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Sommes-nous gouvernés par des psychopathes dangereux ?

L’astuce du psychopathe : Faire croire que le « mal » vient des autres (III)
Silvia Cattori

4 novembre 2007

TROISIÈME PARTIE de l’entretien avec Laura KNIGHT-JADCZYK et Henry SEE touchant le livre « Ponérologie Politique » d’Andrzej LOBACZEWSKI.

Des dirigeants dangereux parce que psychopathes ?

TROISIÈME PARTIE

Silvia CATTORI : Le conflit serait donc une forme de nourriture pour ce type de personnalité perverse/pathologique. Parce qu’il leur permet de projeter leur agression, leur violence, sur les autres et d’éviter de se remettre en question ?

Henry : On pourrait dire que, n’ayant pas d’émotion en propre, ils se nourrissent de leur pouvoir à déclencher les émotions des autres. Ils jouissent du pouvoir que cela leur donne. Être « au-dessus » de telles démonstrations émotionnelles les fait se sentir supérieurs.

Silvia CATTORI : Quand M. ŁOBACZEWSKI démontre que le menteur a toujours raison, il est très convaincant. Son analyse du mensonge est très pertinente. Il y a là une nouvelle matrice pour comprendre comment fonctionnent les psychopathes. Il explique très bien ce mécanisme du mensonge. Que le mensonge est à ces gens, leur manière de fonctionner et de gagner. Je voudrais en savoir plus sur ce mécanisme du mensonge et ses effets. Comment fonctionne-t-il ? Ces menteurs sont-ils présents dans tous les secteurs de la société ?

Henry : Mentir est une stratégie très efficace, parce que très peu de gens pensent qu’il y a des menteurs purs et durs dans la société, des gens qui mentent systématiquement.

Pensez à un divorce ou à une autre affaire exposée devant un juge et des jurés. La plupart d’entre nous se rendra aux audiences avec en tête l’idée que la vérité est quelque part entre les deux. Les deux parties en conflit dans une affaire raconteront leur histoire, chacun embellissant un peu sa version, chacun se mettant sous son meilleur jour, et le juge ou le jury supposeront que la vérité est quelque part entre les deux.

Mais qu’arrive-t-il quand l’un des deux individus est un menteur et que l’autre dit la vérité ? Le menteur est à son avantage parce que le juge ou le jury s’attendra encore à ce que la vérité soit quelque part entre les deux. Donc, quelqu’un qui est victime d’un menteur et d’un manipulateur ne peut s’en sortir. Dire la vérité ne peut rendre à cette personne toute la justice qu’elle mérite, tandis que l’auteur d’un crime tirera toujours quelque chose du mensonge.

La vie quotidienne est comme ce tribunal. On est toujours disposé à donner aux autres le bénéfice du doute, si l’on est une personne morale. Le menteur et le manipulateur ne feront jamais cela et utiliseront contre elle la bonne volonté de la personne de conscience.

Mentir est donc toujours une stratégie gagnante. Cela peut en soi être le signe que nous vivons au sein d’un système pathologique !

Laura : Quand on considère la structure interne infantile du psychopathe, il n’est pas si difficile de comprendre l’aspect du mensonge. Le psychopathe ne ment même pas réellement, il « crée juste une réalité » afin qu’elle se conforme à ses désirs.

Je vais essayer d’expliquer. La réalité psychopathique existe de façon arbitraire : ils déclarent que les choses sont ainsi. Pour eux, ces déclarations représentent la réalité. La déclaration du moment peut contredire ce qu’ils ont dit à un autre moment. Cela ne signifie rien pour eux. Ils n’essaient jamais de gérer la contradiction car pour eux, il n’y a pas de contradiction.

Souvenez-vous, les psychopathes ne peuvent comprendre des abstractions comme l’espace et le temps, et ce qu’ils ont dit il y a un moment sous le coup d’impulsions diverses est maintenant du passé, et par conséquent n’existe plus.

Les psychopathes démontrent un manque total de compréhension de ce que nous appelons les « faits ». Les humains normaux ont réellement du mal à concevoir cela, parce que pour nous, les faits font fondamentalement partie de notre vie. Nous vivons par eux, nous évaluons et jugeons en fonction d’eux. Nous établissons des faits, ensuite nous procédons à des tests et établissons d’autres faits. Quand nous débattons, nous commençons par des faits et montrons comment nous tirons nos conclusions à partir de ces faits.

