Avec sa franchise actuelle, sayed
Hassan Nasrallah a évoqué hier tous les
sujets d’actualité, notamment les
principales attaques portées contre la
résistance, que certaines parties
tentent d’entraîner dans le bourbier des
polémiques internes. Il a commencé par
affirmer que le drone inconnu qui a
réussi à survoler une grande partie du
territoire palestinien occupé sans être
décelé par les radars israéliens
appartenait en fait à la résistance,
ajoutant qu’il y en a beaucoup d’autres
dont certains sont encore plus
sophistiqués. Cette phrase a provoqué un
séisme chez les Israéliens dont le
Premier ministre n’avait osé identifier
le drone que quelques heures avant le
discours du sayed. Autrement dit
lorsqu’il s’est assuré, à travers la
promotion faite autour du discours
attendu que ce drone appartient bel et
bien au Hezbollah. Cette précision n’est
pas banale, car elle montre l’étendue de
la confusion qui a régné en "Israël"
tout au long de la semaine écoulée au
sujet de ce drone inconnu qui a violé
pendant près de cent kilomètres l’espace
aérien de l’ennemi.
Une fois de plus, le chef de la
résistance libanaise a donc tenu ses
promesses, lorsqu’il annonçait aux
Israéliens de grandes surprises au cas
où ils se risqueraient à attaquer le
Liban. Le Hezbollah ne se contente donc
plus d’avoir des missiles, il a
désormais des drones, ces fameux avions
sans pilote dont les Etats-Unis sont si
fiers parce qu’ils leur permettent de
lancer des attaques contre des cibles
précises, avec zero pertes, puisqu’ils
sont manipulés sur ordinateur, à partir
de bases installées en lieu sûr. Cette
technologie de la guerre dite moderne a
été transmise par les Américains aux
Israéliens. Mais depuis que les Iraniens
ont réussi à intercepter un de ces
avions au dessus de leur territoire,
sans le faire exploser, elle est
désormais aussi à la portée des Iraniens
qui ont réussi à fabriquer des avions
similaires et à les donner au Hezbollah
en pièces détachées. Le sayed a révélé
dans son discours que
c’est
le Hezbollah qui a assemblé les pièces
détachées donnant ainsi une nouvelle
preuve du fait que le savoir et la
technologie ne sont plus le monopole des
Etats-Unis et de leurs alliés. Les
Américains et les Israéliens ont ainsi
beau tuer les savants iraniens, il y a
suffisamment de volonté, d’intelligence
et de détermination dans l’axe de la
résistance pour parvenir malgré tout à
se procurer la technologie la plus
sophistiquée et même à faire de
nouvelles trouvailles.
En envoyant le drone au dessus de la
Palestine occupée et en revendiquant la
paternité de cet acte, sayed Nasrallah a
remis les pendules à l’heure. Autrement
dit, pendant que les parties libanaises
s’étripent pour une nouvelle loi
électorale qui consacrerait leurs
victoires respectives, la résistance,
elle, continue d’améliorer ses
performances et de devenir chaque jour
plus menaçante pour l’ennemi israélien.
Il ne s’agit donc pas de perdre la
boussole ni de se perdre dans les
méandres des conflits internes ou
régionaux. L’ennemi reste "Israël" et
c’est contre lui que doivent se
concentrer les efforts. Pendant des
années, les Arabes se sont habitués à
réagir en vaincus, à s’incliner devant
les Américains car ils s’estimaient
incapables de tenir bon face à "Israël",
qui reçoit à profusion les armes
américaines les plus modernes.
Aujourd’hui, ils doivent réapprendre à
relever la tête. Oui, un petit groupe
plein de détermination peut, avec l’aide
de ceux qui appuient l’axe de la
résistance, constituer une menace
sérieuse pour les sionistes. C’est cela
la réalité qui compte. C’est aussi cela
l’avenir.