Blog René Naba
Saint Nicolas et Nicolas
S., l’un fait des cadeaux, l’autre pas
René Naba
Paris, le 4 décembre 2007
Entre son voyage en Algérie du 3 au 5 décembre et sa réception
le surlendemain, le 7 décembre, du dirigeant libyen Mouammar
Al-Kadhafi, le président français Nicolas Sarkozy marquera une
pause diplomatique le 6 décembre qui coïncide, pur hasard du
calendrier, avec la célébration de son Saint patronymique.
Saint Nicolas, le vrai, est généralement apprécié des
bambins d’Europe du Nord et d’Amérique, dans les pays de
tradition anglo-saxonne pour la bonne raison que la célébration
de sa fête, outre son bonhomie, marque traditionnellement, selon
la légende, le début du voyage des traîneaux, chargés des
cadeaux de Noël, des immensités neigeuses nordiques à
destination des foyers des enfants sages et méritants.
C’est, en somme, le point de départ de trois semaines de
festivités culminant avec la célébration de la nativité, le 25
décembre, la naissance du Christ, le sauveur de l’humanité
pour le Monde catholique.
Nicolas S., le nôtre, bien que bénéficiant d’un Etat de grâce,
n’est pas, lui, un Saint. Loin s’en faut.
Bien qu’il ambitionne de réconcilier les Français avec
l’argent, il ne fait pas de cadeaux. Pas plus de richesses
spirituelles que matérielles mais une atroce douleur au pouvoir
d’achat.
St. Nicolas est un véritable Père Noël. Nicolas S. pas du
tout. S’il l’est c’est d’un genre particulier.
A l’image de ses cadeaux: Bouclier fiscal pour les démunis,
franchise médicale voire même judiciaire pour les nantis. Pardon
pour cette grossière erreur, une inversion-évasion imputable
sans doute à un rêve de Noël. L’inverse correspond davantage
à la réalité.
-Imposition des stocks options en 2010, date de la reconduction
de son mandat et reforme du régime spécial des retraites des députés
«a minima».
-Traité simplifié pour les Européens et Test génétique
pour les Africains, ces spécialistes de la répétition.
Karcher pour les banlieusards et une douche pour tous les
Musulmans afin de leur ôter l’envie d’égorger des moutons
dans les fastueuses baignoires des somptueuses résidences françaises.
Pour tous, Nicolas S a concocté ce slogan salvateur, rédempteur:
Travailler plus pour penser moins. Beaucoup y ont cru et ont mal
à leur portefeuille.
Que ceux qui se sont laissés happés par ce mirage saisissent
l’occasion de cette fête pour se livrer, comme il est d’usage
en pareille circonstance, à de salutaires méditations sur cet
exercice de presdigitation.
Gare! La récidive entraîne le déclenchement d’une peine
plancher incompressible: Dix ans ferme de sarkozysme et un
cauchemar absolu pour toute une génération.
En France, cela est bien connu, «le Père Noël est une
ordure».
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Publié le 5 décembre 2007 avec l'aimable autorisation de René
Naba
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