Les psychopathes ne font pas cela. Cependant, parce qu’ils projettent leur propre structure interne sur les psychopathes, la plupart des gens ne comprennent pas cela. Les humains normaux qui ont un mode de pensée psychopathique essaient de se convaincre qu’il existe une autre raison expliquant cette bizarre condition mentale. Quand les psychopathes ne se préoccupent pas des faits, nous pensons que c’est intentionnel, qu’ils jouent un jeu avec nous. Nous pensons qu’ils sont bien au courant des faits, mais qu’ils ne veulent pas l’admettre.

Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Les psychopathes ne savent pas ce que sont les faits. Le concept de fait est en réalité une abstraction qu’ils ne peuvent saisir. Un cas illustrant cela est rapporté par un psychothérapeute : il demanda à sa patiente, une psychopathe, d’observer une chaise située à environ 1,80 mètre, près du mur. Il lui demanda ensuite de décrire la chaise. Ce qu’elle fit, de manière assez détaillée, excepté pour les pieds. La chaise qu’elle décrivit n’avait pas de pieds.

Le thérapeute le lui fit remarquer, et lui demanda comment la chaise pouvait être suspendue en l’air, sans pieds pour la soutenir. Elle répondit : « Je l’ai posée là. ». Le thérapeute demanda : « Si vous regardez ailleurs, tombera-t-elle par terre ? » Elle dit : « Non. Si je regarde ailleurs, la chaise n’est plus là ». Le thérapeute demanda : « Si vous regardez ailleurs, et qu’il s’avère que la chaise est toujours là ? ». Elle ignora la question.

L’idée populaire New Age basée sur l’adage « on se crée sa propre réalité » est un exemple de la manière dont la pensée psychopathique a infiltré notre société. Le principe est : « Si suffisamment de gens croient que quelque chose est vrai, alors ce qu’ils croient EST la réalité. »

En réponse à cela, on peut faire remarquer avec raison : « Il fut un temps où tout le monde, pour ce que nous en savons, croyait que le soleil tournait autour de la terre. C’était faux, et le croire n’y changea rien ». Mais si vous demandez à un psychopathe : « Êtes-vous en train de dire qu’à cette époque, le soleil tournait en fait autour de la terre — et que c’est seulement pour obéir à un changement de pensée chez les gens que la terre s’est mise à tourner autour du soleil ? », il vous ignorera ou vous accusera de déformer les « faits ».

Un être humain normal pensera naturellement que le refus du psychopathe à répondre à cette question, le fait qu’il se retourne contre vous en vous accusant de présenter les faits (ainsi que lui-même) sous un faux jour, est une admission tacite que ce qu’il dit est faux. Mais vous auriez tort sur ce point. Face aux preuves qu’ils ont tort, les psychopathes n’hésitent pas à faire des déclarations et des affirmations concernant sur ce qu’ils insistent être la réalité.

Ron SUSKIND, ancien reporter au Wall Street Journal et auteur de The Price of Loyalty : George W. Bush, the White House, and the Education of Paul O’Neill, a écrit : « Au cours de l’été 2002, après avoir écrit un article dans Esquire qui déplut à la Maison Blanche — article parlant de l’ancienne Chargée de communication de BUSH, Karen HUGHES — je rencontrai un conseiller en chef de BUSH. Il exprima le mécontentement de la Maison Blanche, puis me dit quelque chose que je ne compris pas totalement sur le moment — mais qui, je le crois maintenant, plonge au cœur même de la présidence de BUSH.
L’assistant déclara que les types comme moi faisaient partie “de ce que nous appelons la communauté fondée sur la réalité”, qu’il définit comme les gens qui “croient que les solutions émergent de votre observation judicieuse de la réalité discernable”. J’acquiesçai et murmurai quelque chose à propos des principes des Lumières et de l’empirisme. Il me coupa : “Le monde ne fonctionne plus réellement ainsi” . “Nous sommes un empire maintenant, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité — comme vous le faites, judicieusement — nous agissons à nouveau, créant de nouvelles réalités, que vous pouvez étudier aussi, et c’est ainsi que les choses se règleront. Nous sommes les acteurs de l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous faisons”
 »

Ils ne mentent pas réellement — ils créent de « nouvelles réalités ». Rien de ce que nous appelons réalité n’est réel pour eux. Quand un être humain normal parle d’une chaise, il se réfère à une chaise qui tient sur ses propres pieds. Elle est là, que quelqu’un la voie ou non, que quelqu’un la mentionne ou non, que quelqu’un « déclare » ou non sa présence. Elle a sa propre existence souveraine. Mais il n’en est pas ainsi pour les vrais psychopathes. Les psychopathes, avec leur structure interne infantile, sont inaptes à comprendre que tout ce qui n’est pas eux existe en propre, séparé d’eux. Quelque chose ne devient réel qu’à partir du moment où ils reconnaissent cette réalité, et ils ne reconnaissent que ce qui est important pour eux en terme de ce qu’ils désirent, de ce qui leur procurera du plaisir.

