Une
nouvelle guerre au bénéfice d'Israël
BHL appelle Obama
à frapper la Syrie
Silvia Cattori
Jeudi 29 août 2013
On s’étonnera à peine de trouver
la signature de Bernard-Henri Lévy – aux
côtés des signatures de ces mêmes
néoconservateurs américains qui ont joué
un rôle de premier plan dans le
déclenchement de la guerre qui a détruit
l’Irak, tels William Kristol, Robert
Kagan, Douglas Feith, Paul Bremer,
etc...– au bas d’une lettre adressée le
27 août à Barack Obama pour le presser
d’intervenir militairement en Syrie.
Cette lettre à Obama, préparée et
publiée par la Foreign
Policy Initiative, (voir plus bas le
texte original en anglais) dit
notamment :
« Le monde-y compris
l’Iran, la Corée du Nord, et d’autres
agresseurs potentiels qui cherchent [à
développer] ou possèdent des armes de
destruction massive – vous observe pour
voir comment allez réagir.
Nous vous exhortons à répondre de
manière décisive en imposant des mesures
ayant des conséquences significatives
sur le régime d’Assad. Au minimum, les
États-Unis, avec leurs alliés et
partenaires qui le souhaitent, devraient
utiliser des armes à longue distance et
la puissance aérienne pour frapper les
unités militaires de la dictature
syrienne qui ont été impliqués dans la
récente utilisation à grande échelle
d’armes chimiques. Ils devraient
également fournir aux éléments modérés
de l’opposition armée syrienne le
soutien nécessaire pour identifier et
frapper les unités du régime dotées
d’armes chimiques.
En outre, les États-Unis et les autres
nations qui le souhaitent devraient
envisager des frappes militaires
directes contre les piliers du régime
Assad. Les objectifs devraient être non
seulement de s’assurer que les armes
chimiques d’Assad ne menacent plus
l’Amérique, nos alliés dans la région ou
le peuple syrien, mais aussi de
dissuader ou de détruire la force
aérienne du régime d’Assad et d’autres
moyens militaires conventionnels, pour
les empêcher de commettre des atrocités
contre les civils non-combattants.
(…)
Laissées sans réponse, les attaques
croissantes du régime Assad avec des
armes chimiques montreraient au monde
que les lignes rouges de l’Amérique ne
sont que des menaces vides. (...) Il est
donc temps pour les États-Unis de
prendre des mesures significatives et
décisives pour enrayer l’agression
implacable du régime d’Assad et aider à
façonner et à influencer les bases de
l’après-Assad en Syrie que vous avez dit
inévitable. »
La Foreign Policy
Initiative (FPI) de William Kristol
qui a préparé cette lettre a pris le
relais du Project for
the New American Century (PNAC) dont
l’objectif affiché était de promouvoir
le leadership mondial des États-Unis et
qui a eu une influence déterminante dans
le déclenchement de la guerre en Irak.
Nombre de signataires de la lettre
étaient également signataires du PNAC,
et sont des soutiens inconditionnels
d’Israël.
BHL, qui avait déclaré avoir contribué à
déclencher la guerre en Libye
« en
tant que juif » continue donc,
en très bonne compagnie, et « en tant
que juif », son travail de lobbying au
service d’Israël. Ainsi après avoir
détruit la Libye, il pousse à détruire
la Syrie, avec l’Iran en ligne de mire.
N’ayant même plus besoin de convaincre
François Hollande (Fabius s’en charge),
il admoneste aujourd’hui Obama … qu’il
trouve « trop mou ». [1]
Silvia Cattori
Traduction de l’anglais en français par
le site www.silviacattori.net
August 27, 2013
The Honorable Barack Obama
President of the United States of
America
The White House
1600 Pennsylvania Avenue, NW
Washington, D.C. 20500
Dear Mr. President :
Syrian dictator Bashar al-Assad has once
again violated your red line, using
chemical weapons to kill as many as
1,400 people in the suburbs of Damascus.
You have said that large-scale use of
chemical weapons in Syria would
implicate “core national interests,”
including “making sure that weapons of
mass destruction are not proliferating,
as well as needing to protect our allies
[and] our bases in the region.” The
world—including Iran, North Korea, and
other potential aggressors who seek or
possess weapons of mass of
destruction—is now watching to see how
you respond.
