Tunisie
Rached et Soumaya
Ghannouchi,
de la haine des Tunisiens à la soif de
vengeance
Tarak
Arfaoui
Lundi 29 octobre 2012
Soumaya Ghannouchi
Abdessalem tient beaucoup de son père,
Rached Ghannouchi, et notamment la
détestation de ses compatriotes et une
certaine soif de vengeance.
Par Tarak Arfaoui
En suivant quotidiennement les débats
politiques sur les médias, les Tunisiens
ont été progressivement habitués à
divers dérapages des hommes politiques
aussi bien de droite que de gauche,
tantôt bon enfant tantôt ridicules,
parfois répréhensibles.
L’obligation
de réserve piétinée
Dans l’exercice des glissades
sémantique incontrôlées, il est vrai que
les membres du gouvernement, certains
porte-parole et les militants du parti
d’Ennahdha ont toujours accaparé les
devants de la scène, mais la palme d’or
de l’indécence reviendra sans nul doute
à une certaine madame Soumaya Ghannouchi
Abdessalem, qui vient de nous rappeler,
par ses récentes déclarations sur sa
page Facebook, que la piété et
l’indécence peuvent faire bon ménage à
Ennahdha.
Sans être une figure politique de
premier plan, ni une militante déclarée
du parti islamiste tunisien fondé et
présidé par son père, Mme Ghannouchi
Abdessalem, de part ses liens familiaux
et matrimoniaux (elle est l’épouse du
ministre des Affaires étrangères Rafik
Abdessalem), doit avoir une obligation
de réserve sur tous les plans. Ses
intimes convictions, aussi abjectes
soient-elles, doivent être cantonnées
sous le toit matrimonial et non pas
déballées sur la scène publique.
Certes, la bataille politiques entre
les divers partis, qui bat son plein
actuellement, entraine parfois, dans le
feu de l’action, un certain emportement;
mais traiter ses compatriotes de tous
les noms d’oiseaux, pour quelque motif
que ce soit, est absolument
inadmissible. Rien ne peut justifier un
tel comportement. J’ai été ébahi en
lisant sa déclaration (en arabe) par la
grande finesse linguistique de cette
dame qui, pour déclarer sa profonde
aversion pour une bonne frange de ses
compatriotes, a su utiliser dans un
condensé de quelques lignes seulement
toutes les épithètes dégradantes et
péjoratives que permet notre riche
langue arabe.
Soumaya
Ghannouchi pose devant le drapeau d'Ennahdha.
On a rarement vu la Britannique agiter
le drapeau tunisien
Le virus de
la haine et de la vengeance
Si Mme Abdessalem considère une
grande partie des Tunisiens, qui est
l’essence même du pays comme des «miserables»,
des «pitoyables» ou des «moins que
rien», que représente alors pour elle
son pays dans lequel elle voudrait bien
revivre après son exil? Ses vingt années
passées au Royaume de sa Majesté la
Reine d’Angleterre, pays de la
bienséance et du respect, et sa
nationalité britannique n’ont
apparemment rien produit sur le
personnage.
Tant de haine et d’aversion pour les
Tunisiens et tant de témérité pour les
déclarer publiquement sans aucune
vergogne ne me font que ressentir de la
condescendance pour cette pauvre dame
qui semble avoir attrapé le virus de la
haine et de la vengeance aveugles sous
le toit familial à Londres. N’est-elle
pas la fille de son père, M. Ghannouchi,
dont la détestation de ses compatriotes
n’a d’égal que sa soif de vengeance?
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Publié le 30 octobre 2012 avec
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