Quand un être humain normal demande que les déclarations du psychopathe soient évaluées, le psychopathe déclare que celui qui fait une telle demande n’a aucune intégrité, ce qui signifie réellement que leur position – leur déclaration – ne tient pas !

Du point de vue du psychopathe, le monde est comme une scène holographique. Ils « déclarent » l’existence des choses. Tout est hologramme. Ils programment les hologrammes. Ils interagissent avec eux de toutes les manières qui leur conviennent. Ils sont sous leur contrôle total. Quand ils décident de supprimer un hologramme, il disparaît.

Un hologramme n’est pas censé penser par lui-même. Un hologramme n’est pas censé mesurer, évaluer, apprécier, etc. Et surtout, un hologramme n’est pas censé critiquer son maître.

Quand cela arrive, ils le châtient d’abord pour le ramener dans le rang. Si cela ne marche pas, ils le font « disparaître ». Et s’ils doivent le tuer pour ce faire, c’est ce qui arrive.

L’expérience a montré que peu importe ce que nous disons, ce que nous leur faisons remarquer, la quantité de preuves fournies, cela ne signifie rien pour les psychopathes. Ils n’ont qu’un but : nous tromper afin qu’on les classifie comme humains normaux de sorte qu’ils puissent continuer à nous duper, nous contrôler et nous utiliser pour leur propre pouvoir et gloire, parce que c’est ce qui leur donne du plaisir.

Silvia CATTORI : Il y a par conséquent une interaction constante : l’individu pervers/pathologique ne peut dominer seul, il a besoin d’alliés. Il doit donc former des clans et les unifier, offrant des avantages à ceux qui servent ses intérêts. Avantages qui les lient ensuite entre eux, les maintiennent assujettis ? Autrement dit, si le système est pervers, alors chacun devient pervers et tout est perdu ?!

Henry : Oui et non. Il existe des faiblesses inhérentes au système pathocratique. Mais cela prend du temps. LOBACZEWSKI décrit la dynamique à l’œuvre dans les pays de l’Est sous le communisme. Les pathocrates sont incapables de faire quoi que ce soit d’authentiquement créatif. Ils dépendent des gens de conscience pour leur créativité. Une société sans créativité est condamnée à périr tôt ou tard. Quand les principaux postes de pouvoir de cette société, du gouvernement, de l’industrie, des affaires sont tenus par des pathocrates, le cycle dégénérescent commence.

En même temps, les gens normaux commencent à voir la société pour ce qu’elle est, et ils inventent des stratégies de survie. Ils commencent à reconnaître que leurs dirigeants ne sont pas comme eux.

Malheureusement, quand une société recouvre ses sens, une autre idéologie masquant un autre groupe — ou bien le même groupe sous un autre nom — de déviants est déjà en place, prête à prendre sa place. Quand le communisme s’écroula en Union soviétique et dans les pays d’Europe de l’Est, les pathocrates capitalistes étaient prêts à s’emparer du butin, et parmi les pathocrates, certains communistes furent même capables de trouver un nouveau « nid » confortable au sein des « nouvelles » démocraties capitalistes.

La question est celle-ci : un tel processus a-t-il déjà commencé aux États-Unis — qui sont, à notre avis, le centre de gravité de la pathocratie aujourd’hui ? Étant donné que les pathocrates semblent motivés par un programme visant à réduire la population mondiale par millions sinon par milliards, par le biais des guerres ou d’autres moyens, nous sommes en droit de nous demander si nous aurons le temps de voir s’achever ce cycle. Nous ne sommes pas très optimistes.

Mais même si une expression particulière de la pathocratie tombe, le système lui-même reste en place, émergeant ailleurs, au sein d’un nouveau « centre ».

Silvia CATTORI : L’exemple qui va dans cette direction est ce qui s’est passé avec la guerre contre l’Iraq. M. BUSH voulait la guerre à tout prix. M. BUSH ment et il gagne. Il trouve des alliés de la même espèce que lui, comme MM. BLAIR et BERLUSCONI. Les gens qui dénoncent leurs crimes et les combattent perdent. Cela semble être un parfait exemple de ce qui est décrit dans Ponérologie. Est-il impossible de dire non à ces monstres ?

