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L'EXPRESSIONDZ.COM
Pari palestinien historique
Le Fatah à la recherche d'un
nouvel élan
R.I
Mahmoud Abbas
Mardi 4 août 2009
Fondé en 1959 par le défunt leader historique Yasser Arafat, le
Fatah qui monopolisait depuis 1994 le pouvoir au sein de
l’Autorité palestinienne est contesté par le Hamas majoritaire
au Parlement depuis 2006. Le Fatah qui
contrôle l’Autorité palestinienne tient aujourd’hui son premier
Congrès en 20 ans pour renouveler la direction d’un parti miné
par les divisions et affaibli par sa déroute face aux islamistes
du Hamas à Ghaza. Au cours de ce Congrès de trois jours à
Bethléem, en Cisjordanie, quelque 2300 délégués doivent
renouveler le Comité central et le Conseil révolutionnaire,
principales instances du Fatah, et adopter un nouveau programme
politique. Fondé en 1959 par le défunt leader historique Yasser
Arafat, le Fatah monopolisait le pouvoir au sein de l’Autorité
palestinienne depuis 1994 avant d’être battu aux législatives en
2006 par les islamistes du Hamas qui l’ont ensuite délogé par la
force de Ghaza en juin 2007. Le Fatah est aussi tenu par
beaucoup de Palestiniens pour responsable de la corruption et
l’insécurité qui ont sévi dans les territoires palestiniens
avant que l’Autorité palestinienne ne se décide à les combattre
sérieusement ces dernières années. Le Congrès sera seulement le
sixième du Fatah, le dernier s’étant tenu à Tunis en 1989.
Aujourd’hui, le Fatah, dirigé par le président de l’Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas ne contrôle que la Cisjordanie et sa
ligne politique, prônant un règlement négocié du conflit avec
Israël après des années de lutte armée, ne cesse de perdre en
crédibilité faute de progrès dans les négociations de paix. Si
M.Abbas est assuré d’être reconduit comme chef du mouvement, la
composition du nouveau Comité central de 21 membres, qui seront
élus par les délégués, fait l’objet de toutes sortes de
pronostics. Ainsi, une partie des «éléphants» qui font
partie de l’actuel Comité central devraient céder la place à des
plus jeunes. Le secrétaire général du Fatah en Cisjordanie
emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, l’ex-chef de la
Sécurité préventive, Jibril Rajoub, l’ex-homme fort du Fatah à
Ghaza et «chouchou» des Américains, Mohamed Dahlane,
apparaissent comme les prétendants les plus sérieux. Quant au
Conseil révolutionnaire, il compte 120 membres, dont la majorité
sera élue par les délégués et le reste désigné par le nouveau
Comité central. Les querelles entre les ténors du Fatah, qui ont
contribué au déclin du mouvement, se sont exacerbées ces
derniers semaines lorsque son secrétaire général et l’un des
fondateurs, Farouk Kaddoumi, a publiquement accusé M.Abbas
d’avoir comploté avec Israël pour éliminer Yasser Arafat.
M.Kaddoumi, basé à Tunis, était hostile à la tenue du Congrès en
Cisjordanie où il n’a jamais remis les pieds depuis l’occupation
israélienne en 1967. Les préparatifs du Congrès ont aussi été
perturbés par le refus du Hamas d’autoriser quelque² 400
délégués du Fatah de Ghaza de se rendre en Cisjordanie. Environ
500 autres délégués installés à l’étranger, notamment au Liban,
en Syrie et en Jordanie, ont été autorisés par Israël à y
assister. «Ce Congrès sera un tournant historique. Soit le
Fatah se montrera capable d’opérer les réformes, le
rajeunissement et les changements nécessaires en tirant la leçon
de ses échecs (...) soit il poursuit son déclin et devient
simplement le parti de l’Autorité palestinienne sans avoir
réalisé ses objectifs de libération nationale», estime
l’analyste politique Hani Al-Masri. Selon un projet du programme
politique qui doit être soumis au Congrès, le Fatah y affirme «son
refus de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif», comme
l’exige le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le
texte affirme en outre la volonté des Palestiniens de «reprendre
l’initiative afin de sortir les négociations de paix de
l’impasse» tout en réitérant le «droit du peuple
palestinien à la résistance contre l’occupation conformément à
la loi internationale, y compris la lutte armée».
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Publié le 4 août 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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