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Parti antisioniste
Tunisie:
Après le soutien, l'abandon de Ben Ali par la classe politique
française...
Yahia Gouasmi
Récemment encore, Ben Ali était l'ami de
«la patrie des droits de l'homme»...
Vendredi 21 janvier 2011
Le soutien passé du
gouvernement français et de l’immense majorité de la classe
politique française au gouvernement du dictateur tunisien Ben
Ali n’a pas manqué d’être remarqué par la grande presse
internationale, en particulier dans le monde arabe. Il est vrai
que nous avons là un cas de figure que l’on peut qualifier
d’exemplaire. Nous avons tous les ingrédients pour disqualifier
un gouvernement, et les prétendues valeurs qu’il se targue
d'incarner, voulant les imposer à d’autres nations. Procédons
par ordre : soutien total à une dictature sous prétexte qu’elle
est laïque, aveuglement total de la diplomatie française (ou de
ce qu’il en reste) quant à la survie du dictateur Zine el-Abidine
Ben Ali, proposition de mise à la disposition de Ben Ali des
forces de répression française (après l’Afghanistan, en
attendant la Côte d’Ivoire !), et enfin l'abandon complet de Ben
Ali après sa fuite…
Le soutien français à Ben Ali a entièrement confirmé l’existence
de l’ « UMPS », ce Parti Unique des Élites. De Nicolas
Sarkozy à Dominique Strauss-Kahn, en passant par Frédéric
Mitterrand et Bertrand Delanoë, sans négliger le
« révolutionnaire » Mélenchon qui n’a vu chez Ben Ali que sa «
laïcité » (laïcité obligatoire, sauf quand il s'agit du
judéo-sionisme et d'Israël)… toute la France dite représentative
– à quelques exceptions près – n’a jamais constaté et surtout
dénoncé les atteintes aux droits de l’homme en Tunisie, pendant
les 23 ans du règne de leur ami Ben Ali ! Curieusement,
leur dénonciation des atteintes aux droits de l’homme est
toujours orientée. Elle ne concerne que les pays qui ne se
soumettent pas à la domination occidentale (mais ce n’est là
qu’une coïncidence… !), ou pour être plus clair, les pays qui ne
se soumettent pas à l'ensemble « États-Unis / Union européenne
», dont la vraie capitale est Tel Aviv et ses puissants lobbies
dans le monde.
On comprend mieux pourquoi les dirigeants français n’ont jamais
constaté de violations des droits de l’homme en Tunisie : son
dictateur étant obéissant à Israël, à la France (version CRIF)
et à l’USraël, il ne pouvait par conséquent être qu’un bon
démocrate, tout au plus avait-il quelques progrès à faire... De
plus, cette dictature était « laïque » dans un pays musulman !
On voit, de suite, l’usage qui est fait de la laïcité. Une arme
essentiellement destinée aux Musulmans et aux Chrétiens qui ne
se soumettent pas au dogme sioniste. Ce n’est donc pas un hasard
si aujourd'hui une certaine extrême-droite islamophobe, reçue à
Tel Aviv avec tous les honneurs, enfourche le cheval de la
laïcité aux côtés d’une gauche « républicaine » habituée des
dîners du CRIF (Conseil Représentatif d'Israël en France)
!
La diplomatie française, pourtant expérimentée, n’a rien vu
venir. Ou plutôt, si elle a prévenu en haut lieu, sa voix n’a
pas été entendue. D’ailleurs, il y a longtemps que la politique
étrangère de la France se résume à la sécurité d’Israël. Alors,
vu sous cet angle, pourquoi attaquer Ben Ali ? On a même
proposé, ouvertement, l’envoi de forces de police afin de
soutenir le régime tunisien... Mais le plus sordide
restait à venir. Ce fut le lâchage de Ben Ali, dès que celui-ci
a été en fuite. Plus personne ne se souvenait l’avoir connu, ou
lui avoir même serré la main. Personne à Paris ne se souvenait
avoir fait l’éloge de ce tyran (n’est-ce pas M. Strauss-Kahn ?).
Les comptes bancaires du dictateur tunisien, ainsi que les biens
immobiliers situés en France, allaient bientôt faire l’objet
d’une « surveillance » attentionnée des services français !
On a ainsi « découvert », en quelques heures, que l'ex-président
Ben Ali avait placé une partie de sa fortune – volée au peuple
tunisien – en France. Ce lâchage nous en rappelle d’autres :
celui du Shah d’Iran, des dictateurs africains, etc. C’est le
traitement normal que les maîtres appliquent aux valets qui ne
leur sont plus utiles. Nous n’allons pas les plaindre. Mais nous
pensons à leurs collègues, toujours en place : que vont-ils
penser du sort qui les attend ?
La situation en Tunisie continue à être confuse. La tentative de
faire du « benalisme » sans Zine el-Abidine Ben Ali, rencontre
d’énormes difficultés : manifestations, démission de plusieurs
ministres provenant de l’ancien régime… Le seul moyen pour
conquérir la confiance du peuple tunisien serait de dévoiler, au
grand jour, tous les avantages et cadeaux que les hommes
politiques ont reçus. Et pas seulement les hommes politiques
tunisiens !
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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