Henry : Comment dire non quand les médias sont complètement contrôlés par d’autres pathocrates ? Vous pouvez descendre dans la rue, comme des millions de gens l’ont fait avant l’invasion de l’Iraq, mais cela n’a pas d’importance parce que les dirigeants politiques pathocratiques ne se soucient absolument pas de ce que pensent les gens. Il leur est indifférent qu’il y ait des milliers ou des millions de gens contestant leur politique — ils ont d’effrayantes armes militaires à leur disposition. Ensuite, les médias ont déformé le message des dissidents et les ont présentés comme des traîtres. Ils sont toujours considérés comme des traîtres après quatre ans, alors qu’il est devenu clair comme de l’eau de roche que BUSH and Co ont eu tort de faire la guerre et qu’ils ont menti sur tous les points.

Pourtant, les États-Unis sont toujours en Iraq et il est politiquement impossible de réclamer plus qu’un simple « débat » sur une future réduction des troupes.

Ainsi, une des questions est celle-ci : dans un environnement aussi contrôlé, combien de gens voient-ils la réalité ? Et une autre se pose : dans une telle réalité, comment les gens qui voient les mensonges réagissent-ils et répondent-ils en faveur d’un changement ?

La majorité des gens ont eu leur conscience écrasée et ont accepté tant de compromis qu’ils sont incapables de penser ou de ressentir les choses correctement. Ils croient qu’il y a un nombre illimité de fondamentalistes islamiques se préparant à faire exploser leurs maisons et leurs écoles, peu importe la totale absurdité de cette idée, et malgré le fait que la majorité de tels attentats à la bombe soient des opérations « false flag [1] ». Le fait bien établi que les agences de renseignement commettent des attentats à la bombe et accusent ensuite leurs opposants — il est impossible d’arguer que ce type de chose n’est pas une pratique régulière — devient moins crédible pour les gens aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs, que le conte de fées décrivant des centaines de fondamentalistes islamiques prêts à se faire exploser au nom d’Allah !

Repensez à ce que LOBACZEWSKI écrit à propos du raisonnement confus qui se produit quand quelqu’un est en présence d’un psychopathe. Via les médias, cette confusion s’étend au-delà du contact personnel immédiat et devient un fléau affectant la société dans son ensemble. La société elle-même est infectée par la maladie.

Et pour ceux qui luttent pour retrouver leur santé mentale et qui voient les mensonges, la puissance à laquelle ils sont confrontés est si écrasante qu’ils peuvent facilement abandonner. La tâche semble trop grande.

Laura : Est-il impossible de dire « non » à ces monstres ? Non. Difficile ? Oui.

Les individus qui pensent que le changement peut s’effectuer via des processus légaux ou politiques ne comprennent pas que les lois et la politique, en général, soient toutes deux créées et contrôlées par des individus pathologiques qui les établissent à leur avantage, et non à celui de leurs compatriotes . Ainsi, les lois et la politique sont-elles des mesures insuffisantes pour contrer une société pathologique engendrée par les efforts et l’influence des déviants.

Une autre chose qu’il est important de retenir eu égard à la recherche de solutions via les moyens légaux ou politiques : la roublardise des déviants pathologiques est bien supérieure à celle des êtres humains normaux. La plupart des gens sont familiers de l’idée de la ruse exceptionnelle dont font preuve les fous, mais la psychopathie, sous ses différentes formes, possède un élément additionnel : le Masque de Santé mentale.

Récemment, nous avons vu Cindy SHEEHAN s’éveiller au fait que le parti démocrate n’était qu’une autre idéologie derrière laquelle opérait la psychopathie. Elle est partie, et d’après ce que j’ai compris, a maintenant décidé que le « 911 Truth Movement » était l’endroit où il fallait être. Je suis désolée de devoir l’informer que les psychopathes supervisent aussi ce spectacle. Vous ne pensiez tout de même pas qu’ils commettraient des crimes comme le 11 septembre sans assurer leurs arrières par l’invention et le contrôle d’un « mouvement pour la vérité », n’est-ce pas ?

Je reçois sans cesse des lettres de groupes d’action politique qui demandent de l’argent et du soutien. J’ai donné de l’argent et mon soutien, et j’ai aussi écrit de nombreuses lettres et e-mails leur disant que leurs « actions politiques » n’auraient aucun effet s’ils ne prenaient pas en compte la psychopathie dans l’équation. Ils étaient tous tellement certains que remettre les démocrates au pouvoir allait tout changer, mais le fait est que rien n’a changé. Tout cet argent et ces efforts ont été gâchés. Et maintenant, les gens s’en rendent compte alors que nous le disons depuis le début.

