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Parti Anti Sioniste
Chemin de croix:
Retour sur les lieux de souffrance des Palestiniens...
Yahia Gouasmi
Lifta, village palestinien spolié par
l'entité sioniste lors de la tragédie de 1948...
Photo: P.A.S.
Vendredi 22 avril 2011
Au moment des fêtes
de Pâques, de nombreux pèlerins chrétiens se rendent en
Palestine, afin de se recueillir et prier en ces lieux où a vécu
et souffert le Prophète Jésus. Il existe une tradition appelée
en latin « Via Dolorosa », le chemin douloureux, le
calvaire que, selon la doctrine chrétienne, Jésus a parcouru
avant d’être crucifié. Ce trajet comprend quatorze stations,
chacune symbolisant une souffrance, une humiliation et un
message. Ce parcours se fait dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Il existe pourtant une autre forme de Via Dolorosa,
chrétienne, palestinienne et politique, celle qui a été conçue
par l’association chrétienne palestinienne Sabeel,
terme arabe qui signifie « chemin ». Il s’agit, pour ces
chrétiens, de parcourir physiquement et spirituellement, les
lieux de souffrance des Palestiniens sous occupation sioniste.
Ainsi, la première station se trouve sur la route proche du
village palestinien Lifta, aujourd’hui abandonné. En fait, c’est
tout une réflexion sur la Nakba (la « Catastrophe
», en arabe) qui désigne l’expulsion et l’exode des populations
de Palestine, chassées par les colons sionistes et leurs milices
armées qui allaient devenir Tsahal. Dans une brochure de
l’association Sabeel, on peut lire : « Nous ouvrons
les yeux sur l’anéantissement radical causé par la création de
l’État d’Israël ». D’autres stations illustrent le calvaire
que connaît le peuple de Palestine depuis bientôt un siècle,
depuis la sinistre déclaration Balfour (1917) : ici, un camp de
réfugiés face à une colonie sioniste, là des maisons
palestiniennes détruites, avant d’arriver aux check-points, au
Mur, puis à Gaza.
Ce chemin de croix contemporain résume très bien la tragédie qui
s’est abattue sur la Palestine, cette « terre des messages
divins », pour reprendre l’expression du philosophe
français Roger Garaudy. Il est réjouissant de voir des
chrétiens, non seulement arabes mais aussi américains, français,
suédois se tenir fermement aux côtés des victimes que sont les
Palestiniens. Mais, notre joie est ternie quand on voit
l’attitude des dignitaires chrétiens français. Qu’ils soient
catholiques ou protestants, ces personnalités religieuses, à
quelques exceptions près, ont décidé de ne pas voir la
souffrance palestinienne et de soutenir la criminelle entreprise
du sionisme en Palestine. Ils ont cédé au chantage « shoatique »
et se sont placés aux côtés des oppresseurs de Tel Aviv,
multipliant les associations « judéo-chrétiennes », qui sont
autant d’occasions de fournir l’alibi religieux dont le
sionisme, doctrine politique, a besoin.
Nous disons à ces évêques et pasteurs qu’ils ont tort
deux fois. Une première fois parce qu’ils trahissent le message
d’amour et de paix dont ils prétendent être les grands prêtres,
en soutenant les alliés et complices de Tel Aviv en France. Leur
silence, lors de l’agression sioniste contre la population
civile de Gaza en janvier 2009, est encore dans toutes les
mémoires. Ces religieux ont commis un véritable crime contre
l’Esprit, scandalisant un grand nombre de leurs fidèles. Et ils
ont tort une deuxième fois parce que le sionisme est tout
simplement incompatible avec le Christianisme. Ce dernier, par
son message universel, tout comme l’Islam et le Judaïsme,
s’adresse à tous les hommes, sans distinction de race ou de
nation. Le sionisme, au contraire, est une idéologie de
domination raciste qui se réclame d’un peuple prétendument élu,
destiné à diriger le monde. Il ne cesse de combattre les
religions à vocation universelle, afin d’obtenir leur
soumission.
On arrive ainsi à ce paradoxe. Aujourd’hui, un musulman pieux et
sincère est beaucoup plus proche d’un chrétien de Palestine que
les évêques français ! Que ces derniers ne se fassent
aucune illusion : leur soumission au lobby sioniste ne suffira
jamais. Ce que souhaite Israël, c’est purement et simplement la
disparition du Christianisme. Les attaques, tantôt ouvertes,
tantôt plus insidieuses, contre le Pape Benoît XVI le prouvent
amplement. La soumission au sionisme ne changera jamais la
nature de celui-ci mais, au contraire, le confortera. En
attendant un sursaut salutaire des chrétiens de France, nous
leur souhaitons de passer de bonnes fêtes pascales. Qu’ils aient
toujours à l’esprit leurs frères chrétiens et musulmans de
Palestine car, aujourd’hui, c’est la Palestine et son peuple qui
sont crucifiés !
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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