Massacres de Gaza
Le massacre des innocents
René Balme
Mercredi 14 janvier 2009 Depuis bientôt 4
semaines, les bombes pleuvent sur Gaza. La population civile
paye un lourd tribut à la folie meurtrière de l’armée
israélienne encouragée par le silence écrasant de l’ensemble des
« grandes démocraties ».
La France, jadis patrie des Droits de
l’homme, s’est délibérément et honteusement rangée derrière les
assassins ; et les gesticulations de Nicolas Sarkozy au Proche
Orient n’ont pas réussi à masquer la lâcheté de la France,
fidèle suppôt de la politique d’apartheid menée par les
sionistes. De crime de guerre en crime contre l’humanité,
d’utilisation d’armes prohibées en massacres délibérés de
civils, l’Etat d’Israël assassine, affame et prive de soins tout
un peuple en sombrant lamentablement dans le camp de ce que son
ami Bush qualifiait d’Etat voyou.
Il est des horreurs qui ne peuvent plus être
tues ni soustraites au regard des gens et l’opinion
internationale découvre, grâce au travail acharné d’une armée de
bénévoles – condamnée à faire le travail de ceux qui
s’enorgueillissent de posséder une carte de presse – la réalité
quotidienne de Gaza. Israël – et on peut se demander de quel
droit – interdit à la presse de pénétrer dans Gaza, comme elle
interdit aux équipes médicales de le faire ! Israël refuse
d’appliquer les résolutions de l’ONU. Israël refuse de se
soumettre au droit international...
Combien de temps encore allons-nous laisser
faire ? Combien de temps allons-nous accepter que des morceaux
d’enfants, de femmes, de vieillards jonchent le sol de
Gaza-City ? Jusqu’à l’extinction du dernier Palestinien ?
Jusqu’à l’annexion de la dernière bande de terre ?
Que font ces parlementaires français, si
rapides d’ordinaire, à commenter tel débordement aux quatre
coins du monde ? Où sont les grands donneurs de leçon qui
fustigent les Droits d’homme en Chine. Où sont ceux qui
traînaient Chavez dans la boue ? Où sont ceux qui traitaient
Castro de dictateur ? Où sont-ils ces perroquets d’antan,
rassemblés derrière l’association « Reporters Sans Frontières »
étrangement silencieuse face au carnage et à la liberté de la
presse bafouée ? Où sont les chanteurs bêlants qui de Bétancourt
à tartampion occupent d’ordinaire les médias pour hurler, que
dis-je, vendre leur colère sélective ? Où êtes vous, chiens de
garde du capital et de la liberté à géométrie variable ? Vous
n’êtes plus parce que vous n’avez jamais été que dans vos rêves
marchands de gloire et d’orgueil.
Et aujourd’hui un peuple crève à côté de chez
vous.
Richard Falk, le rapporteur de l’ONU sur les
Droits de l’homme dans les territoires occupés et professeur de
droit international à l’université de Princeton a déclaré
"Est-ce une exagération irresponsable que de comparer le
traitement infligé aux Palestiniens avec les chefs d’accusation
qui avaient été réunis pour dénoncer les atrocités commises par
les nazis ? Je ne le pense pas."
Je ne le pense pas non plus et c’est la
raison pour laquelle, je m’associe à toutes les protestations et
manifestations qui ont lieu depuis le début du conflit pour
défendre la cause palestinienne et pour demander l’arrêt du
massacre. C’est aussi la raison pour laquelle, je m’associe à la
plainte qui a été déposée par plusieurs associations aux fins
que la Cour Pénale Internationale soit saisie des crimes de
guerre commis à Gaza depuis le 27 décembre 2008.
J’invite les grignerots,
et plus largement tous les démocrates, à se mobiliser pour que
cesse le massacre des innocents et le génocide du peuple
palestinien.
René Balme
Maire de Grigny
le 14 janvier 2009.
rbalme@wanadoo.fr
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