Je le redirai encore — et continuerai à le faire : tant qu’on n’accordera pas à la connaissance et à la prise de conscience de l’existence d’êtres humains pathologiques toute l’attention qu’elles méritent, et qu’elles ne feront pas partie de la connaissance générale de tous les êtres humains, il n’y aura aucun moyen de changer les choses d’une manière efficace et durable. C’est la première priorité, et si la moitié des gens qui s’agitent pour la Vérité, pour arrêter la guerre ou Bush ou je ne sais quoi d’autre consacrait leurs efforts, leur temps et leur argent à dévoiler la psychopathie, cela nous permettrait peut-être de progresser.

Finalement, le réel problème réside encore dans le fait que la connaissance de la psychopathie, et la manière dont les psychopathes dirigent le monde ont été efficacement cachées ; les gens n’ont donc pas la connaissance adéquate et nuancée dont ils auraient besoin pour apporter un véritable changement radical. À maintes reprises tout au long de l’Histoire, cela a toujours été « on prend les mêmes et on recommence ».

Quand vous avez affaire à des psychopathes, vous avez affaire à l’esprit criminel, et quand de tels esprits tiennent des positions de pouvoir absolu — comme c’est le cas aujourd’hui — rien ne peut les retenir — et rien ne les retiendra, c’est une certitude.

BUSH (ou plus précisément, ceux qui tirent ses ficelles) a un contrôle quasi absolu de toutes les branches du gouvernement. Vous pouvez remarquer cela si vous observez soigneusement que, peu importe ce que Bush commet d’illégal, personne ne le prendra vraiment à partie. Tous les « scandales » qui ont fait surface, dont n’importe lequel aurait fait tomber toute autre administration, ne sont que des farces jouées pour le public, pour le distraire, pour lui faire penser que la démocratie est toujours active.

Il n’y a que deux choses qui puissent soumettre un psychopathe : 1) un psychopathe plus puissant ; 2) le refus absolu et non-violent de tous les autres à se soumettre à son contrôle, quelles que soient les conséquences. Si toutes les personnes normales aux États-Unis (et ailleurs) arrêtaient tout et refusaient de participer à la réalisation d’un seul objectif du programme psychopathique, s’ils le faisaient en masse, si les gens refusaient de payer les impôts, si les soldats refusaient de combattre, si les fonctionnaires et les fainéants des entreprises refusaient d’aller au travail, si les médecins refusaient de traiter les élites psychopathiques et leurs familles, tout le système s’arrêterait brutalement.

Mais cela ne peut arriver que si les masses SONT INFORMÉES sur la psychopathie dans tous ses horribles détails. Ce n’est que s’ils savent qu’ils ont affaire à des créatures qui ne sont réellement pas humaines qu’ils peuvent avoir la compréhension de ce qu’ils doivent faire. Et ce n’est que quand ils seront suffisamment désespérés, au point que les malheurs que leur infligera le psychopathe au début de leur résistance paraîtront pâles en comparaison, qu’ils auront la volonté de le faire. C’est cela, ou bien la compréhension du monde que les psychopathes sont en train de créer pour leurs enfants, en tout cas l’amour pour l’humanité de demain, qui les motivera à résister.

Silvia CATTORI : Est-ce que M. Chirac, après avoir dit non pour l’Iraq, a fait des concessions majeures à M. BUSH par peur de devenir un homme de paille ? Les pervers ont-ils besoin d’hommes de paille ?

Henry : Imaginez que vous êtes un politicien avec une conscience face à un monde dominé par des gens pour qui tous les moyens sont bons pour rester au pouvoir : chantage, intimidation, menaces. Dans quelle mesure le scandale en France sur les finances de Chirac quand il était Maire de Paris furent-elles utilisées pour le remettre dans « le droit chemin » ? Nous ne pouvons que spéculer.

Nous savons que Bush espionnait illégalement les citoyens américains ; faisait-il cela pour collecter des données qui pourraient être utilisées pour faire chanter et intimider les politiciens ou les journalistes de l’opposition qui posaient trop de questions ? Je pense qu’il serait naïf de ne pas considérer cette possibilité.

Laura : Je dis quelquefois en plaisantant qu’à présent, on peut probablement deviner qui sont les gentils en regardant ceux qui ont la plus mauvaise presse ! Mais ce n’est pas si simple. Nous ne pouvons oublier que la véritable guerre est celle de l’Élite psychopatique au pouvoir contre les Humains normaux. Les pervers ont-ils besoin d’hommes de paille ? Sûrement, cela fait partie de la mise en scène qu’ils élaborent pour nous. Tout comme cela fait partie de leurs tactiques de créer des attentats « false flags » pour diriger la haine contre ceux qu’ils souhaitent détruire, c’est totalement dans leur style d’opération de jouer au « good cop / bad cop [2] ». C’est Machiavel .

