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Parti Anti Sioniste
Al Jazeera montre
son vrai visage !
Yahia Gouasmi
Al Jazeera, chaîne d'information en langue arabe basée au Qatar
Photo: P.A.S.
Vendredi 29 avril 2011
Alors que certains
perçoivent un virement de la ligne éditoriale de la chaîne
Al Jazeera, qui s’est particulièrement illustré par la
couverture des événements syriens en adhérant à la version de
certains opposants, d’autres estiment qu’il n’y a jamais eu de
virement et que la phase précédente n’était qu’un leurre pour se
forger une crédibilité qui pourrait couvrir sa manipulation, le
moment venu.
La syrienne Louna Chebel, une ancienne journaliste de la chaîne,
adhère à la seconde théorie selon laquelle la volonté qatarie de
renverser le régime syrien, en collaboration avec les
États-Unis, n’a jamais été abandonnée depuis les années Bush. « La
campagne contre la Syrie a débuté depuis plusieurs années. Elle
fonctionnait suivant la règle qui prévoyait de diffuser cinq
bonnes informations et une fausse, pour se faire une crédibilité
auprès des téléspectateurs », a-t-elle expliqué,
dans un entretien accordé lundi 25 avril, à la télévision
syrienne Dounia.
Madame Chebel a travaillé pour Al Jazeera entre 2002 et
2010 et a confirmé la présence de chambres noires dans cette
chaîne comme dans les autres chaînes satellitaires arabes. Elle
croit à l’existence « d’un complot contre la Syrie et contre
le monde arabe ; des rumeurs et des informations fabriquées ou
sélectionnées en fonction des politiques des Etats, sont
diffusées ». Elle a accusé ces chaînes de diffuser certains
reportages montés de toutes pièces, sur la situation syrienne,
notamment ceux qui montrent en Syrie « des manifestants
tabassés ou blessés par les forces de sécurité, alors qu’ils le
sont par des fauteurs de troubles ».
L’ancienne journaliste d’Al Jazeera met en garde le
peuple syrien contre les rumeurs, l’invitant à faire la
distinction entre la propagande et la rumeur. La première, au
contraire de la seconde, est d’origine connue. Après avoir subi
la pression des « faux témoins », liés à l’affaire de
l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri,
la Syrie se retrouve confrontée à des témoins oculaires
fabriqués de toute pièce.
En 2010, Louna Chebel et quatre de ses collègues femmes avaient
démissionné pour protester contre la politique de leur direction
qui se comportait avec elles de façon sélective et lunatique,
allant jusqu’à agir avec discrimination envers les femmes.
Le célèbre militant pour la résistance et directeur du réseau
Amane pour les études stratégiques, Anis Naccache,
estime lui aussi que la chaîne a fini par dévoiler son vrai
visage, un pion au service du projet américano-sioniste. Lors
d’un débat télévisé sur la chaîne Al Manar, il a
rappelé qu’Al Jazeera a été fondée à l’origine pour se
substituer à une BBC en arabe et assumer son rôle, surtout. En
réalité, elle a exercé la politique de réflexe pavlovien pour
amadouer le public arabe. Naccache explique que, pendant de
longues années, la chaîne s’est présentée comme professionnelle,
objective et surtout sympathisant avec les personnes les plus
proches des peuples arabes, à commencer par les mouvements les
plus extrémistes, comme celui de Ben Laden et autres, terminant
par un ralliement à la cause sacrée des Arabes, celle de la
Palestine.
Son but était de se construire une crédibilité auprès du
public arabe pour pouvoir, le moment venu, faire passer de
fausses informations à sa guise, en toute tranquillité.
« Mais elle a échoué dans cette épreuve » affirme-t-il,
« car l’objectivité exige qu’on le soit autant avec la
Tunisie, l’Égypte, la Libye que le Bahreïn. L’objectivité veut
que, lorsqu’on soutient la démocratie, on l’applique d’abord à
soi-même et qu’ensuite, on en appelle à l’Arabie Saoudite et aux
Emirats du Golfe à en faire autant ». Pour étayer sa thèse,
Anis Naccache constate que la politique d’Al Jazeera
anglophone à propos des révoltes arabes est différente, la
chaîne n’a pu, par exemple, occulter les événements de Bahreïn.
Ceci confirme, selon lui, la volonté manipulatrice de la chaîne
à l’encontre du public arabe.
Le chroniqueur du quotidien libanais As Safir, Daoud
Rammal s’est lui aussi arrêté dans sa chronique du mercredi, sur
ce qu’il appelle « un renversement de position imprévue
» de la part du Qatar et qui s’est reflété dans son organe
médiatique Al Jazeera, par sa couverture partiale et en
faveur des oppositions libyenne et syrienne. Selon M. Rammal, le
Qatar est passé d’une position d’équilibre entre pays arabes
d’un côté et « Israël » de l’autre tout en affichant une
certaine animosité à l’encontre de l’Arabie Saoudite, à une
implication totale dans le jeu « des révolutions et des
soulèvements » survenus dans le monde arabe tout en
adhérant complètement à la politique occidentale et américaine !
Selon Rammal, ce renversement devrait mettre fin au dualisme
suspect qui avait taxé la politique qatarie de soutien aux
mouvements de résistance au Liban, en Palestine et en Irak,
alors que le pays entretient des liens privilégiés avec l’entité
sioniste et a, sur son territoire, l’une des plus grandes bases
américaines de la région.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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Publié sur le site du P.A.S.
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