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Parti Anti Sioniste
Libye : Le mirage de
Sarkozy...
Yahia Gouasmi
Nicolas Sarkozy et Moustapha Abdeljalil, chef du « Conseil
national de transition » libyen (CNT),
le mercredi 20 avril 2011 à l'Élysée
Photo: P.A.S.
Mardi 26 avril 2011
Plus d’un mois après
les premières frappes françaises contre la Libye, on peut déjà
faire quelques constatations.
Il s’agit, purement et simplement, d’une agression de l’OTAN,
c'est-à-dire du bras armé de l’USraël et de l’Union européenne
contre un État souverain en proie à des troubles intérieurs.
Le régime, qui est toujours en place, dispose d’un soutien
populaire beaucoup plus important que ne l’avait prévu les
agresseurs, et cela malgré la brutalité des moyens utilisés par
l’OTAN.
Les insurgés que les médias occidentaux ont baptisés du nom
pompeux de « Conseil national de transition » (CNT),
apparaissent comme un conglomérat informel sur le terrain dont
les vrais dirigeants se trouvent à l’étranger et ne comptent que
sur l’agression de l’OTAN pour parvenir au pouvoir.
L’échec des frappes pose à nouveau la question de
l’intervention terrestre avec les conséquences que l’on imagine
facilement, à savoir une guerre longue et difficile. Compte-tenu
de la topographie de la Libye (un désert), une telle guerre ne
pourra que s’étendre vers les pays frontaliers (Algérie, Niger,
Tchad…). Les résistants libyens ne pourront compter que sur la
mobilité et les soutiens qu’ils trouveront parmi la population
des pays voisins. Toute la zone du Sahara et du Sahel est
concernée et, en prolongement, l’Afrique.
Espérant sans doute éviter un tel scénario, l’OTAN mise sur des
divisions internes au sein du gouvernement libyen. Après
quelques défections les premiers jours, le régime semble tenir,
voire se renforcer. Les raids sur « des sites militaires et
civils » qui ne sont que les principales villes du pays
(Tripoli, Syrte, Al Khoms, Al Assa…), avec les victimes civiles
innombrables, montrent à la partie de la population qui aurait
pu être hésitante le vrai visage de leurs « libérateurs », à
savoir le même visage qu’ils ont en Irak et en Afghanistan : des
assassins de populations civiles qui veulent occuper leur pays.
Pourtant, le premier pas officiel de l’intervention terrestre a
commencé. Londres, Paris et Rome ont décidé d’envoyer des
« conseillers » auprès des rebelles. Leur mission serait d’aider
les opposants à se structurer, ce qui implique, forcément, des
livraisons massives d’armes et la participation de ces
conseillers aux combats. Cette décision n’a pas fait
l’objet de débats en France. Majorité et opposition sont unies
quand il s’agit de guerres coloniales ou d’agressions contre des
pays musulmans. La seule exception concerne les régimes
arabes qui ont la sympathie d’Israël et fournissent des bases
militaires à l’USraël, à savoir les monarchies pétrolières du
Golfe qui répriment impunément la population civile de Bahreïn.
A Paris, on préfère distraire les Français avec le dernier
sondage concernant la prochaine élection présidentielle. Pendant
ce temps, notre pays s’enfonce dans la guerre et les récentes
pertes en Afghanistan le prouvent bien. Il serait largement
temps que nos compatriotes en prennent conscience avant qu’il ne
soit trop tard !
En Grande-Bretagne, il semble que cet envoi de conseillers
soulève davantage de questions dans l’opinion publique et la
classe politique. Ainsi, le grand quotidien britannique The
Telegraph (l’équivalent, par son ancienneté et son
audience, du Figaro en France) s’inquiète, et nous
apprend que cette préoccupation traverse tout l’éventail
politique. Ce journal rappelle, opportunément, que c’est par
l’envoi de « conseillers » que le Président Kennedy (un
démocrate jeune et souriant comme Obama) a mis le doigt dans
l’engrenage vietnamien qui, très vite, s’est transformé en une
guerre de plus de 10 ans avec la défaite cuisante que l’on sait
pour les États-Unis, mais causant tout de même deux millions de
morts au bas mot parmi les populations indochinoises…
Cet avertissement de la presse anglaise, après l’abstention
allemande à l’ONU et la prudence relative d’Obama, pourrait
laisser croire que le gouvernement [Sarkozy / Bernard-Henri
Lévy] se veut le fer de lance de l’agression, le meilleur « fils
aîné d’Israël », le plus engagé dans les guerres menées
actuellement. Et il est de bonne politique que les
Anglo-Saxons voient la France se couper un peu plus de l’opinion
arabe, escomptant en tirer les profits pour plus tard…
Nous avons en France, une situation inédite : d'une part un
Président de plus en plus coupé de la population (et ce n’est
pas la promesse de la prime de 1000 euros faite à certains
salariés qui changera quelque chose : les salariés concernés
prendront la prime et ne voteront pas pour Sarkozy !), et
d'autre part un conseiller sioniste, Bernard-Henri Lévy,
milliardaire mondain qui n’a jamais caché qu’il n’aimait pas la
France, et qui décide de notre politique étrangère, c'est-à-dire
de la paix ou de la guerre, de la vie ou de la mort !
Ajoutons à cela une Assemblée nationale qui est aphone quand
elle n’est pas couchée, et nous avons tous les ingrédients pour
que notre pays continue à s’enfoncer un peu plus dans la guerre,
la crise économique et le malheur.
Les guerres dans lesquels la France est impliquée concernent
tous les citoyens. A eux de demander des comptes à leurs élus
(s’ils les connaissent et s’ils ont encore confiance en eux). Ne
laissons pas le lobby sioniste décider à notre place. Si
Bernard-Henri Lévy veut faire la guerre pour aider Israël, qu’il
la fasse mais pas avec des poitrines françaises ! Il
faut que la question de la paix et de la guerre redevienne
centrale dans les débats à venir. Ce sera à nous de le faire,
puisque Droite et Gauche sont d’accord sur ce sujet et préfèrent
ne pas en parler. Alors oui, parlons d’insécurité, la vraie :
celle que fait courir à la France le lobby sioniste au pouvoir à
l’Élysée !
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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