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L'EXPRESSIONDZ.COM
LE CARNAGE CONTRE L’INNONCENCE SE POURSUIT
À GHAZA
Israël massacre 315 enfants
Tahar Fattani
© Photo PCHR
Jeudi 15 janvier 2009 La sauvagerie d’Israël ne
respecte même pas le repos des morts dans leurs tombes.
Assoiffée de sang,
l’armée israélienne continue à massacrer sauvagement les
Palestiniens. Elle s’attaque sans pitié aux enfants. Le Fonds
des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a qualifié hier, d’«inacceptable»
la mort de plus de 315 enfants dans l’offensive israélienne sur
la bande de Ghaza. «Chaque jour, davantage d’enfants sont
frappés, leur petit corps blessé et leur jeune vie brisée. C’est
tragique. C’est inacceptable», a estimé la directrice
générale de l’Unicef, Ann M.Veneman, dans un communiqué. «Les
enfants représentent la majorité de la population de Ghaza. Ils
paient le prix d’un conflit qui n’est pas le leur»,
a-t-elle poursuivi, en déplorant qu’ils soient «coincés»
dans ce petit territoire. «Qu’est-ce qui peut se passer dans
l’esprit d’un enfant prisonnier d’une telle violence?»,
s’est-elle interrogée. Comme si le massacre des enfants ne
suffisait pas, voilà que l’aviation israélienne s’en prend...aux
morts! En effet, pour la troisième semaine d’agression, les
bombardements israéliens ont pris pour cible les cimetières dans
la bande de Ghaza. Le cimetière de «Cheikh Redouane»,
situé au nord de la ville de Ghaza, a connu, dans la journée
d’hier, des bombardements par les F16 israéliens. C’est ainsi
que la barbarie de cette armée continue à faire des victimes.
Même les lieux de repos n’ont pas échappé à la furie meurtrière
des soldats israéliens, qui s’en sont pris aux cimetières où
reposent les morts et les martyrs palestiniens tombés sous les
bombes israéliennes. Citant des témoins oculaires, les agences
de presse rapportent que «les dépouilles de plusieurs morts
et martyrs tombés lors de cette agression ont été déchiquetées
et leurs lambeaux éparpillés dans le cimetière». Cet acte
horrible témoigne de la haine que porte Israël à cette
population martyrisée. Au point que même les tombes sont
profanées et le repos des morts n’est même pas respecté.
Le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir. Plus d’un millier
de martyrs et plus de 5000 blessés, selon des sources médicales
palestiniennes qui procèdent dans les hôpitaux à ces décomptes
macabres. La bande de Ghaza est déclarée zone sinistrée.
La situation humanitaire et socioéconomique se dégrade de jour
en jour, alertent les ONG. Louaï Chabana, directeur de l’Office
palestinien des statistiques, souligne, dans un rapport sur la
situation désastreuse qui règne dans la bande de Ghaza, que près
d’un million de Palestiniens sont privés d’électricité. Les
pertes économiques causées par la destruction partielle ou
totale de 20.000 édifices et infrastructures de base ont atteint
près de 1,4 milliard de dollars. Le dysfonctionnement du réseau
électrique aggrave la souffrance de la population, déjà victime
de toutes sortes d’agressions. Les hôpitaux sont privés
d’électricité. N’étaient les groupes électrogènes et les
réserves de carburant, tous les hôpitaux auraient été contraints
de cesser leur activité alors que le nombre de blessés augmente
quasiment en continu.
Le responsable palestinien a mis en garde contre le risque
d’épidémies, en raison de l’effondrement du système d’égout dans
la bande de Ghaza, causé par les bombardements israéliens. Cette
situation intervient au moment où le secrétaire général de
l’ONU, Ban Ki moon, effectue une tournée dans les pays de la
région. M.Ban déploie des efforts diplomatiques en vue de
l’application du cessez-le-feu décrété par le Conseil de
sécurité jeudi dernier et toujours ignoré par Israël.
Dans la journée d’hier, le secrétaire général de l’ONU s’est
entretenu au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak.
Les deux hommes ont parlé de la nécessité d’intensifier les
efforts politiques et diplomatiques afin d’arrêter l’effusion du
sang palestinien ainsi que de faciliter l’acheminement des aides
aux Palestiniens de la bande de Ghaza. A propos de la diplomatie
internationale, les chefs d’Etat arabes se réuniront demain à
Doha, pour évoquer la situation dramatique qui est celle de la
bande de Ghaza. Ainsi, quinze pays, dont l’Algérie, ont confirmé
leur participation à ce sommet.
Que faut-il attendre de ce sommet? Sans doute pas grand-chose
d’autant qu’«il est évident qu’il ne dérogera pas à la règle
selon laquelle un sommet arabe n’est guère le lieu où des
décisions hardies sont prises....»
Tahar FATTANI
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Publié le 16 janvier 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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