We urge you to respond decisively by
imposing meaningful consequences on the
Assad regime. At a minimum, the United
States, along with willing allies and
partners, should use standoff weapons
and airpower to target the Syrian
dictatorship’s military units that were
involved in the recent large-scale use
of chemical weapons. It should also
provide vetted moderate elements of
Syria’s armed opposition with the
military support required to identify
and strike regime units armed with
chemical weapons.
Moreover, the United States and other
willing nations should consider direct
military strikes against the pillars of
the Assad regime. The objectives should
be not only to ensure that Assad’s
chemical weapons no longer threaten
America, our allies in the region or the
Syrian people, but also to deter or
destroy the Assad regime’s airpower and
other conventional military means of
committing atrocities against civilian
non-combatants. At the same time, the
United States should accelerate efforts
to vet, train, and arm moderate elements
of Syria’s armed opposition, with the
goal of empowering them to prevail
against both the Assad regime and the
growing presence of Al Qaeda-affiliated
and other extremist rebel factions in
the country.
Left unanswered, the Assad regime’s
mounting attacks with chemical weapons
will show the world that America’s red
lines are only empty threats. It is a
dangerous and destabilizing message that
will surely come to haunt us—one that
will certainly embolden Iran’s efforts
to develop nuclear weapons capability
despite your repeated warnings that
doing so is unacceptable. It is
therefore time for the United States to
take meaningful and decisive actions to
stem the Assad regime’s relentless
aggression, and help shape and influence
the foundations for the post-Assad Syria
that you have said is inevitable.
Sincerely,
Ammar Abdulhamid / Elliott Abrams / Dr.
Fouad Ajami / Michael Allen / Dr.
Michael Auslin / Gary Bauer / Paul
Berman / Max Boot / Ellen Bork /
Ambassador L. Paul Bremer / Matthew R.
J. Brodsky / Dr. Eliot A. Cohen /
Senator Norm Coleman / Ambassador
William Courtney / Seth Cropsey / James
S. Denton / Paula A. DeSutter / Dr.
Larry Diamond / Dr. Paula J. /
Dobriansky / Thomas Donnelly / Dr.
Michael Doran / Mark Dubowitz / Dr.
Colin Dueck / Dr. Nicholas Eberstadt /
Ambassador Eric S. Edelman / Douglas J.
Feith / Reuel Marc Gerecht / Abe
Greenwald / Christopher J. Griffin /
John P. Hannah / Dr. Jeffrey Herf /
Peter R. Huessy / Dr. William Inboden /
Bruce Pitcairn Jackson / Ash Jain / Dr.
Kenneth Jensen / Allison Johnson /
Ambassador Robert G. Joseph / Dr. Robert
Kagan / Lawrence F. Kaplan / James
Kirchick / Irina Krasovskaya / Dr.
William Kristol /
Bernard-Henri Levy / Dr. Robert
J. Lieber / Senator Joseph I. Lieberman
/ Tod Lindberg / Mary Beth Long / Dr.
Thomas G. Mahnken / Dr. Michael Makovsky
/ Ann Marlowe / Clifford D. May / Dr.
Alan Mendoza / Dr. Joshua Muravchik /
Ambassador Andrew Natsios / Governor Tim
Pawlenty / Martin Peretz / Danielle
Pletka / Dr. David Pollock / Arch
Puddington / Karl Rove / Randy
Scheunemann / Dan Senor / Ambassador
John Shattuck / Lee Smith / Henry D.
Sokolski / James Traub / Ambassador Mark
D. Wallace / Michael Weiss / Leon
Wieseltier / Khawla Yusuf / Robert
Zarate / Dr. Radwan Ziadeh
Source :
http://www.foreignpolicyi.org/content/foreign-policy-experts-urge-president-obama-respond-assads-chemical-attack
[1]
Au sujet de la position d’Obama voir l’
excellente analyse de Gilad Atzmon :
Western
Democracies And Criminal Interventionism
http://www.silviacattori.net/article4767.html
Le
dossier Syrie
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