Silvia CATTORI : La dynamique ainsi décrite dans le livre, et que vous explicitez ici, est aussi apparente dans l’utilisation des médias ; les journalistes qui soutiennent les principes de l’axe Tel Aviv-Washington ont toute liberté de soutenir ces guerres. Font-ils aussi partie des monstres ? Devons-nous classer ces menteurs des médias dans la catégorie des 6% ? Comment se fait-il que le public ne voit pas que ce sont des imposteurs ?

Henry : Une fois que le système est en place, ceux qui sont moralement faibles s’y rallient pour le défendre en échange de privilèges personnels. Leur propre intérêt les rend vulnérables à la contagion. En conséquence, chaque individu n’a pas besoin de faire partie d’un des nombreux types listés par LOBACZEWSKI. Il y a des milliers d’individus moralement corrompus et faibles qui sont prêts à obéir aux ordres de ceux qui sont au pouvoir si cela leur apporte célébrité et fortune, ou ne serait-ce qu’une existence confortable et sans ennui.

Ce qui ne veut pas dire que les médias sont exempts de psychopathes, caractéropathes, ou des autres types présentés par LOBACZEWSKI.

Silvia CATTORI : Pour nous protéger du mal, il semble alors que chacun d’entre nous doive se demander s’il est en présence d’une de ces personnes perverses qui mentent et n’agissent que pour leur intérêt personnel. Mais les gens n’arrivent pas à croire que ces pervers/pathologiques sont des gens qui se nourrissent du mal, qui se nourrissent des conflits. Cet ouvrage décrit cela de façon experte : les conflits sont leur nourriture ; ils adorent ces situations, ils ont besoin de cela pour exister. Une personne normale ne peut imaginer qu’au sein de la société, il y a un certain nombre de gens qui ne peuvent rien faire d’autre que de se nourrir du mal. Pensez-vous que les gens "normaux" sentent que quelque chose ne va pas mais qu’ils n’arrivent pas du tout à comprendre qu’ils sont des victimes et qu’ils souffrent à cause des mensonges et des manipulations des individus pervers/pathologiques ?

Henry : Oui. Mais il faut un fort caractère pour se battre pour ce qu’on sait être juste face à une opposition sociale omniprésente. Nous avons aussi tendance à accorder aux autres le bénéfice du doute parce que nous projetons nos propres modes de pensée et de comportement sur eux. Si nous ne sommes pas conscients qu’il y a des gens qui sont soit génétiquement incapables d’éprouver de l’empathie et des sentiments envers les autres, soit dont la conscience a été réprimée et détruite à cause de ce qu’ils ont vécu (et ils ne peuvent être guéris), et si nous ne savons pas comment ils fonctionnent et manipulent, nous resterons des victimes.

En tant que personne qui a fait partie d’organisations et d’associations militant pour un changement social, vous avez probablement vu la même dynamique à l’œuvre. Le travail bénéfique et sincère de beaucoup de gens peut être détruit par les actions d’une seule personne. Cela ne donne pas beaucoup de chances au rétablissement de la justice sur cette planète ! Ce n’est que quand ceux qui sont psychologiquement normaux parviendront à comprendre que nous avons un prédateur naturel, un groupe de gens qui nous voit comme une espèce « para-spécifique » qu’ils seront disposés à s’informer sur cette race semblable aux humains.

Laura : S’il existe un travail qui mérite des efforts et une dévotion à plein temps pour aider l’humanité dans cette période sombre que nous vivons actuellement, c’est bien l’étude de la psychopathie et la propagation de cette information sur une très grande échelle. Pour celui qui veut réellement faire quelque chose, diffusons aux gens l’information sur les agents pathogènes sociaux, apprenons d’abord comment les identifier, et ensuite nous pourrons décider de la marche à suivre.

Silvia CATTORI : Les gens "normaux", ceux qui ont une conscience, cherchent à trouver un compromis entre les deux. Diriez-vous qu’être gentil envers eux est une erreur parce que les individus pervers/pathologiques n’ont absolument aucune conscience, sont sans scrupules, et n’hésitent pas à s’emparer des postes au pouvoir, même s’ils sont incompétents ?

