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Parti antisioniste
Bruit de guerre à
Washington, vent de paix à Téhéran
Yahia Gouasmi
Mahmoud Ahmadinejad
Lundi 19 avril 2010
La Conférence sur le
nucléaire organisée par la République Islamique d’Iran s’est
tenue à Téhéran, les 17 et 18 avril 2010. Elle a réuni une
soixantaine de participants (dont 14 Ministres des Affaires
Etrangères, 10 Vice-ministres, des représentants de l’AIEA et
des Nations Unies, ainsi que le Président de l’Organisation de
la Conférence Islamique - OCI -Ekmeleddin Ihsanoglu). Parmi les
nations participantes, on peut citer la Russie et la Chine
(ayant droit de véto au Conseil de Sécurité), mais également
l’Irak, la Syrie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, l’Algérie,
le Venezuela, la Turquie… Le thème de la Conférence était « L’énergie
nucléaire oui, l’arme nucléaire non ». Juste avant
l’allocution de M. le Président Mahmoud Ahmadinejad, le guide
suprême Ali Khamenei a réaffirmé dans un message que « l’utilisation
des armes nucléaires est interdite par l’Islam »,
ajoutant : « seul le gouvernement américain a commis un
crime nucléaire; le seul criminel atomique du monde ment en se
présentant lui-même comme opposé à la prolifération, alors qu’il
n’a pris aucune mesure sérieuse dans ce domaine ».
Pour sa part, le Président Mahmoud Ahmadinejad a proposé la
création d’un « organe international indépendant disposant
de pleins pouvoirs donnés par l’Assemblée Générale de l’ONU,
afin de superviser le désarmement nucléaire et d’empêcher la
prolifération ». Il a demandé également que les Etats ayant
l’arme nucléaire, ceux l‘ayant utilisée ou ceux ayant menacé de
l’utiliser, et particulièrement les Etats-Unis, soient suspendus
de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Enfin,
la nouvelle politique d’Obama, qui menace l’Iran et la Corée du
Nord (y compris de frappes nucléaires), a été dénoncée. Cette
Conférence a été boycottée par les pays occidentaux,
c’est-à-dire ceux dont les gouvernements sont sous la coupe du
lobby sioniste.
Quels enseignements peut-on, d’ores et déjà, tirer de cette
Conférence ?
Il s’agit d’une victoire morale et diplomatique de la République
Islamique d’Iran.
En affirmant l’interdiction de l’usage du nucléaire par l’Islam,
le guide suprême, Ali Khamenei, non seulement affirme un
principe religieux et moral, mais il met également au défi
d’autres chefs d’Etat qui se disent Chrétiens, Judaïques,
adeptes des « Droits de l’Homme », d’affirmer un tel principe.
Bien au contraire, Obama (après Bush) et les dirigeants
sionistes ont affirmé leur volonté d’utiliser l’arme nucléaire.
Quel est d’ailleurs le seul pays à s’en être servi ?
Celui-là même qui depuis 1945 s’est érigé en gendarme du monde
au nom de Dieu, des Droits de l’Homme et de la défense de
l’entité sioniste.
Il s’agit également d’une victoire diplomatique. Le nombre et la
qualité des pays participants indiquent clairement que l’Iran
n’est pas isolé. La présence de nombreux pays dits émergents, et
parmi les plus peuplés de la planète, montre également a
contrario ce qu’a été le sommet de Washington autour d’Obama, à
savoir une réunion au cours de laquelle l’USraël et l’Union
européenne sionisée ont tenté de parler au nom d’une opinion
publique mondiale qu’ils ne représentent en aucun cas. Ainsi, se
trouve bien illustrée la coupure entre les pays dits émergents,
qui n’acceptent plus de subir le diktat américano-sioniste, et
les vieilles nations impérialistes dont le lobby sioniste s’est
emparé. Cette coupure est encore confirmée par les réticences,
pour ne pas dire le refus, des pays du BRIC (Brésil, Russie,
Inde, Chine) réunis le 15 avril à Brasilia. Là encore on peut
constater que ces pays se réunissent en dehors de toute
ingérence de l’Usraël, échappant ainsi à sa mainmise.
La Conférence de Téhéran contribue aussi à démasquer la
politique de guerre d’Obama. Ce dernier, en refusant de placer
le nucléaire israélien au centre des vrais dangers pour la Paix
mondiale, et en menaçant l’Iran et la Corée du Nord, se démasque
chaque jour un peu plus. Comme l’a écrit le Journal de Téhéran,
Resalat, « le phénomène Obama est une fabrication politique pour
restaurer le crédit des Etats-Unis ». Se cachant derrière de
grands discours humanistes, Obama prépare politiquement et
psychologiquement l’agression contre l’Iran. La fameuse menace
« d’attentat nucléaire » brandie par Obama en est une
illustration. Avec ou sans « attentat nucléaire », la menace
mise en avant joue exactement le même rôle que les « armes de
destruction massive » de son prédécesseur Bush.
La Conférence sur le nucléaire tenue à Téhéran a un mérite
immense. Elle ose poser la vraie question : qui affirmera
solennellement, comme l’Iran, que ses valeurs morales ou
religieuses l’empêchent d’utiliser l’arme nucléaire ?
Certainement pas les Etats-Unis, qui l’ont déjà utilisée et qui
menacent de l’utiliser à nouveau, ni Israël, état voyou
nucléaire, se déclarant lui-même au-dessus et en dehors de tout
droit international et menaçant de l’utiliser contre ses
voisins.
Devant l’hypocrisie et le bellicisme des Etats-Unis et d’Israël,
il est normal que les nations soucieuses de Paix et
d’indépendance souhaitent les écarter des instances
internationales (comme l’AIEA) ou en créent d’autres, comme le
Groupe de Shanghai (Russie, Chine, Républiques d’Asie Centrale,
Iran au titre d’observateur) et le BRIC (Brésil, Russie, Inde,
Chine), autant de structures de concertation qui contournent la
domination américano-sioniste. Et cette Conférence qui vient de
se terminer à Téhéran est un nouveau pas dans cette direction.
La République Islamique d’Iran, par sa rigueur morale et sa
fermeté politique, démontre que l’on peut tenir tête à l’Usraël
et à tous les gouvernements sionisés. Depuis cette Conférence,
les nations surarmées et belliqueuses, aussi humanistes
qu’hypocrites, n’ont plus le monopole de la parole. Il est
triste de constater que la Vieille Europe est absente de ce
vaste mouvement qui, déjà, englobe la majorité de la population
de la planète.
Seul un combat déterminé contre le lobby sioniste qui nous
gouverne, en France et dans l’Union Européenne, peut nous
libérer de Tel-Aviv et de Washington, afin de rejoindre le camp
de la Paix et de la Justice.
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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