|
L'EXPRESSIONDZ.COM
IMMIGRATION: «24 HEURES SANS NOUS»
« Journée sans immigrés » en France
R.I.
Dimanche 28 février 2010 Un collectif baptisé
«24 heures sans nous» organise demain en France une «Journée
sans immigrés», une initiative destinée à démon-trer le
poids économique de ces derniers dans la société qui devrait
aussi être suivie le même jour dans d’autres pays européens. «Pour
la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à
la vie de la cité. Par cette absence, nous voulons marquer la
nécessité de notre présence», clame le collectif, qui se
présente comme un «mouvement citoyen», sur son site
Internet.
Il convie «les immigrés, enfants d’immigrés et les citoyens
conscients de l’apport de l’immigration en France» à cesser
de «consommer et/ou travailler» ce jour-là, à arborer un
ruban jaune en signe de solidarité et à participer à des
rassemblements. L’idée de ce boycott symbolique de l’économie
est née d’un «ras-le-bol de la stigmatisation» des
immigrés qui s’est cristallisé en France lors d’un récent débat
sur «l’identité nationale» et après l’apparent dérapage
verbal d’un ministre laissant entendre que les immigrés causent
des problèmes quand ils sont nombreux. Selon Nadia Lamarkbi, une
des initiatrices de cette journée, le collectif s’est inspiré
d’un mouvement de protestation des Latinos-Américains aux
Etats-Unis en 2006: visés par une loi criminalisant le travail
clandestin, des centaines de milliers d’immigrés hispaniques
avaient paralysé les grandes villes du pays et obtenu le retrait
du texte.
En France, le mouvement a rapidement pris forme à partir du site
du collectif (www.lajourneesansimmigres.org) et de facebook.
Il sera suivi également en Espagne, en Grèce et en Italie, et
selon les organisateurs, des collectifs sont «en train de se
former» en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en
Suisse.
En France un rassemblement est prévu à Paris sur le parvis de
l’Hôtel de ville et dans plusieurs autres villes. En Italie, des
manifestations sont notamment envisagées à Rome et Rosarno
(sud), théâtre en janvier d’affrontements violents entre
habitants et saisonniers africains. Le collectif «24 heures
sans nous», soutenu par plusieurs associations et syndicats,
n’a pas pris contact avec des mouvements politiques.
Les analyses
de R.I.
Les dernières mises à
jour
Droits de reproduction et de diffusion
réservés © L'Expression
Publié le 28 février 2010 avec l'aimable autorisation de l'Expression
|