Henry : Nous en avons parlé plus tôt quand nous avons décrit la société comme un tribunal où tout le monde chercherait la vérité quelque part entre les deux. Tant qu’il y aura une quelconque idée de compromis, les gens de conscience seront toujours les perdants. On doit retirer à ces déviants psychologiques toute position de pouvoir qui leur permet de dominer les personnes de conscience, point. Les gens doivent se rendre compte que ce genre d’individus existe, et ils doivent apprendre à les détecter eux et leurs manipulations. La partie difficile est qu’on doit aussi lutter contre ces tendances en nous à la compassion et à la gentillesse pour éviter de devenir des proies.

Silvia CATTORI : Les gens "normaux" ont donc intérêt à garder en mémoire que tous les gens ne sont pas fondamentalement bons et ne prennent pas nécessairement des décisions qui sont bonnes pour la société ? Et doivent se rappeler que les individus pervers/pathologiques se moquent de la moralité, pour eux, seuls leurs objectifs personnels comptent ? En somme, ces individus peuvent mentir sans se sentir le moins du monde impliqués dans ce qu’ils disent. Prenons le cas de M. Bush par exemple. Il peut dire n’importe quoi et il n’a pas du tout honte de mentir !? Cela pour dire que les individus pervers/pathologiques n’ont aucun scrupule à mentir, à détruire un pays, un peuple entier, tant que cela sert leurs intérêts ?

Henry : L’idée que « tous les hommes naissent égaux » et que nous sommes fondamentalement bons nous est assénée depuis notre naissance. On nous enseigne que Dieu nous a fait à son image, et que nous avons tous une étincelle divine en nous.

Mais la science nous montre que ce conte de fées religieux n’est pas vrai. L’humanité a un prédateur naturel, le psychopathe, et ce prédateur est invisible parce qu’il n’existe aucun signe facilement discernable qui permette de l’isoler.

En outre, tout au long de l’Histoire, on nous a divisés en groupes en fonction de distinctions physiques, culturelles, religieuses, ou n’importe quel élément facilement reconnaissable mis en avant par les psychopathes, tandis que notre véritable ennemi est resté masqué.

Nous avons même trouvé des livres traitant de psychopathie qui présentent l’argument que nous sommes tous psychopathes ! Nous voyons donc qu’il y a une tentative de sauver les apparences. LOBACZEWSKI mentionne la psychologie et la psychiatrie comme outils utilisés par la pathocratie sous le communisme. Nous voyons la même chose aujourd’hui aux États-Unis. Il y a des déviants qui deviennent psychologues ou psychiatres et qui tentent de réécrire la psychologie du point de vue pathologique !

Silvia CATTORI : Un des points faibles de notre société n’est-il pas la tolérance dont nous faisons preuve envers ces monstres ? Cela leur permet de créer plus de conflits et de tuer plus d’innocents !?

Henry : Est-ce de la tolérance ou de l’ignorance ? Les gens ne sont pas conscients qu’il existe une catégorie de gens, que nous qualifions parfois de «  pas tout à fait humains », qui nous ressemblent, qui travaillent avec nous, que nous retrouvons dans toutes les races, toutes les cultures, qui parlent toutes les langues, mais qui n’ont pas de conscience — et s’il y a quelque chose qui sépare réellement les humains des animaux, je suggérerais que c’est cela : la conscience.

Nous sommes tolérants envers les autres, en dépit des crimes les plus horribles, parce que nous projetons nos propres états intérieurs sur eux, nous supposons que quand ils expriment des remords, c’est qu’ils les ressentent vraiment. Mais pour ces déviants, il n’y a pas de remords, ce n’est qu’un rôle, un peu de comédie pour nous faire croire par la tromperie qu’ils sont « comme nous ».

Silvia CATTORI : Alors, la seule chose à faire est de continuer à dire la vérité. Et de nous dire que même si ceux qui mentent gagnent toujours contre la vérité, à long terme, quand de plus en plus de gens diront la même chose, petit à petit cette vérité permettra peut-être aux gens de réfléchir ?

Henry : La vérité est la seule chose digne de nos efforts. Ce qui nous sépare du psychopathe est notre conscience, et notre conscience doit devenir la voix de la vérité. La vraie conscience — si nous l’écoutons — nous élève au-dessus de l’exemple du comportement animal établi par les pathocrates. Pensez aux horreurs d’Abu Grahib. Si la conscience de ces soldats (à supposer qu’ils en aient une) n’était pas endormie, ils auraient refusé de commettre ces atrocités.

Si les milliards de gens dotés de conscience pouvaient entendre sa voix, il n’y aurait plus de guerre.

