre côté, si les quatre (victimes) avaient vécu en Israël, ils auraient été de bons matériaux pour l’incitation contre le problème de « l’exclusion des femmes », puisqu’ils étudiaient dans des classes séparées. Le défunt rabbin de Toulouse, Jonathan Sandler, aurait été, probablement aussi, harcelé sur la question de la « productivité et du service dans l’armée israélienne.

Les innocentes victimes ont trouvé le repos éternel dans un monde médiatique où un président xénophobe s’empare vainement du nom de Yad Vashem et récolte des profits politiques d’un drame, quand simultanément notre premier ministre, qui avant même que le sang ait été lavé du trottoir, s’est empressé de le mettre à son ordre du jour, pour que tout le monde sache que « quiconque condamne le meurtre d’innocents à Gaza s’identifie aux assassins de Juifs d’Al-Quaida »

Une alliance de marchands de sang"

http://www.haaretz.com/opinion/...

(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)

 

 

   

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Source : CAPJPO
http://www.europalestine.com/...

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