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Parti antisioniste
Une place Mahmoud Darwich à Paris
Yahia Gouasmi
Photo : P.A.S.
Lundi 28 juin 2010
Ce 14 juin 2010 a été
inaugurée à Paris, près de l’Académie française, une place à la
mémoire du poète palestinien Mahmoud Darwich, en présence de
Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne, et de
nombreuses personnalités françaises dont M. Delanoë, Maire de
Paris.
Mahmoud Darwich est ce grand poète palestinien qui a si bien
chanté les souffrances de son peuple, souffrances qui se
confondent avec sa vie. Né en 1941 en Palestine, son village
natal fut entièrement rasé par les occupants sionistes, et sa
famille contrainte à l’exil. Revenus clandestinement un an plus
tard dans leur ancien village, ils purent constater qu’il avait
été remplacé par un nouveau village sioniste. Son drame et son
exil sont décrits, de façon poignante, par M. de Villepin dans
le livre Hôtel de l’insomnie, où il évoque avec émotion
leur rencontre au Quai d’Orsay.
Nous ne pouvons que nous réjouir de constater que Paris, avec sa
longue tradition de résistance à l’oppression, honore à travers
ce poète la souffrance et la lutte du peuple palestinien. Mais
cette joie est teintée d’amertume et de colère, quand on sait
que l’attribution du nom de Mahmoud Darwich à une place provient
d’un prétendu désir d' « équilibre » de la part du Maire de
Paris et de son conseil municipal, après l’inauguration d’une
esplanade Ben Gourion (votée à l’unanimité par l'ensemble de la
gauche : PS, PCF, Verts). Or, qui a chassé Mahmoud Darwich
encore enfant, ainsi que sa famille, de leur village natal ?
Qui a fait raser ce village ? Qui a conçu et dirigé en
1948 cette vaste opération d’épuration ethnique qu’a été la
création de l’entité sioniste ? C’est M. Ben
Gourion, dont le nom insulte la ville de Paris. Ainsi,
pensant faire bonne mesure, M. Delanoë et le conseil municipal
de Paris, totalement sionisés, mettent le bourreau et la victime
sur le même plan. Ou plutôt, donnent la préférence au bourreau
Ben Gourion, la place Mahmoud Darwich venant un peu comme un
prix de consolation, une fausse fenêtre pour la symétrie.
Nous n’acceptons pas cette comparaison insultante entre un
dirigeant raciste et sanguinaire – en un mot sioniste ! – et une
victime parmi des centaines de milliers d’autres, qui a su par
son talent de poète nous faire partager la souffrance de tout
son peuple. Cette manœuvre est typique de la gauche française
soumise au sionisme : pleurer du bout des lèvres les victimes
palestiniennes, pour mieux honorer les assassins de Tel Aviv,
dont Ben Gourion fut l’inspirateur, le dirigeant et le maître
d’œuvre.
Toute la gauche parisienne a perdu, en honorant Ben Gourion, le
peu de crédit moral qui lui restait encore. Quant aux Parisiens
qui déambuleront sur la place Mahmoud Darwich, qu’ils aient une
pensée pour les centaines de milliers d’enfants, de femmes et de
vieillards jetés sur les routes de Palestine par les occupants
sionistes, chassés de leur patrie par Ben Gourion, l’ami de
Delanoë et de son conseil municipal.
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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