Opinion
Ingérence de la
CIA dans les affaires internes de
l'Algérie !
Yahia
Gouasmi
Louisa
Hanoune, secrétaire générale du parti
des travailleurs algériens
Mercredi 1er
février 2012
En décembre dernier, la secrétaire
générale du Parti des travailleurs
algériens, Louisa Hanoune, avait
dévoilé que Washington préparait un
Conseil transitoire pour l’Algérie avec
la complicité de parties intérieures,
précisant avoir recueilli ses
informations du dirigeant de l’Union
syndicale des travailleurs aux
États-Unis, Alain Benjamin. Elle appelle
à la mise en place de véritables
réformes afin de « ne pas donner
l’occasion aux puissances occidentales
de venir, prétextant le rendez-vous des
élections législatives prochaines,
s’ingérer dans nos affaires internes
».
Cette dirigeante syndicaliste accuse
l’agence de renseignements américains
CIA de financer quatre associations des
droits de l’homme. Hanoune affirme
détenir des documents qui attestent ses
accusations nommant parmi ces quatre
organisations « l’Association
Nationale pour la Défense des Droits de
l’homme » et « SOS disparus
». Elle demande que cessent les
tentatives de financement des campagnes
de candidats aux élections qui devraient
être organisées au mois de mai prochain,
par des Etats et des organisations
étrangers : « Ceci aboutira à servir
des intérêts et des enjeux étrangers,
dans une tentative d’assimiler la
situation en Algérie à celle de la
Tunisie et d’Egypte »,
souligne-t-elle.
Certaines administrations « l’ont
contactée et lui ont demandé d’envoyer
des députés et des élus de son parti en
Amérique pour prendre des leçons, entre
autres, sur les facultés d’orateurs et
sur la façon de s’adresser au public
». Mais, elle constate « que le
responsable d’un parti politique en
Algérie est rentré des Etats-Unis avec
un discours totalement différent »
(de celui qu’il tenait précédemment,
NDLR).
La secrétaire générale suspecte le
CNT libyen d’être de mèche avec les
Américains. Ceci corrobore les propos de
Nidal Hamadé, journaliste correspondant
en Europe d’Al-Intiqad,
quotidien libanais, qui rapportait en
septembre 2011 les rôles respectifs des
deux principaux alliés et acteurs des
États-Unis dans les événements au
Proche-Orient, à savoir la France et le
Qatar. A l'occasion de la visite
en France de Moustapha Abdeljalil,
président du Conseil National de
Transition libyen (CNT), Nicolas Sarkozy
avait affirmé à son hôte qui se
plaignait de l’Algérie : «
Patientez, et vous verrez ce qui va se
passer en Algérie dans un an, et en Iran
dans trois » !
Comme nous l’avions écrit dans notre
article du 14 mai 2011, «
Algérie : prochaine cible dans le
remodelage du Sahara ? »,
l’enjeu réel de cette guerre est le
remodelage du Sahel et du Sahara. La
Libye a connu une guerre civile suite à
laquelle ses dirigeants ont été
remplacés en fonction du plan occidental
(France, Grande-Bretagne, Etats-Unis).
Aujourd’hui, tous les pays
limitrophes de la Libye sont en danger
de partition, à plus ou moins long
terme. Parmi ceux-ci, l’Algérie et ses
immenses richesses enfouies au Sahara ne
sont pas à l’abri de toutes sortes de
manœuvres de déstabilisation. Ce n’est
pas un hasard si, d'après le quotidien
El-Khabar, la France avait
demandé le droit de survoler l’espace
aérien algérien afin d'intervenir en
Libye. C’était une tentative d’entraîner
l'Algérie dans un conflit dont elle
pourrait être, elle-même, une victime.
Pour notre part, nous faisons confiance
à tous les peuples de la région pour
contrer ce plan, qui n’est ni plus ni
moins qu’une reconquête coloniale !
Le sommaire du Parti Anti Sioniste
Le dossier
Algérie
Les dernières mises à jour
|