On trouverait d’autres moyens pour résoudre les différends. Si nous écoutions notre conscience, il n’y aurait plus de famine parce que nous ressentirions la peine et la souffrance de ceux qui meurent de faim et nous serions incapables de ne pas faire quelque chose pour les soulager. Et dans nos propres vies, nous devons penser à la façon dont nous tuons notre propre conscience et commencer à faire des choix douloureux afin de l’écouter avant qu’elle ne disparaisse pour toujours.

Silvia CATTORI : En conclusion, il y aurait des manipulateurs partout. Ils formeraient une partie de la société qui est structurée selon ce modèle, une structure qui leur permet de se comporter selon ce fonctionnement psychologique pervers où qu’ils interviennent ? Ce seraient des gens à l’esprit tordus, qu’aucun code moral ne retient, prêts à tout pour défendre leurs intérêts ? Ils seraient de plus en plus nombreux et non pas nécessairement liés à une idéologie spécifique ? Est-ce à dire que dès que nous commençons à soupçonner quelqu’un d’appartenir à ce pourcentage de gens tordus, devons-nous adopter une attitude différente ?

Henry : Oui. Nous devons apprendre à dire non aux manipulations. Cela signifie qu’il nous faut apprendre de quelles façons nous sommes manipulés, et refuser d’entrer dans leur jeu.

Laura : De manière générale, une capacité à tricher, à entrer en compétition et à mentir s’avère être une adaptation extraordinairement réussie. Ainsi, l’idée que la pression de la sélection pourrait permettre à la sainteté de se répandre dans une société semble peu plausible en pratique. Il semble impossible de rivaliser avec les gènes qui promeuvent la compétitivité. « Les types bien » se font évincer ou leur « race » s’éteint. Les gens heureux ignorants de même.

Aujourd’hui, le bonheur et la gentillesse sont de plus en plus rares, et la misère et la souffrance de ceux qui sont capables de ressentir de véritables sentiments, qui ont de l’empathie pour les autres êtres humains, qui ont une conscience, sont hélas monnaie courante. Et les manipulations psychopathiques sont destinées à nous rendre tous psychopathes.

Néanmoins, une prédisposition à la conscience et à l’éthique, peut l’emporter si et quand elle est aussi capable de mettre en pratique l’altruisme le plus profond : faire de l’objet de son empathie l’idéal le plus élevé ; répandre la liberté et l’altruisme au sens abstrait, pour les autres, y compris nos descendants.

En bref, nous devons investir notre « intérêt personnel » dans l’assurance collective que tous les autres sont heureux et bien disposés, aussi ; et en s’assurant que les enfants que nous mettons au monde ont le choix d’être heureux par nature et bienveillants les uns envers les autres.

Cela signifie que si la psychopathie menace le bien-être de l’avenir du groupe — ce qu’elle est en train de faire actuellement — alors on ne peut s’en sortir que par un refus massif de se laisser dominer par elle au niveau personnel, individuel. Préserver la liberté pour soi-même au sens pratique préserve au bout du compte la liberté des autres. La protection de nos propres droits comme ceux des autres, garantit la position de libre-arbitre et les chances de bonheur pour tous. Si les psychopathes mutants posent un danger potentiel, alors la véritable empathie, la véritable éthique, la véritable conscience, commandent le recours à une thérapie prophylactique contre les psychopathes.

Ainsi, il apparaît qu’identifier les psychopathes, cesser d’interagir avec eux, les isoler de notre société, nous rendre indisponibles comme « nourriture » ou comme objets à tromper, manipuler et à utiliser, est la seule stratégie, la plus efficace, que nous puissions mettre en oeuvre.

Ceci est la TROISIÈME PARTIE d’un texte qui en comporte TROIS  :

Première partie

Deuxième partie

Traduit de l’Anglais par Henri R. pour Futur Quantique.

[1] Les attaques false flag (littéralement : faux drapeau) sont des attaques menées sous le couvert du drapeau adverse, dans le cadre d’opérations spéciales — NdT

[2] Littéralement « gentil flic contre méchant flic ». C’est une technique policière éculée. Deux inspecteurs interrogent un suspect. L’un offre le café, une cigarette et s’évertue à détendre l’atmosphère. L’autre menace, crie, déstabilise. Scène classique, le second quitte la salle d’interrogatoire sous un prétexte quelconque et se met derrière une glace sans tain d’où il peut observer la suite des événements sans être vu. Le premier, le gentil, conseille au suspect de coopérer, car c’est le seul moyen de calmer son collègue qui est capable de commettre une « folie ». Source — NdT



Source : Silvia Cattori


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