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Opinion

Les nouvelles équations de Sayed
et la courbe ascendante de la résistance
Soraya Hélou

Dimanche 12 mai 2013

Une fois de plus, c'est le secrétaire général du Hezbollah qui donne le ton régional. Après son discours du 30 avril, dans lequel il reconnaissait la participation de ses combattants à la protection des Libanais de la région de Koussayr et à la défense du mausolée de Sitt Zeinab près de Damas pour empêcher l'éclatement de la discorde confessionnelle, il a expliqué dans son discours du 9 mai comment le commandement syrien a répondu stratégiquement à l'agression israélienne. Sayed Nasrallah qui est probablement encore plus écouté en «Israël» que dans certains pays arabes où le printemps se transforme en hiver a réussi en quelques phrases à faire trembler les Israéliens. Depuis ce discours, les experts israéliens défilent sur les chaînes de télévision et dans les médias de ce pays pour analyser les propos du sayed et préciser qu'il faut les prendre au sérieux. En même temps, au Liban, les voix habituelles s'élèvent pour dénoncer ce qu'elles qualifient «d'implication totale du Hezbollah dans le conflit syrien, au point de bafouer la politique de neutralité officielle et de se substituer à l'Etat dans la politique étrangère». Tous ces cris sont en réalité le reflet de la peur que suscite chez les Israéliens et chez ceux-là, la force grandissante du Hezbollah et la clarté de ses choix, ainsi que sa dimension et son rôle désormais nettement régionaux.

Qu'a donc dit le sayed pour provoquer une telle panique chez les Israéliens et tous ceux qui s'inscrivent dans le projet américain pour la région ? Il a tout simplement imposé deux nouvelles équations : la première, c'est la décision du commandement syrien d'ouvrir le front du Golan et la détermination de la résistance libanaise à aider la résistance au Golan. Sayed Nasrallah a rappelé à cet égard que la Syrie n'a cessé, tout au long des vingt, voire des trente, dernières années à aider la résistance libanaise, en dépit de toutes les pressions arabes et internationales exercées sur elle pour qu'elle change cette politique, ainsi que des appâts qui lui ont été présentés et qu'elle a tous refusés. Il est donc naturel, selon lui, que lorsqu'elle décide d'ouvrir le front du Golan, la résistance libanaise décide d'offrir son aide. Bien entendu- et après les victoires enregistrées par la résistance libanaise sur l'ennemi israélien, celui-ci a des raisons d'avoir peur. Mais ce qu'on comprend moins, c'est pourquoi des parties libanaises s'inquiètent à leur tour et commencent dès à présent à brandir le slogan de la neutralité du Liban et la politique de dissociation à l'égard du dossier syrien. Pourtant, si le Liban officiel a décidé de se tenir à l'écart du dossier syrien, il n'a jamais -jusqu'à présent du moins- déclaré sa neutralité à l'égard du conflit israélo-arabe. La position du secrétaire général du Hezbollah est donc parfaitement justifiée, elle est même élémentaire pour qui se soucie réellement du sort de la Palestine et souhaite redonner leurs droits aux Palestiniens et aux arabes en général, spoliés par l'ennemi israélien. Bien que le sayed n'ait pas précisé -et il l'a sans doute fait sciemment pour maintenir ce flou qui inquiète tellement les Israéliens, dans le cadre de la guerre psychologique- quelle sera la forme de l'aide que le Hezbollah compte donner à la résistance au Golan, les spéculations ont commencé à se multiplier, augmentant encore la confusion. En même temps, des organisations palestiniennes ont pris le relais se déclarant prêtes à participer à la résistance à partir du Golan, alors que certaines d'entre elles parlent même d'ouvrir le front jordanien, en dépit de «l'accord de paix» signé entre la Jordanie et l'entité israélienne.

La seconde équation lancée par sayed Nasrallah dans son dernier discours porte sur les armes qu'il a affirmé être prêt à recevoir via la Syrie. Le secrétaire général du Hezbollah a ainsi précisé que la seconde réponse stratégique du commandement syrien à l'agression israélienne est sa décision de fournir à la résistance au Liban des armes nouvelles de nature à renverser le rapport des forces et à modifier les règles de la confrontation avec l'ennemi israélien. Le chef des Gardiens de la Révolution iranien, le général Kassem Soulaymani a précisé la pensée du sayed en déclarant que la résistance aura désormais des missiles d'une portée de 400 kms au lieu des missiles d'une portée de 200 kms qu'elle possède actuellement. Ces missiles sont donc de nature à modifier les formes et les règles de la confrontation, exactement comme l'a déclaré sayed Nasrallah. Mais il y a sans doute d'autres sortes d'armes dont l'ennemi israélien et ses alliés cherchent désespérément à connaître la nature.

En quelques phrases, sayed Nasrallah a donc réussi à imposer de nouvelles réalités dans le conflit arabo-israélien, rappelant d'une part, que ce conflit reste la véritable boussole de la région et des arabes en particulier et semant d'autre part, la peur chez l'ennemi qui sent de plus en plus que depuis son agression contre la Syrie, les portes de l'enfer sont en train de s'ouvrir devant lui. Que les Arabes pro-américains s'en effraient aussi, c'est normal, mais leurs protestations n'y changeront rien, la réalité stratégique les a devancés depuis longtemps, reléguant au second et au troisième plans, leurs guéguerres internes et leurs tentatives de renverser un régime par ci et un gouvernement par là pour servir leurs propres intérêts.

Dans ses deux derniers discours, sayed Hassan Nasrallah a bien montré qu'à la fois sur le terrain et dans la stratégie, l'axe de la résistance est en train de marquer des points. Il est dans une courbe ascendante, alors que ses adversaires sont à la traîne, empêtrés dans leurs contradictions et dans leur incapacité à lire les réalités sur le terrain. Le secrétaire général du Hezbollah s'est exprimé avec clarté, force, conviction et détermination. Il avait le ton du vainqueur et la foi qui déplace les montagnes. Comprenne donc qui voudra...

Source : moqawama.org

 

 

   

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Source : La Résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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