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Parti antisioniste
Stratégie perverse
de l'USraël :
Des Arabes utilisés pour combattre d'autres Arabes !
Yahia Gouasmi
Vendredi 18 mars 2011
Le régime en place à
Bahreïn a décrété, le 16 mars 2011, le couvre-feu dans tout le
pays. Toutes les manifestations et les rassemblements sont
interdits. Les forces de police ont repris possession de la
Place de la Perle, se heurtant violemment aux manifestants. Tout
cela n’a été possible que grâce à l’intervention de l’armée
saoudienne et des forces de police des Emirats Arabes Unis. Ce
soutien de deux états arabes alliés de l’USraël a été effectué à
la demande du régime encore en place à Bahreïn, ce qui nous en
dit long sur son isolement dans son propre pays. Ainsi, des
dirigeants arabes (on ne peut plus dire musulmans) acceptent de
frapper et de tuer d’autres Musulmans pour le compte de L’USraël.
Certains ne vont pas manquer de faire allusion à l’opposition
religieuse existant entre sunnites et chiites, ce qui revient à
ramener un conflit politique contre la domination de l’USraël
dans la région, à un conflit religieux entre populations arabes
et musulmanes.
Pourtant, tout démontre que cette vision est fausse et a pour
but de cacher une stratégie plus perverse et plus globale. La
preuve en est donnée par l’appel de Monsieur Juppé (qui assure
l’intérim au Quai d’Orsay quand Bernard Henri Lévy est
indisponible…) dans son blog du 16 mars. Selon Alain Juppé,
plusieurs pays arabes seraient prêts à intervenir contre le
régime de Kadhafi, c'est-à-dire en Libye. Pourtant, il n’y a pas
de chiites en Libye et le conflit en cours n’a rien de
religieux. Mais, on reconnaît la même tactique que celle
utilisée contre la population de Bahreïn : se servir des régimes
arabes encore en place pour faire « le sale travail » que l’USraël
et son complice l’Union européenne n’osent pas faire eux-mêmes.
Ou mieux encore, il s’agit de demander à ces régimes arabes de
commencer l’attaque, afin de justifier une intervention
européenne qui serait censée venir en soutien si ce n’est
en « force d’interposition ». La récente condamnation du régime
libyen par la Ligue arabe ouvre la voie à cette
possibilité. Un tel plan permettrait de contourner un vote du
Conseil de Sécurité où le veto chinois est à peu près certain
sans parler d’un éventuel veto russe privant ainsi
l’intervention en Libye du mandat dit international. L’absence
de mandat onusien lors de l’agression américaine contre l’Irak,
malgré le veto français, est encore dans toutes les mémoires et
sa répétition pourrait coaliser davantage les peuples
arabo-musulmans contre l’USraël et contre l’Occident. Faute d’un
mandat onusien, on prétendra disposer d’une sorte de
mandat « moral » de la Ligue arabe pour faire avaliser,
après coup, l’occupation de la Libye.
L’Irak illustre très bien ce qui arrive aux dirigeants qui
acceptent de faire « le sale boulot » pour le compte de
Washington et de Tel-Aviv. En 1980, Saddam Hussein a attaqué, à
la demande des Etats-Unis et de l’Occident (avec le soutien de
l’URSS), la République islamique d’Iran croyant tuer dans l’œuf
la Révolution islamique qui venait de triompher à Téhéran. Cette
guerre a duré 8 ans, faisant des centaines de milliers de morts
de part et d’autre sans parvenir à « casser » l’Iran. En
revanche, Saddam Hussein, affaibli, a été entraîné dans d’autres
aventures, causant la mort d’autres centaines de milliers
d’Irakiens, pour finir lui-même, au bout d’une corde dans son
propre pays, agressé et occupé par ses maîtres américains.
Ceux-ci n’ont pas beaucoup de reconnaissance pour leurs valets
dont ils se débarrassent après usage. Souhaitons que cette leçon
serve aux dirigeants encore en place, au besoin, que leurs
peuples la leur rappellent !
Après avoir provisoirement stabilisé les mouvements populaires
en Egypte et en Tunisie, l’USraël veut s’appuyer sur une force
d’intervention uniquement arabe pour briser les mouvements
populaires qui l’affrontent directement (comme à Bahreïn)
ou pour intervenir dans des nations qui l’intéressent
économiquement ou stratégiquement (comme la Libye). Cette
récupération de ce que certains ont appelé la révolution arabe,
est le principal danger qui nous guette. Elle a pour but, à
travers des conflits interarabes, opposant les uns aux autres,
de remodeler la région en une nébuleuse d’entités
ethnico-religieuses continuellement affaiblies.
Pendant ce temps en Palestine, l’occupation et la colonisation
sioniste continuent, sans que la Ligue arabe appelle à
l'intervention des « démocraties »… On sait pourquoi.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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